Coûte que coûte, EDF veut démarrer son EPR de Flamanville dès la semaine prochaine alors qu’il est grevé de malfaçons en série : cuve, fond de cuve, couvercle, soupapes …
Alors que de nombreux problèmes se sont posés lors de la séquence d’essais dont on attend le rapport, EDF vient d’envoyer sa demande de divergence (démarrage de la réaction atomique) à l’ASN qui devrait donner son accord sous 4 jours.
Le CRILAN rappelle sa ferme opposition à cette divergence atomique en soulignant qu’en juillet il a déposé une plainte collective près du Procureur de la République de Cherbourg à propos de possibles falsifications, contrefaçons et suspicions de fraude sur des pièces de l’EPR.
Nous exigeons des réponses à ces questions, initiées par l’ASN elle-même, avant que cette autorisation ne soit délivrée, et une communication urgente devant l’Assemblée Générale de la CLI de Flamanville prévue le 25 septembre, préalable à une éventuelle divergence.
Il en va de la sécurité de la population de la presqu’ile du Cotentin particulièrement exposée à un risque d’accident.
Plainte collective du 23 juillet 2024 : Réseau Sortir du Nucléaire, Greenpeace France, CRIIRAD, , Global Chance, CRILAN, Robin des Bois, FNE Normandie
Appel des associations Greenpeace, CRILAN, CREPAN-FNE, ACRO
Communiqué de presse du 6 septembre 2021
Orano prépare pour demain mardi un nouveau transport maritime de combustible MOX destiné aux réacteurs N° 3 et N°4 de la centrale nucléaire de Takahama au Japon.
Ce combustible MOX est composé d’un mélange d’uranium et de plutonium hautement radioactif extrait des combustibles usés.
Rappelons-nous, le réacteur 3 de Fukushima qui a explosé en 2011 contenait du MOX..
En soutien aux japonais qui s’opposent au redémarrage des réacteurs nucléaires et au déversement des eaux radioactives de Fukushima dans l’océan, les associations antinucléaires et critiques ci-dessus appellent à une mobilisation de protestation dans l’attente du passage du convoi :
Mardi 7 septembre à partir de 20 Heures au rond-point de la Pyrotechnie à Tourlaville.
EPR de Flamanville : le Conseil d’Etat rejette la demande de suspension de l’autorisation de mise en service partielle
Le Comité de Réflexion, d’Information et de Lutte Anti-Nucléaire (CRILAN), Greenpeace France, le Réseau “Sortir du nucléaire”, et le collectif “STOP EPR ni à Penly ni ailleurs” ont saisi le Conseil d’État pour demander la suspension puis l’annulation de l’autorisation de mise en service partielle de l’EPR de Flamanville délivrée par l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN).
Depuis deux mois, EDF est autorisée à livrer du combustible nucléaire sur le site de Flamanville et à mener des essais avec des gaz radioactifs sur les installations, alors que l’état du chantier ne le justifie absolument pas. Le 26 octobre dernier, un premier transport d’uranium enrichi a été effectué de Romans-sur-Isère à Flamanville. Dans l’attente du jugement de la requête en annulation, un référé-suspension a également été introduit pour suspendre les effets de l’autorisation le temps de la procédure et empêcher ainsi toute nouvelle livraison et limiter au maximum la contamination d’installations qui n’entreront peut-être jamais en service.
Le 28 décembre 2020, à la suite d’une audience du 23 décembre, le juge des référés du Conseil d’Etat a rejeté la demande de suspension des associations aux motifs qu’aucun des moyens soulevés, en l’état de l’instruction, n’est propre à créer un doute sérieux sur la légalité de l’autorisation délivrée par l’Autorité de sûreté nucléaire. La demande d’EDF de condamner les associations à 4000 euros pour les frais et dépens de la procédure a, toutefois, également été rejetée.
Les associations requérantes attendent désormais la procédure au fond. Elles estiment notamment que l’impact environnemental de cette mise en service partielle n’a pas suffisamment été questionné. Le droit de l’Union européenne requiert pourtant, lorsqu’un projet a fait l’objet d’une étude d’impact lors de la délivrance d’une première autorisation, que la question de son actualisation soit posée à chacune des autorisations délivrées ultérieurement.
