Jeudi 25 mai, les 11 membres présents du Crilan (dont les deux membres désignés à la CLI) ont quitté la salle ensemble en signe de protestation après le vote pour lequel la question posée ne correspond pas à la proposition du CRILAN.
Réseau Sortir du Nucléaire
A la fin de son intervention, limitée à 20 mn ( Cf ci-dessous) le président du CRILAN a proposé à la CLI de s’adresser à l’ANCCLI pour engager des démarches en vue d’une expertise indépendante contradictoire et internationale.
Cette proposition n’a même pas été soumise au vote de l’assemblée.
Le président a alors fait voter contre le principe d’une expertise et d’un engagement financier de la CLI.
La question proposée au vote est surréaliste et scandaleuse quand on sait que depuis 18 mois et après un vote illégal de refus par le bureau, le président de la CLI (nommé par le Conseil départemental) et le bureau ont tout fait pour empêcher le CRILAN:
De présenter sa demande en Assemblée Générale dans des conditions supérieures à 5 minutes
De disposer des moyens de l’ANCCLI pourtant disponibles pour préparer sa proposition.
De disposer de la présence d’un expert nucléaire alors que les statuts en prévoient la possibilité.
De transmettre en temps voulu aux membres de la CLI les documents qu’il leur destinait.
Dans la vie normale cela s’appelle une entrave.
Sur notre insistance ils ont dû accepter une présentation en Assemblée Générale le 25 mai mais c’était pour mieux torpiller notre demande.
Un fiasco démocratique sous l’oeil des élus PS et EELV ainsi que des représentants de la CLI à l’ANCCLI et au HCTISN. !
Les marchands de poudre aux yeux sont de retour et pas pour la bonne cause .
Pour mieux faire échec à l’expertise, le président de la CLI a fait voter la rédaction d’une synthèse documentaire historique et journalistique de 12 pages sur l’EPR avant son démarrage. Le seul objectif de ce document descriptif et non contradictoire ne peut être que de donner un quitus implicite pour l’EPR et d’endormir le public avec de la poudre aux yeux alors qu’il y a tant de problèmes sur ce réacteur « quasi-inconstructible » selon Mr Proglio ancien PDG d’EDF. Il ne s’agira pas de souligner les graves défauts de la cuve de l’EPR qui relèvent du scandale ni d’ alerter sur les risques du démarrage de l’EPR avec sa technologie et son combustible hasardeux…
Après le fiasco technique et économique de l’EPR, le vote de la CLI est un véritable fiasco démocratique au pays du nucléaire.
Aux lendemains de la CLI du 25 mai, le contexte devient préoccupant avec l’annonce du démarrage de l’EPR au printemps 2024 malgré notamment:
• La cuve non conforme et son couvercle qui aurait dû être changé avant toute divergence nucléaire,
• Les vibrations du fond de cuve et la tenue du combustible rapportés sur l’EPR de Taishan 1 en Chine,
• L’enjeu de l’EPR dans la validation du programme EPR2.Le contexte devient préoccupant avec l’annonce de la consultation ASN sur le démarrage de l’EPR.
Le CRILAN invite la population à s’exprimer contre ce démarrage lors de la Consultation ASN du 15 juin au 15 septembre 2023 sur le site Internet de l’ASN.
“Le dossier sera consultable à l’adresse Internet suivante :
Le dossier sur support papier pourra être consulté sur demande et sur rendez-vous préalable auprès de la préfecture de la Manche (au 02 33 75 47 39), qui coordonnera la mise à disposition dans ses locaux, dans les sous-préfectures, dans l’espace France Services de la commune des Pieux et en mairie de Flamanville.
Les observations et les propositions du public pourront être formulées sur le site Internet de l’ASN pendant la durée de la consultation. Le projet étant soumis à évaluation environnementale, l’avis de l’Autorité environnementale, le mémoire d’EDF en réponse à cet avis et les avis des collectivités territoriales concernées par le projet seront également consultables sur le site Internet de l’ASN.”
Notre affichette à partager
Pas d’expertise indépendante ?!, Pas de démarrage pour l’EPR !
Depuis 18 mois le CRILAN demande à la CLI de Flamanville une expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville. Après que le bureau ait rejeté illégalement cette demande, le Président et le Conseil départemental ont refusé toute discussion amiable.
Suite à nos démarches et à notre action médiatique, nous avons obtenu 20 mn pour une présentation en Assemblée générale le jeudi 25 mai prochain.
Mais alors que le Président et le Bureau de la CLI devraient nous permettre l’accès aux ressources techniques de l’ANCCLI (association nationale des CLI), il en refuse la possibilité au CRILAN.
On nous refuse également l’intervention d’un consultant extérieur alors que les statuts de la CLI en prévoient la possibilité.
Le Président de la CLI, élu du Conseil Départemental nous demande même de présenter un cahier des charges détaillé et un budget précis, mais sans aide…
Avant notre communication devant l’Assemblée générale du jeudi 25 mai nous présentons ci dessous notre dossier de 25 pages et un document actuel de la CRIIRAD sur l’EPR (avec l’autorisation de celle-ci ).
Le public a la possibilité d’assister à l’Assemblée Générale de la CLI du 25 mai à 9 H au Pole de proximité des Pieux ( face SuperU).
Le CRILAN a du réclamer pour que ce document envoyé le lundi soit envoyé le samedi par le Conseil départemental aux membres de l’Assemblée générale de la CLI …. Vous avez dit information !!
Le dossier de la CRIIRAD ( Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité), avec son autorisation.
Scandale EPR ou comment faire fonctionner des réacteurs nucléaires avec des rustines
Ce document date de décembre 2022 et l’éventuel démarrage de EPR fait l’objet d’un report au printemps 2024.
“Dans la nuit du 25 au 26 avril 1986 : explosion du réacteur N°4 de la centrale atomique Lénine de Tchernobyl, à une centaine de kilomètres au nord de Kyiv, la capitale de l’Ukraine.Les conséquences sanitaires se poursuivent 37 années plus tard pour les populations rurales qui survivent en Ukraine, au Bélarus et en Fédération de Russie sur des territoires qui restent contaminés par des éléments radioactifs (en particulier le césium 137, le strontium 90, l’américium 241, les isotopes du plutonium,…). Il faut continuer de les aider”.
L‘association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL lesenfantsdetchernobyl.fr “rend hommage à toutes les victimes depuis 37 années de la catastrophe de Tchernobyl qui se poursuit aujourd’hui. Nous avons une pensée toute particulière pour les 800 000 “liquidateurs de Tchernobyl”, morts ou handicapés, qui sont intervenus sous la contrainte des autorités soviétiques pour tenter de limiter les conséquences de la plus grande catastrophe atomique civile.”
La guerre en Ukraine ne fait que renforcer les difficiles conditions de vie des enfants.: “de nombreux ruraux ukrainiens qui survivent au nord-est de leur pays sont condamnés à manger ce que la nature leur offre, en particulier dans les forêts.
Baies, champignons, poissons et gibiers restent aujourd’hui encore contaminés dans ces régions par certains radioéléments issus du réacteur de Tchernobyl, en particulier le césium 137″.
Pour aider l’ association les enfants de Tchernobyl à financer ses opérations humanitaires en France et en Ukraine, l’opération « 10 000 œufs pour les Enfants de Tchernobyl « se déroule ce printemps pour la 29 ème fois.
Selon l’association, la vente des œufs décorés a permis d’apporter près de 100 000 euros en 2022, pour des aides directes aux populations ukrainiennes: aides alimentaires directes, aide médicale d’urgence et préparation d’un accueil d’enfants ukrainiens en France en 2023. Cette période loin de chez eux permet de faire baisser drastiquement la concentration en césium 137 dans le corps.
Ces œufs en bois peints d’Ukraine s’appellent « pysanky ». Ils sont tous différents et uniques et sont vendus au prix unitaire identique de 4 euros/pièce.
Le CRILAN s’associe à cette démarche en participant à la vente de ces œufs décorés..
Demandez et offrez un pysanky décoré et unique !il nous en reste .
Il reste 3 jours pour la consultation flash ASN en vue d’une dérogation pour l’utilisation prolongée du couvercle non conforme.
Communiqué de presse 28 mars 2023
Déjà en février dernier EDF annonçait engager un « dialogue » technique avec l’ASN pour autoriser l’utilisation du couvercle de la cuve jusqu’en 2025 voire plus..
Le 27 mars, l’ASN a informé la CLI de Flamanville qu’une consultation du public se déroule du 10 mars jusqu’au 31 mars concernant la demande de Framatome de reporter le remplacement du couvercle de la cuve initialement prévu fin 2024.
Or le couvercle actuel est défectueux car il présente un excès de carbone tout comme la cuve qui a été déclarée bonne pour le service après un « dialogue technique » aboutissant à une dérogation ministérielle.
Notre sécurité mérite mieux que des « dialogues techniques» pour des dérogations en série.
Ce chantier est un fiasco.Le CRILAN invite le public à s’exprimer sur le site internet de la consultation jusqu’au vendredi 31 mars et à soutenir l’ expertise indépendante sur l’EPR que le CRILAN réclame à la CLI depuis 15 mois…
31 mars: Le Crilan invité de France Bleu Cotentin à propos de la fin de la consultation sur la prolongation envisagée pour le couvercle défectueux de la cuve de l’EPR
Lettre ouverte au Président du Conseil Départemental à l’occasion du salon de l’agriculture
28-02-23
Monsieur le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être…
Nous, associations de protection de la nature et des humains qui y vivent, nous sommes fiers de vivre dans le beau département de la Manche.
Nous nous associons de bon cœur à votre fierté légitime et aux encouragements que vous prodiguez à nos éleveurs laitiers dont la renommée est connue très largement.
Nous sommes conscients du poids économique que représentent les 8000 fermes de notre département qui est le deuxième de France pour la production laitière.
C’est pourquoi nous vous posons la question : que diriez-vous à ces personnes si impliquées dans leur travail avec le vivant si un accident nucléaire survenait chez nous ?
Ce serait la ruine définitive de toute l’activité agricole du Cotentin pour le moins.
Depuis plus d’un an, l’association Crilan demande à la commission locale d’information de Flamanville une expertise indépendante qui nous apparaît indispensable avant la mise en route de l’EPR.
Cette demande légitime, prévue par le Code de l’Environnement nous est refusée depuis 15 mois, vous êtes responsable des Clis, allez vous soutenir enfin notre demande le 25 mai ?
Nous venons de terminer le débat public national concernant la construction de plusieurs EPR, dont celui de Penly qui vient de s’achever dans la confusion.
Comment est-il possible de décider sérieusement la construction de nouveaux EPR quand le seul existant sur notre territoire normand est un fiasco technique, financier et qu’il n’a pas fait la preuve qu’il pouvait fonctionner sans mettre en danger la vie d’autrui ?
Monsieur le Président, nous n’avons que des questions, nous sommes les habitants de notre beau département et nous ne pouvons pas laisser consciemment notre territoire courir à sa perte.
Naturellement à vous,
Anne-Marie Duchemin, membre du Crilan, présidente de Cotentin Nature Qualité de vie, association membre de FNE – Normandie.
Pour le CRILAN le « dialogue » technique envisagé par EDF sur le couvercle finira par un avis favorable de l’ASN pour autoriser son utilisation jusqu’en 2025 voire plus.…
Or ce couvercle défectueux présente un excès de carbone tout comme la cuve qui a été déclarée bonne pour le service après un « dialogue technique » aboutissant à une dérogation ministérielle.
Le CRILAN ne saurait accepter une dérogation pour ce couvercle qui s’ajouterait à d’autres dérogations ou « rustines » pour rendre acceptable le démarrage de cet engin « quasi inconstructible » selon les mots de Mr Proglio ancien Directeur d’EDF.
Depuis 15 mois déjà le CRILAN demande sans succès à la CLI Flamanville une expertise indépendante sur l’EPR que l’assemblée générale de la fin mai doit examiner.
Compte tenu des risques accidentels liées à l’accumulation des problèmes connus sur l’EPR, le CRILAN réitère sa demande d’expertise indépendante désormais urgente.
Il en va de la sécurité des populations du Cotentin et au-delà.
Cf :
Notre dossier profane de 25 pages accessible sur le site CRILAN
C’est dans une salle de la Ville de Valognes que le CRILAN va recevoir Sylvie Houdart et le public samedi 11 mars à 17 h 30.
En 2019, dans la petite salle du Chateau, à Valognes le CRILAN, avec d’autres associations, a tenu une réunion sur le PPI ( plan particulier d’intervention de la centrale de flamanville). La salle était comble, preuve que les habitants hors zone PPI peuvent s’interroger sur les mesures préventives d’un évènement nucléaire et ses conséquences.
La Hague, un pays familier pour Sophie Houdard.
Sophie Houdard a participé à la réédition du livre de Xavière Gauthier Paru en 1981 “La Hague ma terre violentée”.
Retour à la Hague est paru en Avril 2022.
L’avant propos en forme de correspondance à trois voix propose une reflexion sur ce que signifie vivre en territoire nucléarisé , tisse des liens entre La Hague et le Japon et débat de l’invisibilité de la question nucléaire.
Le CRILAN apporte son soutien aux agents et aux organisations syndicales de l’IRSN qui seront en grève le lundi 20 février, pour dénoncer la décision gouvernementale de regrouper ses missions d’expertises techniques et de recherche indépendantes avec les missions de l’ASN qui sont complémentaires.
La suppression de l’IRSN va à l’encontre de l’exigence de sureté en matière nucléaire.
Pour le gouvernement, les travaux de l’IRSN gênent l’accélération des procédures pour le développement des nouvelles constructions de réacteurs nucléaires, dans le droit fil des mesures déjà prises pour s’affranchir des règles en matière d’urbanisme et de protection de l’environnement.
Lors de l’Assemblée Générale de la CLI, le Président l’a informée de l’acceptation du report de l’examen de la demande d’expertise indépendante formulée par le CRILAN au 25 mai prochain . Plusieurs membres du CRILAN ont assisté à cette réunion. La presse a largement relayé ce sujet, ainsi que l’incident de contamination lié à une pollution radioactive due à un aspirateur dans un réacteur de Flamanville . Mais elle a fait l’impasse sur plusieurs points à l’ordre du jour ou abordés par le CRILAN lors de la CLI du 9 février. Cela concerne la sécurité nucléaire de la population du Nord Cotentin et le fonctionnement de la Commission locale d’information.
