Un exercice national de sécurité nucléaire à dominante de sécurité civile et réunissant la Marine nationale, le Préfet de département et l’Autorite de sureté nucléaire de défense va avoir lieu les 14 et 15 novembre sur la Base navale et la Ville de Cherbourg en Cotentin. La presse locale en a parlé dernièrement.
Pour mémoire la Base navale contient des activités nucléaires en lien avec les sous marins à propulsion nucléaire. Le dernier exercice de cette dimension a eu lieu les 23 et 24 novembre 2021.
Un scénario fictif de sécurité nucléaire est élaboré impliquant une installation nucléaire au sein de la base navale; il implique la mise en oeuvre:
Du plan d’urgence interne ( PUI) déclenché par le Commandant d’arrondissement maritime
Du plan particulier d’intervention ( PPI) déclenché par le Préfet de la Manche.
La journée du 14 novembre sera consacrée à l’exercice alors que la journée du 15 novembre serait consacrée à la gestion post accidentelle, au retour l’expérience et aux enseignements.
» Plus généralement, cet exercice est l’occasion de rappeler aux populations concernées la conduite à tenir ainsi que les bons réflexes à adopter en cas d’alerte »
Une bonne raison pour écouter France Bleu Cotentin le jeudi 14 novembre (par exemple) et d’être à proximité de son téléphone portable pour les personnes concernées….
En partenariat avec le CRILAN , la Bibliothèque Universitaire ( IUT) présente l’exposition « Les paroles des enfants de Fukushima » conçue par l’association d’après l’ouvrage de Akiko Ida anthropologue japonaise de l’enfance et de la famille , avec les illustrations de Misati Yugi.
Cette exposition traduit en 12 panneaux le vécu et les interrogations des enfants de cette région suite à cet accident nucléaire majeur.
« Toucher à notre sensibilité et notre intelligence », tel est l’objectif de cette exposition centrée sur les enfants japonais, acteurs à part entière de l’évènement.
Au fil de leurs propos apparaissent le passé et Hiroshima, le présent et l’incertitude, le futur et ses inconnues ; le soupçon et la peur vis-àvis de ce que disent et taisent les autorités, ce qu’elles prescrivent et interdisent.
L’événement ne crée pas seulement une rupture dans l’ordinaire des choses, il vient aussi modifier un ensemble de pratiques auparavant banales: les imperméables et parapluies deviennent ainsi des outils prophylactiques pour se protéger de gouttes qui pourraient charrier bien autre chose que de l’eau.
Qu’en est-il de l’expérience vécue dans un monde où ce que l’on mange, ce que l’on respire, ce que l’on entend est sujet au doute et synonyme de danger?
Les gestes du quotidien, les exils du territoire de la catastrophe ; les rapports entre le rural et l’urbain ; l’avenir compromis ; le rapport à l’État et ses dirigeants ayant failli à la préservation de ce bien collectif qu’est la santé: tout cela et tant d’autres choses sont mis à l’épreuve.
Autour de l’exposition, une sélection de livres et de DVD ouvre sur la question du nucléaire et de ses impacts.
La Bibliothèque Universitaire Blanche Maupas est ouverte à tous ( quartier IUT.)
Le CRILAN offre la possibilité d’acheter l’ouvrage d’Akiko Ida au prix de 2 euros; contact@crilan.fr
Ci dessus une partie des membres du CRILAN qui ont tenu le stand à Rouen.
Ci-dessous les panneaux exposés sur notre stand et en lien avec les projets de relance des activités de retraitement des combustibles usés à la Hague : piscines nucléaires, usine UP4, usine de production du MOX…
Pour marquer leur opposition à la relance du nucléaire voulue par Macron (sans débat à l’Assemblée) , les associations et collectifs réunis dans la coordination antinucléaire organisent un rassemblement à Rouen le 12 octobre et une action de résistance le 13 octobre à Penly, où doivent être construits les deux premiers réacteurs EPR2.
Le CRILAN est membre de la coordination antinucléaire (Nord Ouest et nationale) et sera présent au Village associatif pour expliquer et dénoncer les projets sur la Hague concernant l’aval du cycle du combustible
Pour poursuivre la politique de retraitement des combustibles usés, et du MOX, des investissement colossaux sont annoncés sur La Hague :
La densification des piscines existantes et la construction de deux nouvelles piscines de combustibles usés possiblement au MOX et stockés pour 70 à 100 ans.
La construction d’une nouvelle usine pour le multi recyclage des combustibles usés les plus radioactifs dont le MOX afin d’en extraire le plutonium ; le tout, avec des rejets en mer interdits par la convention OSPAR en 2050, avec des entreposages des déchets vitrifiés et autres de haute activité et vie longue promis à Bure 70 ans après.
La construction d’une usine de fabrication du MOX à partir du plutonium extrait à la Hague. (la seconde après Marcoule qui connait des problèmes de fabrication)
Voici autant de raisons pour nous de participer et d’appeler :
au rassemblement de Rouen samedi 12 Octobre à partir de 10H30 au village associatif
à l’action de résistance sur la plage de Saint Martin en campagne face à Penly le 13 octobre à 11 h au matin.
Le CRILAN organise un covoiturage au départ de Cherbourg et possiblement pour les deux jours pour ceux qui le souhaitent :
Communiqué commun: CRILAN et Réseau Sortir du Nucléaire3 septembre 2024
Le pays est privé d’un Gouvernement de plein exercice mais la politique nucléaire avance malgré tout et quoi qu’il en coûte.
EDF a ainsi obtenu l’autorisation de l’ASN pour démarrer son EPR la nuit du 2 au 3 septembre, alors qu’il est grevé de tant de défauts et malfaçons en série: cuve, fond de cuve, couvercle, soupapes …[1]
Malgré une dizaine de recours en Conseil d’Etat[2] balayés d’un revers de main et plusieurs plaintes infructueuses, tout est pardonné à l’EPR au nom de la raison de l’Etat nucléaire.
Notre dernière plainte collective[3] déposée le 23 juillet près des Parquets de Cherbourg et Paris n’a eu aucun effet et reçu aucune réponse alors qu’elle porte sur des possibles falsifications, contrefaçons et suspicions de fraude sur des pièces de l’EPR [4].
Alors que de nombreux problèmes se sont posés lors de la séquence d’essais, dont le dernier pas plus tard que le 28 août [5], EDF n’a pas pris la peine d’informer la Commission locale d’information sur le déroulement de ces essais comme le prévoit pourtant la réglementation. Ces informations arriveront-elles après, maintenant que l’EPR est devenu un énorme déchet radioactif !?
Le Gouvernement démissionnaire, bien représenté à l’ASN qui a délivré l’autorisation de divergence, oublie la population de la presqu’île du Cotentin particulièrement exposée à un risque d’accident et qui a droit à d’autres égards.
[2] Le dernier recours date du 8 juillet 2024. La « Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité » (CRIIRAD), le « Comité de Réflexion, d’Information et de lutte Anti-Nucléaire » (CRILAN), Global Chance, Greenpeace France, Robin des Bois et le Réseau « Sortir du nucléaire » ont décidé de déposer, ensemble, un recours contre la décision de l’ASN qui autorise la mise en service de l’EPR de Flamanville https://www.sortirdunucleaire.org/EPR-une-mise-en-service-precipitee.
[3] Parties prenantes de la plainte collective du 23 juillet 2024: Réseau Sortir du Nucléaire, CRIIRAD, CRILAN, Robin des Bois, Greenpeace, FNE Normandie, Global Chance.
Coûte que coûte, EDF veut démarrer son EPR de Flamanville dès la semaine prochaine alors qu’il est grevé de malfaçons en série : cuve, fond de cuve, couvercle, soupapes …
Alors que de nombreux problèmes se sont posés lors de la séquence d’essais dont on attend le rapport, EDF vient d’envoyer sa demande de divergence (démarrage de la réaction atomique) à l’ASN qui devrait donner son accord sous 4 jours.
Le CRILAN rappelle sa ferme opposition à cette divergence atomique en soulignant qu’en juillet il a déposé une plainte collective près du Procureur de la République de Cherbourg à propos de possibles falsifications, contrefaçons et suspicions de fraude sur des pièces de l’EPR.
Nous exigeons des réponses à ces questions, initiées par l’ASN elle-même, avant que cette autorisation ne soit délivrée, et une communication urgente devant l’Assemblée Générale de la CLI de Flamanville prévue le 25 septembre, préalable à une éventuelle divergence.
Il en va de la sécurité de la population de la presqu’ile du Cotentin particulièrement exposée à un risque d’accident.
Plainte collective du 23 juillet 2024 : Réseau Sortir du Nucléaire, Greenpeace France, CRIIRAD, , Global Chance, CRILAN, Robin des Bois, FNE Normandie
Communiqué commun du 23 juillet 2024 CRIIRAD, CRILAN, Global Chance, Robin des Bois, et Réseau « Sortir du nucléaire »
Le 7 mai 2024, nous dénoncions la décision de mise en service de l’EPR de Flamanville. Aujourd’hui, nous alertons par le biais de deux actions en justice sur cette mise en service hâtive alors que des questionnements restent sans réponse. Nous déposons un recours devant le Conseil d’État contre cette décision de mise en service, et une plainte contre X afin de faire toute la lumière sur les irrégularités constatées par l’Autorité de sûreté nucléaire sur des pièces de l’EPR.
Nous déposons un recours contre la mise en service précipitée de l’EPR au détriment des impératifs de sûreté
Le 7 mai 2024, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son accord pour que l’EPR de Flamanville soit mis en service, c’est-à-dire pour qu’il reçoive son premier chargement de combustible. Une décision prise avant tout pour éviter les conséquences juridiques d’un énième report. En effet, la mise en service de l’EPR de Flamanville a déjà été repoussée par décret deux fois par le passé, en 2017 et en 2020, car l’installation n’était pas prête à démarrer.
On aurait pu penser que ces deux reports allaient fournir à EDF une marge confortable pour s’assurer que son installation pourrait démarrer sans risque en 2024. Pourtant, malgré les délais supplémentaires accordés à l’exploitant, celui-ci n’a pas réussi à mettre en service l’EPR de Flamanville dans les temps impartis :
La mise en service du réacteur nucléaire aurait dû intervenir avant le 10 avril 2024, d’après le décret d’autorisation de création. Elle est finalement intervenue près d’un mois après, le 7 mai 2024. Problème : les délais de mise en service existent pour protéger la population et l’environnement d’un projet devenu trop ancien. C’est l’ASN elle-même qui indiquait dans un avis que ces délais visent à « éviter la mise en service d’une installation dont l’environnement ne serait plus compatible avec le fonctionnement et/ou à ne pas laisser perdurer l’autorisation de création d’une installation dont l’exploitant ne serait pas en mesure d’achever la construction ».
