EPR Flamanville: les délais et la puissance annoncée

Selon EDF, le réacteur, qui doit être mis en service au premier trimestre 2024, après un retard de douze ans, n’atteindra sa pleine puissance de 1 630 MW qu’en 2035. L’électricien prévoyait auparavant l’atteinte de la puissance nominale en 2028.
EDF explique qu’un délai global de dix ans est nécessaire “pour faire valider le passage à puissance nominale par l’ASN”.
4 ans de montée en puissance, ce n’est pas rien, et passer à 10 ans, vous ne trouvez pas cela bizarre? Mise à jour 27/12/23 et 04/01/24

Montée en puissance trop lente de Flamanville 3 ?

“Le passage à la puissance nominale – c’est-à-dire la puissance maximale que les réacteurs peuvent fournir – de l’EPR de Flamanville. Selon EDF, le réacteur, qui doit être mis en service au premier trimestre 2024, après un retard de douze ans, n’atteindra sa pleine puissance de 1 630 MW qu’en 2035. L’électricien prévoyait auparavant l’atteinte de la puissance nominale en 2028.

EDF explique qu’un délai global de dix ans est nécessaire « pour faire valider le passage à puissance nominale par l’ASN ». Un argument que la CRE bat en brèche : selon elle, « ce délai n’est avéré ni par le cadre réglementaire, qui permet à l’installation de fonctionner à sa puissance nominale à l’issue de la phase d’essais et dans la limite de sa puissance thermique maximale, ni par l’ASN, qui n’identifie aucune échéance aussi lointaine pour instruire ce dossier ».

https://www.contexte.com/article/energie/info-contexte-cout-du-nucleaire-le-regulateur-etrille-la-contre-evaluation-dedf_174867.html?fbclid=IwAR1D8eCjLOx62reeJYxsnwYfBoL-rwItZP7z_IMi2Ab1nijnG7iFHvJ0aGk

Lors de la CLI du 14 décembre EDF a indiqué qu’en 2024, l’EPR atteindrait 25 % de sa puissance avec connexion au réseau .
Selon Ouest France du 27 décembre, le raccordement du nouveau réacteur est attendu « à la mi-2024 ».
Toujours à la CLI du 14 décembre EDF a indiqué qu’à la suite d’une progression graduelle sur plusieurs mois il atteindrait sa puissance nominale de 100 % , ce qui autoriserait sa mise en service industriel
.

Le 4 Janvier 2024 dans Ouest France “le Chef d’orchestre de ce lancement, le directeur de projet de Fla3 détaille le calendrier, tout juste officialisé par EDF : « On est toujours sur un chargement de combustible au premier trimestre, plus précisément en mars. Avec une production d’électricité à mi-année et l’objectif d’atteindre les 100 % de puissance nucléaire pour la fin 2024. » Douze ans après la date prévue.

https://www.ouest-france.fr/environnement/nucleaire/alain-morvan-pilote-le-demarrage-du-reacteur-nucleaire-epr-de-flamanville-bc07a9fe-a954-11ee-ad44-c03d56c454d6

Qui croire?

Même si les tests se sont passés “correctement” , ils doivent fournir des résultats REPRESENTATIFS STRICTEMENT CONFORMES aux exigences du cahier des charges . Malgré les satisfécits, on attend le rapport final de tests.

Cruelle responsabilité pour l’ASN : pour autoriser la création des EPR 2 de PENLY 3 et 4, elle doit certifier que FA3 a fonctionné, couplé au réseau, pendant des centaines d’heures; cruelle situation pour la population exposée à un risque accidentel..

Vu l’ état de l’engin et la fuite en avant pour son démarrage avant la fin du second délai de prolongation, le CRILAN s’oppose au démarrage de l’EPR :

Ci dessous notre déclaration à la CLI du 14 décembre dernier:

“Malgré tous les problèmes connus sur le réacteur EPR : cuve et couvercle non conformes , vibrations en sortie de pressuriseur, soupapes, risque hydrogène énoncé par le Canard Enchainé,  géométrie et instrumentation de fond de cuve à reprendre , turbulences pouvant dégrader le combustible comme en Chine, tous ces éléments cumulés auraient pu justifier la disqualification de l’EPR qui a été sauvé par de nombreuses dérogations.  

Le changement de couvercle et la reprise de l’instrumentation du fond de cuve sont reportés, mais pourquoi pas maintenant ?

Six mois avant le démarrage annoncé il est difficile de penser que tout soit en voie d’être réglé pour ce réacteur prototype mais quatrième de série quand on imagine les risques auxquels nous pourrions être exposés à Flamanville.

Que l’on soit pour ou contre le nucléaire, le principe de précaution devrait nous conduire à l’expertise indépendante internationale et contradictoire sur l’EPR de Flamanville qui est permise par le Code de l’environnement. Il est encore temps”.

Cette intervention n’a pas été reprise par la presse plus préoccupée de faire le buzz avec le retour de 17 éléments combustibles non conformes. Aux dernières nouvelles tout le combustible nécessaire au chargement du plus gros réacteur jamais construit en France serait arrivé.

L’annonce d’une nouvelle consultation de l’ASN sur la mise en service de l’EPR est passée elle aussi à la trappe: La précédente consultation n’était pas accompagnée de l’avis de l’Autorité environnementale ni de l’avis des collectivités locales… C’est ballot pour une consultation aux documents si abondants et destinée à informer les autorités de l’avis du public….
Aux dernières nouvelles, le public pourra à nouveau donner son avis de la mi janvier à la mi février 2024 soit 2 mois avant le top départ ?.
Une occasion à ne pas manquer pour dire ce que l’on pense.

Pendant ce temps on apprend:

Que sur 6 pays, la France est bon dernier de la classe pour les énergies renouvelables: Cocorico !

https://cdn.greenpeace.fr/site/uploads/2023/12/Energies-renouvelables-le-manque-dambition-criant-de-la-France-face-a-ses-voisins-europeens_Note-Greenpeace-France_Decembre-2023-1.pdf?_ga=2.229883612.1919893141.1703181656-999647772.1703181656&fbclid=IwAR3Mlhd3yf_T0aInoNWA8PaPEjladhMnb7ee3ap8kAzfWHamGqs7FvMaINY

Que le prix de revient du KW de l’EPR anglais passerait de 0, 10 à 0, 15 euros.. Avant de démissionner, le précedent directeur financier d’EDF avait bien prévenu du risque financier relatif aux EPR d’Hinkley Point…. EDF paiera la différence?

https://www.iwrpressedienst.de/energie-themen/pm-7986-hinkley-point-c-l-electricite-produite-par-la-nouvelle-centrale-nucleaire-britannique-coute-plus-de-15-centimes-par-kilowattheure-fr

On ne saurait changer une équipe …qui perd…

Mise en service de l’EPR et dépollution du Parc Aux ajoncs sur le site Orano : deux consultations ASN sont en cours

Mise à jour du 31 Aout 2023

Comme souvent, c’est en été qu’ont lieu les consultations de l’ASN ( Autorité de sûreté Nucléaire) ou des exploitants sur des projets nucléaires…. Le grand public a la possibilité de donner son avis même si souvent les décisions sont prises avant.
Mais au moins on ne pourra pas dire qu’on a laissé faire les choses sans rien dire…

Compte tenu de l’enjeu de ces deux sujets pour notre région et notamment pour le Cotentin fortement nucléarisé, ces deux consultations sont l’occasion d’un point de situation et d’une invitation à y participer.

La consultation relative au démarrage de l’EPR se situe avant l’échéance prévue au printemps 2024.   
Opposé à ce projet depuis l’origine, le CRILAN demande depuis bientôt 2 ans une expertise indépendante sur l’EPR afin de vérifier l’aptitude de cet engin à fonctionner en toute sureté.
Le refus de la CLI de Flamanville en date du 25 mai a amené le CRILAN  à engager un second recours en excès de pouvoir près du TA de Caen en raison notamment de plusieurs  irrégularités.  
Pas d’expertise indépendante? pas de démarrage pour l’EPR!:
La consultation ASN est l’occasion pour les citoyens de donner leur avis sur le site internet de l’ASN avant le 15 septembre.  229 contributions au 31 Aout…

Le lien vers le site ASN/ EPR

lien internet court : http//vu.fr/BmTU

Ci dessous et pour information un flyer téléchargeable.

La dépollution  radioactive du Parc aux Ajoncs
Le projet d’implantation de 2 nouvelles piscines EDF pour l’entreposage de combustibles usés moxés sur le site Orano à la Hague s’ajoute à l’overdose atomique imposée au Cotentin depuis plusieurs années.
Même s’il ne s’agit pas encore de l’enquête publique, la consultation relative à la dépollution  radioactive du Parc aux Ajoncs, est l’occasion de resituer ce projet dans son contexte et de s’opposer aux nouvelles piscines. Le Crilan demande donc une remise à l’état naturel du lieu.
Là aussi la consultation ASN est l’occasion de donner son avis sur le site internet de l’ASN avant le 1 er septembre.  24 contributions au 31 Aout…

Le lien vers le site ASN/Parc Ajoncs

lien internet court : https://vu.fr/kBdFC

Ci dessous et pour information un flyer téléchargeable.

Après les marchés de Bricquebec, Valognes, Cherbourg , le CRILAN sera  présent sur des marchés et certains lieux publics jusqu’au 15 septembre pour des tractages et des échanges sur ces 2 sujets. 

samedi 2 Septembre: marché de Saint Vast la Hougue

samedi 2 Septembre: marché de Cherbourg-Centre ville

vendredi 8 Septembre: marché des Pieux

Dimanche 10 Septembre: marché de Cherbourg-Provinces

Expertise indépendante sur l’EPR: Le CRILAN engage un nouveau recours contre le refus de la CLI de Flamanville

Communiqué de presse 25 juillet 2023

Après le recours contre la décision illégale de refus par le bureau de la CLI en 2022, c’est contre la décision de refus de l’expertise indépendante par l’Assemblée Générale du 25 mai 2023 que le CRILAN engage un nouveau recours au Tribunal Administratif de Caen.

Cette expertise indépendante est pourtant une prérogative de la CLI afin d’assurer la protection de la population à la veille du possible démarrage de l’EPR.

18 mois après sa demande par le CRILAN, le refus de l’expertise indépendante met à jour les dysfonctionnements des CLI qui sont gérées par le Conseil départemental.

Transmission de documents hors délais,  refus de mettre au vote la proposition d’expertise contradictoire et internationale sur l’EPR proposée par le CRILAN à la suite de son intervention, votes irréguliers, tels sont les motifs du recours pour excès de pouvoir que Maitre Doutressoulle avocat à Caen a déposé le 21 juillet au nom du CRILAN.

( Photo: réseau Sortir du Nucléaire)

Pas d’expertise indépendante?, pas de démarrage pour l’EPR!: les rendez vous d’été du CRILAN.


Pour en parler, l’association propose des rendez vous durant l’été dans le Cotentin et plus.

Après la CLI du 25 mai, qui a refusé la demande d’expertise indépendante proposée par le CRILAN , le contexte devient préoccupant avec l’annonce du démarrage de l’EPR au printemps 2024 malgré notamment:

•       La cuve non conforme et son couvercle qui aurait dû être  changé avant toute divergence nucléaire,

Les vibrations du fond de cuve et la tenue du combustible rapportés sur l’EPR de Taishan 1 en Chine en 2021 et encore depuis janvier 2023

•       L’enjeu de l’EPR dans la validation du programme EPR2.

• La documentation d’exploitation de l’EPR non disponible: révélation ASN de juin 2023. 

De plus, rien n’est vraiment prêt dans le Cotentin pour assurer la protection de la population en cas d’accident nucléaire:

• Les  PPI de la Hague et de Flamanville sont limités aux 20 km alors que c’est tout le Cotentin qu’il faudrait protéger par un PPI unique avec des  pastilles d’iode pour tous, des PCS et  PPMS partout.

• Le second livre Blanc sur les installations nucléaires du Cotentin est toujours en chantier depuis 2016 : téléphonie, prévention.. rien n’avance, 

Pour en parler le CRILAN propose plusieurs rendez vous cet été dans le Cotentin et plus:

Valognes le 29 juin 17 H 30 distribution du Flyer aux élus de la CAC avant la réunion

Sciotot le 29 juin
Tractage

Montmartin sur Mer le 15 juillet
Stand au festival Chauffer dans la Noirceur

Autres événements à venir.. pensez à consulter cette page.

Vous avez une proposition ?: Évènement ? Foire? Marché? Appel aux bénévoles: contact@crilan.fr

Le CRILAN invite la population à s’exprimer contre ce démarrage lors de la Consultation organisée par ASN du 15 juin au 15 septembre 2023 sur son site Internet.

Vers le site internet de l’ASN

Couvercle non conforme de l’EPR: consultation ASN en cours pour une prolongation de son utilisation.

Il reste 3 jours pour la consultation flash ASN en vue d’une dérogation pour l’utilisation prolongée du couvercle non conforme.

Communiqué de presse 28 mars 2023

Déjà en février dernier EDF annonçait engager un « dialogue » technique avec l’ASN pour autoriser l’utilisation du couvercle de la cuve jusqu’en 2025 voire plus..

Le 27 mars, l’ASN a informé la CLI de Flamanville qu’une consultation du public se déroule du 10 mars jusqu’au 31 mars concernant la demande de Framatome de reporter le remplacement du couvercle de la cuve initialement prévu fin 2024.

Or le couvercle actuel est défectueux car il présente un excès de carbone tout comme la cuve qui a été déclarée bonne pour le service après un « dialogue technique » aboutissant à une dérogation ministérielle.

Notre sécurité mérite mieux que des  « dialogues techniques» pour des dérogations en série.

Ce chantier est un fiasco. Le CRILAN invite le public à s’exprimer sur le site internet de la consultation jusqu’au vendredi 31 mars et à soutenir l’ expertise indépendante sur l’EPR que le CRILAN réclame à la CLI depuis 15 mois…

31 mars: Le Crilan invité de France Bleu Cotentin à propos de la fin de la consultation sur la prolongation envisagée pour le couvercle défectueux de la cuve de l’EPR

https://www.francebleu.fr/emissions/l-invite-de-france-bleu-cotentin/cotentin?fbclid=IwAR3nfnbYicxxeVbDouyOZ4i6NqJJHW9PxeK8gJq25hNVuMdIiXFfRkNs9g8

Site de la consultation : voir la contribution du CRILAN

https://www.asn.fr/l-asn-reglemente/consultations-du-public/mise-en-service-et-utilisation-de-la-cuve-du-reacteur-epr [asn.fr]

Site du Crilan :

http://crilan.fr/couvercle-defectueux-de-lepr-ni-dialogue-technique-ni-rustines-une-expertise-independante-avant-tout/

http://crilan.fr/wp-content/uploads/2022/09/CRILAN-Pour-une-expertise-inde%CC%81pendante-sur-laptitude-au-de%CC%81marrage-de-lEPR-26-08-2022.pdf

EPR: l’appel d’une militante au président du département de la Manche

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est EPR-Reseau.png.
@sortirdunucleaire

Lettre ouverte au Président du Conseil Départemental à l’occasion du salon de l’agriculture

28-02-23

Monsieur le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être…

Nous, associations de  protection de la nature et des humains qui y vivent, nous sommes fiers de vivre dans le beau département de la Manche.

Nous nous associons de bon cœur à votre fierté légitime et aux encouragements que vous prodiguez à nos éleveurs laitiers dont la renommée est connue très largement.

