Le documentaire lié à la catastrophe de Fukushima suit le parcours de cinq éleveurs de bovins résolus à préserver leurs troupeaux. Débat avec Kurimi Sugita de l’association «Nos voisins lointains».
Une initiative CRILAN et AGORA face aux risques nucléaires .
Mardi 9 mai à 20 h , Cinéma Odéon, 51, rue Maréchal-Foch, Cherbourg-en-Cotentin.
Jeudi 11 mai à 20 h, Auditorium de l »Ecole de musique Les Pieux
Synopsis Suite au désastre nucléaire de Fukushima, le gouvernement japonais impose aux éleveurs de tuer leurs troupeaux situés au sein de la zone d’exclusion. Le documentaire suit le parcours de cinq éleveurs de bovins résolus à préserver leurs troupeaux, malgré les coûts que cette décision implique.
Une équipe formée de chercheurs issus de plusieurs universités a également commencé à surveiller les problèmes sanitaires chez les vaches exposées. Le thème de l’étude est l’exposition aux faibles doses d’un grand animal, thème inédit dans le monde entier. Mais les agriculteurs refusant l’abattage des vaches sont devenus une entrave aux yeux du gouvernement. Peu à peu, les difficultés s’accumulant, certains fermiers abandonnent leur lutte. D’autres s’évertuent à faire vivre des vaches dans des territoires contaminés, alors que ce bétail n’a plus de valeur économique.
Pourquoi ce film?
LeCRILAN(ComitédeRéflexion,d’informationetdelutteAntinucléaire)inviteKurumiSugitapouranimerlaprojectiondufilm«Montroupeauirradié». Ce n’est pas un hasard. Le CRILAN est en contact avec l’association franco-japonaise «NosvoisinsLointains» qui apporte un soutien aux familles au Japon et témoigne de leur vécu ici en France.
Confronté depuis bientôt 20 ans à la construction de l’EPR de Flamanville, « cet engin quasi inconstructible » selon Mr Proglio ancien PDG d’EDF, le CRILAN demande depuis 18 mois à la CLI (Commission Locale d’Information) de Flamanville une expertise indépendante sur l’EPR à la veille de son éventuel démarrage.
Avant que la CLI de Flamanville n’examine (enfin) le 25 mai la demande d’expertise indépendante portée par le CRILAN, notre association veut alerter la population vis-à-vis des conséquences d’un accident nucléaire à l’EPR.
L’incident sur l’EPR chinois de Taishan 1 doit nous faire réfléchir face aux dérogations et bricolages successifs sur l’EPR de Flamanville.
Outre sa population qui doit être respectée avant tout, la Manche est aussi le second département de France en production laitière et le premier en têtes de bétail. C’est une activité économique mais aussi humaine importante.
Au nom du principe de précaution, le film qui est présenté s’inscrit dans la mission d’information du CRILAN face aux risques désastreux d’un accident nucléaire qui pourrait bien nous toucher avec l’EPR et l’accumulation d’activités nucléaires dans la presqu’ile du Cotentin.
C’est dans une salle de la Ville de Valognes que le CRILAN va recevoir Sylvie Houdart et le public samedi 11 mars à 17 h 30.
En 2019, dans la petite salle du Chateau, à Valognes le CRILAN, avec d’autres associations, a tenu une réunion sur le PPI ( plan particulier d’intervention de la centrale de flamanville). La salle était comble, preuve que les habitants hors zone PPI peuvent s’interroger sur les mesures préventives d’un évènement nucléaire et ses conséquences.
La Hague, un pays familier pour Sophie Houdard.
Sophie Houdard a participé à la réédition du livre de Xavière Gauthier Paru en 1981 « La Hague ma terre violentée ».
Retour à la Hague est paru en Avril 2022.
L’avant propos en forme de correspondance à trois voix propose une reflexion sur ce que signifie vivre en territoire nucléarisé , tisse des liens entre La Hague et le Japon et débat de l’invisibilité de la question nucléaire.