18 mois après la demande d’expertise indépendante sur l’EPR, après un vote illégal du bureau et de nombreuses tergiversations du président de la CLI, la proposition du CRILAN va pouvoir être présentée pour information et décision à l’Assemblée Générale de la CLI du 25 mai prochain. Au delà de l’argumentaire développé dans notre document de 25 pages, le Président met le CRILAN au défi de présenter un projet d’expertise nucléaire complet et se retranche derrière le bureau pour nous refuser l’intervention d’ un consultant nucléaire , alors que le Code de l’environnement le prévoit.
Sous les radars de la presse…
LadésignationdesreprésentantsdelaCLIàl’ANCCLI (Association nationale des CLI) par le Conseil départemental, au mépris d’un vote démocratique au sein de chacun des collèges de la CLI. 4 membres de la CLI ont été nommés par le Président du Conseil départemental sans appel à candidatures ni vote au sein des 4 collèges: Elus, Experts, Associations, Syndicats. Le Président de la CLI et 3 autres personnes vont donc siéger sans vote à l’ANCCLI au mépris des règles de cette association nationale des CLI qui indiquent que les délégués doivent être nommés en séance plénière . Seul le CRILAN a protesté contre cette désignation illégale.
Deux sujets trainent de mois en mois …
Les statuts et le règlement intérieur de la CLI Flamanville. Malgré l’engagement du Président du Conseil départemental à mettre à jour les statuts et règlements intérieurs des CLI à partir du second semestre 2022 , aucun travail n’a été proposé au bureau ni à l’Assemblée générale au mépris du Code de l’environnement. Le CRILAN a fait une proposition qui concerne aussi les deux autres CLI placées sous la responsabilité du Conseil Départemental. Le Président de la CLI n’a Flamanville n’a donné aucun engagement sur ce sujet .
L’actualisation du Livre Blanc sur les installations nucléaires du Cotentin En 2016 et 2017, plus de 20 réunions du Groupe InterCLI pour l’actualisation du Livre Blanc sur les installations nucléaires se sont tenues . Elles ont engagé l’audition de nombreux services dont ASN , IRSN, MARN, Préfecture, ORANO, etc.. Les 184 questions ont été instruites et attendent des réponses concrètes notamment sur les risques technologiques, et la prévention: téléphonie, pastilles d’iode, PPI … Le matériau représente plus de 90 pages et sa finalisation a été annoncée par le Conseil départemental dans la revue de l’IRSN en mai 2021. Avec l’annonce du démarrage de l’EPR et de l’accumulation des déchets nucléaires dans le Cotentin, ce travail doit aboutir afin d’informer la population sur l’état des lieux et les dispositions prises pour prévenir les incidents et accidents nucléaires. Ce sujet concerne les 3 CLI et il convient d ‘aller au bout du travail.
La presse est libre. Elle a cependant un rôle important pour l’information de la population sur les questions nucléaires abordées dans les Commissions locales d’information , même quand l’organisation des CLI est mise en cause.
Le 9 février prochain aura lieu aux Pieux l’Assemblée générale de la CLI Flamanville qui doit notamment traiter de notre demande d’expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville.
Article en cours:
Sortir du nucléaire
Les membres de la CLI ont la prérogative de pouvoir décider d’une expertise indépendante sur l’EPR ;
Ilsdoivent pouvoir assumer librement cette responsabilité face au fiasco de l’EPR et aux risques qui y sont liés.
En limitant le sujet à 5 minutes avant un vote expéditif, le Président de la CLI i, aux ordres du Conseil départemental, impose des conditions irrespectueuses tant au regard de la nécessaire information de l’assemblée qu’au regard d’un débat en public.
De plus, le bureau de la CLI refuse au CRILAN l’intervention d’un consultant nucléaire alors que les statuts le prévoient..
L’Assemblée générale doit pouvoir décider de reporter l’examen de notre demande d’expertise à une date ultérieure et dans de bonnes conditions .
Rendez-vous à 9 H, jeudi 9 février
Amphithéâtre du pôle de proximité des Pieux, faceparking Super U
Cotentin: la prévention du risque nucléaire est largement perfectible.
Communiqué de presse
Sortir du Nucléaire
Membre de la CLI de Flamanville, (Commission locale d’information), le CRILAN observe avec satisfaction l’initiative annoncée par la préfecture d’un exercice nucléaire autour de la Centrale nucléaire de Flamanville dans le cadre du Plan Particulier d’Intervention.
Afin de permettre au Cotentin de faire face aux risques nucléaires, des mesures préventives restent néanmoins à développer :
En communiquant sur les PPI (plans particuliers d’intervention) des sites nucléaires de Flamanville, La Hague et Arsenal ; et en garantissant la distribution préventive de pastilles d’iode.
En créant un PPI unique élargi à tout le Cotentin afin que chaque personne, chaque enfant puisse disposer de pastilles d’iode ; que chaque commune puisse disposer d’un PCS (plan communal de sauvegarde) et d’un PPMS (plan de mise en sécurité des enfants des écoles) incluant le risque nucléaire.
En actualisant et en communiquant sur le Livre Blanc sur les installations nucléaires civiles du Cotentin dont les travaux sont toujours en chantier à la suite de plus de 20 réunions de travail.
En engageant une expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville avant son démarrage afin de s’assurer qu’il peut fonctionner en conformité avec les règles de sureté nucléaire en garantissant la sécurité de tous. Les conséquences d’un accident nucléaire à l’EPR sont inimaginables. Tout doit donc être fait pour éviter un « FukushiManche » et un effet domino entre les installations nucléaires de la presqu’ile du Cotentin qui est promise à une overdose atomique avec l’accroissement des déchets nucléaires. Selon l’IRSN[1] des recherches concluaient en 2018 à des coûts très élevés : 50 à 240 milliards d’euros pour un accident « maîtrisé », à plus de 430 milliards d’euros pour un accident «non maîtrisé».
Hélas le Bureau de la CLI Flamanville et le Conseil Départemental refusent illégalement l’expertise indépendante demandée par le CRILAN. Une contribution financière de l’Etat via l’ASN serait pourtant possible pour cette expertise indépendante mais à condition de la demander. Son coût serait donc bien relatif au regard des 19 milliards de l’EPR, du coût d’un accident nucléaire et de ses conséquences sur nos vies.
La 4 ème séance du Débat Public sur lle Rex de l’EPR et les nouveaux EPR avait lieu à Caen le 1 er décembre.
9 membres du CRILAN ont fait le déplacement pour participer à la soirée consacrée au sujet de l’EPR de flamanville: Que s’est-il passé à Flamanville et quels enseignements en a-t-on tirés ?.
Etaient présents et sont intervenus :
les responsables du programme et du projet de Penly – EDF ;
Karine HERVIOU, Directrice générale adjointe, chargée du pôle sûreté des installations et des systèmes nucléaires – Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) ;
Jean-Martin FOLZ ;
Jean-Paul ALBERTINI, Président de la section Energie de la deuxième chambre de la Cour des comptes.
Les intervenants ont parlé dans un entre soi qui excluait de la tribune les interventions d’associations qui sont au fait de ce sujet depuis de nombreuses années.
Le CRILAN n’a pu négocier que 2 mn d’intervention “de la salle ” Cf ci dessous notre déclaration.
Au moins c’est clair : Les élus départementaux qui musèlent la CLI de Flamanville, redoutent plus une expertise indépendante sur l’EPR qu’un accident nucléaire !!
Des 8 h ce vendredi, trois militants du CRILAN on distribué le document ci dessous aux élus du Conseil départemental réunis en session: Qui à peur d’une expertise indépendante sur l’EPR ? Vu la réaction de l’assemblée ( selon le journaliste de La Presse de la Manche ) , les élus départementaux qui musèlent la CLI de Flamanville, redoutent davantage une expertise indépendante sur l’EPR qu’un accident nucléaire !!
Le refus du bureau est bien « « illégal ” le bureau n’ayant pas de mandat de l’AG pour voter sur cette d’ expertise. C’est ce qui motive notre action au TA.
L’Assemblée générale de la CLI n’a jamais pu voter sur la demande d’expertise indépendante en raison de l’opposition du Pdt de la CLI et du bureau.
19 h CENTRE DE CONGRÈS 13 AVENUE ALBERT SOREL14000 CAEN (ET EN LIGNE)
Pour la CNDP ( commission nationale du Débat Public, “La construction de l’EPR de Flamanville a conduit à une dérive importante en termes de calendrier et de coût : un retard dans la construction du réacteur de l’ordre de plus de 10 ans et un triplement du coût de construction.
La rencontre du 01/12 permettra croiser les regards sur le retour d’expérience issu du chantier de Flamanville. Elle doit permettre de débattre de la crédibilité des solutions proposées dans le cadre du programme de construction de six EPR2, tel qu’il est proposé par EDF.
Elle se déroulera au centre des congrès de Caen et en ligne et démarrera à 19H. L’ouverture des portes se fera dès 18h30.”
Le CRILAN sera présent pour donner son avis sur le fiasco de l’EPR et réclamer une expertise indépendante sur cet EPR toujours en chantier.
Le CRILAN rappellera que « L’EPR est un réacteur raté, largement hors délai et hors budget, c’est un réacteur trop complexe pour être construit », comme le dit Paul Dorfman expert scientifique anglais. Malgré cela l’EPR est « en cours de mise en service comme l’indique la CNDP, malgré les recours en justice et le refus d’une expertise indépendante opposé par le bureau de la CLI de Flamanville qui dépend du Conseil départemental de la Manche.
Il est encore temps de s’inscrire pour y assister et y participer malgré les limites de ce type de débat très encadré…
Ci dessous l’avis de Charlotte Mijeon du Réseau Sortir du Nucléaire à propos de cette concertation
Lors de la CLI Flamanville du 20 Octobre , EDF a indiqué que l’EPR était autorisé à fonctionner la puissance maximale de 1650 MW .
C’est faire fi des défauts qui affectent la cuve et le couvercle pour ne parler que de ces deux éléments majeurs
Le CRILAN est intervenu en séance :
« La cuve reconnue comme défectueuse n’aurait jamais dû être validée par dérogation.
L’annonce de son fonctionnement à 100 % des capacités initiales de l’EPR est inimaginable pour le CRILAN.
C’est un risque accidentel inacceptable pour la population.
Le CRILAN renouvelle donc sa demande d’expertise indépendante sur l’EPR afin de vérifier son aptitude au démarrage. »
La presse n’a repris que partiellement cette déclaration…
Et pourtant le CRILAN et d’autres associations ont fait un recours en Conseil d’Etat qui a été perdu . Il portait sur la dérogation aux équipements sous pression et sur l’annulation du décret ministériel de validation de la Cuve
Deux temps forts sont organisés avec Xavière Gauthier à Cherbourg et dans la Hague samedi 15 et dimanche 16 octobre.
Invitée par le collectif Stop Piscine, en lutte contre le projet d’implantation de 2 piscines de combustibles usés à La Hague, l’autrice Xavière Gauthier sera présente :
Samedi 15 octobre à 16 heures à la Librairie Les Schistes Bleus
19 Place Henry Gréville 50100 Cherbourg-en-Cotentin librairie@schistesbleus.com
“L’usine atomique de La Hague est tristement célèbre par ses accidents répétés. Mais sait-on que c’est le centre de retraitement et de stockage de déchets radioactifs le plus dangereux du monde ? Aucun autre pays ne veut d’une pareille menace. Cette horreur, je la sens incrustée en moi, car elle est construite sur ma terre d’enfance, dans le ventre même de mon enfance, qui devient un gigantesque cimetière de déchets dont rien, ni personne, ne peut arrêter la radioactivité. Et cela pour des millénaires. Il faudra près de 5000 siècles avant que le plutonium 239 ait perdu la presque totalité de sa radioactivité ! Alors, je dis la violente colère qui m’envahit, contre ce qui défigure et empoisonne la terre qui m’a nourrie, contre ce qui menace son avenir, contre ce qui blesse et souille ma chair de femme. Alors, j’en appelle à la révolte de tous pour sauver un territoire de vie, une région, qu’on veut sacrifier au mythe du progrès. Et, dans la désolation des landages de bruyères, dans ma violente tendresse au monde, dans le déchirement de la maternelle passion, un chant d’amour éclate, se répand, et recouvre, avec le bruit de la marée montante, les sirènes de la destruction.” X. G.
Journée du 13 octobre 2022 dédiée à la résilience aux risques technologiques
Le Conseil Départemental, au travers des CLI, (Commissions locales d’information) propose deux expositions ouvertes au public sur la thématique du nucléaire du 10 au 21 octobre : une exposition à la maison du département à Saint-Lô, une deuxième à la mairie de La Hague.
Le CRILAN ne saurait soutenir cette initiative départementale de la journée sur la résilience aux risques technologiques qui inclut le nucléaire.
En douceur il s’agit de nous « acculturer » à une nouvelle vie avec de possibles contaminations et radiations nucléaires, avec ou sans accident nucléaire.
Avec le concept de résilience dévoyé pour le besoin de nous soumettre aux risques nucléaires, les autorités veulent nous préparer à devoir vivre en environnement contaminé, sans broncher.
Le Cotentin est particulièrement exposé au risque d’accident nucléaire puisqu’il réunit 2 réacteurs vieillissants, un EPR en chantier et reconnu comme un fiasco. C’est aussi la plus grande concentration de matières radioactives de France et d’Europe (Usine Orano La Hague et CSM Andra) et ils veulent en rajouter ! C’est l’overdose atomique pour le Cotentin. Trop c’est trop !
Le vécu de l’accident nucléaire de Fukushima et ses prolongements depuis 11 ans devraient amener la population et nos décideurs à réfléchir car c’est la tragique illustration de la résilience.
Le CRILAN a réalisé une exposition et publié un livret d’après les travaux d’Akiko Ida ethnologue : « Les paroles des enfants de Fukushima «. Cette exposition commence à être présentée dans le Cotentin et au-delà.
Plutôt que l’acceptation d’une résilience que nous devrions imposer à nos enfants, il nous faut décider de sortir du nucléaire et faire face à la situation du Cotentin par des mesures préventives en cas d‘accident :
En communiquant sur les PPI (plans particuliers d’intervention) des sites nucléaires de Flamanville, La Hague et Arsenal ; en garantissant la distribution de pastilles d’iode.