Le délai d’instruction de la demande de mise en service, d’une durée d’un voire deux ans si le dossier est complexe, n’a pas été respecté non plus. Le dossier de mise en service de l’EPR a été déposé par EDF en 2021 auprès des services de l’ASN, qui avaient jusqu’au 7 mai 2023 pour instruire le dossier. Mais la complexité de ce dernier et les problèmes techniques du chantier ont poussé l’ASN à s’octroyer un délai supplémentaire d’un an – contrairement à ce qui est autorisé par le code de l’environnement. Avec ce nouveau délai, elle avait jusqu’au 7 mai 2024 pour instruire le dossier, sans quoi une décision tacite de rejet de la demande d’autorisation de mise en service déposée par EDF intervenait.
C’est à la lumière de ce contexte que nous comprenons que la mise en service de l’EPR de Flamanville est intervenue non pas parce que l’installation était prête à accueillir du combustible mais par précaution juridique et sous la contrainte de délais très serrés : malgré les multiples retards et reports qu’a connus l’EPR de Flamanville, c’est bien dans la précipitation qu’a été autorisée cette mise en service.
Le 8 juillet 2024, la « Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité » (CRIIRAD), le « Comité de Réflexion, d’Information et de lutte Anti-Nucléaire » (CRILAN), Global Chance, Greenpeace France, Robin des Bois et le Réseau « Sortir du nucléaire » ont donc décidé de déposer, ensemble, un recours contre cette décision de l’ASN qui autorise la mise en service de l’EPR de Flamanville.
Nous déposons une plainte pour faire toute la lumière sur les irrégularités relevées sur certaines pièces de l’EPR
Cette décision de mise en service est encore plus étonnante à la lumière des révélations de l’ASN, qui, lors de ses vœux à la presse 2024, dévoilait de nouveaux problèmes de contrefaçons, falsifications et suspicions de fraude (CFS). [1]
Ces cas, informe l’ASN, se distinguent par le périmètre conséquent de matériels possiblement concernés, ainsi que par les conséquences potentiellement importantes sur la sûreté des réacteurs. L’Autorité de sûreté nucléaire a donc signalé ces faits à la justice et refuse depuis de nous donner davantage d’informations sous couvert du secret de l’instruction [2].
C’est un article de Reporterre qui nous a permis d’obtenir plus d’informations sur cette affaire et appris que ces cas concernaient, entre autres, deux entreprises produisant des matériels destinés au réacteur EPR de Flamanville. L’article indique que « c’est au cours de l’instruction de l’autorisation de mise en service de l’EPR [que l’ASN] aurait constaté des irrégularités dans des attestations de conformité, notamment pour des vannes, des tuyaux… «
À ce stade, avec les éléments dont nous disposons, nous pouvons nous interroger :
Des composants non conformes à des exigences essentielles de sûreté ont-ils été mis sur le marché ?
Des faux documents ont-ils été rédigés et utilisés pour camoufler ces malfaçons ?
EDF a t-il correctement surveillé ses fournisseurs afin d’empêcher l’installation de pièces non conformes sur son EPR ?
Nous exigeons des réponses à ces questions.
C’est pourquoi les associations Réseau « Sortir du nucléaire », CRIIRAD, CRILAN, Robin des Bois, Greenpeace France, FNE Normandie et Global Chance ont déposé une plainte aujourd’hui, le 23 juillet 2024, auprès des parquets de Cherbourg et de Paris pour qu’elle soit jointe à la procédure pénale ouverte à l’initiative de l’ASN.
Lisa Pagani – Juriste du Réseau « Sortir du nucléaire » : 07 62 58 01 23
Jacky Bonnemains – Robin des Bois : 01 48 04 09 36
Bruno Chareyron – CRIIRAD : 06 27 27 50 37
André Jacques – CRILAN : 06 08 84 22 22
Michel Labrousse – Global Chance : 06 84 62 59 91
Image de couverture : JKremona – Wikimedia Commons – CC BY SA 4.0 (Image modifiée)
Notes
[1] Comme explicité lors du webinaire sur les « falsifications et suspicions de fraude » organisé le 7 juin 2024 par l’ANCCLI et le HCTISN, les CFS peuvent regrouper une multitude de situations :
Des irrégularités ponctuelles qui ne peuvent pas affecter d’autres installations (réalisation d’activités de chantier sans le niveau requis d’habilitation, une activité de soudage par exemple / Attestation de réalisation d’une activité alors que celle-ci n’a pas été réalisée / falsification de certificats de qualification de soudeurs / défaut masqué / falsification de signature, etc).
Des irrégularités qui ont un effet transverse car elles touchent à la fabrication d’équipements à destination de plusieurs installations nucléaires (contrefaçon de composants électroniques / effacement de données visant à masquer une erreur de fabrication / réparations non autorisées et non tracées / modification de certificats attestant des caractéristiques mécaniques et chimiques d’un matériau/ absence de réalisation d’essai, ceux-ci étant déclarés comme réalisés).
Au delà de l’incident lié au déversement d’acide nitrique au sein du site Orano La Hague, se pose la question des effluents liquides envoyés en merpar la canalisation dont les nitrates et nitrites.« Même pas mal « pour l’environnement ?
Le 8 juillet un déversement d’acide nitrique au sein du site d’Orano la Hague a entrainé temporairement le confinement du personnel et la fermeture du site; le périmètre de sécurité a été activé pour la première fois. Très corrosif cet acide est utilisé dans le retraitement du combustible nucléaire usagé.
Cet évènement à priori « non nucléaire » et annoncé sans conséquences pourrait paraitre anodin puisque le produit aurait été débarrassé de son uranium au Tricastin pour revenir à la Hague.
Dans son avis délibéré du 19 mai 2021, page 18, l’Autorité environnementale indique pour la Hague des rejets en mer « importants de nitrates et de nitrites, de l’ordre de2000 tonnes par an soit 450 tonnes d’azote représentant le rejet en équivalent azote du lisier de 100 000 porcs directement dans la mer, non épuré, non répandu ».
Comme Global Chance l’a plusieurs fois souligné, le risque de voir l’impératif politique prendre le pas sur la rigueur scientifique et la culture de sûreté est grand.
« La mise en service de l’EPR de Flamanville, décidée par l’ASN le 7 mai 2024, s’avère difficile. Ce qui n’est pas étonnant lorsqu’on garde en mémoire les nombreux problèmes que ce réacteur a accumulés depuis le début de sa construction.
Comme Global Chance l’a plusieurs fois souligné, le risque de voir l’impératif politique prendre le pas sur la rigueur scientifique et la culture de sûreté est grand.
La manière dont sont diffusées les informations relatives à la mise en service est inquiétante et ne répond en rien aux conditions stipulées par l’ASN dans sa décision d’autoriser la mise en service.
La prochaine étape, à savoir la recherche de la criticité et la première divergence, est capitale. Une mise en œuvre hâtive pourrait s’avérer problématique pour l’intégrité du réacteur et ferait courir des risques aux populations riveraines.
Cette note est appelée à être mise à jour régulièrement en fonction de la situation et de la disponibilité des informations relatives aux opérations de démarrage de l’EPR. »
Commentaire: le CRILAN relaie les informations de l’association Global Chance à propos de l’EPR. Son dossier complet » Risques et doutes » sur l’EPR est à retrouver sur son site et relayé sur le site du CRILAN.
Le CRILAN s’engage au cotés du Réseau Sortir du Nucléaire L’heure est au choix et à l’action pour soutenir un changement de modèle énergétique et la pérennité de notre action antinucléaire ! Votez et rejoignez les mobilisations contre l’extrême droite !
Communiqué du 20 juin 2024
La dissolution de l’Assemblée nationale par E. Macron le 9 juin dans la foulée d’élections européennes marquées par une montée de l’extrême droite puis l’alliance rapide des partis de gauche dans le Nouveau Front Populaire appellent à un sursaut dans les urnes et dans la rue. Le Réseau Sortir du nucléaire appelle pour la première fois de son histoire à aller voter aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024, contre l’extrême droite et pour les candidat·es affichant un programme défendant les libertés associatives et des propositions en faveur des énergies renouvelables (EnR) et de la sobriété énergétique.
Défendons notre liberté associative
Le Rassemblement National (RN) menace d’obtenir un grand nombre de député·es aux élections législatives et même un premier ministre issu de ses rangs. Cela représenterait un risque pour l’existence même de notre association.
En octobre dernier, le RN avait en effet proposé un amendement au projet de loi de finances (PLF) prévoyant de suspendre les avantages fiscaux des associations faisant appel à des dons pour financer leurs activités dans le cas où celles-ci seraient condamnées pour certaines infractions pénales [1].
Le parti Les Républicains (LR) n’est par ailleurs pas en reste dans le domaine. En 2022, il avait également proposé un amendement au PLF visant à supprimer les réductions d’impôts des dons aux associations « dont les adhérents sont reconnus coupables d’actes d’intrusion sur les propriétés privées agricoles et établissements industriels ».
Quant au gouvernement actuel, il s’est fait connaître pour avoir qualifié d’écoterroristes les militant·es écologistes anti-bassines et a contribué à ce que la France ait récemment été épinglée par le rapporteur spécial sur les défenseurs de l’environnement comme étant le « pire pays d’Europe concernant la répression policière des militants environnementaux ».
Les partis de droite en lice pour les élections législatives menacent l’activité de protection de l’environnement d’associations telles que la nôtre. L’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir porterait cette menace à son paroxysme en portant gravement atteinte à nos capacités de fonctionnement, d’engagement et de mobilisation.
Voter pour un programme énergétique ambitieux
Nous avons dénoncé à maintes reprises la politique énergétique d’E. Macron. Sa mise en œuvre d’un programme de développement de nouveaux réacteurs nucléaires s’effectue à marche forcée et sans stratégie globale. Son premier discours de campagne pour les législatives présage d’une continuité en la matière. Sans s’appuyer sur aucune étude et alors que les 6 EPR2 envisagés voient leurs coûts s’envoler, il a annoncé son souhait de construire 8 EPR2 en plus.
La possible arrivée massive de député·es d’extrême droite à l’Assemblée nationale augure de biens funestes alliances contre la transition énergétique. Le RN a régulièrement pris position contre le développement des énergies renouvelables [2]. Dans son programme figure actuellement la fin des subventions aux « énergies intermittentes comme l’éolien » et l’investissement massif dans le nucléaire.