Les obsèques du Pr Michel Fernex ont eu lieu aujourd’hui. C’est l’occasion de rappeler son oeuvre et de souligner les témoignages de reconnaissance qui lui sont adressés. Il est de ceux qui depuis Tchernobyl n’ ont cessé de chercher, comprendre et lutter contre le nucléaire et ses effets néfastes pour l’homme et le milieu.
De Michel Gueritte: Nous avons appris le décès de Michel FERNEX . Né à Genève en 1929 il est décédé à Biederthal (68480) le samedi 2 octobre 2021 à l’âge de 92 ans.
C’était un chercheur de vérité, engagé, il aimait chacun de nous. Son amour de la nature partagé nous a nourris.
C’est un grand Monsieur qui, avec Solange son épouse, a fait un énorme travail pour lutter contre le nucléaire.
Michel et Solange ne sont pas mort, leur œuvre vit ! En pensée avec sa famille et ses amis À nous, maintenant, de poursuivre cet engagement dont Michel nous a tracé les perspectives. » Michel Guéritte
Le message de Youri BANDAJEVSKYKiev, le 07/10/2021 A la mémoire de Michel Fernex
J’ai rencontré Solange et Michel Fernex pour la première fois à Gomel en 1999. Ils sont venus me voir dans le bureau du recteur de l’Institut médical d’État de Gomel et voulaient connaître les résultats de nos recherches scientifiques sur les effets des éléments radioactifs incorporés sur l’organisme humain. Je leur en ai parlé et leur ai montré l’énorme collection de fœtus humains atteints de malformations congénitales du département de pathologie. J’ai vu combien ces gens étaient impressionnés par ce qu’ils voyaient. Solange et Michel Fernex en ont alors parlé en Europe. Aurais-je pu deviner alors que notre rencontre allait se poursuivre ? Quelques mois plus tard, j’ai été arrêté, et ces personnes frappaient aux plus hauts bureaux de l’Union européenne, demandant ma libération. Ils ont beaucoup fait pour me libérer afin que je puisse poursuivre mes recherches scientifiques au sujet de l’exposition aux rayonnements. Michel Fernex a contribué à la diffusion des résultats de nos recherches sous la forme de publications dans des revues scientifiques réputées et lors de ses conférences dans différents pays. Je me souviendrai toujours de cela. Lui et moi étions des camarades dans la lutte pour la vie humaine. Merci beaucoup Michel pour ton travail humanitaire. Yury Bandajevski.
L’hommage de Thierry MEYER, Président-fondateur des « Enfants de Tchernobyl » – Directeur de publication du « Dniepr » Les Enfants de Tchernobyl et de Fukushima sont orphelins. L’émotion est immense, notre ami et membre le Professeur Michel Fernex est décédé ce samedi 2 octobre 2021. Connaissant Solange Fernex, j’avais sollicité son mari Michel en 1996 pour diverses analyses critiques de publications scientifiques sur la catastrophe de Tchernobyl. Ainsi, aux côtés de Bella Belbéoch, de Monique Sené puis d’André Paris, Michel Fernex nous a fait l’honneur de devenir puis de demeurer l’un de nos consultants-experts durant une dizaine d’années. Je l’ai souvent mis à contribution. Il était toujours disponible, prévenant et admirable pour répondre à nos interrogations, même après la fondation en 2001 de l’association homonyme à la nôtre (« Les Enfants de Tchernobyl Bélarus »). Né en 1929 à Genève, Michel Fernex était professeur émérite de la faculté de médecine de Bâle. En 1957, il épouse la Strasbourgeoise Solange de Turckheim avec laquelle il passera douze ans au Sénégal puis en Tanzanie, exerçant sa spécialité, la médecine tropicale. Il sera d’ailleurs membre du comité directeur de recherche pour les maladies tropicales à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Après le retour du couple à Biederthal, dans le Jura alsacien, son épouse Solange (décédée en 2006) deviendra l’une des figures de proue du mouvement écologiste