En créant un PPI unique élargi à tout le Cotentin afin que chaque personne, chaque enfant puisse disposer de pastilles d’iode ; que chaque commune puisse disposer d’un PCS (plan communal de sauvegarde) et d’un PPMS (plan de mise en sécurité des enfants des écoles) incluant le risque nucléaire.
En actualisant le Livre Blanc sur les installations nucléaires du Cotentin.
Pour aller plus loin:
« Contre la résilience à Fukushima et ailleurs », de Thierry Ribault , L’Echappée 2021
Le lien vers notre site qui présente notre exposition : Panneaux et Interview d’Akiko Ida
Le Conseil Départemental a refusé la démarche amiable proposée par le CRILAN en vue d’une expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville. Notre association a décidé d’engager le 9 Aout 2022 un recours contentieux auprès du Tribunal Administratif de CAEN afin de faire annuler la décision illégale de refus de notre demande.
Ci-dessous le texte du Recours déposé par notre avocat près du Tribunal Administratif ainsi qu’un dossier de 25 pages qui développe les aspects techniques et juridiques du dossier de l’EPR « pour une expertise indépendante ».
Dans les prochaines semaines nous allons engager une communication par voie de presse et via les médias pour informer la population sur les difficultés que peut rencontrer une association comme la nôtre pour faire valoir la réglementation environnementale ici dans le Cotentin.
Nous allons également rencontrer des élus, des parlementaires, des responsables associatifs afin de faire valoir nos arguments pour une expertise indépendante sur l’EPR et pour une Commission d’enquête parlementaire sur l’EPR.
Important :
Pour être informés sur l’actualité du CRILAN pensez :
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Pour la seconde année de suite, le site nucléaire rejette plus que ce qui est autorisé. Réseau Sortir du Nucléaire 31 août 2022
Mi-août 2022, le site nucléaire de Flamanville (Normandie) a déclaré aux autorités avoir dépassé le seuil limite de 100 kg/an pour les fuites de liquides de refroidissement. Ces fuites, survenues sur pas moins de 11 équipements différents, ont occasionné des rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Les liquides de refroidissement, très utilisés dans les centrales nucléaires pour éviter la surchauffe de l’air et des équipements, sont des composés de différents types. Leurs effets sur l’environnement et leur durée de vie vont être différents selon le type de fluide utilisé. EDF ne précise pas quel fluide il utilise à Flamanville.
Mais tous ces composés, à une pression atmosphérique normale, deviennent des gaz à effet de serre dont le pouvoir de réchauffement global (PRG) n’a rien de négligeable.
Par exemple, 1 kg de fluide de type HFC-134a vaut 3710 kgeqCO2 à l’horizon de 20 ans.Une fuite d’un kilo de ce type de liquide de refroidissement équivaut donc à avoir rejeté 3 710 kilos de CO2 [1]
Pour ce dépassement des 100 kilos annuels, EDF a déclaré un incident significatif [2] pour l’environnement le 16 août 2022. Et l’a annoncé au public dans un discret communiqué publié 2 semaines plus tard, tout en bas d’une liste d’incidents touchant à la sûreté [3] déclarés en août et classés au plus bas niveau de l’échelle des incidents nucléaires (niveau 0 de l’échelle INES [4] ). Les incidents ayant des conséquences pour l’environnement survenus dans les installations nucléaires ne sont pourtant pas classés sur cette échelle lorsqu’ils n’impliquent pas de radioactivité (comme les déversements de produits chimiques par exemple). Les faits ne méritaient-ils pas une communication à part, différenciée ?
Déjà en 2021, le site nucléaire avait très largement dépassé la limite fixée par les autorités : la centrale a laissé s’échapper plus de 400 kg de liquides de refroidissement dans l’environnement, plus de 4 fois ce qui lui été permis. La raison ? “Majoritairement” la conception des équipements d’après EDF. Des équipements qui n’ont pas été conçus pour éviter ces rejets délétères pour le climat. des équipements qu’EDF n’a toujours pas remplacés… Ces fuites sont bien connues de l’industriel, mais apparemment, cela n’empêche pas leur survenue. Pourquoi avoir choisi une technologie qui implique des rejets de polluants ? Pourquoi ne pas avoir procédé à leur remplacement pour des systèmes plus “durables” écologiquement parlant ? Pourquoi ne pas surveiller de plus près les matériels qu’EDF sait susceptible de fuir ?
À se demander si l’exploitant nucléaire se donne les moyens de limiter l’impact négatif de ses activités industrielles sur l’environnement.
Ce que dit EDF :
Evènements significatifs – août 2022
Publié le 31/08/2022
Environnement
16/08/2022
Depuis le début de l’année 2022, la centrale nucléaire de Flamanville 1&2 a comptabilisé 103.715 kg d’émission de fluide frigorigènes. Ces émissions ont été relevées sur 11 équipements de réfrigération ou de climatisation répartis sur le site et sont comprises entre quelques kilos et 29,98 kg. Ces pertes cumulées depuis le début de l’année 2022 représentent 1 % de la masse de fluide frigorigène exploitée sur le site. Ces pertes s’expliquent majoritairement par des pertes liées à la technologie du matériel.
Le dépassement du seuil de 100 kg/an a conduit la direction de Flamanville 1&2 à déclarer, à l’Autorité de sûreté nucléaire, un événement significatif environnement, le 16 août 2022.
[2] Événements significatifs : incidents ou accidents présentant une importance particulière en matière, notamment, de conséquences réelles ou potentielles sur les travailleurs, le public, les patients ou l’environnement. https://www.asn.fr/Lexique/E/Evenement-significatif
[3] La sûreté nucléaire est l’ensemble des dispositions techniques et des mesures d’organisation relatives à la conception, à la construction, au fonctionnement, à l’arrêt et au démantèlement des installations nucléaires de base, ainsi qu’au transport des substances radioactives, prises en vue de prévenir les accidents ou d’en limiter les effets. https://www.asn.fr/Lexique/S/Surete-nucleaire
[4] INES : International nuclear and radiological event scale (Échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques) – Description et niveaux ici – https://www.asn.fr/Lexique/I/INES
Le CRILAN a découvert ce dimanche 11 septembre, dans la Presse de la Manche, qu’une consultation flash se déroule sur 2 semaines entre le 30 août et le 13 septembre à propos d’une demande de dérogation à la réglementation environnementale
Il s’agit d’une demande formulée par ORANO à la DREAL au regard de la protection stricte des espèces en vue du projet de construction d’une première piscine d’entreposage centralisé de combustibles nucléaires usés.
Membre de la CLI Orano, notre association s’étonne que ce sujet ne le soit pas porté à l’attention de la Commission Locale d’Information Orano qui devrait en connaitre.
En effet, cette demande se rapporte au projet de piscine envisagé dans l’enceinte d’Orano qui a fait l’objet d’une consultation tronquée par EDF, d’une forte contestation et de nombreux doutes de la part des élus.
Il semble que sans attendre l’enquête publique, l’Etat s’empresse d’anticiper les travaux pour les rendre inéluctables face à l’embolie des déchets nucléaires… Adieu oiseaux, batraciens, plantes remarquables.. L’atome veut étendre son domaine.
En tant qu’association agréée pour la protection de l’environnement le CRILAN considère que les enjeux de la réalisation des deux nouvelles piscines envisagées à terme méritent plus qu’une consultation express qui discrédite les enquêtes publiques.
Le CRILAN s’oppose à toute dérogation à caractère environnemental dans la Hague déjà fortement concernée par les pollutions radioactives et chimiques dans l’air et la mer.
Notre association attend cependant que s’engagent les consultations pour la dépollution du Ru des Landes, sujet déjà ancien et qui ne bénéficie pas de la même diligence de la part d’Orano.
De source officielle, Orano prépare pour début septembre, soit un an après le précèdent, le huitième transport maritime de combustible MOX destiné aux réacteurs japonais.
Le transport des 16 assemblages de MOX va nécessiter une forte armada policière et militaire pour son transfert de la Hague au port de Cherbourg puis en mer pendant deux à trois mois.
Conséquence des contrats de retraitement passés avec le Japon, le plutonium est retourné sous la forme de MOX , mais ces contrats ne garantissent absolument pas sa non-utilisation militaire ultérieure. Contrairement aux déchets* qui eux doivent logiquement retourner dans leur pays d’origine.
Nous nous opposons au retour du plutonium qui peut contribuer à la prolifération de l’arme atomique..
Ce combustible MOX est composé d’un mélange d’uranium et de plutonium hautement radioactif (durée de la radiotoxicité 1000 fois supérieure ). Il est extrait des combustibles usés à La Hague ; il est exploité sur 22 réacteurs nucléaires français PWR de 900MW.
Sa production connaît aujourd’hui de graves difficultés de fabrication à Marcoule.
Ainsi, une partie de la production échoit à la Hague pour y être stockée comme rebut et ainsi augmenter sensiblement, la quantité de plutonium déjà présente.
En soutien aux citoyens japonais qui s’opposent au redémarrage des réacteurs nucléaires voulu par le nouveau gouvernement de droite et au déversement des eaux radioactives de Fukushima dans l’océan, les associations antinucléaires ci-dessus protestent contre ce 8-ème transport maritime.
Celui-ci est d’autant plus inapproprié que les conséquences d’un nouvel accident dans cette région sensible aux séismes seraient dramatiquement plus graves qu’avec un combustible classique à l’uranium enrichi.
* Il est prévu de retourner une équivalence, en activité sous forme de produits de fission vitrifiés, des déchets produits à la Hague. Nous allons donc garder ici le volume (on nous avait promis le retour « jusqu’au dernier clou ») ainsi que les pollutions radioactives et chimiques dans la mer de la Manche.
En Aout 2022 et à l’occasion de la guerre en Ukraine l’AIEA a averti que plusieurs des 7 piliers de la sureté nucléaire avaient déjà été mis en danger lors des incidents à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, la plus grande centrale nucléaire. L’AIEA a rappelé ces sept piliers :
L’intégrité physique des installations – qu’il s’agisse des réacteurs, des bassins de combustible ou des entrepôts de déchets radioactifs – doit être maintenue ;
Tous les systèmes et équipements de sûreté et de sécurité doivent être entièrement fonctionnels à tout moment ;
Le personnel d’exploitation doit être en mesure de remplir ses fonctions de sûreté et de sécurité et avoir la capacité de prendre des décisions sans pression indue ;
Il doit y avoir une alimentation électrique hors site sécurisée à partir du réseau pour tous les sites nucléaires ;
Il doit y avoir des chaînes d’approvisionnement logistiques et des transports ininterrompus vers et depuis les sites ;
Il doit y avoir des systèmes efficaces de surveillance des rayonnements sur site et hors site et des mesures de préparation et d’intervention en cas d’urgence ;
Il doit y avoir des communications fiables avec le régulateur et les autres.
La notion de défense en profondeur :
Pour l’IRSN: Dans un Réacteur à Eau sous Pression (REP), la prise en compte du concept de défense en profondeur implique l’existence de 3 barrières de confinement des produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur:
1. La gaine qui enveloppe les crayons de combustible retient les produits radioactifs créés dans les pastilles de combustible. Une mauvaise évacuation de la chaleur entraînerait la rupture des gaines, voire la fusion plus ou moins importante des pastilles.
2. Le circuit primaire : les crayons combustibles sont constamment refroidis par l’eau primaire qui circule en circuit fermé entre le cœur et les boucles des générateurs de vapeur. Le circuit primaire constitue une deuxième enveloppe capable de retenir la dispersion des produits radioactifs contenus dans le combustible si les gaines sont défaillantes.
3. L’enceinte de confinement : elle est constituée par le bâtiment en béton qui abrite le circuit primaire.
Faisons de la Journée internationale de la Paix une grande journée de mobilisation pour la Paix ! Stop toutes les guerres ! Stop la guerre en Ukraine ! NON à la guerre nucléaire ! Stop la misère ! Non à une économie de guerre ! Justice sociale ! Respect de la vie et de de la planète
Lorsque la guerre se développe tous azimuts, que les dépenses militaires augmentent comme jamais dans l’histoire de l’humanité (2013 milliards de dollars en 2021), que la menace d’utilisation possible des armes nucléaires réapparaît, et que la paix mondiale est menacée, il est urgent d’agir pour dire stop, ça suffit !
Alors qu’une nouvelle guerre, lancée par la Russie, se développe en plein cœur de l’Europe, avec comme protagonistes non seulement la Russie et l’Ukraine, mais aussi les USA et l’OTAN, une extension mondiale de la guerre n’est pas à exclure. Il est urgent d’affirmer notre solidarité car nos destins sont liés !
Il est donc urgent de se mobiliser pour obtenir des politiques sociales, économiques, culturelles, nationales et internationales de paix s’inspirant de la Charte des Nations Unies et respectueuses de tous les droits humains. L’enjeu c’est la construction d’une Europe et d’un monde de justice, de solidarité, de fraternité, de Paix et de sécurité commune, à laquelle nous aspirons tous et toutes !
Partout dans le monde, des appels se développent pour faire de la Journée internationale de la Paix du 21 septembre 2022 une grande journée de mobilisations pour la paix.
Partout, en France, face aux défis auxquels nous sommes confrontés, c’est le moment de faire entendre nos exigences en faveur de la paix, du climat, du respect de la planète, du désarmement nucléaire, de la justice sociale, du vivre ensemble en paix, de l’amitié entre les peuples et les individus. Non à une économie de guerre, oui à la satisfaction des besoins sociaux (santé, protection sociale, petite enfance, éducation et recherche, retraites, personnes âgées, …)
Aucune de nos différences de conviction, d’appartenance ou de sensibilités philosophiques, politiques, religieuses, syndicales ou autres ne doivent faire obstacle à l’expression de cette aspiration commune.
Osons la Paix ! Agissons pour la Paix ! Gagnons la Paix! Soyons solidaires, nos destins sont liés ! Plus jamais la guerre, Plus jamais Hiroshima !
Le 21 septembre 2022 partout en France, marchons pour la Paix !
