Deux temps forts sont organisés avec Xavière Gauthier à Cherbourg et dans la Hague samedi 15 et dimanche 16 octobre.
Invitée par le collectif Stop Piscine, en lutte contre le projet d’implantation de 2 piscines de combustibles usés à La Hague, l’autrice Xavière Gauthier sera présente :
Samedi 15 octobre à 16 heures à la Librairie Les Schistes Bleus
19 Place Henry Gréville 50100 Cherbourg-en-Cotentin librairie@schistesbleus.com
tél : 09 81 78 20 68
Rencontre avec Xavière GAUTHIER & Isabelle CAMBOURAKIS autour de leur ouvrage
Retour à la Hague, Féminisme et Nucléaire
Dimanche 16 octobre à 14 h 30 la Salle municipale de Jobourg
Rencontre avec l’écrivaine Xavière Gauthier, l’éditrice Isabelle Cambourakis, et peut-être le réalisateur Franck Samson
Présentation par l’auteure, lecture à plusieurs voix, et bien sûr débat avec la salle autour de son livre Retour à la Hague, Féminisme et nucléaire
Projection du film de Franck Samson « Peur à fleur de peau ».
Et aussi une émission sur France Culture le 16 Octobre à 22 heures
https://www.decitre.fr/ebooks/la-hague-ma-terre-violentee-9782402658089_9782402658089_1.html
La version originale de l’ouvrage en 1981
« L’usine atomique de La Hague est tristement célèbre par ses accidents répétés. Mais sait-on que c’est le centre de retraitement et de stockage de déchets radioactifs le plus dangereux du monde ? Aucun autre pays ne veut d’une pareille menace. Cette horreur, je la sens incrustée en moi, car elle est construite sur ma terre d’enfance, dans le ventre même de mon enfance, qui devient un gigantesque cimetière de déchets dont rien, ni personne, ne peut arrêter la radioactivité.
Et cela pour des millénaires. Il faudra près de 5000 siècles avant que le plutonium 239 ait perdu la presque totalité de sa radioactivité ! Alors, je dis la violente colère qui m’envahit, contre ce qui défigure et empoisonne la terre qui m’a nourrie, contre ce qui menace son avenir, contre ce qui blesse et souille ma chair de femme. Alors, j’en appelle à la révolte de tous pour sauver un territoire de vie, une région, qu’on veut sacrifier au mythe du progrès.
Et, dans la désolation des landages de bruyères, dans ma violente tendresse au monde, dans le déchirement de la maternelle passion, un chant d’amour éclate, se répand, et recouvre, avec le bruit de la marée montante, les sirènes de la destruction. » X. G.