naissant en Alsace et en France. Passionné dès l’enfance par la nature sauvage, ses rencontres avec Robert Hainard, sculpteur naturaliste et philosophe, et Paul Géroudet, ornithologue, l’aideront pour la connaissance et la protection de la Nature. Il fonde le Comité des sciences de la nature à Mulhouse, puis avec son épouse, ils travailleront à travers différentes associations pour sensibiliser le public au respect de la nature : lâcher du hibou grand-duc et du lynx en Alsace, création du Conservatoire des sites alsaciens avec Alsace Nature, création du Centre d’initiation à la nature et l’environnement de la Porte d’Alsace à Altenach, puis de la Petite Camargue Alsacienne. Il a aussi porté avec succès la campagne de vaccination des renards contre la rage, en alternative à leur destruction aveugle. Naturaliste reconnu, notamment en matière d’ornithologie, Michel Fernex a présidé pendant trente ans le « Comité des sciences de la nature » de la Société industrielle de Mulhouse (SIM). Présent et actif dans de nombreuses associations alsaciennes, il a été administrateur d’ « Alsace Nature » entre les années 1970 et 2000, apportant ses connaissances, son regard critique et ses visions innovantes. Michel et Solange s’intéressent tous deux également au nucléaire, et militent pour le désarmement. Ils s’engagent avec « l’association des Médecins pour une responsabilité sociale » (« Physicians for Social Responsibility») et l’association « Médecins pour la prévention de la guerre nucléaire » (« IPPNW ») pour tenter d’arrêter les essais atomiques soviétiques et américains, au détriment des populations locales. Le Kazakhstan met fin à ses essais, mais ceux du Nevada continuent… Solange, adepte de la non-violence et de la désobéissance civile, inspirée par Gandhi et Lanza del Vasto, entame en 1983, un jeûne de 38 jours pour réclamer la suppression des missiles atomiques à moyenne portée implantés en face à face le long de la frontière des deux Allemagnes. Elle est également directrice de la section française de la « Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté ». Michel sera toujours à ses côtés. Après l’accident de Tchernobyl, Michel et Solange se rapprochent des scientifiques biélorusses, dont Vassily Nesterenko et Yury Bandazhevsky, qui travaillent sur le territoire biélorusse fortement touché par les retombées radioactives de l’explosion du réacteur nucléaire.Les participations de Michel Fernex aux conférences de l’AIEA (Agence Internationale de l’Enegie Atomique) en 1991 et ne en 1996 l’ont fait fortement réagir. Il dénonce la liaison entre l’OMS et l’AIEA en 1959, sous les termes d’un accord qui « stipule que les programmes de recherches de l’OMS doivent au préalable faire l’objet d’une concertation, afin que ces études ne débouchent pas sur des résultats qui risqueraient de nuire à l’AIEA” alors que l’objectif de l’AIEA est « d’accélerer et d’accroître la contribution de l’énergie atomique pour la paix, la santé et la prospérité dans le monde entier ». Il regrette la liberté de l’OMS qui, en 1956, avait publié un rapport d’experts (dont le prix Nobel J.M.Muller) mettant en garde et affirmant que “la santé des générations futures est menacée par le développement croissant de l’industrie atomique et des sources de rayonnements”.En 1995, il participe à un congrès sur les conséquences de Tchernobyl, Hiroshima et Nagasaki. Les actes ne sont pas publiés. Pourquoi s’interroge-t-il ?. Son enquête commence au sein de l’OMS. Finalement, un ancien directeur général de l’agence de santé lui confiera que c’est l’AIEA qui a bloqué la publication, grâce à l’accord WHA 12-40 qui lie les deux institutions. Un accord inacceptable d’après lui, puisque l’OMS a pour but la santé publique