Nous sommes conscients du poids économique que représentent les 8000 fermes de notre département qui est le deuxième de France pour la production laitière.

C’est pourquoi nous vous posons la question : que diriez-vous à ces personnes si impliquées dans leur travail avec le vivant si un accident nucléaire survenait chez nous ?

Ce serait la ruine définitive de toute l’activité agricole du Cotentin pour le moins.

Depuis plus d’un an, l’association Crilan demande à la commission locale d’information de Flamanville une expertise indépendante qui nous apparaît indispensable avant la mise en route de l’EPR.

Cette demande légitime, prévue par le Code de l’Environnement nous est refusée depuis 15 mois, vous êtes responsable des Clis, allez vous soutenir enfin notre demande le 25 mai ?

Nous venons de terminer le débat public national concernant  la construction de plusieurs EPR, dont celui de Penly qui vient de s’achever dans la confusion.

Comment est-il possible de  décider sérieusement la construction de nouveaux EPR quand le seul existant sur notre territoire normand est un fiasco  technique, financier et  qu’il n’a pas fait la preuve qu’il pouvait  fonctionner sans mettre en danger la vie d’autrui ?

Monsieur le Président, nous n’avons que des questions, nous sommes les habitants de notre beau département et nous ne pouvons pas laisser consciemment notre territoire courir à sa perte.

Naturellement à vous,

Anne-Marie Duchemin, membre du Crilan, présidente de Cotentin Nature Qualité de vie, association  membre de FNE – Normandie.

Couvercle défectueux de l’EPR: ni « dialogue » technique ni rustines, une expertise indépendante avant tout !

Cuve EPR Flamanville – Comité de Réflexion, d'Information et de Lutte Anti  Nucléaire
Image: Sortir du nucléaire

Communiqué de presse
du 24 février 2023

Pour le CRILAN le « dialogue » technique envisagé par EDF sur le couvercle finira par un avis favorable de l’ASN pour autoriser son utilisation jusqu’en 2025 voire plus.…

Or ce couvercle défectueux présente un excès de carbone  tout comme la cuve qui a été déclarée bonne pour le service après un « dialogue technique »  aboutissant à une dérogation ministérielle.

Le CRILAN ne saurait accepter une dérogation pour ce couvercle qui s’ajouterait à d’autres dérogations ou « rustines » pour rendre acceptable le démarrage de cet engin « quasi inconstructible » selon les mots de Mr Proglio ancien Directeur d’EDF.

Depuis 15 mois déjà le CRILAN demande sans succès à la CLI Flamanville une expertise indépendante sur l’EPR que l’assemblée générale de la fin mai doit examiner.

Compte tenu des risques accidentels liées à l’accumulation des problèmes connus sur l’EPR, le CRILAN réitère sa demande d’expertise indépendante désormais urgente.

Il en va de la sécurité des populations du Cotentin et au-delà.

Cf :

Notre dossier profane de 25 pages accessible sur le site CRILAN

Un récent document de la CRIIRAD fait le point sur le sujet : https://www.criirad.org/scandale-epr-ou-comment-faire-fonctionner-des-reacteurs-nucleaires-avec-des-rustines/

CLI Flamanville du 9 février: NON au vote expéditif de notre demande d’expertise indépendante sur l’EPR !

Le 9 février prochain  aura lieu aux Pieux l’Assemblée générale de la CLI Flamanville qui doit notamment traiter de notre demande d’expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville. 

Article en cours:

Sortir du nucléaire

Les membres de la CLI ont la prérogative de pouvoir décider d’une expertise indépendante sur l’EPR ;

Ils doivent pouvoir assumer librement cette responsabilité face au fiasco de l’EPR et aux risques qui y sont liés.

En limitant le sujet à 5 minutes avant un vote expéditif, le Président de la CLI i, aux ordres du Conseil départemental, impose des conditions irrespectueuses tant au regard de la nécessaire information de l’assemblée qu’au regard d’un  débat en public

De plus, le bureau de la CLI refuse au CRILAN l’intervention d’un consultant nucléaire alors que les statuts le prévoient..

L’Assemblée générale doit pouvoir décider de reporter l’examen de notre demande d’expertise à une date ultérieure et dans de bonnes conditions .

Rendez-vous à 9 H, jeudi 9 février

Amphithéâtre du pôle de proximité des Pieux, face parking Super U

Au Conseil départemental : Qui a peur d’une expertise indépendante sur l’EPR ?

Au moins c’est clair : Les élus départementaux qui musèlent la CLI de Flamanville, redoutent plus une expertise indépendante sur l’EPR qu’un accident nucléaire !!

Des 8 h ce vendredi, trois militants du CRILAN on distribué le document ci dessous aux élus du Conseil départemental réunis en session: Qui à peur d’une expertise indépendante sur l’EPR ? Vu la réaction de l’assemblée ( selon le journaliste de La Presse de la Manche ) , les élus départementaux qui musèlent la CLI de Flamanville, redoutent davantage une expertise indépendante sur l’EPR qu’un accident nucléaire !!

https://actu.fr/normandie/saint-lo_50502/nucleaire-epr-de-flamanville-une-association-reclame-une-expertise-independante_55815877.html?fbclid=IwAR3TJjjal9OEtuHb4kOYVRquS6QH2HHy8qcMeC–3g1Rs_1iG8sGTr6t5RI

Observations :

Le refus du bureau est bien « « illégal ” le bureau n’ayant pas de mandat de l’AG pour voter sur cette d’ expertise. C’est ce qui motive notre action au TA.

L’Assemblée générale de la CLI n’a jamais pu voter sur la demande d’expertise indépendante en raison de l’opposition du Pdt de la CLI et du bureau.

Caen 1er décembre: Que s’est-il passé à Flamanville et quels enseignements en a-t-on tirés ?

19 h CENTRE DE CONGRÈS 13 AVENUE ALBERT SOREL14000 CAEN (ET EN LIGNE)

Pour la CNDP ( commission nationale du Débat Public, “La construction de l’EPR de Flamanville a conduit à une dérive importante en termes de calendrier et de coût : un retard dans la construction du réacteur de l’ordre de plus de 10 ans et un triplement du coût de construction.

La rencontre du 01/12 permettra croiser les regards sur le retour d’expérience issu du chantier de Flamanville. Elle doit permettre de débattre de la crédibilité des solutions proposées dans le cadre du programme de construction de six EPR2, tel qu’il est proposé par EDF.

Elle se déroulera au centre des congrès de Caen et en ligne et démarrera à 19H. L’ouverture des portes se fera dès 18h30.”

Le CRILAN sera présent pour donner son avis sur le fiasco de l’EPR et réclamer une expertise indépendante sur cet EPR toujours en chantier.

Le CRILAN rappellera que « L’EPR est un réacteur raté, largement hors délai et hors budget, c’est un réacteur trop complexe pour être construit », comme le dit Paul Dorfman expert scientifique anglais. Malgré cela l’EPR est « en cours de mise en service comme l’indique la CNDP, malgré les recours en justice et le refus d’une expertise indépendante opposé par le bureau de la CLI de Flamanville qui dépend du Conseil départemental de la Manche.

Il est encore temps de s’inscrire pour y assister et y participer malgré les limites de ce type de débat très encadré…

Ci dessous l’avis de Charlotte Mijeon du Réseau Sortir du Nucléaire à propos de cette concertation

Le site de la CNDP

https://www.debatpublic.fr/nouveaux-reacteurs-nucleaires-et-projet-penly/que-sest-il-passe-flamanville-et-quels-0

A jeudi !

Le centre de congrès est dans la secteur de la Foire Exposition

Ci dessous le document que le CRILAN remettra à la CNDP au titre de cahier d’acteur dans le cadre de ce débat:


L’EPR promis à la puissance maximale !

FUKUSHIMANCHE NON MERCI !

Image Sortir du Nucléaire

Lors de la CLI Flamanville du 20 Octobre , EDF a indiqué que l’EPR était autorisé à fonctionner la puissance maximale de 1650 MW .

C’est faire fi des défauts qui affectent la cuve et le couvercle pour ne parler que de ces deux éléments majeurs

Le CRILAN est intervenu en séance :

« La cuve reconnue comme défectueuse n’aurait jamais dû être validée par dérogation.

L’annonce de son fonctionnement à 100 % des capacités initiales de l’EPR est inimaginable  pour le CRILAN.

C’est un risque accidentel inacceptable pour la population. 

Le CRILAN renouvelle donc sa demande d’expertise indépendante sur l’EPR afin de vérifier son aptitude au démarrage. »

La presse n’a repris que partiellement cette déclaration…

Et pourtant le CRILAN et d’autres associations ont fait un recours en Conseil d’Etat qui a été perdu . Il portait sur la dérogation aux équipements sous pression et sur l’annulation du décret ministériel de validation de la Cuve

Voir notre dossier technique page 15

Expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville : après le refus du Conseil Départemental de la Manche, le CRILAN engage un recours au Tribunal Administratif

Aujourd’hui EDF confirme que l’EPR pourra fonctionner au maximum de ses capacités, ce serait le réacteur défectueux le plus puissant de France.

EDF a rappelé en séance que le pays a besoin de l’énergie de l’EPR dès 2023.

Quoi qu’il en coûte ?

FUKUSHIMANCHE NON MERCI !

Expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville : après le refus du Conseil Départemental de la Manche, le CRILAN engage un recours au Tribunal Administratif

©reseausortirdunucleaire

©reseausortirdunucleaire

Le Conseil Départemental a refusé la démarche amiable proposée par le CRILAN en vue d’une expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville. Notre association a décidé d’engager le 9 Aout 2022 un recours contentieux auprès du Tribunal Administratif de CAEN afin de faire annuler la décision illégale de refus de notre demande.

Ci-dessous le texte du Recours déposé par notre avocat près du Tribunal Administratif ainsi qu’un dossier de 25 pages qui développe les aspects techniques et juridiques du dossier de l’EPR « pour une expertise indépendante ».

Dans les prochaines semaines nous allons engager une communication par voie de presse et via les médias pour informer la population sur les difficultés que peut rencontrer une association comme la nôtre pour faire valoir la réglementation environnementale ici dans le Cotentin.

Nous allons également rencontrer des élus, des parlementaires, des responsables associatifs afin de faire valoir nos arguments pour une expertise indépendante sur l’EPR et pour une Commission d’enquête parlementaire sur l’EPR.


Important :

Pour être informés sur l’actualité du CRILAN pensez :

  • à vous inscrire sur le site du CRILAN en renseignant votre adresse mel ( en bas à droite) , vous serez informés des articles les plus récents.

http://crilan.fr/

EPR: le CRILAN engage un recours gracieux près du Conseil Départemental afin d’obtenir une expertise indépendante.

Photo CRILAN

Communiqué du 25 avril 2022

Responsable de la gestion de la CLI Flamanville, le Conseil Départemental a été saisi ce 19 avril d’un recours gracieux à la suite du refus du bureau de la CLI présidée par un représentant élu du Conseil Départemental. 

Membre du Collège des Associations environnementales, le CRILAN a proposé cette expertise à l’Assemblée générale de la CLI de Flamanville lors de sa séance du 18 novembre 2021. C’était sans compter avec le refus qui a été opposé par le Président de la CLI et qui a entrainé la décision négative du bureau. Après avoir tergiversé, le Président a refusé de laisser l’Assemblée Générale s’informer, délibérer et décider sur cette demande légitime puisqu’elle relève de la compétence de la CLI présumée indépendante du pouvoir politique.

Le motif de la demande d’expertise portée par le CRILAN est encadré par le Code de l’environnement, il est en lien avec son statut d’association agréée pour la protection de l’environnement par ailleurs reconnue d’intérêt général.

Cette expertise vise à informer la CLI et la population par la revue des différents sujets susceptibles d’affecter la sûreté en exploitation de l’EPR au moment où les autorités prétendent vouloir procéder à son démarrage en 2023.

Or des problèmes techniques et de nombreuses malfaçons ont pu et peuvent encore affecter la sureté de l’EPR : bétons, cuve, couvercle, soupapes, soudures, combustible nucléaire…

Dans sa requête amiable près du Président du Conseil Départemental, Maitre Doutressoulle avocat du CRILAN souligne les dysfonctionnement internes de la CLI de Flamanville apparus depuis le traitement de la demande d’expertise ; ceux-ci portant atteinte à la mission d’information du CRILAN et par là même de la CLI.

Obsolète le règlement intérieur de la CLI date de 2014 et est illégal au regard du fonctionnement du bureau, de ses attributions, des nominations extérieures, du budget….

Le Préfet a été saisi de ces dysfonctionnements par Maitre Doutressoulle

Le CRILAN invite donc le Président du Conseil Départemental à ordonner une expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville, sachant que la CLI qu’il représente est le seul organisme présumé indépendant qui a compétence pour l’ordonner en vertu du Code de l’environnement.

A défaut de réaction favorable dans les deux mois, le CRILAN engagerait un recours contentieux auprès du Tribunal Administratif de CAEN.

EPR: Le président de la CLI Flamanville refuse que l’Assemblée Générale puisse débattre et voter sur l’expertise indépendante demandée par le CRILAN

Photo CRILAN

Communiqué de presse du 24 janvier 2022

Les deux représentants du CRILAN à la CLI de Flamanville ont quitté ce jeudi la séance de l’Assemblée générale  pour marquer leur désaccord suite aux propos introductifs du Président Fidelin indiquant que la demande d’expertise indépendante formulée par le CRILAN ne serait pas examinée lors de la prochaine Assemblée générale de la CLI. 

Ce nouveau revirement est contraire à ce qu’il avait proposé le 21 février en voulant inscrire irrégulièrement ce sujet à l’ordre du jour de ce 24 février en fin de séance, privant ainsi le CRILAN du délai nécessaire pour se préparer, et les membres de l’Assemblée de la réception des documents dans les délais prévus au règlement intérieur. 

Aujourd’hui le Président de la CLI indique qu’il va faire une nouvelle réunion de bureau portant sur ce sujet. Dans quel but puisque ce bureau avait déjà rejeté la demande du CRILAN le 6 janvier ; à moins que ce soit parce que la délibération du bureau ne s’était pas faite dans les règles : pas d’ordre du jour, pas de PV, le fait du prince.. 

Le CRILAN proteste contre le déni de démocratie en vigueur au sein de la CLI, le bureau s’arrogeant le droit de décider d’un sujet aussi important que la demande d’expertise indépendante sur l’EPR sans les membres de l’Assemblée Générale. 

Et pourtant l’actualité du jour sur le combustible de l’EPR rend aujourd’hui plus que jamais indispensable le lancement d’une expertise indépendante sur ce qui relève d’un fiasco. 

André JACQUES et Marie Edith BOILLETOT représentants du CRILAN à la CLI de Flamanville 

Les militants du CRILAN et du CREPAN-FNE ont distribué un document de 4 pages sur la demande d’expertise

La saga de l’EPR continue

“La date de chargement du combustible est décalée de fin 2022 au second trimestre 2023.

L’estimation du coût à terminaison passe de 12,4 milliards d’euros à 12,7 milliards”, indique EDF dans un communiqué. 

Sur la base du dernier chiffre de la Cour des Comptes qui était de l’ordre de 19,1 milliards, le cout doit être réajusté à  19,4 milliards: quoi qu’il en coûte …..

La nouvelle du report du démarrage de l’EPR en 2023 n’étonne pas le CRILAN puisque de nombreux sujets se posent  comme les soupapes, les soudures, les probables vibrations de la cuve et la tenue du combustible comme en Chine.