Au moment où nous commémorons les bombardements des 6 et 9 août 1945 à Hiroshima et Nagasaki, le risque de voir le désastre nucléaire n’a jamais été aussi important. C’est ainsi qu’Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies alerte : « aujourd’hui, l’humanité n’est qu’à un malentendu, à une erreur de jugement de l’anéantissement nucléaire », en ouverture de la conférence qui réunit les 191 Etats qui ont signé le traité de non prolification nucléaire.
Rappelons que le traité d’interdiction des armes nucléaires ( TIAN) est également entré en application et que bien entendu aucun pays possédant l’arme nucléaire ne l’a ratifié. La France comme les autres est dans l’illégalité aux yeux des Nations Unies. Elle participe à l’escalade dangereuse sous couvert de modernisation de ses équipements.
Les tensions internationales actuelles peuvent dégénérer en conflit généralisé, provocant la destruction de la vie humaine sur terre. Est-il utile de rappeler les points de tension susceptibles d’embraser la planète ? :
L’Iran n’a pas renoncé à se doter de l’arme nucléaire, tout comme la Corée du nord qui pense qu’elle assurera sa sécurité,
La tension à Taiwan avec la Chine qui déploie ses forces dans la région.
Le conflit en Ukraine et le chantage nucléaire de la Russie a remplacé la simple dissuasion. L’utilisation de la centrale nucléaire de Zaporizia dans le conflit, fait en plus courir un risque d’accident majeur.
« Nous avons été extrêmement chanceux jusqu’à présent » observait Antonio Guterres « mais la chance n’est pas une stratégie pour empêcher les tensions géopolitiques de dégénérer en conflit nucléaire ». Il ajoute, « éliminer les armes nucléaires est la seule garantie qu’elles ne soient jamais utilisées » ;
C’est possible à condition de le vouloir. Le CRILAN souhaite que la conférence des Nations Unies prenne des mesures à la hauteur des périls et sache convaincre les Etats nucléarisés de l’intérêt pour tous d’ appliquer le principe de précaution.
Plus de 700 personnes ont répondu à l’appel du collectif Stop Piscine contre le projet de construction d’une piscine de combustibles usés EDF à la Hague.
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Le CRILAN était présent dans la manifestation, des militants de Bure et d’ailleurs sont venus soutenir la mobilisation de la population.
La Guerre en Ukraine n’épargne pas les populations autour de Tchernobyl et notamment les enfants qui ont besoin de soins .
Extrait de la carte de contamination des sols par le césium 137 de Tchernobyl sur la région trinationale UA – BY – RU. Les Enfants de Tchernobyl
Aux limites de l’Ukraine et de la Biélorussie, la Centrale de Tchernobyl a touché les populations des deux pays et notamment les enfants. Cette catastrophe n’est pas finie pour le site accidenté et pour les populations prises aujourd’hui dans la guerre. Des enfants d’Ukraine ayant nécessité ou nécessitant des soins sont réfugiés en Europe et aussi en France.
L’association les enfants de Tchernobyl est au travail , a reçu dernièrement des adultes évacués avec enfants en Alsace. Elle a surtout besoin de dons. Voir également son site et la page facebook :
L’institut BELRAD à Gomel ( voir carte) assure des examens et des soins au moyen du dispensaire installé dans le sud du pays, l’une des régions les plus contaminées où ses équipes interviennent plusieurs fois par an dans des villes et villages des oblasti de Brest et de Gomel proches de la frontière ukrainienne. BELRAD est au cœur de la tourmente dans un pays ou les libertés civiles ont été réduites comme peau de chagrin.
Il est soutenu par l’association présidée par Yves Lenoir que le Crilan a reçu plusieurs fois dans le Cotentin. Les dons permettent à l’association de garantir le fonctionnement du dispensaire ( voir éditorial de Yves Lenoir sur le bulletin de mars 2022)
Quelques liens vidéo sur la catastrophe de Tchernobyl avec l’association les enfants de Tchernobyl
NOUVEAU AVRIL 2022 !”Le sujet des liquidateurs en règle générale ne semble pas intéresser les décideurs…Mais au début de la guerre en Ukraine, la petite-fille d’un couple filmé à Ivankiv m’a contactée manifestant le désir de voir le témoignage de ses grand-parents publiés, après que les soldats russes aient pris le contrôle de la centrale.J’ai donc décidé de produire une version écourtée du projet initial, qui sera publié le jour de l’anniversaire de la catastrophe. En voici le lien “Emilie Dietrich Les Documentaristes IndépendantsAVRIL 2022
#TCHERNOBYL #commemoration #36ans
Dans la nuit du 25 au 26 avril 1986 avait lieu la catastrophe de Tchernobyl. “Tchernobyl, les combattants oubliés” : une version courte du documentaire d’Emilie Dietrich, sur les liquidateurs de Tchernobyl. La CRIIRAD témoigne dans ce film tourné en 2016. De même que le professeur Michel Fernex qui nous a quittés l’an dernier et qui a beaucoup œuvré pour faire reconnaître les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl.
Vous pouvez voir ce film sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=PxS2SMV8Iy4 “Tchernobyl, le mensonge français” : un documentaire de Mélanie Dalsace concernant les retombées radioactives sur le territoire français.
Rappelons que le césium 137 déposé sur le territoire français en 1986 est toujours présent dans les sols et certaines denrées alimentaires (champignons par exemple). Dans des secteurs très localisés, en milieu alpin par exemple, le niveau d’accumulation du césium 137 de Tchernobyl dans la couche superficielle du sol est tel que l’on peut les qualifier de déchets radioactifs.
Retrouvez les dossiers CRIIRAD sur les retombées de Tchernobyl en France et sur le cas particulier du milieu Alpin, ainsi que des analyses critiques sur les évaluations officielles des conséquences sanitaires. http://www.criirad.org/…/tche…/sommaireactionfrance.html
Responsable de la gestion de la CLI Flamanville, le Conseil Départemental a été saisi ce 19 avril d’un recours gracieux à la suite du refus du bureau de la CLI présidée par un représentant élu du Conseil Départemental.
Membre du Collège des Associations environnementales, le CRILAN a proposé cette expertise à l’Assemblée générale de la CLI de Flamanville lors de sa séance du 18 novembre 2021. C’était sans compter avec le refus qui a été opposé par le Président de la CLI et qui a entrainé la décision négative du bureau. Après avoir tergiversé, le Président a refusé de laisser l’Assemblée Générale s’informer, délibérer et décider sur cette demande légitime puisqu’elle relève de la compétence de la CLI présumée indépendante du pouvoir politique.
Le motif de la demande d’expertise portée par le CRILAN est encadré par le Code de l’environnement, il est en lien avec son statut d’association agréée pour la protection de l’environnement par ailleurs reconnue d’intérêt général.
Cette expertise vise à informer la CLI et la population par la revue des différents sujets susceptibles d’affecter la sûreté en exploitation de l’EPR au moment où les autorités prétendent vouloir procéder à son démarrage en 2023.
Or des problèmes techniques et de nombreuses malfaçons ont pu et peuvent encore affecter la sureté de l’EPR : bétons, cuve, couvercle, soupapes, soudures, combustible nucléaire…
Dans sa requête amiable près du Président du Conseil Départemental, Maitre Doutressoulle avocat du CRILAN souligne les dysfonctionnement internes de la CLI de Flamanville apparus depuis le traitement de la demande d’expertise ; ceux-ci portant atteinte à la mission d’information du CRILAN et par là même de la CLI.
Obsolète le règlement intérieur de la CLI date de 2014 et est illégal au regard du fonctionnement du bureau, de ses attributions, des nominations extérieures, du budget….
Le Préfet a été saisi de ces dysfonctionnements par Maitre Doutressoulle
Le CRILAN invite donc le Président du Conseil Départemental à ordonner une expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville, sachant que la CLI qu’il représente est le seul organisme présumé indépendant qui a compétence pour l’ordonner en vertu du Code de l’environnement.
A défaut de réaction favorable dans les deux mois, le CRILAN engagerait un recours contentieux auprès du Tribunal Administratif de CAEN.
Les deux représentants du CRILAN à la CLI de Flamanville ont quitté ce jeudi la séance de l’Assemblée générale pour marquer leur désaccord suite aux propos introductifs du Président Fidelin indiquant que la demande d’expertise indépendante formulée par le CRILAN ne serait pas examinée lors de la prochaine Assemblée générale de la CLI.
Ce nouveau revirement est contraire à ce qu’il avait proposé le 21 février en voulant inscrire irrégulièrement ce sujet à l’ordre du jour de ce 24 février en fin de séance, privant ainsi le CRILAN du délai nécessaire pour se préparer, et les membres de l’Assemblée de la réception des documents dans les délais prévus au règlement intérieur.
Aujourd’hui le Président de la CLI indique qu’il va faire une nouvelle réunion de bureau portant sur ce sujet. Dans quel but puisque ce bureau avait déjà rejeté la demande du CRILAN le 6 janvier ; à moins que ce soit parce que la délibération du bureau ne s’était pas faite dans les règles : pas d’ordre du jour, pas de PV, le fait du prince..
Le CRILAN proteste contre le déni de démocratie en vigueur au sein de la CLI, le bureau s’arrogeant le droit de décider d’un sujet aussi important que la demande d’expertise indépendante sur l’EPR sans les membres de l’Assemblée Générale.
Et pourtant l’actualité du jour sur le combustible de l’EPR rend aujourd’hui plus que jamais indispensable le lancement d’une expertise indépendante sur ce qui relève d’un fiasco.
André JACQUES et Marie Edith BOILLETOT représentants du CRILAN à la CLI de Flamanville
Les militants du CRILAN et du CREPAN-FNE ont distribué un document de 4 pages sur la demande d’expertise
Demain 24 février à 8 H 30 rassemblement devant la Mairie de la Hague où se tient une Assemblée Générale de la CLI de Flamanville, afin d’exiger une expertise indépendante sur l’EPR.
Suite à un imbroglio le passage de notre demande en AG est reporté à une date ultérieure si le Conseil départemental le veut bien…
Promise à être passée à la trappe par le bureau de la CLI , notre demande aurait pu néanmoins passer demain bien qu’en infraction avec le règlement intérieur. Mais c’était pour être rejetée d’un revers de main en fin de matinée sans que nous ne puissions nous préparer.
Afin que le sujet soit inscrit à l’AG du mois de mai nous organisons un rassemblement demain à 8 H 30
Au moment où on évoque des retards mais néanmoins l’objectif de mise en service de l’EPR, le CRILAN demande aux membres de la CLI de Flamanville:
De mesurer la gravité du fiasco du chantier de l’EPR et des risques liés à un accident nucléaire dont les effets seraient catastrophiques pour notre presqu’île, notre département et au-delà ; nos familles, notre économie, notre activité agricole, nos animaux et l’environnement ; notre vie tout simplement.
De ne pas s’associer à la mascarade de la synthèse qui n’est qu’un nuage de fumée pour empêcher de faire la vérité sur l’EPR.
D’exiger une expertise indépendante sur l’EPR qui fait partie de ses prérogatives en vertu du Code de l’environnement.
D’activeravant la mi-mars les financements qui sont prévus à cet effet au niveau de l’ASN.
Le CRILAN qui a déjà reçu les soutiens du CREPAN-FNE, du Réseau Sortir du Nucléaire, et d’associations membres de CLIs, invite les associations environnementales et les organisations politiques, syndicales, agricoles et familiales pour élargir la revendication pour l’expertise indépendante dont l’Assemblée Générale la CLI de Flamanville doit se saisir!
Le réchauffement climatique s’accélère. L’évolution des connaissances sur la sensibilité climatique et le taux de fonte des glaces polaires montre clairement que l’élévation du niveau de la mer s’accentue, ainsi que les tempêtes destructrices, les précipitations importantes et les inondations, sans oublier les incendies de forêt. Avec une inquiétude croissante et une prise de conscience de la vitesse et du rythme de la transition énergétique à faible émission de carbone qui est nécessaire, le nucléaire a été reconsidéré comme une réponse partielle à la menace du réchauffement climatique. Mais au cœur de tout cela se posent les questions de savoir si le nucléaire pourrait aider à faire face à la crise climatique, si le nucléaire est économiquement viable, quelles sont les conséquences des accidents nucléaires, que faire des déchets et s’il y a une place pour le nucléaire dans l’utilisation croissant des énergies renouvelables. En tant qu’experts clés ayant travaillé en première ligne sur la question nucléaire, nous nous sommes tous impliqués aux plus hauts niveaux gouvernementaux de réglementation nucléaire et de radioprotection aux États-Unis, en Allemagne, en France et au Royaume-Uni. Dans ce contexte, nous considérons qu’il est de notre responsabilité collective de commenter le débat clé : le nucléaire pourrait-il jouer un rôle important en tant que stratégie de lutte contre le changement climatique ?
Le message central, répété à maintes reprises, selon lequel une nouvelle génération de centrales nucléaires sera propre, sûre, intelligente et bon marché, est une fiction. La réalité est que le nucléaire n’est ni propre, ni sûr, ni intelligent ; mais est une technologie très complexe avec le potentiel de causer des dommages importants. Le nucléaire n’est pas bon marché, mais extrêmement coûteux. Peut-être plus important encore, le nucléaire ne fait tout simplement pas partie d’une stratégie réalisable qui pourrait contrer le changement climatique. Pour apporter une contribution pertinente à la production mondiale d’électricité, jusqu’à plus de dix mille nouveaux réacteurs seraient nécessaires, selon le type de réacteurs.
En bref, le nucléaire comme stratégie contre le changement climatique est :
Trop coûteux en termes absolus pour apporter une contribution pertinente à la production mondiale d’électricité
Plus cher que les énergies renouvelables en termes de production d’énergie et de réduction des émissions de CO2, même en tenant compte des coûts des outils de gestion du réseau comme le stockage d’énergie associé au déploiement des énergies renouvelables.
Trop coûteux et risqué pour l’investissement sur les marchés financiers, et donc dépendant de subventions publiques et de garanties de prêts très importantes.
Insoutenable en raison du problème non résolu des déchets radioactifs à vie très longue.
Financièrement non viable car aucune institution économique n’est prête à s’assurer contre le coût potentiel total, les impacts environnementaux et humains des émissions accidentelles de rayonnement – la majorité de ces coûts très importants étant supportés par le public.
Militairement dangereux puisque les conceptions de réacteurs nouvellement promus augmentent le risque de prolifération des armes nucléaires.