Le parti souhaiterait, comme les Républicains (LR) construire 20 nouveaux réacteurs. Le député Maxime Amblard, candidat pour la Meuse et physicien nucléaire préconisant même 34 nouveaux réacteurs d’ici 2050. Le danger d’une telle alliance de circonstance est d’autant plus menaçant qu’elle pourrait s’appuyer sur les député·es de droite et d’extrême droite récemment élu·es au Parlement européen pour obtenir des financements et de nouvelles dérogations aux règles européennes.
De son côté, le Nouveau Front Populaire a réussi à s’accorder sur l’urgence de voter une loi énergie climat, la mise en place de mesures de sobriété et le développement et La Défense des EnR, dès les 100 premiers jours de son mandat dans le cas où les partis qui le composent obtiendraient la majorité à l’Assemblée nationale [3].
Se mobiliser pour une politique énergétique sociale
Le RN se vante régulièrement d’œuvrer pour les classes populaires, notamment dans le domaine de l’énergie. Mais la réalité des votes de ses député·es à l’Assemblée nationale est toute autre [4]. Leurs propositions pour les élections législatives ont été quant à elles qualifiées de difficilement réalisables [5] et certaines risquent par ailleurs d’avoir des effets délétères pour l’environnement [6] ou encore d’être contre-productives pour le portefeuille des ménages.
En supprimant les limites à la location des passoires thermiques sans s’atteler à la rénovation des bâtiments, le RN contribuerait à créer les conditions d’existence de factures énergétiques mirobolantes notamment pour les ménages les plus modestes. Nous pointons régulièrement du doigt l’importance d’accélérer la rénovation thermique des bâtiments via un soutien financier conséquent.
Alors que cela permettrait de diminuer notre consommation énergétique tout en allégeant la facture des ménages, E. Macron a progressivement mis de côté cet aspect de la transition énergétique. Son gouvernement a par ailleurs été incapable d’endiguer l’augmentation des prix de l’énergie. Une dynamique qui risque fortement de se poursuivre avec la relance du nucléaire [7].
Le programme du Nouveau Front Populaire en revanche, propose des mesures concrètes pour faire directement baisser les prix de l’énergie tout en s’attelant à diminuer les factures énergétique en encourageant l’isolation des logements par des mesures de soutien financier [8] notamment à destination des plus modestes.
L’heure est au choix et à l’action pour soutenir un changement de modèle énergétique et la pérennité de notre action antinucléaire ! Votez et rejoignez les mobilisations contre l’extrême droite !
Premiers signataires : Comité Régional d’Information sur le Nucléaire (CRIN), Stop TransportsHalte au Nucléaire, Sortir du Nucléaire Trégor, Sortir du nucléaire 72, Gama 50 Manche, Sortir du nucléaire Paris, Stop nucléaire 56 Trawalc’h, Rhône Alpes sans nucléaire, Sortir du nucléaire Pays nantais, Yosomono-Net, Sortir du nucléaire 49, NaH-Hague, Comité de Réflexion, d’information et de lutte antinucléaire (CRILAN).
Contact presse : Marion Rivet – chargée des relations médias : 06 64 66 01 2
Le CRILAN a participé à la concertation publique sur le projet de voie contournement Sud-Ouest. Les différents scénarios ont interpellé notre association agréée pour la protection de l’Environnement.
Le Conseil Départemental doit examiner ce projet le lundi 24 juin.
Il est peu probable que le nouvel axe envisagé améliore les transports des personnels, des matières nucléaires et les possibilités d’évacuation des habitants en cas d’accident nucléaire.
Pour le CRILAN la priorité doit être donnée à l’amélioration des voies de circulation existantes (dont les RD 56 et RD 22) afin de faire face à un accident nucléaire tout en garantissant un accès facile pour les secours, une évacuation rapide de la population et des personnes de passage dans le Cotentin.
Au moment où l’EPR est susceptible de démarrer, on ne connait que le plan d’évacuation des communes du rayon des 5Km alors que le rayon du PPI (Plan particulier d’intervention) s’étend jusqu’à 20 Km de la Centrale de Flamanville.
Enfin, seules les communes à moins de 20 Km de Flamanville ont accès aux pastilles d’iode alors que c’est tout le Cotentin qui selon nous devrait en disposer.
Photo d’illustration CRILAN : la RD 56 sous le pont de Couville
Michel Labrousse et Bernard Laponche signent un document complet sur la situation de l’EPR au moment où EDF est autorisé par l’ASN à charger le commbustible et se prépare à la divergence nucléaire du réacteur. Autant d’arguments qui devraient inciter à la prudence et justifient selon nous une expertise indépendante et internationale sur l’EPR, celle là même qui a été proposée et refusée par le Conseil Départemental et la CLI de Flamanville en mai 2023 et qui fait l’objet d’un recours au Tribunal administratif de Caen.
« Le réacteur EPR de Flamanville était en construction depuis 2007 lorsque sa mise en service a été autorisée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) le 7 mai 2024. La construction de ce réacteur a connu de nombreux retards du fait de multiples modifications de conception, de défauts dans les équipements, d’échecs dans les réalisations, même les plus classiques.
Après un rappel historique de l’élaboration de ce projet et des avatars de sa longue période de construction, ce rapport de Global Chance présente les problèmes qui risquent d’obérer le fonctionnement et la sûreté du réacteur et commente les solutions apportées ou proposées par EDF.
Les problèmes analysés sont classés en trois catégories : :
A. Problèmes graves et persistants.
Ces problèmes peuvent affecter ou retarder la divergence, la montée en puissance et le fonctionnement du réacteur à court terme.
B. Problèmes sérieux dont les solutions sont risquées Ces problèmes sont susceptibles d’obérer le fonctionnement du réacteur à moyen terme.
C. Problèmes sérieux, solutions à surveiller Ces problèmes peuvent être considérés comme résolus mais il faut démontrer qu’ils ne présentent aucune difficulté à long terme.
Sont ainsi analysés plus de vingt problèmes de toute nature.
L’analyse de ces problèmes a conduit Global Chance à proposer des contributions aux consultations de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) en préalable à la mise en service de l’EPR. Des doutes persistent et les mesures préconisées ne sont pas sans risque.
Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République en date du 14 mai 2024,
Monsieur le Président
A l’occasion de votre venue pour inaugurer l’EPR de Flamanville le 16 mai 2024, et malgré l’absence de réponse à notre courrier du 10 avril, le CRILAN souhaite vous alerter à nouveau sur 2 points:
Aucun argument de bon sens n’a pu retenir l’attention de l’ASN qui a délivré l’autorisation de mise en service de l’EPR .
Plusieurs des problèmes connus sur le réacteur EPR auraient pu justifier sa disqualification et malgré tous ces éléments cumulés l’EPR a été « sauvé » par de nombreuses dérogations : cuve, couvercle, soupapes, etc.
Pour preuve du démarrage précipité, le changement de couvercle et la reprise de l’instrumentation du fond de la cuve sont reportés. Pour preuve aujourd’hui, les arguments des scientifiques et notamment de l’association Global Chance[1] qui souligne des problèmes « sévères et persistants » ainsi que des « problèmes sévères dont les solutions sont risquées ».
Les conséquences d’un accident nucléaire sur l’EPR seraient catastrophiques pour notre presqu’île et notre région.
Tout doit pourtant être fait pour éviter un effet « domino » entre les installations nucléaires. Un accident sur l’EPR pourrait impacter de facto les installations nucléaires de la Hague et l’Arsenal nucléaire de Cherbourg.
Outre les conséquences inimaginables d’un accident nucléaire, la particularité de la presqu’ile aurait dû être prise en compte par les autorités afin de protéger toute sa population.
Or seules les communes situées à moins de 20 Km de Flamanville disposent de pastilles d’iode, de PCS (Plans communaux de sauvegarde) et de PPMS (Plans de mise en sécurité des scolaires) adaptés au risque nucléaire. Un PPI unique au Cotentin et commun aux installations nucléaires de la presqu’île s’impose.
Dans le contexte décrit ci-dessus, nous comptons sur vous afin de ne pas laisser démarrer la réaction nucléaire de l’EPR. Compte tenu de notre géographie, le CRILAN vous demande d’engager l’extension du PPI de la Centrale Nucléaire de Flamanville vers un PPI unique à tout le Cotentin.
Veuillez agréer Monsieur le Président de la République, l’expression de notre considération distinguée.
Pour le Conseil d’Administration du CRILAN André JACQUES Président Courrier transmis à la Prefecture de la Manche pour transmission au Président.
Ce 26 avril le CRILAN était présent aux Pieux près d’un rond point, non loin de lʼEPR de Flamanville pour alerter les passants.
Le comité d’accueil du CRILAN
Cette action se situe dans le cadre des actions initiées par la Coordination antinucléaire nationale et de la Coordination antinucléaire Nord -Ouest pour cette journée placée sur le thème de l’accident nucléaire.
Le 26 avril 2024, cela fait 38 ans que la catastrophe nucléaire de Tchernobyl a eu lieu et elle est toujours en cours. Depuis, nous alertons sur les risques que continuent de représenter les centrales nucléaires en fonctionnement mais aussi sur le danger dʼen construire de nouvelles.
En France, prolongation des centrales, relance de projets de réacteurs et réforme de lʼASN et de lʼIRSN nous mettent en danger. Pour le CRILAN ce 38 ème anniversaire se situe dans un contexte particulier puisque lʼASN risque dʼautoriser la mise en service de lʼEPR malgré ses problèmes sévères et persistants ainsi que ses problèmes sévères dont les solutions sont risquées. Cʼest pour éviter un FukushiManche que le CRILAN demande depuis 2 ans et sans succès à la CLI une expertise indépendante et internationale sur lʼEPR.
Ci dessous un collage de photos réalisé dans le cadre de la coordination Nord Ouest
CONTRIBUTION DU CRILAN DANS LE CADRE DE LADERNIERE CONSULTATION ASN SUR LA MISE EN SERVICE DE L’EPR DE FLAMANVILLE. 17 avril 2024
L’ ASN organise une consultation du public [1] à propos de la mise en service de l’EPR à la suite de celle organisée du 15 juin au 15 septembre 2023 et de la consultation de « rattrapage« du début 2024
Image Réseau Sortir du Nucléaire
Depuis novembre 2021 le CRILAN demande à La CLI Flamanville une expertise indépendante sur l’EPR, cet engin « quasi inconstructible » selon les propres mots de Mr Proglio ancien Président d’EDF. Mais cette demande a été rejetée par deux fois.
Depuis le 10 avril 2024, le Crilan constate une situation inédite puisque le décret de prolongation du chantier est arrivé à échéance. Et pourtant les préparatifs du démarrage continuent alors que la consultation n’est pas achevée et que la décision de l’ASN arrivera après le délai légal de construction.