Mis bout à bout, les déboires de l’EPR démontrent l’incapacité industrielle d’EDF à mener ce chantier. À l’heure où le gouvernement français s’interroge sur la construction de nouveaux EPR, la preuve est faite que cette option serait une dangereuse et coûteuse impasse. »
Pour le CRILAN c »est la neuvième rejet par le Conseil d’Etat d’un recours à propos de l’EPR.
Il reste aujourd’hui deux recours au fond et 3 plaintes au pénal:
Date
Juridiction
Objet
Enjeu
Parties prenantes
Décision et date
18/07/18
Parquet de Paris et Cherbourg
EPR Non-conformité des soudures des tuauteries du circuit secondaire principal
Infractions Pénales, condamnations
RSDN, CRILAN et Greenpeace
Classé sans suite
26/09/20
Conseil d’Etat
Décret de prorogation du DAC de l’EPR pour la seconde fois
Prorogation jusqu’à avril 2024. Annulation
RSDN, CRILAN, Greenpeace, Stop EPR Ni à Penly ni Ailleurs, FNE, FNE Normandie
En cours
16/12/19
Parquet de Paris
EPR Manquements graves à la qualification de certains matériels liés à la sureté
Infractions Pénales, condamnations
RSDN, CRILAN et Greenpeace
Classé sans suite
23/08/20
Parquet de Cherbourg
36 infractions à la réglementation environnementale pour les 3 réacteurs de Flamanville
Infractions Pénales, condamnations
RSDN, CRILAN, FNE, FNE Normandie
Classé sans suite
07/12/20
Conseil d’Etat
Démarrage partiel EPR
Référé suspension et action au fond
RSDN, CRILAN, Greenpeace, Stop EPR Ni à Penly ni Ailleurs,
ASN a délivré son autorisation pour la mise en service partiel de l’EPR, l’entreposage du combustible et des essais avec des gaz radioactifs.
Les associations antinucléaires et critiques membres de la CLI de Flamanville et appartenant au CREPAN , au CRILAN et à Greenpeace et les élu-es EELV protestent contre cette fuite en avant alors que Greenpeace et Mediapart viennent de révéler d’importantes failles de sécurité sur le site de Flamanville.
Notre communiqué (joint) souligne le contexte du chantier de l’EPR et le recours exercé le 7 décembre dernier près du Conseil d’Etat contre cette autorisation par le CRILAN , Greenpeace, le Réseau Sortir du Nucléaire et « Stop EPR ni à Penly ni ailleurs »
Il s’agit d’un recours en référé-suspension et au fond. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés..
Communiqué des associations et élu-es antinucléaires
et critiques membres de la CLI de Flamanville
ACRO, CREPAN, CRILAN, EELV, GREENPEACE
8 décembre 2020
Protestation collective contre le démarrage partiel de l’EPR, le transport de combustible et les essais avec des gaz radioactifs.
Dans le cadre de l’autorisation de démarrage partiel de l’EPR donnée par l’ASN, et avant l’hypothétique deuxième transport de combustible destiné à charger le réacteur de l’EPR, les associations et les élus antinucléaires siégeant à la Commission Locale d’Information de Flamanville (CLI), protestent contre l’obstination d’EDF et donc de l’État à vouloir démarrer coûte que coûte ce réacteur calamiteux.
Rien ne justifie cette précipitation, alors que le réacteur ne pourra pas démarrer avant 2022 dans le meilleur des cas.
Des recours juridiques sont toujours en attente de décision. Ils concernent les nombreuses malfaçons et deux décrets dérogatoires à l’esprit de la loi, prolongeant l’autorisation de la construction qui aurait dû être achevée en 2017 au plus tard.
Pour rappel l’autorisation était limitée à 10 ans (de 2007 à 2017) afin de permettre une réévaluation du projet tant pour des raisons technologiques que financières, ce qui aurait pu changer les conditions pour obtenir ou non une nouvelle autorisation.
D’ailleurs c’est bien ce qui se serait passé, après les dérives constatées et le coût du kWh issu des énergies renouvelables à présent meilleur marché que le kWh provenant du nucléaire.
Pour EDF, l’une des justifications inavouables de ces transports est bien d’exercer une pression sur les autorités pour rendre le démarrage inéluctable une fois le réacteur chargé.
Or un nouvel évènement est intervenu dimanche 6 décembre avec la révélation par Greenpeace et Médiapart de documents confidentiels en circulation et relatifs à la sécurité du site.
L’EPR est donc touché au cœur de sa sûreté et de sa sécurité.
Tout cela, nos organisations ne peuvent pas l’accepter.