dans le monde, et l’AIEA le développement du nucléaire civil.Michel s’appuie aussi sur les travaux de Vassili Nesterenko et de ses collègues concernant les retombées de césium 137 et de strontium 90, qui prennent “le relais pour altérer les fonctions des organes, coeur, rein, système nerveux et immunitaire, ainsi que le bagage génétique de toutes les cellules”. Il approuve les travaux du professeur Bandajevsky sur l’accumulation du Césium 137 chez les enfants et dans le placenta chez les femmes enceintes. L’institut biélorusse de protection radiologique Belrad confirme cette accumulation de radioactivité chez un grand nombre d’enfants (de 200 à 400 Bq/kg), contamination pouvant aller jusqu’à plus de 2000 Bq/kg. Cette accumulation de radioactivité est de plus non uniforme : elle se situerait au niveau du coeur, des glandes à sécrétion interne et au niveau du système immunitaire. Les maladies correspondant à ces radiations seraient donc la cardiomyopathie, des troubles hormonaux et des maladies auto-immunes et allergiques.Il note enfin les effets mutagènes et tératogènes de Tchernobyl, c’est à dire qu’il attribue l’origine de l’augmentation des malformations congénitales à des modifications génétiques en rapport avec la toxicité des radionucléides et leurs rayonnements.Il estime que les zones contaminées sont beaucoup plus étendues que ce que suggère l’AIEA : c’est pour cela qu’il juge que suite à un accident, ce n’est pas dans un rayon de 5, ni de 50 km qu’il faudrait distribuer immédiatement de l’iode, mais plutôt dans un rayon de 500 km.En 2001, avec Solange et le physicien biélorusse Vassili Nesterenko, il est l’un des membres fondateurs de l’association « Enfants Tchernobyl Belarus », qu’il présidera par la suite. Spécialiste des effets de la radioactivité sur la santé, il n’aura de cesse d’alerter l’opinion publique et les institutions sur les conséquences des accidents nucléaires, notamment l’influence du césium 137 sur diverses pathologies.Il a animé la campagne pour l’indépendance de l’OMS (Independent WHO) par rapport à l’Agence internationale de l’énergie atomique.En 2012, à 83 ans, il reprendra son bâton de pèlerin, se rendant à Fukushima à la rencontre des populations touchées par l’accident nucléaire, déplorant alors que « les leçons de Tchernobyl [eurent été] ignorées ».
Antinucléaire de la première heure convaincu, il a contribué à la force de ce mouvement en Alsace, et aura pu constater la fermeture de la centrale de Fessenheim de son vivant.Juste avant son décès le 11 septembre 2006, Solange avait demandé à mon équipe de bien vouloir assurer l’intérim de la gestion comptable et administrative des « Enfants de Tchernobyl Bélarus » dont elle avait la charge car, me disait-elle « si Michel est un brillant scientifique avec énormément de qualités humaines, il ne sera pas capable de s’occuper de la trésorerie et de la gestion des fichiers des membres et donateurs… ».Je me rappelle de notre dernière rencontre lors d’une fête organisée en Alsace (Geispolsheim) avec plusieurs dizaines de gamins ukrainiens originaires des villages contaminés et de leurs familles d’accueil françaises. Il avait de la bienveillance et un sourire à offrir à chacun, tout en profitant de la présence de la presse pour marteler le scandale que constitue le déni de la catastrophe sanitaire.À tous points de vue, scientifique, écologique, militant et humain, Michel aura, à travers un engagement éclectique et constant, profondément marqué toutes celles et ceux qui ont eu la chance, le bonheur et l’honneur de croiser sa route et celle de Solange. Aujourd’hui tous les Enfants de Tchernobyl et de Fukushima sont orphelins. En leurs noms, j’adresse nos sincères condoléances à ses enfants et sa famille.