C’est ce contexte qui a amené le CRILAN à demander à la CLI de Flamanville une expertise indépendante sur l’EPR afin de vérifier son aptitude à fonctionner.

Alors que le Conseil Départemental et la majorité du bureau de la CLI s’opposent à cette expertise, la nouvelle de ce jour ne fait que renforcer la détermination du CRILAN à l’obtenir lors de l’AG de la CLI Flamanville du mois de février prochain.

PS: une saga est une histoire et une légende..

EPR de Finlande: un démarrage à hauts risques ?

Le 21 décembre 2021 , TVO a annoncé le démarrage de son EPR suite à 12 ans de retard. Ce chantier lancé en 2005 dans le sud-ouest de la Finlande est devenu pour Areva un chemin de croix miné par des retards et les dérives financières selon Libération ( 1) .

L’EPR d’Olkiluoto Photo CRILAN

Sa mise en service, à l’origine prévue en 2009, a été plusieurs fois repoussée pour atteindre 12 ans de retard à cause de problèmes techniques, des fissures sur les tuyaux, des problèmes de soupapes, de vibrations du circuit en lien avec le presuriseur. Le coût, estimé à l’origine à 3,2 milliards d’euros a ainsi triplé . A ce jour cette opération se révèle coûteuse pour la France : suite au contentieux Areva-TVO, Areva SA a du s’acquitter d’1 milliard d’euros (1) de pénalités de retard auprès de l’opérateur finlandais, poussant l’Etat français à renflouer ses caisses en décembre 2020.

Mais la liste n’est peut être pas close, car les EPR français, finlandais et anglais sont possiblement concernés par un problème de tenue du combustible au sein du réacteur à l’image de l’EPR 1 de Taishan en Chine . Ce démarrage fait donc l’impasse sur l’ incertitude sur la tenue du combustible, le même que celui en cause à l’EPR 1 de Taishan en Chine et qui a entrainé son arrêt depuis ….

Le réacteur 1 de Taishan

L’origine du problème sur le réacteur EPR de Taishan n’est toujours pas identifiée plus de 4 mois après sa mise contrainte à l’arrêt. Une cause structurelle sur la technologie EPR, qui remettrait en question l’ensemble des réacteurs de ce modèle en chantier dans le monde, ne peut être écartée. C’est le sens du Communiqué de presse de la CRIIRAD du 28 novembre 2021 ( 2) ; l’association indépendante située à Valence a émis l’hypothèse d’un défaut de conception de la cuve du réacteur.

“Les éléments recueillis suggèrent que les ruptures des gaines de combustible radioactif proviendraient en particulier d’un défaut de conception de la cuve de l’EPR : il entrainerait une mauvaise répartition du flux hydraulique et par voie de conséquence des vibrations très importantes sur les assemblages, conduisant à des ruptures de gaines, une usure anormale des grilles de maintien des crayons, la dispersion de débris radioactifs
dans le cœur du réacteur, avec de lourdes conséquences en terme de sûreté et de radioprotection pour les travailleurs et les riverains. Si ces éléments sont avérés, ils pourraient concerner toute la filière des EPR (Taishan 2, Flamanville 3, Olkiluoto 3, Hinkley Point)”.

La CRIIRAD poursuit : “Il est essentiel que les autorités de sûreté nucléaire des pays concernés puissent effectuer une analyse rigoureuse du retour d’expérience Taishan 1 et de ses conséquences sur la sûreté des EPR.” Ce conseil ne semble pas avoir été entendu par STUK autorité de sureté nucléaire finlandaise qui a autorisé le démarrage de l’EPR OL3.

Un combustible français

La gaine, qui recouvre les pastilles d’uranium nécessaires à la fission nucléaire, est présente sur chacun des 64 000 crayons de combustibles disposés sur les 241 assemblages de combustibles réalisés par Framatome.

Pour le Figaro ( 3) , “ces gaz rares, radioactifs, se sont échappés de quelques-uns des milliers de crayons enserrés dans les assemblages de combustibles, eux-mêmes plongés dans la cuve du réacteur pour chauffer l’eau du circuit primaire. Fabriqués en alliage de zirconium, ces tubes de plus de 4 mètres de haut renferment les pastilles d’uranium enrichi. Lorsque la gaine d’acier se met à fuir, les gaz rares comme le krypton ou le xénon produits par la fission des atomes, se répandent dans le circuit primaire. Dans le jargon de l’industrie, on appelle cela des « crayons fuitards ». Ces derniers sont, dans le cas du réacteur numéro 1 de Taishan, « made in France », fabriqués par Framatome (filiale d’EDF) dans son usine de Romans-sur-Isère”. 

Des dégazages intempestifs

Selon le Figaro, « la présence de certains gaz rares dans le circuit primaire est un phénomène connu, étudié et prévu par les procédures d’exploitation des réacteurs », préfère rassurer EDF. Mais dans le cas de l’EPR de Taishan, la concentration devient préoccupante. En temps normal, le circuit primaire est purgé des gaz rares. Ceux-ci sont alors stockés dans des réservoirs de traitement, le temps de perdre en nocivité. Le xénon voit par exemple sa radioactivité divisée par deux toutes les neuf heures. Les gaz sont ensuite rejetés dans l’atmosphère. « Plus un circuit primaire est contaminé, plus les dégazages doivent être réalisés en flux tendus, plus les temps de décontamination des gaz sont courts et plus la radioactivité rejetée dans l’atmosphère est importante », prévient Yves Marignac, expert en sûreté nucléaire chez Négawatt.

Pour Sortir du Nucléaire, Il faut également souligner que les gaz rares ne sont pratiquement pas retenus par les dispositifs de filtration des effluents gazeux. D’après CNN, la note de Framatome du 8 juin dernier précise que l’autorité de sûreté chinoise a déjà multiplié par plus de 2 la limite fixée pour les rejets de gaz rares dans l’environnement.

Selon la CRIIRAD , le 14 juin 2021, les rejets radioactifs effectués au 30 mai correspondaient déjà à 90% de la limite annuelle. Une nouvelle augmentation de la limite règlementaire serait envisagée.

L’ASN se positionne.

Le 9 décembre, l’ASN ( autorité de sûreté nucléaire française ) a réagi par l’intermédiaire de son directeur général adjoint, Julien Collet. Elle conditionne l’autorisation de mise en service de l’EPR de Flamanville “au retour d’expérience de l’écart de l’EPR Taishan 1”.

Un démarrage à hauts risques en Finlande

Le démarrage de l’EPR de Olkiluoto 3 en Finlande a crée la surprise. Interviewé par France Bleu Cotentin le CRILAN a exprimé son étonnement dans le contexte des EPR en service ou en construction comme à Flamanville.

Dans son nouveau communiqué du 22 décembre la CRIIRAD (4) rappelle “qu’ à Taishan 1 les dégradations sur le combustible nucléaire apparaissent progressivement du fait de vibrations anormales des assemblages et ceci d’autant plus qu’ils ont été soumis à une forte irradiation cumulée.” Elle indique que dans un document du 16 décembre en accompagnement de sa décision d’autorisation de divergence du réacteur, “STUK est d’avis que l’apparition de fuites de combustible à OL3 pour la même raison est peu probable “. STUK mentionne en particulier des “différences de combustible utilisé dans les centrales” et indique que “par mesure de précaution, TVO effectuera des
inspections visuelles complètes du combustible.”

Les échanges entre un lanceur d’alerte qui travaille dans l’industrie nucléaire et la CRIIRAD suggèrent que la situation est beaucoup plus complexe. Par exemple, dans le cas d’OL3, le combustible ne présenterait certes pas la problématique de casse des ressorts de maintien des crayons, mais il serait plus “souple” que celui utilisé à Taishan et pourrait donc être encore plus impacté par les phénomènes vibratoires”.
La CRIIRAD demande donc que TVO rende public l’ensemble du dossier scientifique et technique justifiant l’affirmation selon laquelle les fuites de combustible sur OL3 sont “peu probables”.

La CRIIRAD “considère que les causes des dysfonctionnements rencontrés sur l’EPR de Taishan 1 n’ayant pas encore été soigneusement identifiées et traitées, l’EPR d’Olkiluoto n’aurait pas dû être autorisé à diverger. D’autant que la lecture attentive du mémorandum de STUK nous rappelle que de nombreux dysfonctionnements portant atteinte à la sûreté du réacteur ont été découverts sur ce chantier.”

Affaire à suivre…

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(1) https://www.liberation.fr/environnement/nucleaire/nucleaire-lepr-finlandais-demarre-avec-douze-ans-de-retard-20211221_I4JVYUS4BZEYRG74GFMZ42OG44/#:~:text=Sa%20mise%20en%20service%2C%20%C3%A0,’euros%2C%20a%20ainsi%20tripl%C3%A9.

(2) http://www.criirad.org/Surete-nucleaire/Communique_de_presse_CRIIRAD_du_28_novembre_2021-Taishan_1.pdf

( 3) https://www.lefigaro.fr/flash-eco/epr-framatome-surveille-un-des-parametres-de-fonctionnement-de-la-centrale-nucleaire-chinoise-de-taishan-20210614

(4) https://www.criirad.org/Surete-nucleaire/EPR_Finlande-Communique_de_presse_CRIIRAD_22.12.2021.pdf

EPR de Flamanville: au Conseil de la CAC un passage en force pour l’autorisation de mise en service

Mardi 7 décembre, les élus du Conseil de la Communauté d’agglomération du Cotentin ont voté majoritairement pour l’autorisation de démarrage de l’EPR de Flamanville. Mais près d’un tiers des élus n’ont pas voulu donner leur accord.

Photo Crilan

Informés la veille seulement de cet ajout à l’ordre du jour, les élus n’ont eu que peu de temps pour prendre connaissance du dossier. Une note et un simple document “non technique” étaient sensés apporter les éléments de décision sur les risques environnementaux des 3 réacteurs de Flamanville dont l’EPR supposé pouvoir démarrer.

Les associations CRILAN et CREPAN et EELV cotentin soutenus par deux élus de la coopérative citoyenne Barzin Bonadi ( génération.s) et Véronique Roger ( EELV et CRILAN ) ont informé les élus de la CAC sur l’importance de ce vote par un document distribué à l’extérieur de la salle, la séance n’étant pas publique. Ces propos ont été relayés en séance par les deux élus de la coopérative citoyenne.

Alors que nos associations demandaient de sursoir au vote en raison des problèmes connus sur ce réacteur et des risques environnementaux majorés par l’EPR en fonctionnement, le Président a invoqué l’obligation de délibérer imposée par le Ministère dans un délai contraint et il a maintenu le vote.

La CAC a fait fi des abstentions, ce qui lui permet d’arriver à 94 % de votes pour!. Or, si 8 élus ont voté contre, 50 se sont abstenus et ce sont au total31 % des élus sur 185 qui n’ont pas voulu autoriser la mise en service de l’EPR . Ce vote traduit un sérieux doute après la volonté du Pdt de la CAC de passer en force.

Ce vote est surréaliste alors que cet EPR est incapable de démarrer. C’est au mieux un vote politique pour se convaincre de la relance du nucléaire et de la manne financière escomptée sur l’EPR .

Un vote pour rien ?

Ironie de l’histoire, le lendemain 8 décembre, l’ASN ( Autorité de sûreté nucléaire) indiquait qu’elle attendait avant toute décision sur le démarrage de l’EPR de Flamanville de connaitre le retour d’expérience du réacteur EPR arrêté à Taishan ( Chine) en raison du combustible endommagé.

Ce même 8 décembre Greenpeace demandait un moratoire sur l’ EPR de Flamanville.

Dans ce contexte l’expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville demandée par le CRILAN près de la CLI le 18 novembre devient plus que nécessaire.

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NB: Depuis plusieurs mois, les informations en provenance de l’EPR chinois (arrêté après de nombreux atermoiement chinois) indiquent un problème avec le combustible nucléaire de l’EPR et ont mis en alerte nombre d’autorités et associations indépendantes en France dont la CRIIRAD , Greenpeace, l’ACRO et le CRILAN…

http://www.criirad.org/Surete-nucleaire/Communique_de_presse_CRIIRAD_du_28_novembre_2021-Taishan_1.pdf

EPR Flamanville: le CRILAN demande une expertise indépendante

Photo Crilan

Les membres des CLI ont la faculté de demander à la Commission Locale d’Information à procéder à des expertises indépendantes et des contre-expertises dans son domaine.
Notre objectif consiste à évaluer les différents problèmes apparus au cours de la construction de l’EPR de Flamanville et de leurs implications sur sa sûreté en exploitation.

Lors de la CLI de Flamanville de ce jeudi dont une partie de l’ordre du jour était consacrée à l’EPR, le CRILAN a demandé une expertise indépendante afin d’évaluer les aptitude de l’EPR  à un éventuel démarrage un jour ou jamais. Le Président de la CLI va inscrire ce sujet pour une prochaine réunion de bureau.


Constat et arguments: Au moment où EDF nous présente l’état des réparations en cours et restant à intervenir sur l’EPR, l’exploitant communique déjà, une fois de plus, sur le calendrier du démarrage de l’installation.

Avec l’autorisation de France Bleu Cotentin 19 1121

Nous ne saurions accepter un démarrage en force avec tant de problèmes irrésolus et d’incohérences sans disposer d’une revue contradictoire de l’ensemble des questions qui restent posées du point de vue de la sûreté de ce réacteur.

Globalement, la construction de l’EPR a été le laboratoire d’un nouveau contexte d’instruction technique, où la confiance dans la sincérité, l’exactitude et la complétude des informations fournies par l’exploitant, premier responsable de la sûreté, ne peut plus être accordée comme elle l’était traditionnellement, quelles qu’en soient les raisons.

La construction de l’EPR a fait l’objet de nombreuses malfaçons et de nombreux écarts, depuis l’implantation de ferraillages ou le coulage de voiles béton jusqu’aux écarts sur les piquages du circuit primaire, en passant par les falsifications de dossiers de fabrication au Creusot.

Certaines ont donné lieu à des procédures dérogatoires, comme c’est le cas pour les marges consommées par le défaut de fabrication de la cuve, d’autres à des réparations inédites et incertaines, comme pour les soudures du circuit secondaire couvertes par l’exclusion de rupture.

La progression de l’instruction technique et le retour d’expérience international ont également mis en évidence des problèmes spécifiques parfois non résolus, comme la qualification des soupapes, les vibrations induites par le pressuriseur, voire plus récemment les incertitudes sur la tenue du combustible au vu de la situation à Taishan-1.

Cette liste n’est pas exhaustive. C’est pourquoi il nous semble indispensable, au regard de l’accumulation de ces dysfonctionnements, de disposer d’une revue technique des différents dossiers qui ont émaillé la construction du réacteur, et de leurs conséquences potentielles.

Notre demande: Ainsi, cette revue pourrait porter sur un rappel des implications de chacun de ces dossiers, sur l’analyse de la façon dont ils ont été instruits, sur le caractère conclusif ou non de cette instruction, et sur le caractère satisfaisant ou non de cette conclusion.

Cette démarche permettrait d’identifier les différentes implications de ces constats pour la sûreté, qu’il s’agisse de la consommation des marges de sûreté recherchées à la conception (cas de la cuve), de l’atteinte à la démarche de défense en profondeur (cas des défaillances dans l’application à la fabrication des exigences d’exclusion de rupture), ou encore des incertitudes résiduelles (cas des défauts de réalisation des ouvrages de génie civil ou de fabrication de gros composants), tout en tenant compte de leur éventuel caractère cumulatif.