« Passées les bornes, il n’y a donc plus de limites » pour la réalisation de ce réacteur en perpétuel état futur d’achèvement. Et pourtant un démarrage à hauts risques pourrait intervenir dans les prochaines semaines et selon nous pour des mobiles avant tout politiques et économiques.
Et pourtant,tous les problèmes connus sur le réacteur EPRauraient pu justifiersa disqualification: cuve et couvercle non conformes , vibrations en sortie de pressuriseur, soupapes, risque hydrogène énoncé par le Canard Enchainé, géométrie et instrumentation de fond de cuve à reprendre , turbulences pouvant dégrader le combustible comme en Chine. Malgré tous ces éléments cumulés l’EPR a été « sauvé » par de nombreuses dérogations. Il est difficile de penser que tout soit en voie d’être réglé pour ce réacteur prototype mais quatrième de série dont l’ASN se prépare à autoriser le démarrage dès le 20 avril prochain. Pour preuve du démarrage précipité, le changement de couvercle et la reprise de l’instrumentation du fond de cuve sont reportés. Mais pourquoi ne pas effectuer ces travaux maintenant quand on imagine que ce couvercle va devenir rapidement un déchet radioactif et les risques auxquels nous pourrions être exposés à Flamanville et dans le Cotentin? Pour preuve aujourd’hui, les arguments des scientifiques et notamment de Global Chance[2] qui souligne des problèmes sévères et persistants ainsi que des problèmes sévères dont les solutions sont risquées. On évoque aussi des falsifications de documents pouvant concerner des matériels sur l’EPR. Pour preuve enfin le rejet de toutes nos actions juridiques sans motivation convaincante.
Que l’on soit pour ou contre le nucléaire, le principe de précaution aurait dû conduire les élus et la CLI Flamanville à engager l’expertise indépendante internationale et contradictoire sur l’EPR de Flamanville qui est permise par le Code de l’environnement notamment dans le cas du démarrage d’une installation nucléaire.
Membre de la CLI Flamanville, le CRILAN demande depuis plus de 2 ans une expertise indépendante internationale et contradictoire prévue par le Code de l’environnement avant le démarrage d’une installation nucléaire, ce qui est justifié avec un chantier aussi complexe et chaotique, aussi long et coûteux que celui de l’EPR.
Le 25 mai 2023, la CLI avait la prérogative de lancer cette expertise avec le soutien de l’ANCCLI (Association nationale des CLI)
Elle le doit aujourd’hui au vu des arguments des scientifiques et notamment de Global Chance qui souligne des problèmes sévères et persistants ainsi que des problèmes sévères dont les solutions sont risquées.
Ainsi que le CRILAN l’a rappelé lors de la réunion extraordinaire de la CLI le 12 avril 2024, la CLI peut encore engager cette expertise indépendante; après le démarrage du réacteur il sera trop tard.
Les questions et les réponses données lors de cette réunion de CLI et le sujet récent à propos de nouvelles vibrations[3] démontrent à elles seules que le doute est permis et qu’une expertise tierce s’impose pour éclairer le grand public Ce contexte ne peut qu’inspirer l’inquiétude sachant que les conséquences d’un accident nucléaire seraient catastrophiques pour notre presqu’île et notre région. Tout doit pourtant être fait pour éviter un « FukushiManche » et un effet domino entre les installations nucléaires de la presqu’ile du Cotentin qui est promise à une overdose atomique avec l’accroissement des déchets nucléaires. Un accident sur l’EPR pourrait impacter de facto les installations nucléaires de la Hague et l’arsenal nucléaire de Cherbourg. Le 10 avril et pour les mêmes raisons, le CRILAN a remis à la Directrice de Cabinet du préfet de la Manche un courrier à l’attention du Président de la République.
Des conséquences inimaginables : selon l’IRSN[4] des recherches concluaient en 2018 à des coûts très élevés : 50 à 240 milliards d’euros pour un accident « maîtrisé », à plus de 430 milliards d’euros pour un accident « non maîtrisé ». L’activité économique industrielle, agricole et notamment laitière de la Manche seraient largement compromises. Des familles seraient confinées derrière la ligne de démarcation nucléaire de Carentan à Lessay ou bien exilées tout en devant rembourser les crédits immobiliers de leurs maisons devenues inhabitables et sans valeur. C’est cela un accident nucléaire ; sans parler des conséquences sanitaires sur la population, les communes au-delà des 20 KM de Flamanville ne disposant pas de pastilles d’iode ni de plans de secours adaptés au risque nucléaire…
Compte tenu du contexte développé ci-dessus et sachant qu’il en va de la préservation des intérêts supérieurs de la population de la Manche et au-delà, le CRILAN demande à l’ASN de renoncer à autoriser le démarrage de l’EPR.
L’ ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) organise une consultation du public sur la mise en service de l’EPR de Flamanville jusqu’au 17 avril. L’ASN pourrait rendre son avis dès le 20 avril. NB: Vendredi 12 avril à 10 h 30 au Pôle de Proximité des Pieux ( Près de Super U) CLI exceptionnelle) pour un point de situation sur l’EPR.
La position du CRILAN: Compte tenu des problèmes connus sur ce réacteur en construction : cuve et couvercle non conformes, vibrations en sortie du pressuriseur, soupapes, géométrie et instrumentation du fond de cuve, turbulences pouvant dégrader le combustible comme en Chine, il est difficile de penser que tout soit en voie d’être réglé sur l’EPR dont l’ASN s’apprête à autoriser le démarrage dès le 20 avril prochain.
Les dernières informations relatives à des éventuelles falsifications de documents pouvant concerner l’EPR ne peuvent qu’inspirer l’inquiétude sachant les conséquences inimaginables qu’aurait un accident nucléaire pour notre département et notre région.
Le CRILAN invite la population à participer à cette consultation par internet ouverte au grand public et à demander à l’ASN de renoncer à autoriser le démarrage de l’EPR :
A titre d’arguments le CRILAN propose ci dessous les deux positions de Global Chance (de février et de mars) et aussi celle de Patrick Maupin de FNE( second document).
Ne laissez pas au seul lobby nucléaire le soin de donner son avis ; le vôtre compte et doit compter.
Le point avec le Réseau Sortir du Nucléaire, article publié le 18 mars 2024 ( lien en bas de page). Raison de plus de participer à la manifestation contre le démarrage de l’EPR à Caen le 23 mars : rassemblement devant l’ASN de CAEN à 14 h e déambulation vers la Prefecture..
Après 17 années de chantier et 3 semaines avant l’échéance légale, l’EPR de Flamanville (Normandie) n’est toujours pas autorisé à démarrer et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) n’a toujours pas ouvert de consultation sur cette autorisation. Alors, l’EPR de Flamanville, démarrera ou démarrera pas ?
L’EPR de Flamanville, dont le chantier a commencé en 2007, devait être construit et mis en service en 5 ans. Le budget initial était de 3,4 milliards. Le décret qui a autorisé sa création prévoyait large : 10 ans pour charger le combustible et lancer la première réaction nucléaire en chaîne dans la cuve du réacteur. Une marge qui pouvait sembler plus que suffisante, le double du délai de construction prévu par EDF ! Mais de problèmes en malfaçons, les retards et les surcoûts se sont accumulés. En 2020, la Cour des comptes publie un rapport très sévère sur la filière EPR et évalue le coût du chantier normand à 19,1 milliards. Cette année-là, EDF demande un second report pour la mise en service (un premier ayant été demandé en 2017 [1]), qui sera fixée au 10 avril 2024. Trois semaines avant cette échéance, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) n’a toujours pas autorisé le réacteur à démarrer et n’a pas ouvert de consultation sur cette autorisation, procédure pourtant obligatoire et qu’on imagine mal se faire en moins de 15 jours. Alors, l’EPR de Flamanville, démarrera ou démarrera pas ?
Crédit photo : Réseau « Sortir du nucléaire »
Des problèmes en série
On n’aura jamais vu un chantier cumulant autant de problèmes : génie civil (béton mal coulé, ferraillage de mauvaise qualité), fabrication des pièces (soupapes, pressuriseur, cuve et son couvercle, entre autres), assemblage (erreurs de montage, défauts très sérieux sur des soudures), jusqu’à la conception même des composants et des systèmes du réacteur nucléaire (phénomènes de vibrations trop importantes, endommagement du combustible, contrôle-commande, etc. [2] ). Non seulement le projet d’EDF n’était pas mûr du point de vue industriel lorsqu’il l’a lancé en 2007, mais les compétences de l’exploitant lui ont cruellement fait défaut ensuite pour redresser la barre. Les 3 réacteurs du même type en service (à Taishan au Japon et à Olkiluoto en Finlande) ont d’ailleurs de gros problèmes de fonctionnement.
Fraudes et falsifications
Devant la difficulté, voire l’impossibilité de remplir les cahiers des charges, de faire comme il avait été annoncé, certaines entreprises auxquelles EDF et Framatome avaient confié des activités ont fraudé. Elles ont changé des données dans les dossiers de fabrication pour que les pièces soient validées malgré des défauts dans le métal (comme ce fut le cas pour la cuve et son couvercle), ont certifié que tel soudeur avait les formations requises, que tel contrôle avait bien été effectué alors que ce n’était pas le cas. Des pratiques qui ne sont pas propres au chantier de l’EPR, mais monnaie courante dans l’industrie nucléaire [3]. Comme l’a rappelé l’ASN en début d’année : pas moins de 43 cas de contrefaçons, falsifications et suspicions de fraude ont été recensés, et 10 affaires au total ont été portées en justice, dont 3 en 2023. Ces fraudes et falsifications concernent toute la filière : les réacteurs en fonctionnement comme ceux en construction tel que celui de Flamanville. Selon le média Reporterre, au moins un des 3 cas portés devant les tribunaux en 2023 concerne un fournisseur du chantier normand. Mais secret de l’instruction oblige, on n’en saura pas plus.