Intrinsèquement risqué en raison d’accidents en cascade inévitables dus à des erreurs humaines, des défauts internes et des impacts externes ; vulnérabilité à l’élévation du niveau de la mer due au climat, aux tempêtes, aux inondations et aux risques d’inondation, entraînant des impacts économiques internationaux.
Sujet à trop de problèmes techniques et de sécurité non résolus associés à de nouveaux concepts non éprouvés, y compris les réacteurs « avancés » et les petits réacteurs modulaires (SMR).
Trop lourd et complexe pour créer un régime industriel efficace pour les processus de construction et d’exploitation des réacteurs dans le délai de construction prévu et la portée nécessaire à l’atténuation du changement climatique.
Il est peu probable qu’il apporte une contribution pertinente à l’atténuation du changement climatique nécessaire d’ici les années 2030 en raison des délais de développement et de construction extrêmement longs du nucléaire et des coûts de construction écrasants du très grand volume de réacteurs qui seraient nécessaires pour faire la différence.
Dr Greg Jaczko, ancien président de la Commission de réglementation nucléaire des États-Unis. Prof. Wolfgang Renneberg, ancien chef de la sûreté des réacteurs, de la radioprotection et des déchets nucléaires, ministère fédéral de l’Environnement, Allemagne. Dr Bernard Laponche, ancien directeur général de l’Agence française de maîtrise de l’énergie, ancien conseiller du ministère français de l’Environnement, de l’Énergie et de la Sûreté nucléaire. Dr Paul Dorfman, ancien secrétaire du gouvernement britannique. Comité examinant le risque de rayonnement des émetteurs internes.
La commission européenne devrait prendre sa décision le 02 février prochain. Naoto KAN Naoto, KOIZUMI Junichiro, HOSOKAWA Morihiro, HATOYAMA Yukio et MURAYAMA Tomiichi) ont pris publiquement position contre l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie verte européenne. Conférence de presse annuelle au club de presse du Japon des correspondants étrangers (FCCJ). 27/01/2022. Via Javale Gola: présentation des points forts; pour le reste se reporter ci-dessous à l’intégralité de la vidéo Youtube en japonais avec traduction simultanée en anglais.
Les deux derniers Premiers Ministres, en présence de la secrétaire générale de Genjiren (Fédération des associations pour le “zéro énergie nucléaire” et la promotion des ENR) rappellent le coût (exorbitant) du nucléaire suite à l’accident de Fukushima Daiichi puis des données sur le développement des ENR depuis une décennie au Japon. vALLOCUTION (35 minutes). Dès aujourd’hui, le zéro nucléaire est crédible, les ENR sont efficaces…
Selon Naoto Kan, l’éolien démarre peu mais le solaire beaucoup, il a calculé qu’il y a 4 millions d’Ha de terres cultibables au Japon, et annonce une capacité de production électrique solaire au final de 2 billions de Kw/h (10 puissance 12). Il conclut sur une illustration : de grandes surfaces sont disponibles sur l’île de Hokkaido, mais pas ailleurs où les petits agriculteurs vieillissent sans être remplacés ; un bon scénario selon Kan,consisterait à maintenir l’activité (sur ces terrains non constructibles) pour les faire évoluer vers des fermes solaires.QUESTIONS (36 minutes).South China Morning Post : dans un contexte de dérèglement climatique, les besoins énergétiques au niveau mondial augmentent ; la Chine s’engage dans le projet américain des SMR, qui intéresse aussi le Japon. L’arrêt du nucléaire est-elle une position responsable ?
KOIZUMI : Je suis pour “le zéro nucléaire” ; l’ensemble des déchets industriels explosent, on ne sait qu’en faire ; les déchets nucléaires sont encore plus phénoménaux en volume or il faut absolument les mettre en sécurité car ils représentent un grand danger mais aujourd’hui le gouvernement veut poursuivre le développement du nucléaire alors que nous n’avons aucune solution pour le confinement des déchets.
KAN : pour ne parler que du Japon, il a été victime à deux reprises du nucléaire (La bombe puis Fukushima) ; concernant l’accident nucléaire de Fukushima Daiichi, nous sommes passés à deux doigts de devoir évacuer la population de Tokyo, si bien que l’option nucléaire ne me semble plus tenable. Pour diminuer le C02, le potentiel des ENR peut couvrir les besoins, comme cela est démontré et promu également à l’étranger.Libération :”Je suis une journaliste française, pour la taxonomie du nucléaire, tous les Français n’y sont pas favorables mais le président de la France est le promoteur de l’énergie nucléaire, pouvez-vous délivrer un message bref et fort à notre président.(à 46′).
KAN : si je devais m’exprimer auprès du Président Macron, je dirais ce que je viens de vous dire. C’est-à-dire que sans le nucléaire, les ENR suffisent à satisfaire les besoins énergétiques, c’est le premier point. En second lieu, nous avons failli devoir évacuer Tokyo, or la France a beaucoup de centrales nucléaires et s’il arrivait un accident similaire en France, il faudrait peut-être évacuer Paris, et si c’était le cas, pour une durée de 50 à cent ans, pendant lesquels Paris serait inhabitable comme c’est le cas à Tchernobyl. Je suis certain que le président sera sensible à ces deux messages.”
KOIZUMI : la France vise actuellement 50% de nucléaire, il paraît donc difficile pour le président de défendre zéro nucléaire… Mais elle a des voisins qui veulent eux aussi réduire leur dépendance, telle l’Allemagne et je pense que ces pays doivent démontrer la faisabilité du zéro nucléaire, ce qui fera changer d’avis le président français.
La fin : le médiateur (le monsieur à droite) leur demande d’intervenir auprès des anciens dirigeants européens, avant le 2 février…par exemple Kan auprès de Prodi ; puis il annonce que c’est la première fois qu’ils sont réunis ici pour une nouvelle annonce, la création à eux deux d’un nouveau parti politique ! mais c’est une plaisanterie, Koizumi est retraité et ne veut plus entrer en politique ! Naoto Kan lui, veut se consacrer à la promotion de la suffisance énergétique du japon grâce à l’énergie solaire.
La traductrice, pour conclure, informe les correspondants étrangers que le Parlement européen regrette le pouvoir décisionnaire de la Commission européenne sur un sujet aussi important pour de nombreux pays et lui souhaite bon succès dans son opposition à cette résolution de taxonomie. .
Voir ci-contre la bande annonce du Film “Le couvercle du soleil” qui a été diffusé à Flamanville en 2018 en présence de Naoto Kan puis à Cherbourg en présence du réalisateur et de Kolin Kobayashi.
Il n’y a pas qu’ au bureau de la CLI de Flamanville qu’une expertise indépendante est refusée. A la CLI du Tricastin, la CRIIRAD subit le même traitement, en totale contradiction avec les dispositions de l’ASN et de l’ANCCLI.
Communiqué de la CRIIRAD du 12 janvier face à impossibilité d’obtenir une expertise externe :
Démission de la CRIIRAD du groupe de travail de la CLIGEET consacré à la prolongation du fonctionnement du réacteur n°1 de la centrale nucléaire du Tricastin
“Valence, le 12 janvier 2022 Suite à la 4ième visite décennale, après un avis favorable de l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire) sur la prolongation générique des réacteurs de 900 MW, à plusieurs expertises de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire) – en particulier sur le risque sismique – et avant une enquête publique prévue ce mois de janvier, la CLIGEET (Commission Locale d’Information des Grands Equipements Energétiques du Tricastin) doit formuler un avis sur le dossier déposé par EDF relatif au réacteur n°1 de la centrale nucléaire du Tricastin.
Il a été décidé que cet avis serait élaboré par un Groupe de Travail (GT), avalisé ensuite par le bureau de la CLIGEET. Une dizaine de membres se sont portés volontaires pour participer à ce GT, dont la CRIIRAD, en la personne de son représentant, Mr Roland Desbordes. Deux réunions formelles du GT se sont déroulées à l’automne 2021, dans le but de définir la méthode de travail.
La CRIIRAD a exprimé plusieurs fois en réunion la demande que le GT ait la possibilité d’inviter et de consulter, lors de ses sessions de travail, des experts externes et compétents sur plusieurs problématiques importantes à Tricastin : le risque sismique, l’état de la cuve ainsi que celui de l’enceinte de confinement. Cette demande a d’abord été exprimée en GT, puis, lors de la réunion plénière du 25 novembre dernier.
A chaque fois un refus lui a été opposé en réunion. La convocation à la prochaine réunion du Groupe de Travail entérine clairement cette décision : ne seront invités à participer que les experts « officiels », l’ASN, EDF, l’IRSN … tous parties prenantes (à différents titres) du dossier.
La CRIIRAD estime que le manque de pluralisme des sources d’information, en particuliers indépendantes, ne permet pas de garantir un travail approfondi du GT. De plus, cette décision est contraire au statut des CLI, qui encourage au recours à des expertises plurielles, comme le rappelle d’ailleurs l’ASN (https://www.asn.fr/tout-sur-l-asn/cli) : « Dans le même esprit, l’ASN considère que le développement d’une offre diversifiée d’expertise dans le domaine nucléaire est indispensable pour que les CLI puissent, en tant que de besoin, s’appuyer dans leurs avis sur des expertises distinctes de celles réalisées pour le compte de l’exploitant ou de l’ASN ».
Dans le cas présent, c’était d’autant plus nécessaire que l’enjeu est très important car Tricastin 1 est la « tête de série » des dossiers qui seront déposés et discutés pour une trentaine d’autres réacteurs dans les années qui viennent.
Cette décision constitue un très mauvais message vis-à-vis de la transparence pourtant revendiquée par la CLIGEET elle-même.
Face à cette situation, la CRIIRAD a décidé de démissionner du GT, ne souhaitant pas être, par sa seule présence, caution d’un fonctionnement qui ne permet pas un travail approfondi.“
“La date de chargement du combustible est décalée de fin 2022 au second trimestre 2023.
L’estimation du coût à terminaison passe de 12,4 milliards d’euros à 12,7 milliards”, indique EDF dans un communiqué.
Sur la base du dernier chiffre de la Cour des Comptes qui était de l’ordre de 19,1 milliards, le cout doit être réajusté à 19,4 milliards: quoi qu’il en coûte …..
La nouvelle du report du démarrage de l’EPR en 2023 n’étonne pas le CRILAN puisque de nombreux sujets se posent comme les soupapes, les soudures, les probables vibrations de la cuve et la tenue du combustible comme en Chine.
C’est ce contexte qui a amené le CRILAN à demander à la CLI de Flamanville une expertise indépendante sur l’EPR afin de vérifier son aptitude à fonctionner.
Alors que le Conseil Départemental et la majorité du bureau de la CLI s’opposent à cette expertise, la nouvelle de ce jour ne fait que renforcer la détermination du CRILAN à l’obtenir lors de l’AG de la CLI Flamanville du mois de février prochain.
Toute l’équipe du CRILAN vous adresse ses meilleurs voeux pour l’ année 2022.
La petite vidéo ci- dessous est tirée de l’ouvrage d’ Akiko Ida sur les paroles des enfants de Fukushima, Le livret est illustré par Misatu Yagi.
Nous la remercions pour son autorisation ainsi que Guy pour la conception graphique.
Dans “Le vécu de l’accident nucléaire de Fukushima, Japon: les paroles des enfants” Akiko Ida et Misatu Yagi décrivent le coté invisible des radiations nucléaires qui altèrent la vie des populations et notamment des enfants lors d’un accident nucléaire.
Notre carte de voeux 2022, exprime en un seul mot l’ambition de notre association dans son combat antinucléaire: Protéger.
La carte de voeux imprimable et partageable ( jpg)
Le livret d’Akiko IDA édité par le CRILAN est disponible au prix de 2 euros.
Le 21 décembre 2021 , TVO a annoncé le démarrage de son EPR suite à 12 ans de retard. Ce chantier lancé en 2005 dans le sud-ouest de la Finlande est devenu pour Areva un chemin de croix miné par des retards et les dérives financières selon Libération ( 1) .
L’EPR d’Olkiluoto Photo CRILAN
Sa mise en service, à l’origine prévue en 2009, a été plusieurs fois repoussée pour atteindre 12 ans de retard à cause de problèmes techniques, des fissures sur les tuyaux, des problèmes de soupapes, de vibrations du circuit en lien avec le presuriseur. Le coût, estimé à l’origine à 3,2 milliards d’euros a ainsi triplé . A ce jour cette opération se révèle coûteuse pour la France : suite au contentieux Areva-TVO, Areva SA a du s’acquitter d’1 milliard d’euros (1) de pénalités de retard auprès de l’opérateur finlandais, poussant l’Etat français à renflouer ses caisses en décembre 2020.
Mais la liste n’est peut être pas close, car les EPR français, finlandais et anglais sont possiblement concernés par un problème de tenue du combustible au sein du réacteur à l’image de l’EPR 1 de Taishan en Chine . Ce démarrage fait donc l’impasse sur l’ incertitude sur la tenue du combustible, le même que celui en cause à l’EPR 1 de Taishan en Chine et qui a entrainé son arrêt depuis ….
Le réacteur 1 de Taishan
L’origine du problème sur le réacteur EPR de Taishan n’est toujours pas identifiée plus de 4 mois après sa mise contrainte à l’arrêt. Une cause structurelle sur la technologie EPR, qui remettrait en question l’ensemble des réacteurs de ce modèle en chantier dans le monde, ne peut être écartée. C’est le sens du Communiqué de presse de la CRIIRAD du 28 novembre 2021 ( 2) ; l’association indépendante située à Valence a émis l’hypothèse d’un défaut de conception de la cuve du réacteur.
“Les éléments recueillis suggèrent que les ruptures des gaines de combustible radioactif proviendraient en particulier d’un défaut de conception de la cuve de l’EPR : il entrainerait une mauvaise répartition du flux hydraulique et par voie de conséquence des vibrations très importantes sur les assemblages, conduisant à des ruptures de gaines, une usure anormale des grilles de maintien des crayons, la dispersion de débris radioactifs dans le cœur du réacteur, avec de lourdes conséquences en terme de sûreté et de radioprotection pour les travailleurs et les riverains. Si ces éléments sont avérés, ils pourraient concerner toute la filière des EPR (Taishan 2, Flamanville 3, Olkiluoto 3, Hinkley Point)”.