Alors que les coûts et les délais de ce chantier dérapent toujours plus, que les recours et les plaintes des associations sont tous rejetés, alors que le Rapport Foltz sur l’EPR, le rapport de la Cour des Comptes sur son coût et le discours du ministre de l’Industrie décrivent un échec pour la filière nucléaire, alors enfin que la pression se renforce pour accélérer un démarrage ouvrant la voie à de nouvelles commandes de réacteurs, toutes les conditions d’une mise en service à tout prix de l’EPR sont réunies.

Ce contexte ne peut qu’inspirer l’inquiétude sachant que les conséquences d’un accident seraient catastrophiques pour notre presqu’ile et notre région.

C’est pourquoi le CRILAN demande à la CLI Flamanville de diligenter l’expertise indépendante esquissée ci-dessus, seule démarche susceptible d’éclairer complètement la CLI, par cette revue des différents sujets susceptibles d’affecter la sûreté de l’exploitation de l’EPR, sur l’aptitude de ce réacteur à démarrer un jour ou jamais..

Consultation du public sur l’autorisation d’exploiter l’EPR: De qui se moque t on ?

Communiqué ACRO, CRILAN, Greenpeace, CREPAN FNE et EELV

organisations antinucléaires et critiques, membres de la CLI de Flamanville

8 juillet 2021

Consultation du public sur l’autorisation d’exploiter l’EPR : De qui se moque t on ?

En plein été, du 8 au 22 juillet et après un taux d’abstention historique aux élections, le Ministère de la transition écologique mène une consultation du public sur son site internet afin de pouvoir autoriser EDF à démarrer l’EPR, reconnu comme un fiasco industriel et financier.

Alors que tant de questions de fond pèsent sur la réparation des soudures sur le circuit secondaire principal, sur les 3 piquages sur ce même circuit, sur les soupapes, sur les vibrations à proximité des générateurs de vapeur, on veut nous faire croire que cette installation pourrait démarrer.

De qui se moque-t-on ? Du grand public certes, mais aussi de la CLI de Flamanville (Commission locale d’information) à qui un état des lieux sur l’EPR est promis pour septembre prochain.

Sur la forme cette consultation est une mascarade de démocratie puisque la date choisie est immédiate et ciblée en période estivale. On voudrait dissuader les citoyens d’y participer que l’on ne s’y prendrait pas autrement.

Raison de plus pour se saisir de cette consultation pour dire ce que l’on pense tant de la forme que du fond de cette opération. 
Celle-ci ne vise qu’à accréditer l’idée que cet EPR pourrait démarrer « quoi qu’il en coûte » après avoir été chargé de son combustible ; celui-là même qui n’a pas vraiment fait ses preuves dans les EPR en Chine.

Lien internet vers la consultation :

http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/consultation-du-public-sur-l-autorisation-d-a2428.html

LE COTENTIN CONCERNE PAR LES EVENEMENTS DE l’EPR DE CHINE

Communiqué ACRO, CRILAN, Greenpeace, CREPAN FNE et EELV

organisations antinucléaires et critiques, membres de la CLI de Flamanville

18  juin 2021

LE COTENTIN CONCERNE PAR LES EVENEMENTS DE l’EPR DE CHINE

Cherbourg – Le 18 juin 2021- Alors que le dernier convoi de livraison de combustible nucléaire a été livré à Flamanville cette semaine, le lundi 14 juin la chaîne américaine CNN révélait un incident sur un EPR de la centrale nucléaire de Taïshan en Chine. Des mots effrayants, comme « menace radiologique imminente » ont été prononcés, déclenchant une vague de commentaires et d’inquiétudes à travers le monde. Si les événements en cours sur le site chinois, dans l’état actuel de nos informations, semblent se limiter à des ruptures de gaines de crayons combustibles (environ 5 selon les autorités chinois) ayant amené à une contamination du circuit primaire, la question des rejets « contrôlés « au seuil relevé pour la circonstance restent à préciser.

Les exploitants asiatiques ont décidé de laisser le réacteur fonctionner, à priori, jusqu’à l’arrêt programmé en février 2022, ouvrant la voie a l’augmentation permanente de la radioactivité de l’eau du circuit primaire et l’augmentation des gaz dans les cuves de rétention avant rejets.  Les taux de contamination relevés dans le circuit auraient amené EDF dans un pareil cas à arrêter le réacteur depuis longtemps.

Si cet incident semble avoir des conséquences limitées, ces ruptures de gaines pourraient amener à un mauvais refroidissement et à un accident beaucoup plus grave.

« Ce qu’il faut faire maintenant, c’est étudier et comprendre le phénomène qui a pu générer ces ruptures dans un réacteur neuf » a déclaré le porte-parole de nos organisations, « Les leçons doivent être tirée pour Flamanville, Hinckley-Point et Olkiluoto » at-il ajouté.

Rappelons que ce réacteur est exploité à 30% par EDF et que le combustible a été fabriqué à Romans-Sur-Isère par Framatome comme pour celui de l’EPR de Flamanville.

Il est impératif d’analyser les faits :  soit il s’agit d’un problème de qualité des assemblages combustibles, soit encore d’un corps migrant dans le réacteur ayant provoqué des dégâts soit plus grave encore d’un problème de conception de l’EPR.
Très récemment, lors de son audition au Sénat, le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk a déclaré : « en Chine, un certain nombre d’anomalies a été relevé sur la distribution de la puissance dans le cœur, appelant des investigations et donc une vigilance particulière de la part d’EDF »

Ne serait-ce pas la cause des défaillances ? 

Pour les organisations signataires, l’EPR de Flamanville ne doit pas charger son combustible qui est le même que celui de Taïshan. Des études doivent être menées afin de mieux comprendre les événements qui se déboulent en Chine et doivent être présentées en réunion de la CLI de Flamanville, celle-ci étant placée sous la responsabilité du Conseil Départemental.

voir aussi:

https://www.sortirdunucleaire.org/Chine-Taishan-Un-reacteur-EPR-rejette-des-gaz

Voie de contournement Ouest de Cherbourg et EPR: l’indigne marchandage

Photo Crilan

Communiqué de Presse CRILAN du 25 février 2021

Les élus du Département et de la CAC s’engagent sur le financement de la voie de contournement ouest de Cherbourg.
Assortir cette réalisation à l’emploi de l’argent escompté sur le démarrage de l’EPR est un marchandage indigne sur le dos de la sécurité de la population.

Reconnu comme un désastre industriel, l’EPR ne saurait servir de monnaie d’échange pour acheter les consciences. Nous espérons plutôt qu’il ne démarrera jamais.

En finances publiques le principe vaut qu’il ne peut y avoir d’affectation d’une recette à une dépense particulière ; les hypothétiques recettes de l’EPR ne peuvent donc pas être pré-affectées. 

Dans le cadre des deux  PPI (Plans particuliers d’intervention) de La Hague et de Flamanville et afin d’anticiper l’évacuation de la population en cas d’accident nucléaire, il est particulièrement urgent de traiter les points noirs sur les routes de Flamanville et de Jobourg vers Délasse notamment sur le tronçon Virandeville-Delasse.

Il y a 4 ans une délégation des CLI de la Manche était reçue à Fukushima au moment du 6e anniversaire de la catastrophe. Un maire a insisté près de nos élus pour faire des routes « les plus larges possible » afin de pouvoir évacuer en cas d’accident nucléaire.

A la veille du 10e anniversaire de cette catastrophe toujours en cours, puisse ce conseil être entendu par nos élus et par l’Etat qui nous impose une quasi mono industrie nucléaire au mépris de notre sécurité.

Derrière la longue attente du passage des camions d’uranium pour l’EPR, le jeu de cache-cache d’EDF

Viendra , viendra pas, passera , passera pas, c’est l’arlésienne pour les camions chargés de combustible pour l’EPR en construction. Peut-etre qu’EDF attend l’heure du couvre feu pour lancer ses camions sur les routes et arriver à Flamanville à l’heure ou aucune protestation se a possible.

Ce matin à Virandeville une trentaine de personnes de Greenpeace , du CRILAN, d’EELV , de l’ACRO, du CREPAN, et des individuels sont venus camper leurs oriflammes et banderoles afin d’accueillir les camions du désastre nucléaire tant redouté.

Pour le CRILAN c’était la première sortie de la banderole: “FukushiManche non Merci”, sortie bien arrosée par la pluie fine du Cotentin.

La presse locale était là, la télé FR3 aussi, et même une Télé allemande ; un journaliste japonais avait fait le voyage de Paris.

Les militants se sont promis de se revoir prochainement sur le chemin du combustible…

Ci dessus, l’équipe du Crilan derrière la banderole;

en dessous , vue d’ensemble du rassemblement avec les banderoles , drapeaux et oriflammes

Ci dessous épilogue de la journée: Coucou les voila ! les camions A Benoistville le soir et en plein couvre feu Greenpeace était là par le plus grand de ses secrets et artifices !

Aucune description de photo disponible.

Second transport de combustible pour l’EPR: appel à manifestation le 2 février à Virandeville

EPR de Flamanville : le Conseil d’Etat rejette la demande de suspension de l’autorisation de mise en service partielle

Photo Crilan

Communiqué de presse

EPR de Flamanville : le Conseil d’Etat rejette la demande de suspension de l’autorisation de mise en service partielle

Le Comité de Réflexion, d’Information et de Lutte Anti-Nucléaire (CRILAN), Greenpeace France, le Réseau “Sortir du nucléaire”, et le collectif “STOP EPR ni à Penly ni ailleurs” ont saisi le Conseil d’État pour demander la suspension puis l’annulation de l’autorisation de mise en service partielle de l’EPR de Flamanville délivrée par l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN).

Depuis deux mois, EDF est autorisée à livrer du combustible nucléaire sur le site de Flamanville et à mener des essais avec des gaz radioactifs sur les installations, alors que l’état du chantier ne le justifie absolument pas. Le 26 octobre dernier, un premier transport d’uranium enrichi a été effectué de Romans-sur-Isère à Flamanville. Dans l’attente du jugement de la requête en annulation, un référé-suspension a également été introduit pour suspendre les effets de l’autorisation le temps de la procédure et empêcher ainsi toute nouvelle livraison et limiter au maximum la contamination d’installations qui n’entreront peut-être jamais en service.

Le 28 décembre 2020, à la suite d’une audience du 23 décembre, le juge des référés du Conseil d’Etat a rejeté la demande de suspension des associations aux motifs qu’aucun des moyens soulevés, en l’état de l’instruction, n’est propre à créer un doute sérieux sur la légalité de l’autorisation délivrée par l’Autorité de sûreté nucléaire. La demande d’EDF de condamner les associations à 4000 euros pour les frais et dépens de la procédure a, toutefois, également été rejetée.

Les associations requérantes attendent désormais la procédure au fond. Elles estiment notamment que l’impact environnemental de cette mise en service partielle n’a pas suffisamment été questionné. Le droit de l’Union européenne requiert pourtant, lorsqu’un projet a fait l’objet d’une étude d’impact lors de la délivrance d’une première autorisation, que la question de son actualisation soit posée à chacune des autorisations délivrées ultérieurement.

Mis bout à bout, les déboires de l’EPR démontrent l’incapacité industrielle d’EDF à mener ce chantier. À l’heure où le gouvernement français s’interroge sur la construction de nouveaux EPR, la preuve est faite que cette option serait une dangereuse et coûteuse impasse.”

Pour le CRILAN c”est la neuvième rejet par le Conseil d’Etat d’un recours à propos de l’EPR.

Il reste aujourd’hui deux recours au fond et 3 plaintes au pénal:

DateJuridictionObjetEnjeuParties prenantesDécision et date
18/07/18Parquet de Paris et CherbourgEPR Non-conformité des soudures des tuauteries du circuit secondaire principalInfractions Pénales, condamnationsRSDN, CRILAN et GreenpeaceClassé sans suite
26/09/20Conseil d’EtatDécret de prorogation du DAC de l’EPR pour la seconde foisProrogation jusqu’à avril 2024. AnnulationRSDN, CRILAN, Greenpeace, Stop EPR Ni à Penly ni Ailleurs, FNE, FNE NormandieEn cours
16/12/19Parquet de ParisEPR Manquements graves à la qualification de certains matériels liés à la suretéInfractions Pénales, condamnationsRSDN, CRILAN et GreenpeaceClassé sans suite
23/08/20Parquet de Cherbourg36 infractions à la réglementation environnementale pour les 3 réacteurs de FlamanvilleInfractions Pénales, condamnationsRSDN, CRILAN, FNE, FNE NormandieClassé sans suite
07/12/20Conseil d’EtatDémarrage partiel EPRRéféré suspension et action au fondRSDN, CRILAN, Greenpeace, Stop EPR Ni à Penly ni Ailleurs,Rejet référé Décision 28 12 20

Mise en service partiel de l’EPR: protestation commune des associations CRILAN Greenpeace ACRO CREPAN et élu-es EELV membres de la CLI de Flamanville

ASN a délivré son autorisation   pour la  mise en service partiel de l’EPR,  l’entreposage du combustible et des essais avec des gaz radioactifs.  

Les associations antinucléaires  et critiques membres de la CLI de Flamanville et appartenant au  CREPAN , au CRILAN et à Greenpeace et les élu-es EELV protestent contre cette fuite en avant alors que Greenpeace et Mediapart viennent de révéler d’importantes  failles de sécurité sur le site de Flamanville.

Notre  communiqué (joint) souligne le contexte du chantier de l’EPR et  le recours exercé  le 7 décembre dernier près du  Conseil d’Etat contre cette autorisation par le CRILAN , Greenpeace,  le Réseau Sortir du Nucléaire et « Stop EPR ni à  Penly ni ailleurs »

Il s’agit d’un recours en référé-suspension et au fond. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés..

Communiqué des associations et élu-es antinucléaires

et critiques membres de la CLI de Flamanville

ACRO, CREPAN, CRILAN, EELV, GREENPEACE

8 décembre 2020

Protestation collective contre le démarrage partiel de l’EPR, le transport de combustible et les essais avec des gaz radioactifs.

Dans le cadre de l’autorisation de démarrage partiel de l’EPR donnée par l’ASN, et avant l’hypothétique deuxième transport de combustible destiné à charger le réacteur de l’EPR, les associations et les élus antinucléaires siégeant à la Commission Locale d’Information de Flamanville (CLI), protestent contre l’obstination d’EDF et donc de l’État à vouloir démarrer coûte que coûte ce réacteur calamiteux.

Rien ne justifie cette précipitation, alors que le réacteur ne pourra pas démarrer avant 2022 dans le meilleur des cas.

Des recours juridiques sont toujours en attente de décision. Ils concernent les nombreuses malfaçons et deux décrets dérogatoires à l’esprit de la loi, prolongeant l’autorisation de la construction qui aurait dû être achevée en 2017 au plus tard.

Pour rappel l’autorisation était limitée à 10 ans (de 2007 à 2017) afin de permettre une réévaluation du projet tant pour des raisons technologiques que financières, ce qui aurait pu changer les conditions pour obtenir ou non une nouvelle autorisation.

D’ailleurs c’est bien ce qui se serait passé, après les dérives constatées et le coût du kWh issu des énergies renouvelables à présent meilleur marché que le kWh provenant du nucléaire.