J’ai rencontré Michel Fernex en 2012 à Genève lors du premier colloque « Independent WHO » en 2012. Aux lendemains de l’accident de Fukushima , ce colloque fut l’occasion de rencontrer celles et ceux qui ont oeuvré près de populations de Tchernobyl. une occasion exceptionnelle de m’informer et de comprendre les conséquences de la radioactivité. C’est à cette occasion que je l’ai écouté sa brillante intervention ci dessous . André JACQUES
Le Professeur Michel Fernex s’est battu pour l’indépendance de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS – WHO en anglais) face à l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AEIA) dans le dossier des conséquences sanitaires des catastrophes nucléaires.
Alors qu’il était pourtant un ancien membre du comité directeur sur les maladies tropicales au sein de l’Organisation mondiale de la Santé, il n’hésitait pas à manifester devant le siège de l’OMS à Genève.
En 1996, Solange et Michel Fernex participèrent à la réalisation, à la publication, au financement et à la diffusion du premier ouvrage collectif sur les conséquences sur l’environnement, la santé et les droits de la personne de la catastrophe de Tchernobyl.
Cet ouvrage de référence fut traduit dans de nombreuses langues.
Fort de sa double nationalité franco-suisse, le Professeur Michel Fernex et son épouse Solange avaient remis en mains propres ce livre aux délégations internationales présentes lors de la réunion annuelle des Nations Unies qui s’était déroulée au siège de l’ONU en 1996 à New York.
Selon Michel Fernex, …, à propos de l’appréciation des conséquences de Tchernobyl et Fukushima : « Pour fournir des chiffres, il faut faire des travaux et l’OMS n’en a pas fait. L’OMS ne peut que répéter les chiffres que lui donne l’AIEA. »
« Dès 2003, le Professeur Michel Fernex avait utilisé toutes ses compétences, son énergie et ses relations pour faire publier dans une revue scientifique médicale internationale (Cardinale), les premiers résultats du couple de scientifiques Yuri et Galina Bandazevsky sur une possible corrélation entre une charge corporelle au césium 137 et des problèmes cardiaques:, une pathologie intitulée « la cardiomyopathie du césium 137 ».
Il avait accordé un entretien à Michel Gueritte sur le cumul des faibles doses Conférence Tcherno23 du 23 avril 2016. (22 minutes). Lire de 1.12.45 à 1.34.50. Michel déclare notamment à 1.30.00 : « Les faibles doses répétées dans la durée sont plus cancérigènes que les doses élevées de courte durée ».
Il a également accordé un Interview à Kolin Kobayashi:
Rappel: Independent WHO – Santé et Nucléaire » est un collectif créé en 2006, qui n’a cesse de réclamer la révision de l’accord de 1959 entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS, en anglais WHO) et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Cet accord lie les deux organisations concernant leurs programmes de travail et leurs publications.
Le vécu de l’accident nucléaire de Fukushima Japon , les paroles des enfants a été écrit fin 2011 par Akiko Ida, ethnologue de l’enfance et de la santé. L’écrit qui relève d’un travail universitaire a été publié en 2012 . Le CRILAN va éditer le livret d’Akiko Ida illustré par Misato Yugi qui a dessiné sur la situation des enfants de Fukushima.
En contact avec Akiko Ida et Misato Yugi , le CRILAN s’est proposé de traduire les thèmes principaux de l’ouvrage en tableaux d’exposition afin de « toucher à notre sensibilité et à notre intelligence » selon l’expression d’Akiko Ida. Les panneaux ont été conçus et mis en page par un groupe de 5 personnes : Marie-Françoise, Monique, Marie-Cécile, Guy et André.
Malgré le travail accompli, il n’a pas été possible de présenter cette exposition au moment du 10 ème anniversaire de la catastrophe de Fukushima en raison du COVID. .
L’exposition a vocation a être présentée dans des lieux publics , lycées et collèges du Cotentin afin d’offrir un message pluriel sur les risques liés à un accident nucléaire et de mettre en avant les paroles des enfants.