La CRIIRAD poursuit : “Il est essentiel que les autorités de sûreté nucléaire des pays concernés puissent effectuer une analyse rigoureuse du retour d’expérience Taishan 1 et de ses conséquences sur la sûreté des EPR.” Ce conseil ne semble pas avoir été entendu par STUK autorité de sureté nucléaire finlandaise qui a autorisé le démarrage de l’EPR OL3.
Un combustible français
La gaine, qui recouvre les pastilles d’uranium nécessaires à la fission nucléaire, est présente sur chacun des 64 000 crayons de combustibles disposés sur les 241 assemblages de combustibles réalisés par Framatome.
Pour le Figaro ( 3) , “ces gaz rares, radioactifs, se sont échappés de quelques-uns des milliers de crayons enserrés dans les assemblages de combustibles, eux-mêmes plongés dans la cuve du réacteur pour chauffer l’eau du circuit primaire. Fabriqués en alliage de zirconium, ces tubes de plus de 4 mètres de haut renferment les pastilles d’uranium enrichi. Lorsque la gaine d’acier se met à fuir, les gaz rares comme le krypton ou le xénon produits par la fission des atomes, se répandent dans le circuit primaire. Dans le jargon de l’industrie, on appelle cela des « crayons fuitards ». Ces derniers sont, dans le cas du réacteur numéro 1 de Taishan, « made in France », fabriqués par Framatome (filiale d’EDF) dans son usine de Romans-sur-Isère”.
Des dégazages intempestifs
Selon le Figaro, « la présence de certains gaz rares dans le circuit primaire est un phénomène connu, étudié et prévu par les procédures d’exploitation des réacteurs », préfère rassurer EDF. Mais dans le cas de l’EPR de Taishan, la concentration devient préoccupante. En temps normal, le circuit primaire est purgé des gaz rares. Ceux-ci sont alors stockés dans des réservoirs de traitement, le temps de perdre en nocivité. Le xénon voit par exemple sa radioactivité divisée par deux toutes les neuf heures. Les gaz sont ensuite rejetés dans l’atmosphère. « Plus un circuit primaire est contaminé, plus les dégazages doivent être réalisés en flux tendus, plus les temps de décontamination des gaz sont courts et plus la radioactivité rejetée dans l’atmosphère est importante », prévient Yves Marignac, expert en sûreté nucléaire chez Négawatt.
Pour Sortir du Nucléaire, Il faut également souligner que les gaz rares ne sont pratiquement pas retenus par les dispositifs de filtration des effluents gazeux. D’après CNN, la note de Framatome du 8 juin dernier précise que l’autorité de sûreté chinoise a déjà multiplié par plus de 2 la limite fixée pour les rejets de gaz rares dans l’environnement.
Selon la CRIIRAD , le 14 juin 2021, les rejets radioactifs effectués au 30 mai correspondaient déjà à 90% de la limite annuelle. Une nouvelle augmentation de la limite règlementaire serait envisagée.
L’ASN se positionne.
Le 9 décembre, l’ASN ( autorité de sûreté nucléaire française ) a réagi par l’intermédiaire de son directeur général adjoint, Julien Collet. Elle conditionne l’autorisation de mise en service de l’EPR de Flamanville “au retour d’expérience de l’écart de l’EPR Taishan 1”.
Un démarrage à hauts risques en Finlande
Le démarrage de l’EPR de Olkiluoto 3 en Finlande a crée la surprise. Interviewé par France Bleu Cotentin le CRILAN a exprimé son étonnement dans le contexte des EPR en service ou en construction comme à Flamanville.
Dans son nouveau communiqué du 22 décembre la CRIIRAD (4) rappelle “qu’ à Taishan 1 les dégradations sur le combustible nucléaire apparaissent progressivement du fait de vibrations anormales des assemblages et ceci d’autant plus qu’ils ont été soumis à une forte irradiation cumulée.” Elle indique que dans un document du 16 décembre en accompagnement de sa décision d’autorisation de divergence du réacteur, “STUK est d’avis que l’apparition de fuites de combustible à OL3 pour la même raison est peu probable “. STUK mentionne en particulier des “différences de combustible utilisé dans les centrales” et indique que “par mesure de précaution, TVO effectuera des inspections visuelles complètes du combustible.”
Les échanges entre un lanceur d’alerte qui travaille dans l’industrie nucléaire et la CRIIRAD suggèrent que la situation est beaucoup plus complexe. Par exemple, dans le cas d’OL3, le combustible ne présenterait certes pas la problématique de casse des ressorts de maintien des crayons, mais il serait plus “souple” que celui utilisé à Taishan et pourrait donc être encore plus impacté par les phénomènes vibratoires”. La CRIIRAD demande donc que TVO rende public l’ensemble du dossier scientifique et technique justifiant l’affirmation selon laquelle les fuites de combustible sur OL3 sont “peu probables”.
La CRIIRAD “considère que les causes des dysfonctionnements rencontrés sur l’EPR de Taishan 1 n’ayant pas encore été soigneusement identifiées et traitées, l’EPR d’Olkiluoto n’aurait pas dû être autorisé à diverger. D’autant que la lecture attentive du mémorandum de STUK nous rappelle que de nombreux dysfonctionnements portant atteinte à la sûreté du réacteur ont été découverts sur ce chantier.”
Mardi 7 décembre, les élus du Conseil de la Communauté d’agglomération du Cotentin ont voté majoritairement pour l’autorisation de démarrage de l’EPR de Flamanville. Mais près d’un tiers des élus n’ont pas voulu donner leur accord.
Photo Crilan
Informés la veille seulement de cet ajout à l’ordre du jour, les élus n’ont eu que peu de temps pour prendre connaissance du dossier. Une note et un simple document “non technique” étaient sensés apporter les éléments de décision sur les risques environnementaux des 3 réacteurs de Flamanville dont l’EPR supposé pouvoir démarrer.
Les associations CRILAN et CREPAN et EELV cotentin soutenus par deux élus de la coopérative citoyenne Barzin Bonadi ( génération.s) et Véronique Roger ( EELV et CRILAN ) ont informé les élus de la CAC sur l’importance de ce vote par un document distribué à l’extérieur de la salle, la séance n’étant pas publique. Ces propos ont été relayés en séance par les deux élus de la coopérative citoyenne.
Alors que nos associations demandaient de sursoir au vote en raison des problèmes connus sur ce réacteur et des risques environnementaux majorés par l’EPR en fonctionnement, le Président a invoqué l’obligation de délibérer imposée par le Ministère dans un délai contraint et il a maintenu le vote.
La CAC a fait fi des abstentions, ce qui lui permet d’arriver à 94 % de votes pour!. Or, si 8 élus ont voté contre, 50 se sont abstenus et ce sont au total31 % des élus sur 185 qui n’ont pas voulu autoriser la mise en service de l’EPR . Ce vote traduit un sérieux doute après la volonté du Pdt de la CAC de passer en force.
Ce vote est surréaliste alors que cet EPR est incapable de démarrer. C’est au mieux un vote politique pour se convaincre de la relance du nucléaire et de la manne financière escomptée sur l’EPR .
Un vote pour rien ?
Ironie de l’histoire, le lendemain 8 décembre, l’ASN ( Autorité de sûreté nucléaire) indiquait qu’elle attendait avant toute décision sur le démarrage de l’EPR de Flamanville de connaitre le retour d’expérience du réacteur EPR arrêté à Taishan ( Chine) en raison du combustible endommagé.
Ce même 8 décembre Greenpeace demandait un moratoire sur l’ EPR de Flamanville.
Dans ce contexte l’expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville demandée par le CRILAN près de la CLI le 18 novembre devient plus que nécessaire.
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NB: Depuis plusieurs mois, les informations en provenance de l’EPR chinois (arrêté après de nombreux atermoiement chinois) indiquent un problème avec le combustible nucléaire de l’EPR et ont mis en alerte nombre d’autorités et associations indépendantes en France dont la CRIIRAD , Greenpeace, l’ACRO et le CRILAN…
Jeudi 2 décembre, lors de la CLI Orano La Hague qui prenait connaissance du projet de construction d’une des deux piscines de combustibles usés pour EDF sur le site Orano, le CRILAN a distribué le flyer ( ci dessous) pour alerter les membres de la CLI sur les risques d’une concentration de matières radioactives unique au monde.
Le CRILAN a également annoncé qu’il ne participera pas au Groupe technique organisé dans le cadre de la “concertation” ni aux tables rondes officielles alors que les décisions semblent déjà prises .
Le CRILAN gardera donc sa libre parole tout au long de cette concertation qui se déroule jusqu’en Février 2022 et pour laquelle EDF et la CNDP prévoient le plan de communication ( voir plus bas)
Merci par avance pour vos commentaires ( ci après) sur les risques d’une concentration de matières radioactives unique au monde à la Hague.
Une fiction documentée Octobre 2021, une succession de défaillances dans l’un des réacteurs de la Centrale conduit au premier accident nucléaire français. Suite aux retombées radioactives massives, la population est évacuée et la zone interdite d’accès. Huit mois après, alors que les autorités veulent déjà tourner la page, habitant.e.s, évacué.e.s, scientifiques, journalistes, travailleurs de la filière nucléaire nous apportent un éclairage sur ce scénario d’accident.
Retour à la normale est un documentaire d’anticipation qui nous laisse imaginer quelles seraient les conséquences d’un tel drame sur nos vies, et nous questionne sur la civilisation que l’énergie nucléaire est en train de façonner.
Débat sur les risques nucléaires dans le Cotentin animé par le CRILAN
Un partenariat Cinéma Odéon , Associations AGORA et CRILAN.
Un film soutenu par le Réseau Sortir du Nucléaire.
Ainsi que l’indique la conclusion du rapport d’activité 2020 ( ci joint) , « se sentir proche des idées du CRILAN, être sympathisant ne suffit plus, notre crédibilité passe aussi par notre capacité à recruter des adhérents et à obtenir des dons pour la conduite de nos activités.
Notre association étant dorénavant reconnue d’intérêt général, les choses devraient être plus faciles en donnant de ce fait droit à une réduction d’impôt à hauteur de 66% des dons et cotisations, Nous comptons sur vous ! Il n’est pas trop tard pour adhérer pour l’année 2021 et pour y inviter vos amis afin de mener ensemble la lutte antinucléaire. Ci-dessous un bulletin d’information et d’adhésion qui vous offre la possibilité exceptionnelle d’acheter nos deux publications avec le port gratuit.
Les membres des CLI ont la faculté de demander à la Commission Locale d’Information à procéder à des expertises indépendantes et des contre-expertises dans son domaine. Notre objectif consiste à évaluer les différents problèmes apparus au cours de la construction de l’EPR de Flamanville et de leurs implications sur sa sûreté en exploitation. Lors de la CLI de Flamanville de ce jeudi dont une partie de l’ordre du jour était consacrée à l’EPR, le CRILAN a demandé une expertise indépendante afin d’évaluer les aptitude de l’EPR à un éventuel démarrage un jour ou jamais. Le Président de la CLI va inscrire ce sujet pour une prochaine réunion de bureau.
Constat et arguments: Au moment où EDF nous présente l’état des réparations en cours et restant à intervenir sur l’EPR, l’exploitant communique déjà, une fois de plus, sur le calendrier du démarrage de l’installation.
Avec l’autorisation de France Bleu Cotentin 19 1121
Nous ne saurions accepter un démarrage en force avec tant de problèmes irrésolus et d’incohérences sans disposer d’une revue contradictoire de l’ensemble des questions qui restent posées du point de vue de la sûreté de ce réacteur.
Globalement, la construction de l’EPR a été le laboratoire d’un nouveau contexte d’instruction technique, où la confiance dans la sincérité, l’exactitude et la complétude des informations fournies par l’exploitant, premier responsable de la sûreté, ne peut plus être accordée comme elle l’était traditionnellement, quelles qu’en soient les raisons.
La construction de l’EPR a fait l’objet de nombreuses malfaçons et de nombreux écarts, depuis l’implantation de ferraillages ou le coulage de voiles béton jusqu’aux écarts sur les piquages du circuit primaire, en passant par les falsifications de dossiers de fabrication au Creusot.
Certaines ont donné lieu à des procédures dérogatoires, comme c’est le cas pour les marges consommées par le défaut de fabrication de la cuve, d’autres à des réparations inédites et incertaines, comme pour les soudures du circuit secondaire couvertes par l’exclusion de rupture.
La progression de l’instruction technique et le retour d’expérience international ont également mis en évidence des problèmes spécifiques parfois non résolus, comme la qualification des soupapes, les vibrations induites par le pressuriseur, voire plus récemment les incertitudes sur la tenue du combustible au vu de la situation à Taishan-1.
Cette liste n’est pas exhaustive. C’est pourquoi il nous semble indispensable, au regard de l’accumulation de ces dysfonctionnements, de disposer d’une revue technique des différents dossiers qui ont émaillé la construction du réacteur, et de leurs conséquences potentielles.
Notre demande: Ainsi, cette revue pourrait porter sur un rappel des implications de chacun de ces dossiers, sur l’analyse de la façon dont ils ont été instruits, sur le caractère conclusif ou non de cette instruction, et sur le caractère satisfaisant ou non de cette conclusion.
Cette démarche permettrait d’identifier les différentes implications de ces constats pour la sûreté, qu’il s’agisse de la consommation des marges de sûreté recherchées à la conception (cas de la cuve), de l’atteinte à la démarche de défense en profondeur (cas des défaillances dans l’application à la fabrication des exigences d’exclusion de rupture), ou encore des incertitudes résiduelles (cas des défauts de réalisation des ouvrages de génie civil ou de fabrication de gros composants), tout en tenant compte de leur éventuel caractère cumulatif.
Alors que les coûts et les délais de ce chantier dérapent toujours plus, que les recours et les plaintes des associations sont tous rejetés, alors que le Rapport Foltz sur l’EPR, le rapport de la Cour des Comptes sur son coût et le discours du ministre de l’Industrie décrivent un échec pour la filière nucléaire, alors enfin que la pression se renforce pour accélérer un démarrage ouvrant la voie à de nouvelles commandes de réacteurs, toutes les conditions d’une mise en service à tout prix de l’EPR sont réunies.