Pour EDF, l’une des justifications inavouables de ces transports est bien d’exercer une pression sur les autorités pour rendre le démarrage inéluctable une fois le réacteur chargé.

Or un nouvel évènement est intervenu dimanche 6 décembre avec la révélation par Greenpeace et Médiapart de documents confidentiels en circulation et relatifs à la sécurité du site. 

L’EPR est donc touché au cœur de sa sûreté et de sa sécurité.

Tout cela, nos organisations ne peuvent pas l’accepter.

C’est pourquoi certaines de nos associations viennent d’engager un référé auprès du Conseil d’Etat pour demander la suspension puis l’annulation de l’autorisation de démarrage partiel de l’EPR, de l’acheminement du transport du combustible et des essais avec des gaz radioactifs.

A défaut de décision favorable nous donnerons rendez-vous à la population sur le parcours du combustible pour exprimer notre refus face à cette dangereuse fuite en avant.

EPR de Flamanville : quatre organisations saisissent la justice pour suspendre son démarrage partiel, le transport de combustible et les essais radioactifs

Communiqué commun du Réseau “Sortir du nucléaire”, Greenpeace France, CRILAN, Stop EPR Ni à Penly Ni Ailleurs 7 décembre 2020

Le Comité de Réflexion, d’Information et de Lutte Anti-Nucléaire (CRILAN), Greenpeace France, le Réseau “Sortir du nucléaire”, et le collectif “STOP EPR ni à Penly ni ailleurs” déposent aujourd’hui un recours devant le Conseil d’Etat contre l’autorisation de mise en service partielle de l’EPR de Flamanville délivrée par l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN).

Depuis deux mois, EDF est autorisée à livrer du combustible nucléaire sur le site de Flamanville et à mener des essais avec des gaz radioactifs sur les installations, alors que l’état du chantier ne le justifie absolument pas. Le 26 octobre dernier, un premier transport d’uranium enrichi a été effectué de Romans-sur-Isère à Flamanville. Dans l’attente du jugement du recours, un référé-suspension a également été introduit aujourd’hui pour empêcher toute nouvelle livraison et limiter au maximum la contamination d’installations qui n’entreront peut-être jamais en service.

Les nombreuses anomalies et failles de sécurité qui touchent le chantier de l’EPR rendent injustifiable une mise en service partielle. Greenpeace France et Mediapart révélaient dimanche 6 décembre que des milliers de pages de documents confidentiels touchant à la sécurité du site sont en circulation en dehors d’EDF et de ses sous-traitants. La mise en service partielle de l’EPR fait courir des risques inutiles aux travailleurs, à la population et à l’environnement.

Par ailleurs, la demande d’EDF de mise en service partielle de l’EPR date de 2015. L’ASN avait au maximum deux ans pour se prononcer sur cette demande, ce qu’elle n’a pas fait. Dans ce domaine, une absence de réponse de l’ASN vaut rejet et oblige EDF à déposer une nouvelle demande. Cela n’a pas été fait : c’est une nouvelle démonstration du laxisme de l’ASN à l’égard d’EDF.

Enfin, l’impact environnemental de cette mise en service partielle n’a pas été questionné. Le droit de l’Union européenne requiert pourtant, lorsqu’un projet a fait l’objet d’une étude d’impact lors de la délivrance d’une première autorisation, que la question de son actualisation soit posée à chacune des autorisations délivrées ultérieurement.

Mis bout à bout, les déboires de l’EPR démontrent l’incapacité industrielle d’EDF à mener ce chantier. A l’heure où le gouvernement français s’interroge sur la construction de nouveaux EPR, la preuve est faite que cette option serait une dangereuse et coûteuse impasse. Si Emmanuel Macron, qui doit visiter demain l’usine Framatome du Creusot, affirme avoir besoin du nucléaire, la planète, elle, n’en a pas besoin.

Contacts presse :

Marie Frachisse (juriste, Réseau “Sortir du nucléaire”) – 07 62 58 01 23

Cécile Génot (Greenpeace France) – 06 30 23 52 78

Guillaume BLAVETTE (STOP EPR) – 06 62 29 50 48

André Jacques (CRILAN) – 06 08 84 22 22

Retrouver le dossier juridique sur le site de Sortir du Nucléaire

Autorisation de mise en service partielle de l’EPR de Flamanville : une décision incompréhensible qui conforte EDF dans le fait accompli

Communiqué Du Réseau Sortir du Nucléaire du 13 octobre 2020

https://www.sortirdunucleaire.org/Autorisation-de-mise-en-service-partielle-de-l

Le 8 octobre, l’Autorité de sûreté nucléaire a délivré à EDF une autorisation de mise en service partielle pour l’EPR de Flamanville. Celle-ci l’autorise à commencer certains tests nécessitant le recours à des gaz radioactifs, ainsi qu’à réceptionner et entreposer le combustible destiné au réacteur. Dans les prochaines semaines et pendant plusieurs mois, au moins 30 camions chargés de combustible nucléaire feront donc le chemin vers la centrale depuis l’usine Orano de Romans-sur-Isère (Drôme), au rythme de deux par semaine minimum.

Cette décision est incompréhensible au vu de l’état du réacteur, criblé de malfaçons et qui doit déjà faire l’objet de lourdes réparations dont la faisabilité n’est d’ailleurs toujours pas confirmée. Alors que le réacteur ne démarrerait pas avant plusieurs années (s’il démarre un jour !), pourquoi autoriser à y acheminer dès maintenant le combustible nucléaire, et à l’entreposer sur un site où les incidents sont légion ? Rappelons que la centrale de Flamanville est toujours placée sous surveillance renforcée. En accordant cette autorisation absurde, l’ASN a accepté de conforter EDF dans sa démarche de fait accompli, et lui a permis de présenter cette mise en service comme irrévocable et irréversible.

Aux côtés des associations du Grand Ouest, nous réaffirmons que ce réacteur ne doit jamais entrer en service. Dangereux et inutile, il enfermerait la France dans l’impasse nucléaire pour des décennies supplémentaires, à rebours de toute transition digne de ce nom.

Nous appelons à arrêter de soutenir au plus vite une filière nucléaire dépassée qui, à l’image de l’EPR, constitue un gouffre financier et menace toute l’Europe.

L’EPR de Flamanville ne doit pas entrer en fonctionnement ! Nous saisissons le Conseil d’Etat suite à la seconde prorogation de son décret d’autorisation

Communiqué commun du Réseau “Sortir du nucléaire”, Greenpeace France, France Nature Environnement, France Nature Environnement Normandie, CRILAN, Stop EPR Ni à Penly Ni Ailleurs

Communiqué du 25 septembre 2020

Le 25 mars 2020, en plein confinement, le gouvernement a publié un décret prorogeant à 2024 la validité du décret d’autorisation de création de l’EPR de Flamanville, qui fixait auparavant à avril 2020 sa date limite de mise en service.

Nos associations dénoncent fermement cette obstination du gouvernement à tolérer la poursuite de ce chantier catastrophique, malgré les multiples malfaçons et scandales qui l’affectent et les sommes considérables déjà englouties. Dangereux et rafistolé avant même d’avoir démarré, ce réacteur ne devrait jamais entrer en service.

En outre, ce décret modificatif publié à la va-vite en plein confinement passe sous silence le fait que l’état actuel du réacteur, criblé de malfaçons, ne correspond plus à ce qui était exigé dans le décret initial, et qu’EDF ne dispose manifestement plus des capacités financières et techniques requises pour mener à bien le chantier. Au regard de la jurisprudence européenne, se contenter d’une simple modification des dates est donc manifestement illégal, et surtout profondément malhonnête.

Le 26 mai 2020, nos associations ont déposé deux recours gracieux auprès du Premier ministre demandant le retrait du décret modificatif et l’abrogation du décret initial d’autorisation de création. En l’absence de réponse, nous saisissons aujourd’hui le Conseil d’État. La complaisance envers EDF et ses projets calamiteux doit cesser !

Contacts presse :

Marie Frachisse (juriste, Réseau “Sortir du nucléaire”) – 07 62 58 01 23

Guillaume BLAVETTE ( FNE et FNE Normandie ) – 06 62 29 50 48

André Jacques (CRILAN) – 06 08 84 22 22

Avocat : Maître Samuel Delalande – 06 01 95 93 59

Retrouver le dossier juridique

Un décret modifié à la va-vite, alors que l’état du réacteur ne correspond plus aux exigences initiales

Le 25 mars 2020, en plein confinement, un décret prorogeant de quatre ans la validité du décret d’autorisation de création de l’EPR de Flamanville a été publié. En quelques lignes, ce décret modificatif – déjà le deuxième de ce type [1] – fixe la date limite pour sa mise en service à 2024, contre 2020 auparavant [2]. Le gouvernement a procédé en catimini, sans procédure de participation du public, comme s’il s’agissait simplement d’actualiser formellement une date devenue obsolète en raison des retards successifs du chantier. Pourtant, l’état du réacteur n’a plus grand-chose à voir avec ce que décrit le décret d’autorisation de création initial.

Celui-ci prévoyait en effet que les exigences de conception et de fabrication devaient être telles qu’on puisse exclure la rupture de composants majeurs comme la cuve ou les tuyauteries des circuits primaires et secondaires. Entre-temps, d’importants défauts ont été découverts sur le couvercle et le fond de cuve, si bien que sa rupture ne peut être exclue [3]. Ce risque de rupture concerne également huit soudures des tuyauteries principales d’évacuation de la vapeur, affectées de malfaçons [4], qui devront faire l’objet de réparation – sachant que l’Autorité de sûreté nucléaire n’a toujours pas validé le procédé proposé par EDF. Et ces problèmes ne représentent probablement que la partie émergée de l’iceberg, de nouvelles « non-conformités » étant régulièrement découvertes [5] !

Une prorogation du décret initial intenable au regard de la situation d’EDF

Le décret de création initial exigeait également qu’EDF dispose des capacités techniques et financières nécessaires pour construire le réacteur et s’assurer des charges futures.

13 ans après le début du chantier, EDF a apporté la démonstration flagrante de son incapacité à le mener à bien : litanie de malfaçons sur le site et dans les usines des fabricants, surveillance déficiente des prestataires, exigences de qualité non transmises aux fabricants… Comme le souligne l’Autorité de sûreté nucléaire, il ne s’agit pas d’une expérience qui se serait perdue faute de construire des réacteurs, mais d’un manque de rigueur et d’une perte de compétence professionnelle touchant l’ensemble de la filière. Le gouvernement nage donc en pleine contradiction, ayant accordé cette prorogation alors qu’il a lui-même reconnu publiquement cette perte de compétence et de rigueur lors de la remise du rapport Folz !

Quant à la situation financière d’EDF, elle s’avère tout aussi inquiétante. Plombée par une dette évaluée à 41 milliards d’euros fin 2019, l’entreprise aurait déjà disparu sans le soutien de l’État et l’argent des contribuables, ce qui fait peser un doute sérieux quant à sa capacité à assurer ses charges de long terme. Elle vient de lancer un vaste plan d’économies, prévoyant même d’économiser sur la maintenance des réacteurs ! L’endettement d’EDF est d’ailleurs en partie lié à l’explosion des coûts de l’EPR de Flamanville, la Cour des comptes évaluant désormais le montant total du projet à 19,1 milliards d’euros. Et la réforme du prix de revente de l’électricité nucléaire ne devrait pas permettre à EDF de rentrer dans ses frais. En effet, la Commission de Régulation de l’Électricité estime que le surcoût de l’EPR, résultant d’erreurs commises par EDF, n’a pas à être répercuté sur ce prix de revente [6].

Le gouvernement faisant la sourde oreille, nous agissons en justice !

Au regard de l’évolution de la situation, se contenter d’une simple actualisation de la date du décret initial est donc manifestement illégal (au regard de la jurisprudence européenne récente [7] , ces modifications auraient nécessité une nouvelle ou, a minima, une réactualisation de l’évaluation environnementale du projet), mais surtout profondément malhonnête.

Après deux recours gracieux déposés le 26 mai 2020, face à l’absence de réponse du gouvernement, nos associations viennent de saisir le Conseil d’État pour demander le retrait de ce décret et l’abrogation du décret d’autorisation de création initial.

Arrêtons de gaspiller des milliards dans les énergies du passé !

Au-delà de cette démarche, nos associations réaffirment avec force que le réacteur EPR ne doit jamais entrer en service. Il est inacceptable que des milliards soient encore gaspillés dans ce gouffre financier, alors que ce réacteur criblé de défauts, s’il fonctionne un jour, mettrait en danger toute l’Europe. Enfin, sa mise en service enfermerait la France pour de nouvelles décennies dans l’impasse nucléaire, à rebours de toute transition énergétique digne de ce nom, et irait de pair avec la production de nouveaux déchets ingérables. Au vu de ce désastre, la volonté du gouvernement et d’EDF de construire six nouveaux réacteurs dans les années à venir relève de l’irrationnel.

En 2007, une étude montrait que les besoins en énergie du Grand Ouest auraient pu être mieux assurés en consacrant le coût initial de l’EPR (3,3 milliards d’euros) aux économies d’énergie et énergies renouvelables locales. Treize ans après, le réacteur ne produit toujours pas d’électricité et le coût du chantier ne cesser d’augmenter, tandis que celui des énergies renouvelables continue de baisser. Continuer ce gâchis est une perte de temps face à l’urgence climatique. Plutôt que de se fourvoyer dans un tel projet, la France doit en finir avec le nucléaire.


Notes

[1] En 2017, le délai de 10 ans prévu pour la construction de l’EPR avait déjà été prorogé de 3 ans par décret.

[2] Le décret d’autorisation de création donne le feu vert au chantier et précise dans quel délai celui-ci doit s’achever. Il ne doit toutefois pas être confondu avec l’autorisation de mise en service. EDF a d’ailleurs déposé une demande d’autorisation de mise en service partielle pour l’arrivée du combustible de l’EPR, qui est actuellement en cours de consultation sur le site de l’Autorité de sûreté nucléaire.

[3Une action en justice avait été lancée à ce sujet par certaines de nos associations

[4] Plus d’informations sur ce dossier sur le site de l’ASN. Ce défaut fait également l’objet d’une plainte en justice.

[5https://www.asn.fr/Informer/Actualites/Ecart-de-fabrication-chez-Framatome

[6Voir cet article de Contexte.com

[7] En vertu de la directive 2011/92 dans sa version modifiée par la directive 2014/52/UE, avant l’édiction d’une décision prorogeant les délais maximums de mise en service, la mise à jour de l’évaluation environnementale est requise au regard de l’apparition de faits et d’informations nouvelles depuis la délivrance de l’autorisation. L’exigence de réaliser une nouvelle évaluation environnementale a été également mise en exergue dans un arrêt du 29 juillet 2019 de la CJUE à propos d’une autorisation prolongeant la durée d’exploitation de 10 années d’une centrale nucléaire. Un autre arrêt de la CJUE du 9 septembre 2020 vient renforcer cette obligation.

Nucléaire et Finance : Conférence et Ciné-débat à Cherbourg le 26 Septembre

Pour réserver ses places:
https://www.cgrcinemas.fr/cherbourg-odeon/

Nucléaire et finance: Conférence de Jean Rohel Président d’Attac Saint Malo-Jersey

Jean Rohel développera les liens et similitudes entre les secteurs du nucléaire et de la finance. Concernant le nucléaire, il mettra en exergue certains des scandales parmi les plus significatifs qui ont émaillé le parcours chaotique des entreprises françaises. En effet, les scandales semblent définir une culture commune entre le secteur du nucléaire et de la finance, ce qu’il illustre par des affaires emblématiques.