Un reste-à-faire colossal
Pendant ce temps, EDF met les bouchées doubles pour être prêt à charger son réacteur de combustible nucléaire avant le 10 avril 2024. En janvier dernier, l’ASN estimait cette opération, synonyme de mise en service, possible mais très tendue. Le reste-à-faire est en effet colossal. Les inspecteurs de l’Autorité de sûreté nucléaire, à chacune de leur visite sur le chantier, n’ont eu de cesse de le constater : plans raturés et surchargés qui rendent difficile la localisation des matériels et des soudures [4] , grand nombre de documents à mettre à jour, volume important d’essais à réaliser sur des matériels, nombre significatif d’alarmes en salle des commandes à traiter, système de protection contre les incendies inachevé [5] … Une visite mi-février a soulevé des suspicions sur la conformité de certains équipements, notamment sur une douzaine de soupapes situées au cœur du réacteur qui ont dû être réparées [6]. Framatome, fabricant et donc responsable, n’a pas surveillé les contrôles réalisés par EDF censés garantir que l’ensemble de la chaudière nucléaire était conforme. Les inspecteurs se questionnent sérieusement sur la qualité de ces contrôles et se demandent même s’ils ont effectivement été réalisés. Un mois et demi avant la mise en service, la conformité de la chaudière du réacteur pose encore question et les suspicions de fraudes et de falsifications reviennent sur le devant de la scène.
Un suspens qui en dit long
Nous sommes le 18 mars 2024. À 3 semaines de la date fixée pour charger la cuve de l’EPR de Flamanville et y lancer pour la première fois une réaction nucléaire, on ne sait toujours pas si le réacteur démarrera. Il est fort possible que EDF ait déjà demandé un nouveau report de la date buttoir, sans l’annoncer officiellement. Après avoir affirmé que son réacteur était prêt, que tout était parfaitement maîtrisé, réparé et réglé, l’industriel ne peut pas ainsi publiquement se désavouer. Peut-être que son salut – et le nôtre – viendra de l’Autorité de sûreté nucléaire. Le plus solide des indices d’un nouveau retard est le fait que l’ASN tarde tant à consulter le public sur l’autorisation de mise en service. Manifestement, le réacteur EPR, après 17 ans de chantier, n’est toujours pas prêt. Un nouveau report nécessiterait le changement du couvercle de la cuve. Pour mémoire, le couvercle initial, mal fabriqué, doit être remplacé. L’ASN avait bien précisé qu’en cas de nouveau retard du démarrage, EDF devrait envisager d’attendre que le nouveau couvercle de cuve soit prêt pour faire démarrer son EPR [7] , histoire de ne pas créer un déchet nucléaire supplémentaire, compliqué et coûteux à traiter, pour seulement quelques semaines de fonctionnement.
Un nouveau report du démarrage de l’EPR posera de nouveaux problèmes à EDF, qui devra refaire encore de nouveaux tests, essais et qualifications, relancer des procédures d’autorisations, etc. On comprend que l’industriel, empêtré depuis près de 20 ans dans ce chantier, veuille s’en débarrasser. Si une autorisation de démarrage est finalement délivrée d’ici au 10 avril, ce sera dans la précipitation, alors que tout n’est pas réglé. Ce sera le signe que les enjeux politiques, la nécessité de donner une bonne image de l’industrie nucléaire au moment de la relance de la filière, auront pris le pas sur le bon sens et le principe de précaution.
Depuis toujours, et plus que jamais, le Réseau « Sortir du nucléaire » est et restera opposé à la mise en service de l’EPR de Flamanville !
[3] Voir par exemple le cas du métallurgiste Aubert et Duval, fournisseur de pièces destinées à l’industrie nucléaire (pièces de pompes, équipements sous pression etc.) : au sein de cette entreprise des consignes étaient en vigueur. Elles visaient à modifier des résultats des fiches de fabrication et des essais en laboratoires afin de les rendre administrativement conformes aux exigences techniques attendues. Source : https://www.asn.fr/l-asn-informe/actualites/irregularites-detectees-chez-le-metallurgiste-aubert-et-duval
A quelques semaines du possible chargement en combustible du réacteur EPR il apparait que le chantier est loin d’être fini. De plus l’EPR pourrait être concerné par de possibles falsifications sur des éléments de sureté, la justice est saisie. Compte tenu de la date fatidique du 10 avril 2024 , EDF voudrait-elle éviter à tout prix un troisième report?. Pas question de sacrifier la sûreté et raison de plus de participer à la manifestation de Caen contre le démarrage de l’EPR le samedi 23 mars.
La période devient incertaine pour l’EPR: quatre associations prennent la parole .
Mise à jour du 11 mars 2024 avec l’article de la CRIIRAD ( en bas)
7 mars 2024 – Communiquédepresse – ACRO – CRIIRAD – Global Chance – GSIEN
Le CRILAN a distribué le document ci dessus aux membres de l’ Assemblée générale de la CLI Flamanville en soulignant les problèmes sévères et persistants ainsi que les problèmes sévères dont les solutions sont risquées. On ne peut être plus clair.
Dans l’ordre des choses, l’ASN devrait désormais publier son projet de décisions de mise en service de l’EPR , décision qui devrait être soumise à la consultation du public avant le 10 avril, date ultime pour débuter le chargement du combustible….
Ajout du 11 mars 2024:
CRIIRAD décembre 2022 : Scandale EPR ou comment faire fonctionner des réacteurs nucléaires avec des rustines
Pour dire NON au démarrage de l’EPR, NON à la Relance du Nucléaire, NON à la fusion ASN-IRSN
Manifestation organisée par la Coordination Anti-Nucléaire Nord Ouest
adresse mail – eprstopcaen2024@mailo.com
12:30 Possibilité de pique-niquer aux abords de l’ASN. Prévoir de quoi manger à l’avance.
14:00Rendez-vous aux abords de l’ASN, 1 rue Recteur Daure
Manifestation en direction de la Préfecture de Caen.
17:00 Concert des Dépanneurs (Musique Trad), place du Théatre.
Différents cars sont prévus de Normandie, de Bretagne, des Pays de la Loire et de la région Parisienne. De Cherbourg – Départ à 11h –Contacter mc.broc@free.fr tel: 07 84 81 37 97 De Rouen – Départ à 11h – Contacter contact@stopeprpenly.org De Lanion – Départ à 8h, Passage à Guingamp, St Brieuc, Lamballe, Plouer Sur Rance – Contacter Laurent contact@sdntregor22.lautre.net De Nantes – Départ à 8h45 – Contacter 06 32 15 05 95 ou sortirdunucleairepaysnantais@laposte.net
Avant dernière consultation du public avant le démarrage de l‘ EPR . ( Mise à jour du 7 février 2024)
Communiqué de presse 7 février 2024
L’ ASN organise une consultation de rattrapage à la suite de celle organisée du 15 juin au 15 septembre 2023 qui ne comportait pas l’ avis de l’Autorité environnementale de décembre 2021, ni l’avis des collectivités territoriales de 2021, c’est ballot. Le CRILAN invite la population à profiter de cette consultation pour demander à l’ASN de renoncer à autoriser le démarrage de l’EPR. En voici les raisons.
En décembre 2021 les élus (essentiellement CAC, La Hague, Flamanville ) se sont majoritairement prononcés pour la mise en service de l’EPR sur la base d’un dossier « non technique » fourni par EDF. Informés par le CRILAN et d’autres organisations, les élus de la CAC ont exprimé leurs refus ou leurs abstentions à 31 % ; merci à ces élus courageux !
Depuis 2022 le CRILAN réclame à La CLI Flamanville une expertise indépendante sur l’EPR, cet engin « quasi inconstructible » selon les propres mots de Mr Proglio ancien Président d’EDF.
Et pourtant, tous les problèmes connus sur le réacteur EPR auraient pu justifier sa disqualification: cuve et couvercle non conformes , vibrations en sortie de pressuriseur, soupapes, risque hydrogène énoncé par le Canard Enchainé, géométrie et instrumentation de fond de cuve à reprendre , turbulences pouvant dégrader le combustible comme en Chine. Malgré tous ces éléments cumulés l’EPR a été « sauvé » par de nombreuses dérogations.
Quelques semaines avant le démarrage annoncé, il est difficile de penser que tout soit en voie d’être réglé pour ce réacteur prototype mais quatrième de série. Pour preuve du démarrage précipité, le changement de couvercle et la reprise de l’instrumentation du fond de cuve sont reportés. Mais pourquoi ne pas faire ces travaux maintenant quand on imagine les risques auxquels nous pourrions être exposés à Flamanville et dans le Cotentin?
Que l’on soit pour ou contre le nucléaire, le principe de précaution aurait dû conduire les élus, la CLI Flamanville et les autorités à engager l’expertise indépendante internationale et contradictoire sur l’EPR de Flamanville qui est permise par le Code de l’environnement.
Au lieu de cela, l’ASN voudrait que nous nous prononcions sur le démarrage prévu au printemps prochain. Le CRILAN invite la population à demander à l’ASN de renoncer à autoriser le démarrage de l’EPR. Lien ASN:
La décision susceptible d’être adoptée postérieurement à cette consultation est une décision de l’ASN d’autorisation de mise en service comportant les prescriptions techniques qui encadreront le fonctionnement du réacteur
Cette décision fera elle-même l’objet d’une consultation du public sur le site Internet de l’ASN.
Lors de la précédente consultation , 601 contributions ont été déposées sur le site Internet de l’ASN. Certaines ont été déposées au nom d’associations dont la CRILAN.. La majorité des contributions recueillies est favorable à la mise en service de l’installation…
L’ensemble des pièces prévues ne comportait pas l’ avis de l’Autorité environnementale de décembre 2021 ni l’avis des et des collectivités territoriales, c’est ballot. Et rebelotte !!!!!.Les voici!
La nouvelle consultation du public sur la demande d’autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville, avec mise à disposition de l’ensemble du dossier de demande, a lieu du 15 janvier 2024 au 15 février 2024 inclus sur le site Internet de l’ASN. Toute information pertinente complémentaire, notamment en ce qui concerne la procédure administrative mise en œuvre, peut être sollicitée auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire, autorité compétente pour prendre la décision, par voie électronique via le formulaire de contact ou dans ses locaux, 15 rue Louis-Lejeune – CS 70013 – 92541 Montrouge Cedex – sur prise de rendez-vous au 01 46 16 42 74.
Le dossier est consultable ci-dessous. Le dossier sur support papier peut être consulté sur demande et sur rendez-vous préalable auprès de la préfecture de la Manche (au 02 33 75 47 39), qui coordonne la mise à disposition dans ses locaux, dans les sous-préfectures, dans l’espace France Services de la commune des Pieux et en mairie de Flamanville.
Les observations et propositions du public peuvent être formulées sur le site Internet de l’ASN pendant la durée de la consultation.
L’ASN prendra en compte les observations et propositions du public recueillies au cours des deux consultations dans le cadre de l’instruction en cours de la demande d’autorisation de mise en service de l’installation.
« Si tout va bien, nous pourrions être amenés à mettre en consultation (…) le projet d’autorisation de mise en service vers la fin février » et ce pour une durée d’un mois. ». ASN le 30 janvier.