Ce contexte ne peut qu’inspirer l’inquiétude sachant que les conséquences d’un accident seraient catastrophiques pour notre presqu’ile et notre région.
C’est pourquoi le CRILAN demande à la CLI Flamanville de diligenter l’expertise indépendante esquissée ci-dessus, seule démarche susceptible d’éclairer complètement la CLI, par cette revue des différents sujets susceptibles d’affecter la sûreté de l’exploitation de l’EPR, sur l’aptitude de ce réacteur à démarrer un jour ou jamais..
Le CRILAN s’oppose à l’overdose atomique de La Hague !
Ni densification des piscines existantes Ni nouvelle piscine !
Communique de Presse du 13 novembre 2021
Une enquête publique pour l’autorisation de retraiter de nouveaux combustibles provenant notamment de réacteurs étrangers à l’eau lourde ou MOX est ouverte jusqu’au 17 novembre 2021.
Elle suit de près une autre enquête pour la densification des piscines C D E de la Hague pour d’accroitre de 30 % les capacités d’entreposage de combustibles usés. En appui sur des dossiers aux lignes noircies, celle-ci ne faisait que confirmer des décisions déjà prises.
Ces enquêtes ne visent qu’à conforter la filière inutile du retraitementqui se révèle une impasse technique et financièreavec son cortège de pollutions chimiques et radioactives dans l’air et dans le milieu marin.
Une telle concentration de matières radioactives les plus dangereuses sur un même site est scandaleuse d’autant qu’on nous annonce la construction de deux nouvelles piscines « centralisées » de 6500 tonnes chacune à la Hague. Déjà une concertation sur la première piscine va avoir lieu du 22 novembre 2021 au 18 février 2022.
Le CRILAN s’oppose à l’overdose atomique de La Hague qui passerait par la densification des piscines existantes, la création de nouvelles piscines et le traitement de combustibles hautement dangereux.
Pour ces raisons le CRILAN invite la population à boycotter l’enquête publique en cours et à s’opposer à ces projets dangereux pour notre région et au-delà.
Nous apprenons qu’un mur de 5 kms de long et 5m de hauteur va être construit autour de l’usine Orano pour des raisons de sécurité anti-intrusion. Ce mur ne risque t’il pas d’être perçu comme un repère pour les aéronefs afin de mieux cibler les bâtiments les plus sensibles dont les piscines ?
Ce mur anti-intrusion va coûter quelques dizaines de millions d’euros. On se demande quelles sont les priorités dans l’état actuel des moyens de sûreté et de sécurité ?
On peut lire dans un rapport d’inspection de l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire) du 12 octobre 2020 concernant l’INB 117 (Installation Nucléaire de Base), où est situé l’atelier R7 dédié à la vitrification de produits de fission, et suite à la demande inopinée d’exercice d’incendie par l’ASN, qu’ Orano a considéré « ne pas avoir les moyens nécessaires et prévus pour cet exercice ».
Dans ce même rapport, on peut lire que parmi les moyens d’interventions pour faire face à un incendie, il y a 3 surpresseurs prévus pour le balayage de l’air des locaux. Or ils sont tous les 3 dans le même local, alors qu’ils devraient être dans des locaux séparés sans communication pour éviter une perte simultanée des appareils au cours de l’incendie. La protection de ces surpresseurs n’est pas du tout aux normes.
Cette anomalie a été signalée lors d’un réexamen de sûreté en 2018, et les travaux de remise aux normes sont programmés pour 2026, voir 2027.
On apprend également que le 5 octobre 2021 un incendie s’est déclaré dans cet atelier R7 ; heureusement l’incendie a été maîtrisé rapidement.
Dans les conditions actuelles du matériel prévu contre un incendie, un incident peut basculer très vite en accident.
La situation actuelle est particulièrement préoccupante pour la population.
On peut craindre à la fois l’accident (incendie, entre autres) par défaut de moyens de sûreté, mais aussi le risque d’attentat dorénavant reconnu par les exploitants qui vont construire ce mur d’enceinte au nom de la sécurité.
Les obsèques du Pr Michel Fernex ont eu lieu aujourd’hui. C’est l’occasion de rappeler son oeuvre et de souligner les témoignages de reconnaissance qui lui sont adressés. Il est de ceux qui depuis Tchernobyl n’ ont cessé de chercher, comprendre et lutter contre le nucléaire et ses effets néfastes pour l’homme et le milieu.
De Michel Gueritte: Nous avons appris le décès de Michel FERNEX . Né à Genève en 1929 il est décédé à Biederthal (68480) le samedi 2 octobre 2021 à l’âge de 92 ans.
C’était un chercheur de vérité, engagé, il aimait chacun de nous. Son amour de la nature partagé nous a nourris.
C’est un grand Monsieur qui, avec Solange son épouse, a fait un énorme travail pour lutter contre le nucléaire.
Michel et Solange ne sont pas mort, leur œuvre vit ! En pensée avec sa famille et ses amis À nous, maintenant, de poursuivre cet engagement dont Michel nous a tracé les perspectives. » Michel Guéritte
Le message de Youri BANDAJEVSKYKiev, le 07/10/2021 A la mémoire de Michel Fernex
J’ai rencontré Solange et Michel Fernex pour la première fois à Gomel en 1999. Ils sont venus me voir dans le bureau du recteur de l’Institut médical d’État de Gomel et voulaient connaître les résultats de nos recherches scientifiques sur les effets des éléments radioactifs incorporés sur l’organisme humain. Je leur en ai parlé et leur ai montré l’énorme collection de fœtus humains atteints de malformations congénitales du département de pathologie. J’ai vu combien ces gens étaient impressionnés par ce qu’ils voyaient. Solange et Michel Fernex en ont alors parlé en Europe. Aurais-je pu deviner alors que notre rencontre allait se poursuivre ? Quelques mois plus tard, j’ai été arrêté, et ces personnes frappaient aux plus hauts bureaux de l’Union européenne, demandant ma libération. Ils ont beaucoup fait pour me libérer afin que je puisse poursuivre mes recherches scientifiques au sujet de l’exposition aux rayonnements. Michel Fernex a contribué à la diffusion des résultats de nos recherches sous la forme de publications dans des revues scientifiques réputées et lors de ses conférences dans différents pays. Je me souviendrai toujours de cela. Lui et moi étions des camarades dans la lutte pour la vie humaine. Merci beaucoup Michel pour ton travail humanitaire. Yury Bandajevski.
L’hommage de Thierry MEYER, Président-fondateur des « Enfants de Tchernobyl » – Directeur de publication du « Dniepr » Les Enfants de Tchernobyl et de Fukushima sont orphelins. L’émotion est immense, notre ami et membre le Professeur Michel Fernex est décédé ce samedi 2 octobre 2021. Connaissant Solange Fernex, j’avais sollicité son mari Michel en 1996 pour diverses analyses critiques de publications scientifiques sur la catastrophe de Tchernobyl. Ainsi, aux côtés de Bella Belbéoch, de Monique Sené puis d’André Paris, Michel Fernex nous a fait l’honneur de devenir puis de demeurer l’un de nos consultants-experts durant une dizaine d’années. Je l’ai souvent mis à contribution. Il était toujours disponible, prévenant et admirable pour répondre à nos interrogations, même après la fondation en 2001 de l’association homonyme à la nôtre (« Les Enfants de Tchernobyl Bélarus »). Né en 1929 à Genève, Michel Fernex était professeur émérite de la faculté de médecine de Bâle. En 1957, il épouse la Strasbourgeoise Solange de Turckheim avec laquelle il passera douze ans au Sénégal puis en Tanzanie, exerçant sa spécialité, la médecine tropicale. Il sera d’ailleurs membre du comité directeur de recherche pour les maladies tropicales à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Après le retour du couple à Biederthal, dans le Jura alsacien, son épouse Solange (décédée en 2006) deviendra l’une des figures de proue du mouvement écologiste naissant en Alsace et en France. Passionné dès l’enfance par la nature sauvage, ses rencontres avec Robert Hainard, sculpteur naturaliste et philosophe, et Paul Géroudet, ornithologue, l’aideront pour la connaissance et la protection de la Nature. Il fonde le Comité des sciences de la nature à Mulhouse, puis avec son épouse, ils travailleront à travers différentes associations pour sensibiliser le public au respect de la nature : lâcher du hibou grand-duc et du lynx en Alsace, création du Conservatoire des sites alsaciens avec Alsace Nature, création du Centre d’initiation à la nature et l’environnement de la Porte d’Alsace à Altenach, puis de la Petite Camargue Alsacienne. Il a aussi porté avec succès la campagne de vaccination des renards contre la rage, en alternative à leur destruction aveugle. Naturaliste reconnu, notamment en matière d’ornithologie, Michel Fernex a présidé pendant trente ans le « Comité des sciences de la nature » de la Société industrielle de Mulhouse (SIM). Présent et actif dans de nombreuses associations alsaciennes, il a été administrateur d’ « Alsace Nature » entre les années 1970 et 2000, apportant ses connaissances, son regard critique et ses visions innovantes. Michel et Solange s’intéressent tous deux également au nucléaire, et militent pour le désarmement. Ils s’engagent avec « l’association des Médecins pour une responsabilité sociale » (« Physicians for Social Responsibility») et l’association « Médecins pour la prévention de la guerre nucléaire » (« IPPNW ») pour tenter d’arrêter les essais atomiques soviétiques et américains, au détriment des populations locales. Le Kazakhstan met fin à ses essais, mais ceux du Nevada continuent… Solange, adepte de la non-violence et de la désobéissance civile, inspirée par Gandhi et Lanza del Vasto, entame en 1983, un jeûne de 38 jours pour réclamer la suppression des missiles atomiques à moyenne portée implantés en face à face le long de la frontière des deux Allemagnes. Elle est également directrice de la section française de la « Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté ». Michel sera toujours à ses côtés. Après l’accident de Tchernobyl, Michel et Solange se rapprochent des scientifiques biélorusses, dont Vassily Nesterenko et Yury Bandazhevsky, qui travaillent sur le territoire biélorusse fortement touché par les retombées radioactives de l’explosion du réacteur nucléaire.Les participations de Michel Fernex aux conférences de l’AIEA (Agence Internationale de l’Enegie Atomique) en 1991 et ne en 1996 l’ont fait fortement réagir. Il dénonce la liaison entre l’OMS et l’AIEA en 1959, sous les termes d’un accord qui “stipule que les programmes de recherches de l’OMS doivent au préalable faire l’objet d’une concertation, afin que ces études ne débouchent pas sur des résultats qui risqueraient de nuire à l’AIEA” alors que l’objectif de l’AIEA est “d’accélerer et d’accroître la contribution de l’énergie atomique pour la paix, la santé et la prospérité dans le monde entier”. Il regrette la liberté de l’OMS qui, en 1956, avait publié un rapport d’experts (dont le prix Nobel J.M.Muller) mettant en garde et affirmant que “la santé des générations futures est menacée par le développement croissant de l’industrie atomique et des sources de rayonnements”.En 1995, il participe à un congrès sur les conséquences de Tchernobyl, Hiroshima et Nagasaki. Les actes ne sont pas publiés. Pourquoi s’interroge-t-il ?. Son enquête commence au sein de l’OMS. Finalement, un ancien directeur général de l’agence de santé lui confiera que c’est l’AIEA qui a bloqué la publication, grâce à l’accord WHA 12-40 qui lie les deux institutions. Un accord inacceptable d’après lui, puisque l’OMS a pour but la santé publique dans le monde, et l’AIEA le développement du nucléaire civil.Michel s’appuie aussi sur les travaux de Vassili Nesterenko et de ses collègues concernant les retombées de césium 137 et de strontium 90, qui prennent “le relais pour altérer les fonctions des organes, coeur, rein, système nerveux et immunitaire, ainsi que le bagage génétique de toutes les cellules”. Il approuve les travaux du professeur Bandajevsky sur l’accumulation du Césium 137 chez les enfants et dans le placenta chez les femmes enceintes. L’institut biélorusse de protection radiologique Belrad confirme cette accumulation de radioactivité chez un grand nombre d’enfants (de 200 à 400 Bq/kg), contamination pouvant aller jusqu’à plus de 2000 Bq/kg. Cette accumulation de radioactivité est de plus non uniforme : elle se situerait au niveau du coeur, des glandes à sécrétion interne et au niveau du système immunitaire. Les maladies correspondant à ces radiations seraient donc la cardiomyopathie, des troubles hormonaux et des maladies auto-immunes et allergiques.Il note enfin les effets mutagènes et tératogènes de Tchernobyl, c’est à dire qu’il attribue l’origine de l’augmentation des malformations congénitales à des modifications génétiques en rapport avec la toxicité des radionucléides et leurs rayonnements.Il estime que les zones contaminées sont beaucoup plus étendues que ce que suggère l’AIEA : c’est pour cela qu’il juge que suite à un accident, ce n’est pas dans un rayon de 5, ni de 50 km qu’il faudrait distribuer immédiatement de l’iode, mais plutôt dans un rayon de 500 km.En 2001, avec Solange et le physicien biélorusse Vassili Nesterenko, il est l’un des membres fondateurs de l’association « Enfants Tchernobyl Belarus », qu’il présidera par la suite. Spécialiste des effets de la radioactivité sur la santé, il n’aura de cesse d’alerter l’opinion publique et les institutions sur les conséquences des accidents nucléaires, notamment l’influence du césium 137 sur diverses pathologies.Il a animé la campagne pour l’indépendance de l’OMS (Independent WHO) par rapport à l’Agence internationale de l’énergie atomique.En 2012, à 83 ans, il reprendra son bâton de pèlerin, se rendant à Fukushima à la rencontre des populations touchées par l’accident nucléaire, déplorant alors que « les leçons de Tchernobyl [eurent été] ignorées ».