Outre que la France est l’un des pays ou la concentration et le pouvoir des banques sont des plus importants , Jean Rohel développera l’hyper concentration des entreprises du secteur énergétique et la place du nucléaire d’Etat.

La privatisation rampante d’EDF et d’Orano grâce à l’apport de fonds publics, la filialisation, le lobbying et l’optimisation fiscales sont entrés dans le mode de gouvernance de ceux qui sont sensés fournir les biens en électricité et en énergie nécessaires à nos sociétés.

Nucléaire et finance disposent de l’argent public et le gaspillent sur fond de mensonges, de fausses promesses, de couts cachés. Le discours sur l’excellence française commun au nucléaire et à la finance assure une domination idéologique et intellectuelle sur fond d’élites, de lobbying et de conflits d’intérêts…

Suite à ces constats, Jean Rohel esquissera les pistes à développer pour faire droit à l’intérêt général et garantir une transition énergétique en appui sur les ressources financières mises au service des besoins énergétiques maitrisés du pays.

Nucléaire l’impasse française: un Film de Patrick Benquet

Depuis cinquante ans, la France produit 75 % de son électricité grâce à la filière nucléaire. Un cas unique au monde. Une dépendance qui mène aujourd’hui l’entreprise publique EDF tout droit à la faillite.

Le nouveau réacteur français, l’EPR, accumule les retards de livraison en France, à Flamanville, et en Finlande. Les coûts continuent de grimper et c’est en dizaines de milliards que se chiffrent, aujourd’hui, les dépenses de la France pour tenter de maîtriser cette technologie trop complexe.

Alors pourquoi la France a-t-elle donné le feu vert à la construction de deux autres EPR en Grande-Bretagne, à Hinkley Point ? Et ce malgré de violentes oppositions au sein même d’EDF ?

Alors que de plus en plus de pays sortent du nucléaire, qu’on ne sait toujours pas comment démanteler les centrales en fin de vie et que le coût des énergies renouvelables ne cesse de baisser, la France est de plus en plus isolée dans ses choix pro-nucléaires.

Des choix qui pèsent très lourd sur le budget de l’Etat et qui font prendre à la France un retard colossal en termes de transition énergétique.

Qui paiera la facture du nucléaire ?

Consultation ASN sur l’EPR: Vers une autorisation de mise en service partiel en dépit des malfaçons, des recours et des plaintes ?

CP CRILAN 3 septembre 2020

EPR : ironie de l’histoire

Déjà en 2018, l’ASN avait entrepris une consultation pour des tests à chaud avec de la vapeur au tritium issue des réacteurs 1 et 2. Bien entendu l’ASN a accédé à la demande d’EDF .

Deux ans après EDF demande à l’ASN l’autorisation de mise en service partiel de l’EPR afin de recevoir le combustible neuf en attente d’utilisation au cœur du réacteur et afin de mener des essais avec du gaz radioactif.

Par ces autorisations successives EDF laisse penser à une mise en route future de l’EPR alors même que celui-ci connait de nombreux problèmes et a fait l’objet de nombreux recours en Justice.

Le CRILAN, plusieurs associations dont Greenpeace et le réseau Sortir du Nucléaire, ont mené des actions en justice à propos de la cuve et de ses dérogations, du couvercle, des soudures, prolongation abusive du décret d’autorisation. Ces recours ont tous été rejetés par le Conseil d’État au nom de l’État nucléaire alors que techniquement rien n’est réglé.

Trois plaintes pénales ont été déposées auprès du Procureur de la République de Cherbourg à propos de l’EPR : soudures défectueuses sur le circuit secondaire principal, qualification de matériels mécaniques et électriques, infractions à la réglementation environnementale. Ces plaintes sont toutes en attente de poursuites…

Rien ne semble ébranler les certitudes d’EDF alors que le 28 octobre 2019, le Ministre de l’économie déclarait que l’EPR est un « échec pour la filière ».  Le rapport Foltz est alors survenu afin de tenter de sauver le soldat EPR, symbole de la défaite de l’industrie électronucléaire française.

Gravité du temps présent

De 3 milliards, le coût de l’EPR frôle les 20 milliards. Suite aux nombreuses non-conformités de fortes incertitudes pèsent sur son éventuel fonctionnement sachant que s’il devait démarrer un jour, il ne devrait pas fonctionner à plein régime au risque d’un accident.

A ce jour on ne sait toujours pas si les 8 soudures pourront être reprises alors que le couvercle doit être changé en 2024. Tout dernièrement, de graves problèmes de soupapes en partie nucléaire à Flamanville comme en Finlande ont rappelé un problème connu depuis 2015….

Notre seule certitude avec la prétendue arrivée précipitée du combustible, c’est la fuite en avant et le fait accompli en dépit des aléas techniques récurrents.

Conclusion

Le CRILAN demande à l’ASN de refuser l’acheminement du combustible et la mise en service partiel de l’EPR en raison des trop grands problèmes rencontrés et non résolus sur ce site.

Face au risque d’accident nucléaire que représente ce réacteur, il demande aux autorités de prendre la mesure du fiasco du chantier de l’EPR afin de protéger les populations du Nord Cotentin et au-delà.

Enfin il invite la population et les élus à s’exprimer sur le site de l’ASN dans le cadre de la consultation.

Flamanville: le CRILAN et 4 associations portent plainte pour 36 infractions à la réglementation environnementale

Suite à l’inspection ASN de juin 2019 à la centrale de Flamanville , 36 infractions à la réglementation environnementale ont été mises à jour, ces faits étant susceptibles d’entrainer des pollutions graves et de mettre en danger les personnes travaillant sur le site.

Il s’agit donc d’un rapport alarmant sur les négligences environnementales constatées sur les réacteurs 1 et 2  ainsi qu’à l EPR. Elles traduisent le mépris d’EDF pour l’environnement et  la protection des personnes

Fait exceptionnel, le 4 juillet 2019 le Directeur de l’ASN à convoqué le Directeur de la Centrale de Flamanville en pointant les déficiences dans la maitrise des gestes techniques , des défauts de maintenance et de surveillance des prestataires.

Refusant que des problèmes aussi graves restent impunis, les associations Réseau Sortir du Nucléaire, CRILAN , FNE et FNE Normandie, Stop EPR ni à Penly ni ailleurs  ont déposé plainte cette semaine pour ces 36 infractions à la réglementation environnementale près du Procureur de la République de Cherbourg.

Voir:

https://www.facebook.com/Crilan-113882287016480

Voir aussi: Communiqué de presse, Rapport Inspection ASN et synthèse des principaux problèmes

http://www.sortirdunucleaire.org/Avalanche-d-infractions-a-la-reglementation

L’EPR de Flamanville estimé à 19,1 milliards

© CRILAN

Communiqué de presse du 9 juillet 2020

Alors que la CRILAN ne cesse de réclamer l’abandon de cet EPR qui s’avère toujours plus un véritable fiasco industriel et financier, on laisse la Cour des Comptes annoncer la douloureuse facture de l’EPR de Flamanville. 

S’il devait démarrer un jour, le prix de revient du mégawattheure serait entre 110 et 120 euros soit près du double des réacteurs en service alors que le mégawattheure éolien et solaire revient déjà à 40 euros.

Dans cette situation, le chantier finlandais a eu des conséquences importantes : il n’est pas achevé et Areva – donc la France- doit 850 millions d’indemnités. Le dossier n’est pas clos puisque des problèmes de soupapes se sont invités en Finlande comme à Flamanville.

Selon Le Monde, l’EPR Finlandais a provoqué le démantèlement d’Areva en 2015 et une restructuration particulièrement coûteuse de la filière nucléaire, qui a mobilisé 7,5 milliards d’euros d’argent public. En effet EDF a bénéficié d’un apport en capital de 3 milliards d’euros, plus 2 milliards pour Areva SA et 2,5 pour Orano.

Le groupe EDF endetté à plus de 75 % était déjà en situation critique avant la crise sanitaire.

On comprend mieux la démission du Directeur financier d’EDF à la veille de l’engagement par le groupe de la construction des 2 EPR anglais d’ Hinkley Point.

En 2019 la dette d’EDF s’élevait à 41 milliards d’euros, celle-ci pourrait atteindre les 50 milliards d’euros en 2020 ; et on prévoit 6 milliards de pertes d’excèdent brut pour 2020-2022.

Cette situation va entrainer un plan d’économies mais aussi des contraintes sur les investissements pourtant nécessaires pour l‘entretien du parc nucléaire français et le développement des ENR.

La réalité de l’EPR de Flamanville et d’EDF dépasse tout ce que l’on pouvait craindre. Il est donc urgent d’arrêter ce chantier catastrophique.

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Articles de presse:

Le Monde : « Echec opérationnel » et « dérive des coûts » : la gestion de l’EPR, réacteur nucléaire de troisième génération, décriée par la Cour de comptes

https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/09/nucleaire-la-cour-des-comptes-ereinte-l-epr_6045707_3234.html?fbclid=IwAR0KtUey7KwfS3WsxZ6ESRtKzXuYserFBkkAg9TSXRJmCB39E7B0SPeiyvU

Presse de la Manche: Nucléaire : le coût de l’EPR de Flamanville réévalué à 19 milliards par la Cour des comptes !

https://actu.fr/normandie/flamanville_50184/nucleaire-le-cout-de-l-epr-de-flamanville-reevalue-a-19-milliards-par-la-cour-des-comptes_34854444.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3trye8_n1Or5IAC32ckoG0hxu_k5XyyZcy404oJxeZWnRctNjfhYmXEjs#Echobox=1594292839

Les soupapes de l’EPR: un sujet déjà connu en 2015

Nouvelles et graves anomalies au cœur du réacteur:  

Des anomalies dans les équipements de contrôle de la pression du réacteur : les soupapes de sûreté. Déjà en 2015 ce sujet était pointé par l’IRSN. Voir ci dessous l’interview de Yannick Rousselet en juin 2015.

La liste des dysfonctionnements établie par l’IRSN est longue : « Risques de fuites de fluide primaire », c’est-à-dire de l’eau qui doit refroidir le réacteur, « échec à l’ouverture observé »,« échec à la fermeture observé ».

Au regard de la gravité des faits, l’institut tient à surligner qu’« aucune fuite n’est acceptable » et que cette multitude de défaillances peut avoir des« conséquences graves ».

Ce sujet revient ces jours ci :

https://www.montelnews.com/fr/story/irsn-inquiet-dun-risque-de-fuite-sur-lepr-de-flamanville/1121111?fbclid=IwAR05C3Zfhbc9aCYPM99dxHOoPb5wNg5oF9XC67kxGhd6f2SaOSglGntRT_A

La semaine dernière, EDF a indiqué que ces contrôles, menés à la suite de la détection d’une fuite sur une soupape de sûreté de l’EPR Olkiluoto 3 (OL3) n’auraient pas d’impact sur la date de mise en service de l’EPR de Flamanville, prévue en 2023. 

Cependant, selon l’ingénieure de l’Institut de radioprotecion et de sûreté nucléaire (IRSN) Karine Herviou, ces soupapes sont des éléments « particulièrement sensibles » de la sûreté du réacteur.

https://journaldelenergie.com/nucleaire/defaillance-epr-nucleaire-finlande/

“Un nouveau dysfonctionnement pourrait fragiliser un peu plus les réacteurs nucléaires EPR, déjà décrédibilisés par des retards, malfaçons et surcoûts en série. La défaillance d’une soupape de sûreté du pressuriseur, équipement capital pour la sûreté du réacteur nucléaire, s’est produite lors d’un test sur le réacteur EPR en Finlande en mars dernier. Problème : la pièce défectueuse est aussi présente dans l’EPR en construction à Flamanville (France) et dans les deux EPR déjà mis en service à Taishan (Chine).”

Le lien vers l’article de Mediapart en 2015:

https://www.mediapart.fr/journal/economie/080615/epr-flamanville-de-nouvelles-et-graves-anomalies-au-coeur-du-reacteur?onglet=full

Annulation des AG des 3 CLIS de juin: le CRILAN demande au Conseil Départemental de revenir sur sa position.

Dans une lettre ouverte au Président du Conseil Départemental de la Manche le CRILAN a émis une protestation au regard de l’annulation des Assemblées Générales des 3 commissions d’information près des installations nucléaires du Cotentin et qui étaient prévues en juin.

Pour notre association il est surprenant de leur appliquer le critère de 10 personnes en réunion publique en vigueur dans le cadre du déconfinement quand les offices religieux et les conseils municipaux sont autorisés à recevoir des effectifs supérieurs.

L’actualité des installations nucléaires du Cotentin ne saurait être renvoyée à la fin septembre au moment où le président de l’ASN s’inquiète d’un « recul de la rigueur dans l’exploitation des centrales » et que la centrale nucléaire EDF de Flamanville est placée sous surveillance renforcée par l’ASN,

Passant en revue les incidents techniques et les non-conformités sur Flamanville ou aussi les sujets de la saturation des piscines de la Hague ou du silo 130, le CRILAN estime que l’actualité mérite une communication directe auprès des  assemblées de la part des exploitants comme des autorités de sureté.

C’est la raison pour laquelle le CRILAN a voulu associer le Préfet, l’ASN et l’ANCLII à sa démarche.

Le CRILAN demande donc au Conseil Départemental de prendre les dispositions nécessaires pour tenir les réunions prévues, même si le format de celles-ci doit s’adapter à la situation sanitaire.

La lettre ouverte adressée au Président du Conseil Départemental de la Manche:


EPR de Flamanville: signez l’appel au Premier Ministre pour l’ annulation du décret de prolongation du chantier !

2649 signatures au 1 er juin !

En soutien à l’action juridique engagée le 26 mai 2020 en vue d’annuler la seconde autorisation de prolongation du chantier de l’EPR, 5 associations de Normandie lancent sur Cyberacteurs un appel à signatures destiné au Premier Ministre.

https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/commentaires.php?id=3957

Merci de partager ce appel avec vos amis, vos réseaux.
Ci dessous:

Le Communiqué de presse commun des 5 associations plaignantes:

https://www.sortirdunucleaire.org/associations-attaquent-le-decret-prorogeant

EPR : Une prolongation de l’autorisation de création inutile et dispendieuse

5 associations s’engagent en vue d’un retrait amiable du décret de prolongation du chantier dans les deux mois. A défaut les associations engageront un recours en Conseil d’Etat. Des associations de Normandie appellent à un large soutient pour obtenir l’arrêt de ce chantier catastrophique , c’est le sens de l’appel ci dessous que nous vous proposons de signer.

Le 27 mars 2020, le gouvernement a publié en toute discrétion un nouveau décret modifiant celui de 2007 autorisant la création de l’EPR à Flamanville1 , ignorant les réserves techniques rappelées par les associations membres de l’Intercli de la Manche 2 (ACRO, Crepan, CRILAN et Greenpeace) et les nombreuses études réalisées par des experts non-institutionnels depuis le Débat public de 2005-20063 …

« Une prolongation problématique… »

Ainsi le chantier du réacteur EPR « tête de série » pourrait-il se poursuivre pour quatre années supplémentaires après une première prolongation accordée en 20174 . Aujourd’hui le gouvernement récidive fort d’un avis bienveillant de l’Autorité de contrôle 5 sans pour autant pouvoir garantir que l’installation pourra fonctionner comme prévue initialement dans un contexte qui n’a plus rien à voir avec celui qui existait en 2007.