A coté des expositions en salles, le CRILAN présente l’exposition virtuelle sur le site de l’association.
Merci pour votre intérêt et également pour vos observations et suggestions sur le Livre d’Or des commentaires en bas de page.
L’interview d’Akiko par Marie Cécile lors du vernissage de l’exposition à Cherbourg Tourlaville.
L’accident nucléaire qui s’est déroulé à Fukushima au Japon en mars 2011 fut indéniablement un «événement » majeur de l’ année 2011.
10 ans après, catastrophe le CRILAN a voulu marquer l’anniversaire de cette catastrophe.
Cette exposition est le fruit d’un groupe de travail du CRILAN pendant le confinement en appui sur les travaux universitaires de Madame Akiko IDA, ethnologue de l’enfance et de la famille. Illustrée par Madame Misato YUGI, cette exposition traduit en 12 panneaux le vécu et les interrogations des enfants de cette région suite à cet accident nucléaire majeur.
MJC Cherbourg, 20 Rue de l’Abbaye jusqu’au 23 juillet 2021 9h-12h et 14h-18h ven 14h-16h
« Toucher à notre sensibilité et notre intelligence », tel est l’objectif de cette exposition centrée sur les enfants japonais, acteurs à part entière de l’évènement.
Au fil de leurs propos apparaissent le passé et Hiroshima, le présent et l’incertitude, le futur et ses inconnues ; le soupçon et la peur vis-à-vis de ce que disent et taisent les autorités, ce qu’elles prescrivent et interdisent.
L’événement ne crée pas seulement une rupture dans l’ordinaire des choses, il vient aussi modifier un ensemble de pratiques auparavant banales: les imperméables et parapluies deviennent ainsi des outils prophylactiques pour se protéger de gouttes qui pourraient charrier bien autre chose que de l’eau.
Qu’en est-il de l’expérience vécue dans un monde où ce que l’on mange, ce que l’on respire, ce que l’on entend est sujet au doute et synonyme de danger?
Les gestes du quotidien, les exils du territoire de la catastrophe ; les rapports entre le rural et l’urbain ; l’avenir compromis ; le rapport à l’État et ses dirigeants ayant failli à la préservation de ce bien collectif qu’est la santé: tout cela et tant d’autres choses sont mis à l’épreuve.
10 ans après l’évènement, l’exposition interpelle notre addiction à l’énergie nucléaire et la place que nous laissons à nos enfants.
Pour accéder à l’exposition en ligne sur le web (confort visuel inférieur aux panneaux)
A l’occasion du 10 ème anniversaire de la catastrophe de Fukushima , le CRILAN, EELV, le CREPAN-FNE, organisations membres de l’intercli des installations nucléaires de la Manche ont voulu honorer les victimes de la catastrophe et de l’accident nucléaire de Fukushima toujours en cours. Banderoles et drapeaux ont été déployés sur 3 ponts et le rond-point Malraux à La Glacerie.
Notre présence sur les ponts était destinée au grand public pour rendre visible les antinucléaires et la question posée par les activités nucléaires notamment dans le Cotentin. Les automobilistes n’ont pas manqué de répondre à notre présence par des klaxons ou des appels de phares .
Commencé à Carentan sur la possible ligne qui couperait le Cotentin du reste du monde en cas d’accident, le point presse et le parcours s’est poursuivi sous les bourrasques de vent, la pluie et la grêle sans décourager les organisateurs.
Une cinquantaine de personnes ont participé à cette journée: organisateurs, intervenants, adhérents et sympathisants des organisations antinucléaires venus sur le parcours
Les articles de Ouest France et de la Presse de la Manche
Retour en images sur la journée avec Caroline Amiel ( EELV) , Joel Gernez ( CREPAN FNE) , Anne Marie Duchemin ( Cotentin Nature-CREPAN) et les membres du CA du CRILAN: Monique, Marie Edith, Marie-Françoise, Patrick, André)
Pierre Fetet ( Fukushima informations) sera avec Bertrand Gallic pour parler de sa BD et avec Cédric Illand des éditions Glénat et la librairie Dialogues de Brest.