C’est pourquoi certaines de nos associations viennent d’engager un référé auprès du Conseil d’Etat pour demander la suspension puis l’annulation de l’autorisation de démarrage partiel de l’EPR, de l’acheminement du transport du combustible et des essais avec des gaz radioactifs.
A défaut de décision favorable nous donnerons rendez-vous à la population sur le parcours du combustible pour exprimer notre refus face à cette dangereuse fuite en avant.
Communiqué commun du Réseau « Sortir du nucléaire », Greenpeace France, CRILAN, Stop EPR Ni à Penly Ni Ailleurs 7 décembre 2020
Le Comité de Réflexion, d’Information et de Lutte Anti-Nucléaire (CRILAN), Greenpeace France, le Réseau “Sortir du nucléaire”, et le collectif “STOP EPR ni à Penly ni ailleurs” déposent aujourd’hui un recours devant le Conseil d’Etat contre l’autorisation de mise en service partielle de l’EPR de Flamanville délivrée par l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN).
Depuis deux mois, EDF est autorisée à livrer du combustible nucléaire sur le site de Flamanville et à mener des essais avec des gaz radioactifs sur les installations, alors que l’état du chantier ne le justifie absolument pas. Le 26 octobre dernier, un premier transport d’uranium enrichi a été effectué de Romans-sur-Isère à Flamanville. Dans l’attente du jugement du recours, un référé-suspension a également été introduit aujourd’hui pour empêcher toute nouvelle livraison et limiter au maximum la contamination d’installations qui n’entreront peut-être jamais en service.
Les nombreuses anomalies et failles de sécurité qui touchent le chantier de l’EPR rendent injustifiable une mise en service partielle. Greenpeace France et Mediapart révélaient dimanche 6 décembre que des milliers de pages de documents confidentiels touchant à la sécurité du site sont en circulation en dehors d’EDF et de ses sous-traitants. La mise en service partielle de l’EPR fait courir des risques inutiles aux travailleurs, à la population et à l’environnement.
Par ailleurs, la demande d’EDF de mise en service partielle de l’EPR date de 2015. L’ASN avait au maximum deux ans pour se prononcer sur cette demande, ce qu’elle n’a pas fait. Dans ce domaine, une absence de réponse de l’ASN vaut rejet et oblige EDF à déposer une nouvelle demande. Cela n’a pas été fait : c’est une nouvelle démonstration du laxisme de l’ASN à l’égard d’EDF.
Enfin, l’impact environnemental de cette mise en service partielle n’a pas été questionné. Le droit de l’Union européenne requiert pourtant, lorsqu’un projet a fait l’objet d’une étude d’impact lors de la délivrance d’une première autorisation, que la question de son actualisation soit posée à chacune des autorisations délivrées ultérieurement.
Mis bout à bout, les déboires de l’EPR démontrent l’incapacité industrielle d’EDF à mener ce chantier. A l’heure où le gouvernement français s’interroge sur la construction de nouveaux EPR, la preuve est faite que cette option serait une dangereuse et coûteuse impasse. Si Emmanuel Macron, qui doit visiter demain l’usine Framatome du Creusot, affirme avoir besoin du nucléaire, la planète, elle, n’en a pas besoin.
Contacts presse :
Marie Frachisse (juriste, Réseau « Sortir du nucléaire ») – 07 62 58 01 23
34 activistes de Greenpeace France seront prochainement en procès à Valence pour avoir alerté sur le vieillissement des centrales nucléaires françaises. Le 15 novembre, de 14h à 17h, une conférence en ligne, accessible à toutes et tous était proposée: voir détail ci dessous.