« Dans un contexte économique, énergétique et industriel complétement différent »

Il faut dire que le projet EPR n’a jamais tenu ses promesses comme le reconnaît Jean-Martin Folz dans un rapport public remis à Bruno Lemaire en octobre 20196 . « Ecarts », « défaillances » et autres « irrégularités » se sont accumulés au point que d’aucuns reconnaissent que le projet EPR est un « fiasco 7 » tant à Flamanville qu’à Olkiluoto en Finlande n’ont cessé de s’accumuler depuis le début des chantiers8 . En 2015, les révélations concernant la cuve donnent à la crise de l’EPR une toute autre ampleur donnant à voir non seulement des « malfaçons 9 » mais surtout des mauvaises pratiques indignes d’une industrie qui prétend à l’excellence10 .

Le chantier du prototype de réacteur EPR sur le site de Flamanville qui n’a déjà que trop duré 11 se prolongerait donc jusqu’en 2024 si cette demande n’était pas remise en cause12 . Dix-sept années de travaux au total pour un réacteur dont personne ne peut dire à ce jour s’il pourrait fonctionner avec toute la fiabilité et la robustesse que l’on est en droit d’attendre d’une installation de cette importance13 .

« Arrêtons les frais et changeons de cap face au changement climatique »

Au regard des vicissitudes de la construction du réacteur EPR 14 et du coût de cette opération15 , il n’est pas déraisonnable de considérer que cette nouvelle prolongation est inutile et dispendieuse. Avec un retard déjà de plus de dix ans et une facture multipliée par bientôt 4, l’EPR n’est décidément pas une bonne affaire16 .

Voilà pourquoi nous adressons cet appel, en écho à la pétition initiée dans la Manche par le CRILAN17 , à toutes et à tous de Normandie et d’ailleurs pour « arrêter les frais ». Mettre un terme à l’aventure industrielle de Flamanville serait un signal fort en faveur de la transition énergétique et industrielle de notre territoire.

Si l’EPR était en mesure de pouvoir fonctionner dans des conditions économiquement acceptables18 , il aurait déjà démarré depuis longtemps. Dans le souci d’éviter un nouveau fiasco industriel après Superphénix, Astrid, Jules Horowitz19 , etc. il est grand temps de signifier la fin de la partie… bien d’autres opportunités pour l’emploi existent ici 20 alors que les chantiers des parcs éoliens en mer commencent 21 et que la rénovation thermique des bâtiments est un défi pour tou(te)s22 .

« Mettons un terme aux dérogations dont bénéficie l’industrie nucléaire »

Tournons la page du nucléaire en renonçant au vain espoir de renouvellement d’une technologie décidément trop chère, trop risquée et inutile. L’avenir énergétique face au Changement climatique est du côté de la maitrise de la demande d’énergie et du déploiement de moyens locaux de production maillés. Ouvrons la voie à une authentique transition énergétique dans l’intérêt de tou(te)s et de la planète… plutôt que de persévérer dans la construction hors de prix qui ne produira jamais l’électricité sûre et bon marché que chacun est en droit d’attendre.

« Monsieur le Premier Ministre entendez la voix des associations qui demandent l’annulation du décret 20 mars 2020 prolongeant de quatre années les délais accordés à la construction de l’EPR »

Appel à l’initiative des associations de Normandie : Collectif STOP-EPR ni Penly ni ailleurs, CRILAN, Effet de Serre toi-même !, FNE-Normandie et Nucléaire en Questions

En soutien à l’action juridique engagée en vue d’annuler la seconde autorisation de prolongation du chantier de l’EPR. Soutenez notre appel

https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/commentaires.php?id=3957

Premiers signataires :

  • Caroline Amiel (conseillère régionale EELV),
  • Guillaume Blavette (Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs ),
  • Joel Gernez (Président de FNE-Normandie),
  • Béatrice Hovnanian (Nucléaire en Question),
  • André Jacques (Président du CRILAN),
  • Yves Lenoir (Président Enfants de Tchernobyl – Belarus),
  • Corinne Lepage (ancienne ministre de l’Environnement),
  • Yannick Rousselet (membre du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire),
  • Arnaud Schwartz (Président de France Nature Environnement)
  • Claude Taleb (Conseiller régional EELV),
  • Jacques Terracher (Président de l’ACEVE),
  • Jean-Luc Thierry,

PDF à télécharger pour plus d’infos

Voir aussi:

https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/05/26/nucleaire-nouvelle-procedure-contre-l-epr-de-flamanville_6040764_3234.html

EPR de Flamanville: le CRILAN rejette la seconde demande de prolongation d’un chantier dont il réclame l’abandon

Lors de la CLI de Flamanville du 30 janvier, l’ASN a présenté son avis sur le projet de décret de prolongation du DAC de l’EPR. Invité à s’exprimer comme les autres membres de la CLI, le CRILAN a exposé son avis le 10 février 2020

Résumé:

Les 10 années de l’autorisation initiale du DAC de 2007 n’avaient pas suffi pour construire le nouveau réacteur pressurisé européen EPR. Une première demande de prolongation donnée en 2017 pour trois ans s’est révélée insuffisante après avoir démontré un immense fiasco technique et financier: cuve, couvercle, soudures, surcouts et délais dépassés.

Ironie de l’histoire, la déclaration du Ministre de l’économie sur « l’ échec pour la filière » et le rapport Foltz intervenaient après que le CRILAN et les associations plaignantes aient perdu leurs 6 recours en Conseil d’Etat. Les plaintes au pénal sont toujours sans réponse.

Le CRILAN ne peut imaginer un second décret de prolongation pour un EPR qui ne correspond plus au projet initial , dont on connait le contexte, et dont il réclame l’abandon en raison notamment des risques qu’il ferait courir à la population en cas d’accident.

Une solution de sortie aurait pu passer par un débat public permettant à la population de s’exprimer. C’est un risque de retard et d’abandon du site que les autorités ont voulu écarter, mais pour combien de temps ?

——————-

Les 10 années de l’autorisation initiale du DAC de 2007 n’avaient pas suffi pour construire le nouveau réacteur pressurisé européen EPR. De nombreux problèmes notamment de radier et de béton et aussi une interruption de chantier ont eu raison de ce délai.

Une première demande de prolongation donnée en 2017 pour trois ans s’est révélée insuffisante après avoir démontré un immense fiasco, en témoignent le fond et le couvercle de la cuve entachés de défauts majeurs.

Treize ans après, un chantier inachevé, des déboires en série et une seconde demande de prolongation pour quatre ans qui ne réglera rien des défauts majeurs de cet EPR

Malgré le recours de 8 associations démontrant que dès 2005, les fabricants d’équipements nucléaires étaient en incapacité technique de réaliser des pièces conformes pour la construction de cette INB répondant au principe d’exclusion de rupture, cette prolongation a été accordée par l’Etat alors que le fond et le couvercle de la cuve étaient entachés de défauts majeurs.

Ces informations constituent un changement de circonstances de fait et entachent d’illégalité le décret de création de Flamanville 3 modifié.

Elles s’inscrivent également dans le contexte des anomalies (2) et d’une enquête préliminaire ouverte par le Parquet de Paris à l’encontre de ces industriels pour usage de faux, mise sur le marché et exploitation d’équipements nucléaires, parmi lesquels figure la cuve (3) de l’EPR (4) de Flamanville 3, sans respecter les exigences essentielles de sécurité.

C’est dans ce même cadre pénal que le CRILAN a porté plainte aux cotés de Greenpeace France et du Réseau Sortir du Nucléaire auprès du Procureur de la République de Paris :

  • Le 20 juillet 2018, au sujet des soudures défectueuses du circuit
    secondaire principal de l’EPR, notamment celles relatives aux traversées de l’enceinte de confinement pour lesquelles il n’y a aujourd’hui aucune solution validée.
  • Le 16 décembre 2019, suite aux inspections de l’ASN, plainte pour manquements graves relatifs à la qualification de
    certains matériels installés sur l’EPR
    , Il s’agit de matériels participant à la démonstration de sûreté :  matériels mécaniques (pompes, vannes) ou électriques (relais, disjoncteurs…).

La Justice pénale tarde mais le chantier avance, il donne même la parfaite illusion d’une installation prête à démarrer.

Treize ans après, un chantier inachevé, des déboires en série et une seconde demande de prolongation pour quatre ans qui ne réglera rien des défauts majeurs de cet EPR

Début 2020 et à l’occasion de ce projet de seconde prolongation du DAC, le CRILAN dénonce l’absence d’information du public dont l’Etat et EDF sont pourtant débiteurs s’agissant d’activités nucléaires pouvant impacter la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement (5).

Il dénonce le déni de démocratie engagé par cette méthode alors qu’un nouveau débat public sur la création de l’EPR s’imposerait.

Et pourtant, depuis le 23 mars 2017, outre les aspects techniques développés ci-dessus, une série d’évènements à caractère économique et politique ont émaillé la difficile poursuite du chantier. 
C’est ainsi que le 28 octobre 2019, le Ministre de l’économie a déclaré que l’EPR était un « échec pour la filière » avant que le rapport Foltz ne vienne tenter de sauver le soldat EPR, symbole de toute l’industrie électronucléaire française.  De 3 milliards le coût de
l’EPR a quadruplé (12, 4 milliards) et l’endettement d’EDF est passé à 41 milliards d’euros en 2019. La solvabilité d’EDF est donc compromise.

Ironie de l’histoire cette déclaration du Ministre et ce rapport intervenaient après que le CRILAN et les associations plaignantes aient perdu leurs 6 recours en Conseil d’Etat.

La Justice d’Etat serait-elle en décalage avec la réalité du chantier de
l’EPR ? C’est ce que semble vouloir dire Corinne Lepage dans son billet de Blog : « d’un hors droit à un hors-jeu ». « A force de tordre le
bras du droit « … » le droit pourrait bien rattraper le fait et
sanctionner un fiasco technique et financier inimaginable »

Nous y sommes ?!.

Conclusion : errare humanum est, perseverare diabolicum

Le CRILAN ne peut imaginer un second décret de prolongation pour un EPR dont il connait le contexte et dont il réclame l’abandon en raison notamment des risques qu’il ferait courir à la population en cas d’accident.

A défaut d’un abandon que nous réclamons, une solution de sortie aurait pu passer par un débat public permettant à la population de s’exprimer sur la reprise d’une installation qui ne ressemble plus en rien au projet initial. C’est un risque de retard et d’abandon du site que les autorités ont voulu écarter, mais pour combien de temps ?

1 Modification du décret attaqué par décret n° 2017-379 en date du 23 mars 2017.
Ce décret modifie la durée de mise en service de l’EPR de Flamanville 3, la durée de dix ans initialement prévus par le décret attaqué étant remplacée par treize ans.

2 Site de l’ASN, « Anomalies de fabrication de la cuve de l’EPR et irrégularités détectées dans l’usine Creusot Forge Areva »

3 Pièce substantielle au point qu’il n’existe pas de scénario envisageant la rupture de celle-ci

4 Réacteur à eau pressurisée, nouveau type de réacteur développé par Areva

5 L. 125-12 et suivants du code de l’environnement

6 Un délai de mise en service est fixé au sein du décret d’autorisation de création des installations nucléaires de base. Ce délai vise à éviter la mise en service d’une installation qui, du fait de l’ancienneté de sa conception, ne répondrait plus à l’exigence de mise en œuvre des meilleures techniques économiquement accessibles, à éviter la mise en service d’une installation dont l’environnement ne serait plus compatible avec le fonctionnement et/ou à ne pas laisser perdurer l’autorisation de création d’une installation dont l’exploitant ne serait pas en mesure d’achever la construction. Au terme de ce
délai, l’article L 593 -13 du Code de l’environnement prévoit qu’il peut alors être mis fin à l’autorisation de l’installation après avis de l’ASN.

Le CRILAN porte plainte contre EDF pour manquements graves relatifs à la qualification de certains matériels installés sur l’EPR

Communiqué de Presse du 16 décembre 2019

EPR de Flamanville

Le 20 juillet 2018 et à la suite du Réseau “Sortir du nucléaire” et de Greenpeace France, le CRILAN engageait une plainte près du Procureur de la République de Cherbourg au sujet des soudures défectueuses, notamment celles relatives aux traversées de l’enceinte de confinement. 

Ce 16 décembre 2019, suite aux inspections de l’ASN et en lien avec la plainte de Réseau “Sortir du nucléaire” et de Greenpeace France, le CRILAN dépose plainte près du Procureur de la République de Paris pour manquements graves relatifs à la qualification de certains matériels installés sur l’EPR.

Il s’agit de matériels participant à la démonstration de sûreté :  matériels mécaniques (pompes, vannes) ou électriques (relais, disjoncteurs…). Cette qualification repose notamment sur des études et des essais. Elle doit faire l’objet d’une documentation et d’une traçabilité des réserves et des points « ouverts », ce qui n’a pas toujours été le cas.

EDF étant soumis à la réglementation sur les installations nucléaires de base, les violations commises peuvent être sanctionnées pénalement.

Retour à Helsinki pour les Clis de la Manche: l’Ambassade de France

L’Ambassadeur de France en Finlande

Mercredi la réception à l’Ambassade de France a été l’occasion pour le CRILAN de revenir auprès de l’Ambassadeur sur la résolution du litige opposant Areva et TVO qui a fait construire le premier EPR en Finlande .

Dans sa réponse , l’Ambassadeur assisté du conseiller nucléaire pour Finlande et la Grande Bretagne a détaillé l’accord financier et le rôle de la diplomatie dans la résolution du conflit.

CF article précédent: http://crilan.fr/en-route-vers-la-finlande/

L’EPR finlandais accuse lui aussi un retard phénoménal de 10 ans et un coût de l’ordre de 10 milliard . Le retard a entraîné un dédommagement de 450 millions d euros de la part d’ Areva … et donc de la France…

“L’accord prévoit  aussi un système de bonus-malus : Areva et ses partenaires pouvaient recevoir jusqu’à 150 millions d’euros si le projet était achevé avant fin 2019, mais ils peuvent payer jusqu’à 400 millions d’euros ( maxi) supplémentaires en cas de nouveau retard au-delà de cette échéance. Ce système des bonus/malus devrait donc s’enclencher fin 2019. Areva avait précédemment évoqué un malus de 20 millions d’euros par mois de retard.

On croise les doigts ?!…

Voir aussi:

https://investir.lesechos.fr/actions/actualites/areva-et-tvo-soldent-leur-litige-sur-l-epr-finlandais-1748354.php

TVO: consortium privé finlandais de production électrique, assis sur l’industrie di bois et du papier.

EPR finlandais: visite de chantier pour les CLI de la Manche

Hier 26 novembre l ‘après midi du voyage des CLI de la Manche a été consacré à la visite du chantier de l’EPR Finlandais, retour sur cette visite..

Après un rapide échange avec les élus de la région de l’EPR finlandais , qui a permis de comprendre que l’argent irrigue la région, la délégation de 27 personnes dont 6 journalistes a pu visiter le chantier qui n’en finit pas, même si un jalon semble fixé à début 2020 ( un de plus ?)

Deux choses sont à remarquer:

Areva est bien présent dans ce projet aux cotés de TVO le client, mais nous n’avons pas pu disposer d’un point global sur la situation de cet EPR: projet technique initial , problèmes rencontrés, planning, couts et questions financières… rien..