Voir la description du livre BD en page : Fukushima +10: livres
6 mars : Fukushima 10 ans quelles réalités?
MERCREDI 10 MARS > 18h30-20h00 |
10 ANS APRÈS FUKUSHIMA, OÙ EN EST-ON AU JAPON ? ET EN FRANCE ?
Adhérent du Réseau et injustement évincé de ce webinaire alors qu’il était invité, le CRILAN en fait néanmoins loyalement la promotion par souci de transparence.
> Diffusé sur la page Facebook du Réseau « Sortir du nucléaire » ici (pas besoin d’être inscrit sur Facebook pour visionner le webinaire !) : https://www.facebook.com/sortirdunucleaire.org/
Tout le monde (avec ou sans compte Facebook) David Boilley – Président de l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO): Triste Anniversaire : 10 ans d’anormalité à Fukushima?
Julien Frémond – Les Sept Vents; Peut-on faire autrement? Dix ans après la catastrophe de Fukushima, une conférence pour revenir sur ce qui a été fait depuis l’accident et sur la manière dont est alors ‘géré’ le nucléaire et la vie qu’elle influe. La question des alternatives au nucléaire..
Mon Troupeau Irradié :
Débat en ligne avec la participation du réalisateur prévu pour le samedi 13 mars à 14h plus d’informations sur:
Mon Troupeau Irradié est un film avec des témoignages d’éleveurs de vaches de Fukushima. Mise en ligne du film d’accès gratuit prévue pour la période du 21 février au 14 mars 2021
Aujourd’hui, 9 années ont passé depuis la catastrophe de
Fukushima. Nos pensées vont aux victimes et aux populations sinistrées qui
vivent en environnement contaminé.
Ci dessous l’actualité de Fukushima 9 ans après:
Le dernier article de
Cécile Asanuma Brice dans Libération
Cécile Asanuma-Brice, sociologue, CNRS est en mission avec Giv Anquetil, journaliste de France Inter, pour une série de documentaires radio concernant la situation à Fukushima et l’accueil des jeux olympiques.
« Alors que le gouvernement s’apprête à rouvrir aux chalands les stations de train des trois communes qui jouxtent la centrale nucléaire endommagée et envisage de faire passer la flamme olympique sur le tronçon de la route nationale qui traverse le département du nord au sud en passant à qq km de la centrale, Cécile Asanuma-Brice et Giv Anquetil sont allés enquêter auprès des habitants afin de comprendre la position dans la quelle ils se trouvent acculée. Relâchement des eaux contaminées stockées dans des réservoirs autour de la centrale, augmentation des cancers de la thyroïde chez les moins de 18 ans, procès sur la responsabilité de TEPCO, retour contraint des habitants dans des zones désertées, les problèmes sont encore à foison dans la région ».
Urbaniste française parfaitement bilingue, Cécile Asanuma-Brice va coordonner au Japon un projet de recherche CNRS qui sera lancé en 2020.
« Encouragements à Cécile sociologue urbaniste dont l’intervention devant les Clis de la Manche au Japon en 2017 fut maltraitée par le Conseil départemental et boycottée par des élus et syndicats… AJ »
De fait, c’est la première fois au monde qu’une zone d’évacuation sera rouverte après un accident de cette envergure, et c’est la raison pour laquelle il est important d’y consacrer l’attention qu’il convient.
Cécile Asanuma Brice
LE FIGARO. – Qui a décidé de décontaminer les sols de Fukushima ?