Selon EDF, le réacteur, qui doit être mis en service au premier trimestre 2024, après un retard de douze ans, n’atteindra sa pleine puissance de 1 630 MW qu’en 2035. L’électricien prévoyait auparavant l’atteinte de la puissance nominale en 2028. EDF explique qu’un délai global de dix ans est nécessaire « pour faire valider le passage à puissance nominale par l’ASN ».4 ans de montée en puissance, ce n’est pas rien, et passer à 10 ans, vous ne trouvez pas cela bizarre? Mise à jour 27/12/23 et 04/01/24
Montée en puissance trop lente de Flamanville 3 ?
« Le passage à la puissance nominale – c’est-à-dire la puissance maximale que les réacteurs peuvent fournir – de l’EPR de Flamanville. Selon EDF, le réacteur, qui doit être mis en service au premier trimestre 2024, après un retard de douze ans, n’atteindra sa pleine puissance de 1 630 MW qu’en 2035. L’électricien prévoyait auparavant l’atteinte de la puissance nominale en 2028.
EDF explique qu’un délai global de dix ans est nécessaire « pour faire valider le passage à puissance nominale par l’ASN ». Un argument que la CRE bat en brèche : selon elle, « ce délai n’est avéré ni par le cadre réglementaire, qui permet à l’installation de fonctionner à sa puissance nominale à l’issue de la phase d’essais et dans la limite de sa puissance thermique maximale, ni par l’ASN, qui n’identifie aucune échéance aussi lointaine pour instruire ce dossier ».
Lors de la CLI du 14 décembre EDF a indiqué qu’en 2024, l’EPR atteindrait 25 % de sa puissance avec connexion au réseau . Selon Ouest France du 27 décembre, le raccordement du nouveau réacteur est attendu « à la mi-2024 ». Toujours à la CLI du 14 décembre EDF a indiqué qu’à la suite d’une progression graduelle sur plusieurs mois il atteindrait sa puissance nominale de 100 % , ce qui autoriserait sa mise en service industriel.
Le 4 Janvier 2024 dans Ouest France « le Chef d’orchestre de ce lancement, le directeur de projet de Fla3 détaille le calendrier, tout juste officialisé par EDF : « On est toujours sur un chargement de combustible au premier trimestre, plus précisément en mars. Avec une production d’électricité à mi-année et l’objectif d’atteindre les 100 % de puissance nucléaire pour la fin 2024. » Douze ans après la date prévue.
Même si les tests se sont passés « correctement » , ils doivent fournir des résultats REPRESENTATIFS STRICTEMENT CONFORMES aux exigences du cahier des charges . Malgré les satisfécits, on attend le rapport final de tests.
Cruelle responsabilité pour l’ASN : pour autoriser la création des EPR 2 de PENLY 3 et 4, elle doit certifier que FA3 a fonctionné, couplé au réseau, pendant des centaines d’heures; cruelle situation pour la population exposée à un risque accidentel..
Vu l’ état de l’engin et la fuite en avant pour son démarrage avant la fin du second délai de prolongation, le CRILAN s’oppose au démarrage de l’EPR :
Ci dessous notre déclaration à la CLI du 14 décembre dernier:
« Malgré tous les problèmes connus sur le réacteur EPR : cuve et couvercle non conformes , vibrations en sortie de pressuriseur, soupapes, risque hydrogène énoncé par le Canard Enchainé, géométrie et instrumentation de fond de cuve à reprendre , turbulences pouvant dégrader le combustible comme en Chine, tous ces éléments cumulés auraient pu justifier la disqualification de l’EPR qui a été sauvé par de nombreuses dérogations.
Le changement de couvercle et la reprise de l’instrumentation du fond de cuve sont reportés, mais pourquoi pas maintenant ?
Six mois avant le démarrage annoncé il est difficile de penser que tout soit en voie d’être réglé pour ce réacteur prototype mais quatrième de série quand on imagine les risques auxquels nous pourrions être exposés à Flamanville.
Que l’on soit pour ou contre le nucléaire, le principe de précaution devrait nous conduire à l’expertise indépendante internationale et contradictoire sur l’EPR de Flamanville qui est permise par le Code de l’environnement. Il est encore temps ».
Cette intervention n’a pas été reprise par la presse plus préoccupée de faire le buzz avec le retour de 17 éléments combustibles non conformes. Aux dernières nouvelles tout le combustible nécessaire au chargement du plus gros réacteur jamais construit en France serait arrivé.
L’annonce d’une nouvelle consultation de l’ASN sur la mise en service de l’EPR est passée elle aussi à la trappe: La précédente consultation n’était pas accompagnée de l’avis de l’Autorité environnementale ni de l’avis des collectivités locales… C’est ballot pour une consultation aux documents si abondants et destinée à informer les autorités de l’avis du public…. Aux dernières nouvelles, le public pourra à nouveau donner son avis de la mi janvier à la mi février 2024 soit 2 mois avant le top départ ?. Une occasion à ne pas manquer pour dire ce que l’on pense.
Pendant ce temps on apprend:
Que sur 6 pays, la France est bon dernier de la classe pour les énergies renouvelables: Cocorico !
Que le prix de revient du KW de l’EPR anglais passerait de 0, 10 à 0, 15 euros.. Avant de démissionner, le précedent directeur financier d’EDF avait bien prévenu du risque financier relatif aux EPR d’Hinkley Point…. EDF paiera la différence?
Al’appel de la Coordination nationale antinucléaire créée en juin dernier,des actions locales sont organisées en France le dimanche 22 octobre .
De 11 h à 15 h, le CRILAN sera présent sur le parking près du rond-pointdes Pieux où nous disposerons nos banderoles. ( voir plan ci-dessous) Nous pourrons vous recevoir et échanger autour du tract joint et sur nos actions en cours : EPR, Piscines nucléaires , déchets nucléaires etc.
L’après-midi à 15h un rassemblement est organisé à l’appel de EELV, de LFI et de Génération.s à la stèle aux irradiés devant le port de Dielette ( non loin des Pieux) Le rassemblement sera suivi d’une marche pacifique. Nous vous invitons à y participer.
Comme souvent, c’est en été qu’ont lieu les consultations de l’ASN ( Autorité de sûreté Nucléaire) ou des exploitants sur des projets nucléaires…. Le grand public a la possibilité de donner son avis même si souvent les décisions sont prises avant. Mais au moins on ne pourra pas dire qu’on a laissé faire les choses sans rien dire…
Compte tenu de l’enjeu de ces deux sujets pour notre région et notamment pour le Cotentin fortement nucléarisé, ces deux consultations sont l’occasion d’un point de situation et d’une invitation à y participer.
La consultation relative au démarrage de l’EPR se situe avant l’échéance prévue au printemps 2024. Opposé à ce projet depuis l’origine, le CRILAN demande depuis bientôt 2 ans une expertise indépendante sur l’EPR afin de vérifier l’aptitude de cet engin à fonctionner en toute sureté. Le refus de la CLI de Flamanville en date du 25 mai a amené le CRILAN à engager un second recours en excès de pouvoir près du TA de Caen en raison notamment de plusieurs irrégularités. Pas d’expertise indépendante? pas de démarrage pour l’EPR!: La consultation ASN est l’occasion pour les citoyens de donner leur avis sur le site internet de l’ASN avant le 15 septembre. 229 contributions au 31 Aout…
Ci dessous et pour information un flyer téléchargeable.
La dépollution radioactive du Parc aux Ajoncs Le projet d’implantation de 2 nouvelles piscines EDF pour l’entreposage de combustibles usés moxés sur le site Orano à la Hague s’ajoute à l’overdose atomique imposée au Cotentin depuis plusieurs années. Même s’il ne s’agit pas encore de l’enquête publique, la consultation relative à la dépollution radioactive du Parc aux Ajoncs, est l’occasion de resituer ce projet dans son contexte et de s’opposer aux nouvelles piscines. Le Crilan demande donc une remise à l’état naturel du lieu. Là aussi la consultation ASN est l’occasion de donner son avis sur le site internet de l’ASN avant le 1 er septembre. 24 contributions au 31 Aout…
Le lien vers le site ASN/Parc Ajoncs
lien internet court : https://vu.fr/kBdFC
Ci dessous et pour information un flyer téléchargeable.
Après les marchés de Bricquebec, Valognes, Cherbourg , le CRILAN sera présent sur des marchés et certains lieux publics jusqu’au 15 septembre pour des tractages et des échanges sur ces 2 sujets.
samedi 2 Septembre: marché de Saint Vast la Hougue
samedi 2 Septembre: marché de Cherbourg-Centre ville
vendredi 8 Septembre: marché des Pieux
Dimanche 10 Septembre: marché de Cherbourg-Provinces
La question du nucléaire militaire revient dans le débat public au moment du 78 eme anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. Les 6 et 9 aout 1945 ils firent des milliers de victimesdont beaucoup sont mortes des suites des radiations.
Le film Oppenheimer montre l’accélération du programme Manhattan mené aux USA par Oppenheimer afin de mettre au point la Bombe atomique qui anéantira les deux villes de Hiroshima et de Nagasaki et mettra officiellement un terme à la seconde guerre mondiale.
En exprimant les doutes de l’inventeur de la Bombe au regard de ce qu’il a mis au point, ce film est un avertissement politique vis à vis du pouvoir dévastateur de la Bombe
La guerre en Ukraine
La guerre en Ukraine est l’illustration des risques de l’utilisation de l’arme nucléaire comme solution à la résolution d’un conflit , que cette utilisation soit tactique, limitée ou de plus grande ampleur;.
Jeudi 3 août, une centaine de journaux médicaux à travers le monde, « dont les plus prestigieux, ont lancé rare appel commun à agir de manière urgente pour éliminer les armes nucléaires, jugeant la menace d’une catastrophe nucléaire« importante et grandissante ». Qui entendra le message?
Pour contextualiser la situation du Japon, Cecile Asanuma Brice sociologue au CNRS, propose une mise en perspective historique du nucléaire civil et militaire au Japon.
Cécile Asanuma-Brice (CNRS) est l’autrice de Fukushima, 10 ans après. Sociologie d’un désastre (éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2021) et co-dirige l’IRP CNRS Mitate Lab. Post Fukushima Studies.
Après le recours contre la décision illégale de refus par le bureau de la CLI en 2022, c’est contre la décision de refus de l’expertise indépendante par l’Assemblée Générale du 25 mai 2023 que le CRILAN engage un nouveau recours au Tribunal Administratif de Caen.
Cette expertise indépendante est pourtant une prérogative de la CLI afin d’assurer la protection de la population à la veille du possible démarrage de l’EPR.
