Après le documentaire d’ARTE, “Déchets: le cauchemar du nucléaire”, le “recyclage” des déchets nucléaires, si peu “recyclés” a été au coeur de la réunion de la CLI d’AREVA-La HAGUE du 17 décembre 2009. Pourquoi AREVA est-elle prudemment passée de l’expression : déchets “recyclés” à déchets “recyclables?”
Ce changement de vocable peut s’expliquer:
- Le terme « recyclé » aurait pu induire des plaintes pour publicité mensongère
- “Recyclable” de toute façon entretient l’idée dans la tête d’un public superficiellement informé que les déchets nucléaires sont … recyclés. C’est l’image fausse, savamment entretenue, de la grande “ blanchisserie” de la Hague…
- “Recyclable” permet de se conformer à la nouvelle loi TSN, de 2006, sur les déchets qui interdit le stockage, en France, de déchets nucléaires étrangers, sauf pour les valoriser.
Ceci a permis d’accepter les déchets des centrales nucléaires italiennes, arrêtées depuis plus de 20 ans.
AREVA et le lobby nucléaire savent jouer avec les mots: ainsi renvoie-t-on des “colis” (et non des fûts de déchets) aux clients.
Les déchets de Vandellos, issus d’un contrat du CEA à Marcoule et la Hague avec l’Espagne de FRANCO (qu’est devenu le plutonium?) seraient retournés… 50 ans après.
Pour AREVA, il s’agit d’…“entreposage” et non pas du stockage.
Pour la première fois, des déchets technologiques, provenant du retraitement des combustibles étrangers sont repartis vers les Pays-Bas. Quant aux résidus du démantèlement de HAO (atelier plutonium) dont l’enquête publique a été rondement menée, on ne sait où ils seront stockés. L’atelier est à l’arrêt définitif. Deux travailleurs y ont été contaminés ( cf Crilan info N°42). Ces discussions en commission ont fait suite à la conférence de presse du collectif Régional “L’EPR, non Merci” du 21 octobre 2009 à Cherbourg et à un communiqué du CRILAN , repris par la Presse de la Manche.
Une réponse sur “Les déchets nucléaires : recyclables ou recyclés?”