Antinucléaire de la première heure convaincu, il a contribué à la force de ce mouvement en Alsace, et aura pu constater la fermeture de la centrale de Fessenheim de son vivant.Juste avant son décès le 11 septembre 2006, Solange avait demandé à mon équipe de bien vouloir assurer l’intérim de la gestion comptable et administrative des « Enfants de Tchernobyl Bélarus » dont elle avait la charge car, me disait-elle « si Michel est un brillant scientifique avec énormément de qualités humaines, il ne sera pas capable de s’occuper de la trésorerie et de la gestion des fichiers des membres et donateurs… ».Je me rappelle de notre dernière rencontre lors d’une fête organisée en Alsace (Geispolsheim) avec plusieurs dizaines de gamins ukrainiens originaires des villages contaminés et de leurs familles d’accueil françaises. Il avait de la bienveillance et un sourire à offrir à chacun, tout en profitant de la présence de la presse pour marteler le scandale que constitue le déni de la catastrophe sanitaire.À tous points de vue, scientifique, écologique, militant et humain, Michel aura, à travers un engagement éclectique et constant, profondément marqué toutes celles et ceux qui ont eu la chance, le bonheur et l’honneur de croiser sa route et celle de Solange. Aujourd’hui tous les Enfants de Tchernobyl et de Fukushima sont orphelins. En leurs noms, j’adresse nos sincères condoléances à ses enfants et sa famille.
J’ai rencontré Michel Fernex en 2012 à Genève lors du premier colloque “Independent WHO” en 2012. Aux lendemains de l’accident de Fukushima , ce colloque fut l’occasion de rencontrer celles et ceux qui ont oeuvré près de populations de Tchernobyl. une occasion exceptionnelle de m’informer et de comprendre les conséquences de la radioactivité. C’est à cette occasion que je l’ai écouté sa brillante intervention ci dessous . André JACQUES
Le Professeur Michel Fernex s’est battu pour l’indépendance de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS – WHO en anglais) face à l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AEIA) dans le dossier des conséquences sanitaires des catastrophes nucléaires.
Alors qu’il était pourtant un ancien membre du comité directeur sur les maladies tropicales au sein de l’Organisation mondiale de la Santé, il n’hésitait pas à manifester devant le siège de l’OMS à Genève.
En 1996, Solange et Michel Fernex participèrent à la réalisation, à la publication, au financement et à la diffusion du premier ouvrage collectif sur les conséquences sur l’environnement, la santé et les droits de la personne de la catastrophe de Tchernobyl.
Cet ouvrage de référence fut traduit dans de nombreuses langues.
Fort de sa double nationalité franco-suisse, le Professeur Michel Fernex et son épouse Solange avaient remis en mains propres ce livre aux délégations internationales présentes lors de la réunion annuelle des Nations Unies qui s’était déroulée au siège de l’ONU en 1996 à New York.
Selon Michel Fernex, …, à propos de l’appréciation des conséquences de Tchernobyl et Fukushima : « Pour fournir des chiffres, il faut faire des travaux et l’OMS n’en a pas fait. L’OMS ne peut que répéter les chiffres que lui donne l’AIEA. »
“Dès 2003, le Professeur Michel Fernex avait utilisé toutes ses compétences, son énergie et ses relations pour faire publier dans une revue scientifique médicale internationale (Cardinale), les premiers résultats du couple de scientifiques Yuri et Galina Bandazevsky sur une possible corrélation entre une charge corporelle au césium 137 et des problèmes cardiaques:, une pathologie intitulée “la cardiomyopathie du césium 137”.
Il avait accordé un entretien à Michel Gueritte sur le cumul des faibles doses Conférence Tcherno23 du 23 avril 2016. (22 minutes). Lire de 1.12.45 à 1.34.50. Michel déclare notamment à 1.30.00 : “Les faibles doses répétées dans la durée sont plus cancérigènes que les doses élevées de courte durée”.
Il a également accordé un Interview à Kolin Kobayashi:
Rappel: Independent WHO – Santé et Nucléaire » est un collectif créé en 2006, qui n’a cesse de réclamer la révision de l’accord de 1959 entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS, en anglais WHO) et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Cet accord lie les deux organisations concernant leurs programmes de travail et leurs publications.
Le vécu de l’accident nucléaire de Fukushima Japon , les paroles des enfants a été écrit fin 2011 par Akiko Ida, ethnologue de l’enfance et de la santé. L’écrit qui relève d’un travail universitaire a été publié en 2012 . Le CRILAN va éditer le livret d’Akiko Ida illustré par Misato Yugi qui a dessiné sur la situation des enfants de Fukushima.
En contact avec Akiko Ida et Misato Yugi , le CRILAN s’est proposé de traduire les thèmes principaux de l’ouvrage en tableaux d’exposition afin de “toucher à notre sensibilité et à notre intelligence” selon l’expression d’Akiko Ida. Les panneaux ont été conçus et mis en page par un groupe de 5 personnes : Marie-Françoise, Monique, Marie-Cécile, Guy et André.
Malgré le travail accompli, il n’a pas été possible de présenter cette exposition au moment du 10 ème anniversaire de la catastrophe de Fukushima en raison du COVID. .
L’exposition a vocation a être présentée dans des lieux publics , lycées et collèges du Cotentin afin d’offrir un message pluriel sur les risques liés à un accident nucléaire et de mettre en avant les paroles des enfants.
A coté des expositions en salles, le CRILAN présente l’exposition virtuelle sur le site de l’association.
Merci pour votre intérêt et également pour vos observations et suggestions sur le Livre d’Or des commentaires en bas de page.
L’interview d’Akiko par Marie Cécile lors du vernissage de l’exposition à Cherbourg Tourlaville.
Appel des associations Greenpeace, CRILAN, CREPAN-FNE, ACRO
Communiqué de presse du 6 septembre 2021
Orano prépare pour demain mardi un nouveau transport maritime de combustible MOX destiné aux réacteurs N° 3 et N°4 de la centrale nucléaire de Takahama au Japon.
Ce combustible MOX est composé d’un mélange d’uranium et de plutonium hautement radioactif extrait des combustibles usés.
Rappelons-nous, le réacteur 3 de Fukushima qui a explosé en 2011 contenait du MOX..
En soutien aux japonais qui s’opposent au redémarrage des réacteurs nucléaires et au déversement des eaux radioactives de Fukushima dans l’océan, les associations antinucléaires et critiques ci-dessus appellent à une mobilisation de protestation dans l’attente du passage du convoi :
Mardi 7 septembre à partir de 20 Heures au rond-point de la Pyrotechnie à Tourlaville.
Communiqué ACRO, CRILAN, Greenpeace, CREPAN FNE et EELV
organisations antinucléaires et critiques, membres de la CLI de Flamanville
8 juillet 2021
Consultation du public sur l’autorisation d’exploiter l’EPR : De qui se moque t on ?
En plein été, du 8 au 22 juillet et après un taux d’abstention historique aux élections, le Ministère de la transition écologique mène une consultation du public sur son site internet afin de pouvoir autoriser EDF à démarrer l’EPR, reconnu comme un fiasco industriel et financier.
Alors que tant de questions de fond pèsent sur la réparation des soudures sur le circuit secondaire principal, sur les 3 piquages sur ce même circuit, sur les soupapes, sur les vibrations à proximité des générateurs de vapeur, on veut nous faire croire que cette installation pourrait démarrer.
De qui se moque-t-on ? Du grand public certes, mais aussi de la CLI de Flamanville (Commission locale d’information) à qui un état des lieux sur l’EPR est promis pour septembre prochain.
Sur la forme cette consultation est une mascarade de démocratie puisque la date choisie est immédiate et ciblée en période estivale. On voudrait dissuader les citoyens d’y participer que l’on ne s’y prendrait pas autrement.
Raison de plus pour se saisir de cette consultation pour dire ce que l’on pense tant de la forme que du fond de cette opération. Celle-ci ne vise qu’à accréditer l’idée que cet EPR pourrait démarrer « quoi qu’il en coûte » après avoir été chargé de son combustible ; celui-là même qui n’a pas vraiment fait ses preuves dans les EPR en Chine.
Ce mardi 29 juin à 9h00, 34 activistes de Greenpeace France comparaissent devant le tribunal correctionnel de Valence suite à une intrusion sur le site de la centrale du Tricastin dans la Drôme. Ils et elles avaient entamé son démantèlement symbolique en février 2020 dans le cadre d’une action de désobéissance civile non-violente afin de dénoncer les risques liés au vieillissement du parc nucléaire français.
« L’action avait pour but d’alerter l’opinion publique sur les nombreux problèmes techniques du Tricastin. Trop vieille et trop dangereuse, cette centrale présente de nombreuses failles qui justifient sa mise à l’arrêt et son démantèlement. »
Aujourd’hui l’État nucléaire et le lobby nucléaire aveuglés par leur fuite en avant sont plus prompts à vouloir faire embastiller les militants pacifiques qu’à prendre en compte les risques qu’ils révèlent quotidiennement.
Le CRILAN apporte son soutien aux militants de Greenpeace véritables lanceurs d’alerte sur les risques des installations nucléaires.
Le rappel des faits:
Chaque semaine ou presque, de nouveaux scandales écologiques, politiques ou sanitaires émergent. Derrière eux, des personnes qui lancent l’alerte courageusement : exposer la vérité se fait souvent au prix de sévères représailles. La loi doit mieux protéger les lanceurs et les lanceuses d’alerte, dans notre intérêt à tous et toutes !
L’invitation de Greenpeace à soutenir les lanceurs d’alerte
« Chaque semaine ou presque, de nouveaux scandales écologiques, politiques ou sanitaires émergent. Derrière eux, des personnes qui lancent l’alerte courageusement : exposer la vérité se fait souvent au prix de sévères représailles. La loi doit mieux protéger les lanceurs et les lanceuses d’alerte, dans notre intérêt à tous et toutes ! »
Communiqué ACRO, CRILAN, Greenpeace, CREPAN FNE et EELV
organisations antinucléaires et critiques, membres de la CLI de Flamanville
18 juin 2021
LE COTENTIN CONCERNE PAR LES EVENEMENTS DE l’EPR DE CHINE
Cherbourg – Le 18 juin 2021- Alors que le dernier convoi de livraison de combustible nucléaire a été livré à Flamanville cette semaine, le lundi 14 juin la chaîne américaine CNN révélait un incident sur un EPR de la centrale nucléaire de Taïshan en Chine. Des mots effrayants, comme « menace radiologique imminente » ont été prononcés, déclenchant une vague de commentaires et d’inquiétudes à travers le monde. Si les événements en cours sur le site chinois, dans l’état actuel de nos informations, semblent se limiter à des ruptures de gaines de crayons combustibles (environ 5 selon les autorités chinois) ayant amené à une contamination du circuit primaire, la question des rejets « contrôlés « au seuil relevé pour la circonstance restent à préciser.
Les exploitants asiatiques ont décidé de laisser le réacteur fonctionner, à priori, jusqu’à l’arrêt programmé en février 2022, ouvrant la voie a l’augmentation permanente de la radioactivité de l’eau du circuit primaire et l’augmentation des gaz dans les cuves de rétention avant rejets. Les taux de contamination relevés dans le circuit auraient amené EDF dans un pareil cas à arrêter le réacteur depuis longtemps.
Si cet incident semble avoir des conséquences limitées, ces ruptures de gaines pourraient amener à un mauvais refroidissement et à un accident beaucoup plus grave.
« Ce qu’il faut faire maintenant, c’est étudier et comprendre le phénomène qui a pu générer ces ruptures dans un réacteur neuf » a déclaré le porte-parole de nos organisations, « Les leçons doivent être tirée pour Flamanville, Hinckley-Point et Olkiluoto » at-il ajouté.
Rappelons que ce réacteur est exploité à 30% par EDF et que le combustible a été fabriqué à Romans-Sur-Isère par Framatome comme pour celui de l’EPR de Flamanville.
Il est impératif d’analyser les faits : soit il s’agit d’un problème de qualité des assemblages combustibles, soit encore d’un corps migrant dans le réacteur ayant provoqué des dégâts soit plus grave encore d’un problème de conception de l’EPR. Très récemment, lors de son audition au Sénat, le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk a déclaré : « en Chine, un certain nombre d’anomalies a été relevé sur la distribution de la puissance dans le cœur, appelant des investigations et donc une vigilance particulière de la part d’EDF »
Ne serait-ce pas la cause des défaillances ?
Pour les organisations signataires, l’EPR de Flamanville ne doit pas charger son combustible qui est le même que celui de Taïshan. Des études doivent être menées afin de mieux comprendre les événements qui se déboulent en Chine et doivent être présentées en réunion de la CLI de Flamanville, celle-ci étant placée sous la responsabilité du Conseil Départemental.
L’accident nucléaire qui s’est déroulé à Fukushima au Japon en mars 2011 fut indéniablement un «événement » majeur de l’ année 2011.
10 ans après, catastrophe le CRILAN a voulu marquer l’anniversaire de cette catastrophe.
Cette exposition est le fruit d’un groupe de travail du CRILAN pendant le confinement en appui sur les travaux universitaires de Madame Akiko IDA, ethnologue de l’enfance et de la famille. Illustrée par Madame Misato YUGI, cette exposition traduit en 12 panneaux le vécu et les interrogations des enfants de cette région suite à cet accident nucléaire majeur.
MJC Cherbourg, 20 Rue de l’Abbaye jusqu’au 23 juillet 2021 9h-12h et 14h-18h ven 14h-16h
« Toucher à notre sensibilité et notre intelligence », tel est l’objectif de cette exposition centrée sur les enfants japonais, acteurs à part entière de l’évènement.
Au fil de leurs propos apparaissent le passé et Hiroshima, le présent et l’incertitude, le futur et ses inconnues ; le soupçon et la peur vis-à-vis de ce que disent et taisent les autorités, ce qu’elles prescrivent et interdisent.
L’événement ne crée pas seulement une rupture dans l’ordinaire des choses, il vient aussi modifier un ensemble de pratiques auparavant banales: les imperméables et parapluies deviennent ainsi des outils prophylactiques pour se protéger de gouttes qui pourraient charrier bien autre chose que de l’eau.
Qu’en est-il de l’expérience vécue dans un monde où ce que l’on mange, ce que l’on respire, ce que l’on entend est sujet au doute et synonyme de danger?
Les gestes du quotidien, les exils du territoire de la catastrophe ; les rapports entre le rural et l’urbain ; l’avenir compromis ; le rapport à l’État et ses dirigeants ayant failli à la préservation de ce bien collectif qu’est la santé: tout cela et tant d’autres choses sont mis à l’épreuve.
10 ans après l’évènement, l’exposition interpelle notre addiction à l’énergie nucléaire et la place que nous laissons à nos enfants.
Pour accéder à l’exposition en ligne sur le web (confort visuel inférieur aux panneaux)