18 mois après sa demande par le CRILAN, le refus de l’expertise indépendante met à jour les dysfonctionnements des CLI qui sont gérées par le Conseil départemental.
Transmission de documents hors délais, refus de mettre au vote la proposition d’expertise contradictoire et internationale sur l’EPR proposée par le CRILAN à la suite de son intervention, votes irréguliers, tels sont les motifs du recours pour excès de pouvoir que Maitre Doutressoulle avocat à Caen a déposé le 21 juillet au nom du CRILAN.
Pour en parler, l’association propose des rendez vous durant l’été dans le Cotentin et plus.
Après la CLI du 25 mai, qui a refusé la demande d’expertise indépendante proposée par le CRILAN , le contexte devient préoccupant avec l’annonce du démarrage de l’EPR au printemps 2024 malgré notamment:
• La cuve non conforme et son couvercle qui aurait dû être changé avant toute divergence nucléaire,
• L’enjeu de l’EPR dans la validation du programme EPR2.
• La documentation d’exploitation de l’EPR non disponible: révélation ASN de juin 2023.
De plus, rien n’est vraiment prêt dans le Cotentin pour assurer la protection de la population en cas d’accident nucléaire:
• Les PPI de la Hague et de Flamanville sont limités aux 20 km alors que c’est tout le Cotentin qu’il faudrait protéger par un PPI unique avec des pastilles d’iode pour tous, des PCS et PPMS partout.
• Le second livre Blanc sur les installations nucléaires du Cotentin est toujours en chantier depuis 2016 : téléphonie, prévention.. rien n’avance,
Pour en parler le CRILAN propose plusieurs rendez vous cet été dans le Cotentin et plus:
Valognes le 29 juin 17 H 30 distribution du Flyer aux élus de la CAC avant la réunion
Sciotot le 29 juin Tractage
Montmartin sur Mer le 15 juillet Stand au festival Chauffer dans la Noirceur
Autres événements à venir.. pensez à consulter cette page.
Vous avez une proposition ?: Évènement ? Foire? Marché? Appel aux bénévoles: contact@crilan.fr
Le CRILAN invite la population à s’exprimer contre ce démarrage lors de la Consultation organisée par ASN du 15 juin au 15 septembre 2023 sur son site Internet.
Jeudi 25 mai, les 11 membres présents du Crilan (dont les deux membres désignés à la CLI) ont quitté la salle ensemble en signe de protestation après le vote pour lequel la question posée ne correspond pas à la proposition du CRILAN.
Réseau Sortir du Nucléaire
A la fin de son intervention, limitée à 20 mn ( Cf ci-dessous) le président du CRILAN a proposé à la CLI de s’adresser à l’ANCCLI pour engager des démarches en vue d’une expertise indépendante contradictoire et internationale.
Cette proposition n’a même pas été soumise au vote de l’assemblée.
Le président a alors fait voter contre le principe d’une expertise et d’un engagement financier de la CLI.
La question proposée au vote est surréaliste et scandaleuse quand on sait que depuis 18 mois et après un vote illégal de refus par le bureau, le président de la CLI (nommé par le Conseil départemental) et le bureau ont tout fait pour empêcher le CRILAN:
De présenter sa demande en Assemblée Générale dans des conditions supérieures à 5 minutes
De disposer des moyens de l’ANCCLI pourtant disponibles pour préparer sa proposition.
De disposer de la présence d’un expert nucléaire alors que les statuts en prévoient la possibilité.
De transmettre en temps voulu aux membres de la CLI les documents qu’il leur destinait.
Dans la vie normale cela s’appelle une entrave.
Sur notre insistance ils ont dû accepter une présentation en Assemblée Générale le 25 mai mais c’était pour mieux torpiller notre demande.
Un fiasco démocratique sous l’oeil des élus PS et EELV ainsi que des représentants de la CLI à l’ANCCLI et au HCTISN. !
Les marchands de poudre aux yeux sont de retour et pas pour la bonne cause .
Pour mieux faire échec à l’expertise, le président de la CLI a fait voter la rédaction d’une synthèse documentaire historique et journalistique de 12 pages sur l’EPR avant son démarrage. Le seul objectif de ce document descriptif et non contradictoire ne peut être que de donner un quitus implicite pour l’EPR et d’endormir le public avec de la poudre aux yeux alors qu’il y a tant de problèmes sur ce réacteur « quasi-inconstructible » selon Mr Proglio ancien PDG d’EDF. Il ne s’agira pas de souligner les graves défauts de la cuve de l’EPR qui relèvent du scandale ni d’ alerter sur les risques du démarrage de l’EPR avec sa technologie et son combustible hasardeux…
Après le fiasco technique et économique de l’EPR, le vote de la CLI est un véritable fiasco démocratique au pays du nucléaire.
Aux lendemains de la CLI du 25 mai, le contexte devient préoccupant avec l’annonce du démarrage de l’EPR au printemps 2024 malgré notamment:
• La cuve non conforme et son couvercle qui aurait dû être changé avant toute divergence nucléaire,
• Les vibrations du fond de cuve et la tenue du combustible rapportés sur l’EPR de Taishan 1 en Chine,
• L’enjeu de l’EPR dans la validation du programme EPR2.Le contexte devient préoccupant avec l’annonce de la consultation ASN sur le démarrage de l’EPR.
Le CRILAN invite la population à s’exprimer contre ce démarrage lors de la Consultation ASN du 15 juin au 15 septembre 2023 sur le site Internet de l’ASN.
« Le dossier sera consultable à l’adresse Internet suivante :
Le dossier sur support papier pourra être consulté sur demande et sur rendez-vous préalable auprès de la préfecture de la Manche (au 02 33 75 47 39), qui coordonnera la mise à disposition dans ses locaux, dans les sous-préfectures, dans l’espace France Services de la commune des Pieux et en mairie de Flamanville.
Les observations et les propositions du public pourront être formulées sur le site Internet de l’ASN pendant la durée de la consultation. Le projet étant soumis à évaluation environnementale, l’avis de l’Autorité environnementale, le mémoire d’EDF en réponse à cet avis et les avis des collectivités territoriales concernées par le projet seront également consultables sur le site Internet de l’ASN. »
Notre affichette à partager
Pas d’expertise indépendante ?!, Pas de démarrage pour l’EPR !
Depuis 18 mois le CRILAN demande à la CLI de Flamanville une expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville. Après que le bureau ait rejeté illégalement cette demande, le Président et le Conseil départemental ont refusé toute discussion amiable.
Suite à nos démarches et à notre action médiatique, nous avons obtenu 20 mn pour une présentation en Assemblée générale le jeudi 25 mai prochain.
Mais alors que le Président et le Bureau de la CLI devraient nous permettre l’accès aux ressources techniques de l’ANCCLI (association nationale des CLI), il en refuse la possibilité au CRILAN.
On nous refuse également l’intervention d’un consultant extérieur alors que les statuts de la CLI en prévoient la possibilité.
Le Président de la CLI, élu du Conseil Départemental nous demande même de présenter un cahier des charges détaillé et un budget précis, mais sans aide…
Avant notre communication devant l’Assemblée générale du jeudi 25 mai nous présentons ci dessous notre dossier de 25 pages et un document actuel de la CRIIRAD sur l’EPR (avec l’autorisation de celle-ci ).
Le public a la possibilité d’assister à l’Assemblée Générale de la CLI du 25 mai à 9 H au Pole de proximité des Pieux ( face SuperU).
Le CRILAN a du réclamer pour que ce document envoyé le lundi soit envoyé le samedi par le Conseil départemental aux membres de l’Assemblée générale de la CLI …. Vous avez dit information !!
Le dossier de la CRIIRAD ( Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité), avec son autorisation.
Scandale EPR ou comment faire fonctionner des réacteurs nucléaires avec des rustines
Ce document date de décembre 2022 et l’éventuel démarrage de EPR fait l’objet d’un report au printemps 2024.
Le documentaire lié à la catastrophe de Fukushima suit le parcours de cinq éleveurs de bovins résolus à préserver leurs troupeaux. Débat avec Kurimi Sugita de l’association «Nos voisins lointains».
Une initiative CRILAN et AGORA face aux risques nucléaires .
Mardi 9 mai à 20 h , Cinéma Odéon, 51, rue Maréchal-Foch, Cherbourg-en-Cotentin.
Jeudi 11 mai à 20 h, Auditorium de l »Ecole de musique Les Pieux
Synopsis Suite au désastre nucléaire de Fukushima, le gouvernement japonais impose aux éleveurs de tuer leurs troupeaux situés au sein de la zone d’exclusion. Le documentaire suit le parcours de cinq éleveurs de bovins résolus à préserver leurs troupeaux, malgré les coûts que cette décision implique.
Une équipe formée de chercheurs issus de plusieurs universités a également commencé à surveiller les problèmes sanitaires chez les vaches exposées. Le thème de l’étude est l’exposition aux faibles doses d’un grand animal, thème inédit dans le monde entier. Mais les agriculteurs refusant l’abattage des vaches sont devenus une entrave aux yeux du gouvernement. Peu à peu, les difficultés s’accumulant, certains fermiers abandonnent leur lutte. D’autres s’évertuent à faire vivre des vaches dans des territoires contaminés, alors que ce bétail n’a plus de valeur économique.
Pourquoi ce film?
LeCRILAN(ComitédeRéflexion,d’informationetdelutteAntinucléaire)inviteKurumiSugitapouranimerlaprojectiondufilm«Montroupeauirradié». Ce n’est pas un hasard. Le CRILAN est en contact avec l’association franco-japonaise «NosvoisinsLointains» qui apporte un soutien aux familles au Japon et témoigne de leur vécu ici en France.
Confronté depuis bientôt 20 ans à la construction de l’EPR de Flamanville, « cet engin quasi inconstructible » selon Mr Proglio ancien PDG d’EDF, le CRILAN demande depuis 18 mois à la CLI (Commission Locale d’Information) de Flamanville une expertise indépendante sur l’EPR à la veille de son éventuel démarrage.
Avant que la CLI de Flamanville n’examine (enfin) le 25 mai la demande d’expertise indépendante portée par le CRILAN, notre association veut alerter la population vis-à-vis des conséquences d’un accident nucléaire à l’EPR.
L’incident sur l’EPR chinois de Taishan 1 doit nous faire réfléchir face aux dérogations et bricolages successifs sur l’EPR de Flamanville.
Outre sa population qui doit être respectée avant tout, la Manche est aussi le second département de France en production laitière et le premier en têtes de bétail. C’est une activité économique mais aussi humaine importante.