Si certains ont pu voir et poser leurs questions, d’autres n’ont pu accéder aux salles “où il se passe quelque chose”, personne n’a eu accès au “coeur” à moins de 10m , ni voir le couvercle semble t il suspendu…

Certes si tout semble beau , propre et de peinture récente, il a été difficile d’ en savoir plus sur le dernier “incident” lié aux vibrations amorties par des dispositifs anti-fouettement des tuyaux du coeur..

Pour mémoire l’EPR de Flamanville ne dispose pas de dispositifs anti-fouettement mais les soudures ” en exclusion de rupture” seraient de qualité supérieure… Il serait par ailleurs impossible de rajouter de tels dispositifs à Flamanville ( sic) .. Sûr? Il va falloir faire un comparatif des deux EPR..

EPR : toujours plus loin dans la fuite en avant..

   

Communiqué de Presse CRILAN du 10 Octobre 2019. Aujourdhui à l’occasion de l’Assemblée Générale de la CLI de Flamanville au cours de laquelle un point complet était fait sur le chantier de l’EPR, le CRILAN a demandé une nouvelle fois l’arrêt de ce chantier catastrophique.

Après le béton, la cuve, le fond, le couvercle, les soudures défectueuses, voici le pressuriseur et les 4 générateurs de vapeur qui s’invitent dans la longue liste des non-conformités de ce réacteur.

Tous ces éléments concernent le circuit primaire et le circuit secondaire principal: il en va de la sureté de l’installation et de la sécurité de la population.

Plus grave encore, alors que les solutions pour réparer les soudures et d’autres éléments sont encore à l’étude, on ose parler d’essais à chaud et de chargement du combustible.

Il n’est pas possible de prendre le Cotentin et le Nord-Ouest du Pays en otage avec cette bombe nucléaire en puissance, alors que tant de questions restent posées.

Le CRILAN demande expressément l’arrêt immédiat de ce chantier catastrophique dont le coût est désormais estimé à presque 13 milliards d’euros, (3,3 à l’origine).

EDF reconnait “des écarts” de fabrication sur les GV et le pressuriseur de l’EPR de Flamanville

Après la cuve, le couvercle, les soudures … voici les 4 générateurs de vapeur et le préssuriseur..

Point sur l’écart relatif au référentiel technique de fabrication de composants de réacteurs nucléaires par Framatome

https://www.edf.fr/groupe-edf/nos-energies/nucleaire/non-qualites-et-ecarts-de-fabrication/point-sur-l-ecart-relatif-au-referentiel-technique-de-fabrication-de-composants-de-reacteurs-nucleaires-par-framatome

“Ces pièces conçues par Framatome pourraient ne pas avoir été fabriquées correctement, les procédures prévues n’ont pas été respectées lors d’opérations réalisées sur certaines soudures de générateurs de vapeur.

Ce possible défaut de fabrication concerne des matériels en service ainsi que des matériels neufs qui ne sont pas encore en service ou installés sur un site. EDF n’a pas précisé quels sites étaient affectés. Mais cela ne concerne pas l’ensemble de son parc de 58 réacteurs, car l’électricien ne se fournit pas exclusivement chez Framatome pour ses générateurs de vapeur. Certains proviennent aussi de l’américain Westinghouse ou du japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI). 

Pour mémoire, le changement des générateurs de vapeur du CNPE de Flamanville ( 1 et 2) est prévu en 2021 et 2022. Vous avez 4 générateurs de vapeur par réacteur à Flamanville, soit au total 12 générateurs de vapeur ( 8 pour Flamanville 1&2 et 4 pour l’EPR).

Les générateurs de vapeur sont d’énormes pièces qui servent d’échangeur thermique entre l’eau du circuit primaire et l’eau du circuit secondaire, qui se transforme en vapeur et alimente la turbine qui produit l’électricité dans une centrale nucléaire.

Vous trouverez en pièces jointes quelques images et schémas de générateurs de vapeur. Un générateur de vapeur (GV) est un cylindre d’une vingtaine de mètres de hauteur, renfermant 3 000 à 6 000 tubes suivant les modelés, en forme de U inversé. Les tubes ont un diamètre de 2 cm environ, et montent dans le cylindre jusqu’à 10 m.”

Emmanuel Lunel, Clis de la Manche le 11 09 2019

Le document de l’IRSN:

Bernard Laponche, physicien nucléaire et l’EPR

Stéphane Dépinoy recevait Bernard Laponche, physicien nucléaire et ancien membre du Commissariat à l’énergie atomique. Suite au feuilleton de l’EPR de Flamanville, quelles sont les perspectives d’avenir? France Info 1 juillet 2019

Opération “Chinon-Flamanville” et réunion publique “PPI Flamanville” à Valognes le 27/03

Dans le cadre de l’action CANO “Alerte aux transports de combustible” de Chinon à Flamanville, 2 actions sont organisées pour le 27/03:

  • (faux) blocage du (faux) convoi. RDV sur la place du château de Valognes à partir de 13h pour action vers 14h (fin prévue 15h)
  • réunion publique “PPI Flamanville” destinée à informer le public de Valognes et des environs sur les impacts que peuvent avoir un accident à Flamanville . Réunion organisée par le CRILAN, l’ACRO, le CREPAN-FNE, Greenpeace

“Dress code” (si possible) pour 14h : combinaison de peinture blanche (il y en aura sur place)

Voici les documents pour diffusion et mobilisation:

PPI de la Centrale de Flamanville: la préfecture présente son plan à la CLI de Flamanville

PPI de la Centrale de Flamanville: un plan lacunaire et une ligne de démarcation nucléaire qui interroge.
Photo avant la réunion avec la Prefecture organisée au Pieux à la demande des associations antinucléaires et critiques à l’attention des membres de la CLI de Flamanville. 
Cette réunion non ouverte à la Presse a été suivie par les associations et des des experts mais pas par les nombreux ELUS ( sauf 2) ..de la CLI …
Quatre réunions publiques seront organisées par la Prefecture dans le Nord Cotentin d’ici mars..
Comme quoi le CRILAN, Greenpeace et ACRO ont bien fait d’insister!! 
A la population de s’emparer de ces moments de réunion et de la consultation publique en cours des mairies du périmètre des 20km autour de Flamanville jusqu’au 21 décembre

Notre Communiqué de presse:

Communiqué de Presse

CRILAN- CLI Flamanville 10 Décembre 2018

Des travaux du Livre Blanc au nouveau PPI de la Centrale de Flamanville

Au vu de ce que nous avons appris au cours de plus de 20 réunions sur le Livre Blanc sur les Installations nucléaires du Cotentin, et à la lecture du document PPI, l’organisation préventive des secours en cas d’accident nucléaire est purement administrative, lacunaire et anxiogène.

  • Le système d’alerte par radio, TV, téléphonie portable est lacunaire
  • Les moyens de secours supposés reposent sur les maires et les enseignants : PCS (plans communaux de sauvegarde), PPMS (plans de prévention et de mise en sécurité des enfants des écoles),
  • La distribution des comprimés d’iode stable démontre une organisation incompréhensible et peu susceptible d’atteindre l’efficacité recherchée.
  • L’organisation de la chaîne de décision se révèle très administrative, probablement militaire et centralisée à Saint Lo.

Une ligne de démarcation nucléaire

A la lecture du projet de PPI de Flamanville l’impression d’être administré prévaut avec une ligne de démarcation qui coupe le Cotentin du reste de la Manche. De « ligne d’arrêt hermétique » cette ligne est devenue pudiquement une « ligne d’accueil et d’information » anxiogène.

Il a fallu l’insistance des associations environnementales antinucléaires et critiques pour que la Préfecture vienne détailler ce PPI devant la CLI de Flamanville.

Même si une consultation publique est organisée dans les mairies du périmètre de 20 Km et en sous-préfecture, aucun débat public n’est prévu contrairement à ce que nous pourrions attendre.

Nous le déplorons et continuons à exiger un large débat public large incluant l’ensemble des populations impactées, soit l’ensemble des habitants de la Manche.

Vraiment, rien ne justifie d’exposer la population du Cotentin aux risques potentiels des 3 réacteurs de Flamanville, qui plus est près d’un EPR dont on connaît les non conformités et censé fonctionner pendant 60 ans.

Conférence de presse : un nouveau recours contre la mise en service de la cuve de l’EPR

Le 28 novembre 2018, le Réseau “Sortir du nucléaire“, Greenpeace France, le CRILAN et Stop EPR-Ni à Penly ni ailleurs ont déposé un recours devant le Conseil d’État pour faire annuler l’autorisation donnée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour mettre en service la cuve du réacteur EPR de Flamanville. Cette autorisation, ouvre la porte à un risque inacceptable pour les populations. Source RSDN 29 novembre 2018
Une autorisation qui n’aurait jamais dû être accordée

Dès 2005, l’ASN a alerté Areva NP (maintenant Framatome) et EDF des mauvaises pratiques qui régnaient à l’usine de Creusot Forges. Ignorant ces avertissements, Areva NP y a quand même fait fabriquer des éléments importants de la cuve destinée à l’EPR de Flamanville. Comme l’atteste la correspondance entre Areva et l’ASN, l’industriel a passé outre les remarques de cette dernière sur les processus de fabrication de cet équipement. Or, une fois la cuve irréversiblement installée dans le réacteur, Areva a averti l’ASN qu’elle comportait un défaut remettant en question sa solidité !

Après avoir qualifié cette anomalie de « très sérieuse », l’ASN a pourtant proposé à Areva d’introduire une demande de dérogation. Malgré les protestations de nombreux citoyens, l’Autorité de sûreté a finalement rendu un avis favorable à l’utilisation de cette cuve, puis, le 10 octobre 2018, délivré une autorisation sous réserve du changement du couvercle et de mesures de surveillance.

Pour nos associations, cette autorisation n’aurait jamais dû être délivrée. Du fait des mauvais procédés de fabrication, cette cuve ne remplit pas les caractéristiques de sûreté initialement exigées. La rupture de la cuve, qui aurait dû être « exclue », ne peut plus qu’être « prévenue » par des mesures de surveillance qui ne compenseront jamais ses défauts. Les marges de sûreté nécessaires pour faire face aux imprévus et au vieillissement d’un réacteur censé fonctionner 60 ans sont irrémédiablement entamées. Comment ne pas être inquiétés par les propos de Pierre-Franck Chevet (ancien Président de l’AN), qui affirmait le 30 novembre 2017 devant le Sénat : « Quand on fait les calculs, ça passe encore, pour faire simple, mais de manière relativement limite » ?

Une inquiétante logique dérogatoire au profit d’industriels délinquants

Sur le principe même, l’octroi de ce feu vert apparaît tout aussi inacceptable, alors même que l’ASN a été mise devant le fait accompli des mauvaises pratiques d’Areva, qui n’a pas tenu compte de ses avertissements. Il est scandaleux qu’un industriel puisse obtenir une dérogation à des règles auxquelles il a délibérément cherché à se soustraire – qui plus est sur la base de textes qui ne devraient pas s’appliquer ici.

L’ASN a-t-elle agi par complaisance envers EDF ? A-t-elle subi des pressions des milieux industriels, afin de ne pas menacer le sauvetage de la filière nucléaire ni la mise en service d’un réacteur présenté comme la clé de voûte de la relance du nucléaire français ? Bénéficiait-elle de moyens insuffisants pour pouvoir rester intransigeante et indépendante ?

Quoi qu’il en soit, cette autorisation n’aurait jamais dû être délivrée, dans la mesure où elle ouvre la voie à une dangereuse logique dérogatoire où l’ASN finira toujours par céder devant des exploitants qui la mettront devant le fait accompli. 

Téléchargez notre recours

PDF - 4.4 Mo
Autorisation cuve – Recours 28/11/18

CP recours autorisation cuve EPR_OK

Notre Communiqué de presse

https://www.sortirdunucleaire.org/Flamanville-recours-autorisation-cuve

Voir aussi: 

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/les-anti-nucleaires-lancent-une-nouvelle-procedure-judiciaire-contre-l-epr-de-flamanville-1543425966

EPR, PPI, Livre Blanc – L’urgence de réponses claires

Ni nucléaire, ni effet de serre!

L’exposition ASN IRSN au Pavillon des Energies du Dézert est une initiative intéressante du Conseil Départemental pour informer le public. Elle n’en reste pas moins une opération de communication qui ne saurait dédouaner ses promoteurs de leurs autres responsabilités.

Au moment où le Gouvernement retarde à 2035 la part de l’énergie nucléaire au niveau de 50 %, au moment où il tue dans l’œuf la filière hydrolienne de Cherbourg, au moment où l’on s’apprête à araser le barrage hydroélectrique de Vezins, le prétendu mix énergétique a beau jeu de masquer les vraies questions que posent les centrales nucléaires vieillissantes et l’EPR.

Dans la Manche, où l’on observe une des plus fortes concentrations d’installations nucléaires au monde (La Hague, le CSM, Flamanville, l’Arsenal), la population et les associations comme la nôtre sont confrontées à de nombreuses questions sans réponses. Les CLIs qui relèvent du Conseil Départemental devraient être le cadre des réponses et de l’anticipation.

Les vieux réacteurs de Flamanville trentenaires et arrivés en bout de course doivent être rafistolés pour pouvoir durer 10 ans, 20 ans ? Certaines pièces sont pourtant réputées défectueuses comme les générateurs de vapeur. Qui s’en émeut ?

A l’EPR dont le coût va atteindre les 11 milliards, ce sont la cuve, le couvercle et les soudures du circuit de vapeur dit secondaire principal qui sont impactés par des défauts alors que l’ASN émet régulièrement des réserves avant de devoir se satisfaire des réponses du Lobby Nucléaire. Et ce n’est pas le décret gouvernemental du 3 janvier 2016 qui autorise des dérogations sur l’aptitude au service d’un réacteur non conforme qui peut rassurer la population exposée à des risques incalculables, bien au contraire. L’affaire des soudures a amené le CRILAN à déposer plainte en juillet dernier à propos de ces soudures défectueuses du circuit de vapeur dit secondaire principal, élement de sûreté s’il en est. Cette plainte au pénal déposée près du Procureur de la République de Cherbourg en lien avec le Réseau Sortir du Nucléaire et Greenpeace porte aussi sur les responsabilités relatives aux infractions constatées. Cette affaire a rebondi mercedi 3 octobre sous la forme d’une information ASN sur la défaillance de la surveillance du chantier par EDF. Qui s’en emeut?

Au moment où le Préfet doit mettre en place un PPI de la Centrale de Flamanville élargi à 20 km, et face aux risques liés à un accident nucléaire, nous sommes en droit de nous demander quel sera le sort réservé aux populations dans ce périmètre et au-delà sous l’effet des vents : confinement ? évacuation ? exode sans retour ? Le besoin d’information du public est réel : quels rôles pour l’Etat, les collectivités locales et-ou l’Armée en cas d’accident ? Mais avant, quid de la distribution d’iode, des plans communaux de sauvegarde et des PPMS (propres aux écoles) potentiellement impactés par le PPI de Flamanville ?

Suite au voyage des CLIs à Fukushima en 2017 et au moment de la finalisation des compléments au Livre Blanc sur les installations nucléaires du Cotentin, le Conseil Départemental responsable des CLIs doit apporter et exiger des réponses aux questions des CLIs.

En conclusion, nous attendons une prise en compte sérieuse des sujets ci-dessus, des réponses claires et aussi des moyens humains à la hauteur des enjeux pour les CLIs.

Les représentants du CRILAN dans les CLIs de la Manche