Cécile ASANUMA-BRICE. – Le Japon n’est pas le seul impliqué. L’Agence internationale de l’énergie atomique, la Commission internationale de protection radiologique, le Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants et l’Organisation mondiale de la santé ont organisé de nombreuses conférences à Fukushima pour aboutir essentiellement au message suivant : « Le refuge des populations évacuées coûte trop cher. » La politique de décontamination a donc précédé celle du retour. Le gouvernement japonais a « proposé » aux habitants, de façon plus ou moins musclée, avec des incitations fortes comme la coupure des subventions au refuge et des avantages financiers pour ceux qui revenaient (comme la réfection des habitations), de retourner et d’apprendre à vivre dans un territoire encore inégalement contaminé.
Que peut-on dire du projet du CNRS pour étudier le retour des populations ?
L’Institut national des sciences de l’univers du CNRS lance, à partir de janvier 2020, pour une première période de cinq ans, le programme Mitate Lab. En japonais, mitate signifie « construire par le regard », et c’est l’acronyme français de « Mesure Irradiation Tolérance humaine viA Tolérance Environnementale ». Il s’agit d’une coopération bilatérale franco-japonaise que je codirigerai avec Olivier Évrard, du CEA, et Kôji Itonaga, professeur à la Nihon University de Tokyo.
En quoi consistera ce travail ?
La trentaine de chercheurs qui composent ce groupe aura pour but d’évaluer la situation environnementale et sociale dans les territoires de l’ancienne zone d’évacuation, rouverts à l’habitat autour de la centrale. Il permettra une approche pluridisciplinaire en sciences dures, en sciences humaines et sociales.
”Nous travaillerons sur les aspects physiques de la contamination et de la décontamination de l’environnement (évaluation des politiques, la répartition des nucléides et leurs déplacements dans les sols et les végétaux) et sur les conséquences du retour à la vie dans ces territoires, en proposant une évaluation quantitative démographique des mouvements de population, mais également qualitative avec un travail de suivi de terrain approfondi auprès des populations locales. D’autres chercheurs travailleront sur l’histoire environnementale de ces zones afin de mesurer le niveau d’évaluation de l’acceptabilité du risque à travers le temps.
Le CRILAN et le Can-Ouest accueilleront jeudi 15 mars Naoto Kan, premier ministre du Japon au moment de la catastrophe de Fukushima qui a débuté il y a 7 ans. Il nous dira sa profonde aspiration à un monde libéré du nucléaire, et cela à proximité du chantier de Flamanville où les nucléocrates s’acharnent à vouloir mettre le nouveau réacteur EPR en service malgré une cuve qu’ils ont reconnue non conforme, pour laquelle désormais, la rupture ne peut être exclue et par conséquent la catastrophe.
Naoto Kan s’adressera à 20 h au public dans la salle du Rafiot à Flamanville. Puis suivra la projection du film « le couvercle du soleil » qui retrace l’indicible tragédie vécue par les équipes gouvernementales impuissantes et paralysées dans leur capacité à agir. Or cette catastrophe risque d’arriver sous le quinquennat du président Macron et du gouvernement Philippe. Nous les avons mis en garde dans notre lettre adressée le 5 janvier 2018 s’ils accordent la dérogation pour la cuve défectueuse .
Nous attendons toujours une réponse suite à nos deux courriers du 30 septembre 2017 et du 5 janvier 2018 adressés au président et à ses ministres.
Refusons d’être acculés à être les réfugiés du nucléaire et les prochains migrants, soyons nombreux jeudi 15 mars à 20 h à la conférence de Naoto KAN à la salle du Rafiot à Flamanville et continuons à exiger l’arrêt du nucléaire, énergie de destruction massive.
avec KOLIN KOBAYASHI
JOURNALISTE INDEPENDANT, écrivain et vidéaste
Secrétaire général de «Echo-Echanges ONG France-Japon»
Conseiller de la Greencoop (coopérative de consommateurs au Japon, depuis 2001), Correspondant du Days Japan à Paris.
A l’issue de la conférence, nous nous sommes rendus devant la stèle aux irradiés connus et inconnus face au port de Diélette (Flamanville)