Au programme, 3 thèmes pour faire le procès du nucléaire et déconstruire cette fausse solution :
* Face à l’urgence climatique, peut-on encore condamner le nucléaire? Intervenant-es : Henri Waisman, membre du GIEC, chercheur au sein de l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) en charge des activités de recherche sur les trajectoires de développement bas-carbone Mathilde Szuba, maître de conférence en sciences politiques, spécialiste de la justice énergétique et de la décroissance Bernard Laponche, physicien nucléaire, docteur en économie de l’énergie
* Déchets, risques d’accident, explosion des coûts : de quoi le nucléaire est-il accusé? Intervenant-es : Fleur Gorre, co-autrice du podcast Le Nuage, spécialiste en gestion de crise et risques nucléaires Eric Guéret, réalisateur des documentaires « Sécurité nucléaire : le grand mensonge » et « Déchets, le cauchemar du nucléaire » Thierry Gadault, journaliste indépendant, auteur de “Nucléaire : danger immédiat”
* Industrie nucléaire ou activistes : qui devrait-on juger? Intervenant-es : Etienne Ambroselli, avocat en droit de l’environnement, avocat des opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires Cigéo Jon Palais, militant climat à Bizi, Alternatiba, ANV-COP21, Faucheurs de chaises Un-e des 34 activistes de Greenpeace en procès prochainement à Valence pour avoir alerté sur le vieillissement de la centrale nucléaire du Tricastin en février 2020
Aujourd’hui, 9 années ont passé depuis la catastrophe de
Fukushima. Nos pensées vont aux victimes et aux populations sinistrées qui
vivent en environnement contaminé.
Ci dessous l’actualité de Fukushima 9 ans après:
Le dernier article de
Cécile Asanuma Brice dans Libération
Le 28 novembre 2018, le Réseau “Sortir du nucléaire“, Greenpeace France, le CRILAN et Stop EPR-Ni à Penly ni ailleurs ont déposé un recours devant le Conseil d’État pour faire annuler l’autorisation donnée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour mettre en service la cuve du réacteur EPR de Flamanville. Cette autorisation, ouvre la porte à un risque inacceptable pour les populations. Source RSDN 29 novembre 2018
Une autorisation qui n’aurait jamais dû être accordée
Dès 2005, l’ASN a alerté Areva NP (maintenant Framatome) et EDF des mauvaises pratiques qui régnaient à l’usine de Creusot Forges. Ignorant ces avertissements, Areva NP y a quand même fait fabriquer des éléments importants de la cuve destinée à l’EPR de Flamanville. Comme l’atteste la correspondance entre Areva et l’ASN, l’industriel a passé outre les remarques de cette dernière sur les processus de fabrication de cet équipement. Or, une fois la cuve irréversiblement installée dans le réacteur, Areva a averti l’ASN qu’elle comportait un défaut remettant en question sa solidité !
Après avoir qualifié cette anomalie de « très sérieuse », l’ASN a pourtant proposé à Areva d’introduire une demande de dérogation. Malgré les protestations de nombreux citoyens, l’Autorité de sûreté a finalement rendu un avis favorable à l’utilisation de cette cuve, puis, le 10 octobre 2018, délivré une autorisationsous réserve du changement du couvercle et de mesures de surveillance.
Pour nos associations, cette autorisation n’aurait jamais dû être délivrée. Du fait des mauvais procédés de fabrication, cette cuve ne remplit pas les caractéristiques de sûreté initialement exigées. La rupture de la cuve, qui aurait dû être « exclue », ne peut plus qu’être « prévenue » par des mesures de surveillance qui ne compenseront jamais ses défauts. Les marges de sûreté nécessaires pour faire face aux imprévus et au vieillissement d’un réacteur censé fonctionner 60 ans sont irrémédiablement entamées. Comment ne pas être inquiétés par les propos de Pierre-Franck Chevet (ancien Président de l’AN), qui affirmait le 30 novembre 2017 devant le Sénat : « Quand on fait les calculs, ça passe encore, pour faire simple, mais de manière relativement limite » ?
Une inquiétante logique dérogatoire au profit d’industriels délinquants
Sur le principe même, l’octroi de ce feu vert apparaît tout aussi inacceptable, alors même que l’ASN a été mise devant le fait accompli des mauvaises pratiques d’Areva, qui n’a pas tenu compte de ses avertissements. Il est scandaleux qu’un industriel puisse obtenir une dérogation à des règles auxquelles il a délibérément cherché à se soustraire – qui plus est sur la base de textes qui ne devraient pas s’appliquer ici.
L’ASN a-t-elle agi par complaisance envers EDF ? A-t-elle subi des pressions des milieux industriels, afin de ne pas menacer le sauvetage de la filière nucléaire ni la mise en service d’un réacteur présenté comme la clé de voûte de la relance du nucléaire français ? Bénéficiait-elle de moyens insuffisants pour pouvoir rester intransigeante et indépendante ?
Quoi qu’il en soit, cette autorisation n’aurait jamais dû être délivrée, dans la mesure où elle ouvre la voie à une dangereuse logique dérogatoire où l’ASN finira toujours par céder devant des exploitants qui la mettront devant le fait accompli.