Au nom du principe de précaution, le film qui est présenté s’inscrit dans la mission d’information du CRILAN face aux risques désastreux d’un accident nucléaire qui pourrait bien nous toucher avec l’EPR et l’accumulation d’activités nucléaires dans la presqu’ile du Cotentin.
« Dans la nuit du 25 au 26 avril 1986 : explosion du réacteur N°4 de la centrale atomique Lénine de Tchernobyl, à une centaine de kilomètres au nord de Kyiv, la capitale de l’Ukraine.Les conséquences sanitaires se poursuivent 37 années plus tard pour les populations rurales qui survivent en Ukraine, au Bélarus et en Fédération de Russie sur des territoires qui restent contaminés par des éléments radioactifs (en particulier le césium 137, le strontium 90, l’américium 241, les isotopes du plutonium,…). Il faut continuer de les aider ».
L‘association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL lesenfantsdetchernobyl.fr « rend hommage à toutes les victimes depuis 37 années de la catastrophe de Tchernobyl qui se poursuit aujourd’hui. Nous avons une pensée toute particulière pour les 800 000 « liquidateurs de Tchernobyl », morts ou handicapés, qui sont intervenus sous la contrainte des autorités soviétiques pour tenter de limiter les conséquences de la plus grande catastrophe atomique civile. »
La guerre en Ukraine ne fait que renforcer les difficiles conditions de vie des enfants.: « de nombreux ruraux ukrainiens qui survivent au nord-est de leur pays sont condamnés à manger ce que la nature leur offre, en particulier dans les forêts.
Baies, champignons, poissons et gibiers restent aujourd’hui encore contaminés dans ces régions par certains radioéléments issus du réacteur de Tchernobyl, en particulier le césium 137″.
Pour aider l’ association les enfants de Tchernobyl à financer ses opérations humanitaires en France et en Ukraine, l’opération « 10 000 œufs pour les Enfants de Tchernobyl « se déroule ce printemps pour la 29 ème fois.
Selon l’association, la vente des œufs décorés a permis d’apporter près de 100 000 euros en 2022, pour des aides directes aux populations ukrainiennes: aides alimentaires directes, aide médicale d’urgence et préparation d’un accueil d’enfants ukrainiens en France en 2023. Cette période loin de chez eux permet de faire baisser drastiquement la concentration en césium 137 dans le corps.
Ces œufs en bois peints d’Ukraine s’appellent « pysanky ». Ils sont tous différents et uniques et sont vendus au prix unitaire identique de 4 euros/pièce.
Le CRILAN s’associe à cette démarche en participant à la vente de ces œufs décorés..
Demandez et offrez un pysanky décoré et unique !il nous en reste .
Il reste 3 jours pour la consultation flash ASN en vue d’une dérogation pour l’utilisation prolongée du couvercle non conforme.
Communiqué de presse 28 mars 2023
Déjà en février dernier EDF annonçait engager un « dialogue » technique avec l’ASN pour autoriser l’utilisation du couvercle de la cuve jusqu’en 2025 voire plus..
Le 27 mars, l’ASN a informé la CLI de Flamanville qu’une consultation du public se déroule du 10 mars jusqu’au 31 mars concernant la demande de Framatome de reporter le remplacement du couvercle de la cuve initialement prévu fin 2024.
Or le couvercle actuel est défectueux car il présente un excès de carbone tout comme la cuve qui a été déclarée bonne pour le service après un « dialogue technique » aboutissant à une dérogation ministérielle.
Notre sécurité mérite mieux que des « dialogues techniques» pour des dérogations en série.
Ce chantier est un fiasco.Le CRILAN invite le public à s’exprimer sur le site internet de la consultation jusqu’au vendredi 31 mars et à soutenir l’ expertise indépendante sur l’EPR que le CRILAN réclame à la CLI depuis 15 mois…
31 mars: Le Crilan invité de France Bleu Cotentin à propos de la fin de la consultation sur la prolongation envisagée pour le couvercle défectueux de la cuve de l’EPR
Lettre ouverte au Président du Conseil Départemental à l’occasion du salon de l’agriculture
28-02-23
Monsieur le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être…
Nous, associations de protection de la nature et des humains qui y vivent, nous sommes fiers de vivre dans le beau département de la Manche.
Nous nous associons de bon cœur à votre fierté légitime et aux encouragements que vous prodiguez à nos éleveurs laitiers dont la renommée est connue très largement.
Nous sommes conscients du poids économique que représentent les 8000 fermes de notre département qui est le deuxième de France pour la production laitière.
C’est pourquoi nous vous posons la question : que diriez-vous à ces personnes si impliquées dans leur travail avec le vivant si un accident nucléaire survenait chez nous ?
Ce serait la ruine définitive de toute l’activité agricole du Cotentin pour le moins.
Depuis plus d’un an, l’association Crilan demande à la commission locale d’information de Flamanville une expertise indépendante qui nous apparaît indispensable avant la mise en route de l’EPR.
Cette demande légitime, prévue par le Code de l’Environnement nous est refusée depuis 15 mois, vous êtes responsable des Clis, allez vous soutenir enfin notre demande le 25 mai ?
Nous venons de terminer le débat public national concernant la construction de plusieurs EPR, dont celui de Penly qui vient de s’achever dans la confusion.
Comment est-il possible de décider sérieusement la construction de nouveaux EPR quand le seul existant sur notre territoire normand est un fiasco technique, financier et qu’il n’a pas fait la preuve qu’il pouvait fonctionner sans mettre en danger la vie d’autrui ?
Monsieur le Président, nous n’avons que des questions, nous sommes les habitants de notre beau département et nous ne pouvons pas laisser consciemment notre territoire courir à sa perte.
Naturellement à vous,
Anne-Marie Duchemin, membre du Crilan, présidente de Cotentin Nature Qualité de vie, association membre de FNE – Normandie.
Pour le CRILAN le « dialogue » technique envisagé par EDF sur le couvercle finira par un avis favorable de l’ASN pour autoriser son utilisation jusqu’en 2025 voire plus.…
Or ce couvercle défectueux présente un excès de carbone tout comme la cuve qui a été déclarée bonne pour le service après un « dialogue technique » aboutissant à une dérogation ministérielle.
Le CRILAN ne saurait accepter une dérogation pour ce couvercle qui s’ajouterait à d’autres dérogations ou « rustines » pour rendre acceptable le démarrage de cet engin « quasi inconstructible » selon les mots de Mr Proglio ancien Directeur d’EDF.
Depuis 15 mois déjà le CRILAN demande sans succès à la CLI Flamanville une expertise indépendante sur l’EPR que l’assemblée générale de la fin mai doit examiner.
Compte tenu des risques accidentels liées à l’accumulation des problèmes connus sur l’EPR, le CRILAN réitère sa demande d’expertise indépendante désormais urgente.
Il en va de la sécurité des populations du Cotentin et au-delà.
Cf :
Notre dossier profane de 25 pages accessible sur le site CRILAN
C’est dans une salle de la Ville de Valognes que le CRILAN va recevoir Sylvie Houdart et le public samedi 11 mars à 17 h 30.
En 2019, dans la petite salle du Chateau, à Valognes le CRILAN, avec d’autres associations, a tenu une réunion sur le PPI ( plan particulier d’intervention de la centrale de flamanville). La salle était comble, preuve que les habitants hors zone PPI peuvent s’interroger sur les mesures préventives d’un évènement nucléaire et ses conséquences.
La Hague, un pays familier pour Sophie Houdard.
Sophie Houdard a participé à la réédition du livre de Xavière Gauthier Paru en 1981 « La Hague ma terre violentée ».
Retour à la Hague est paru en Avril 2022.
L’avant propos en forme de correspondance à trois voix propose une reflexion sur ce que signifie vivre en territoire nucléarisé , tisse des liens entre La Hague et le Japon et débat de l’invisibilité de la question nucléaire.
Le CRILAN apporte son soutien aux agents et aux organisations syndicales de l’IRSN qui seront en grève le lundi 20 février, pour dénoncer la décision gouvernementale de regrouper ses missions d’expertises techniques et de recherche indépendantes avec les missions de l’ASN qui sont complémentaires.
La suppression de l’IRSN va à l’encontre de l’exigence de sureté en matière nucléaire.
Pour le gouvernement, les travaux de l’IRSN gênent l’accélération des procédures pour le développement des nouvelles constructions de réacteurs nucléaires, dans le droit fil des mesures déjà prises pour s’affranchir des règles en matière d’urbanisme et de protection de l’environnement.
Lors de l’Assemblée Générale de la CLI, le Président l’a informée de l’acceptation du report de l’examen de la demande d’expertise indépendante formulée par le CRILAN au 25 mai prochain . Plusieurs membres du CRILAN ont assisté à cette réunion. La presse a largement relayé ce sujet, ainsi que l’incident de contamination lié à une pollution radioactive due à un aspirateur dans un réacteur de Flamanville . Mais elle a fait l’impasse sur plusieurs points à l’ordre du jour ou abordés par le CRILAN lors de la CLI du 9 février. Cela concerne la sécurité nucléaire de la population du Nord Cotentin et le fonctionnement de la Commission locale d’information.
18 mois après la demande d’expertise indépendante sur l’EPR, après un vote illégal du bureau et de nombreuses tergiversations du président de la CLI, la proposition du CRILAN va pouvoir être présentée pour information et décision à l’Assemblée Générale de la CLI du 25 mai prochain. Au delà de l’argumentaire développé dans notre document de 25 pages, le Président met le CRILAN au défi de présenter un projet d’expertise nucléaire complet et se retranche derrière le bureau pour nous refuser l’intervention d’ un consultant nucléaire , alors que le Code de l’environnement le prévoit.
Sous les radars de la presse…
LadésignationdesreprésentantsdelaCLIàl’ANCCLI (Association nationale des CLI) par le Conseil départemental, au mépris d’un vote démocratique au sein de chacun des collèges de la CLI. 4 membres de la CLI ont été nommés par le Président du Conseil départemental sans appel à candidatures ni vote au sein des 4 collèges: Elus, Experts, Associations, Syndicats. Le Président de la CLI et 3 autres personnes vont donc siéger sans vote à l’ANCCLI au mépris des règles de cette association nationale des CLI qui indiquent que les délégués doivent être nommés en séance plénière . Seul le CRILAN a protesté contre cette désignation illégale.
Deux sujets trainent de mois en mois …
Les statuts et le règlement intérieur de la CLI Flamanville. Malgré l’engagement du Président du Conseil départemental à mettre à jour les statuts et règlements intérieurs des CLI à partir du second semestre 2022 , aucun travail n’a été proposé au bureau ni à l’Assemblée générale au mépris du Code de l’environnement. Le CRILAN a fait une proposition qui concerne aussi les deux autres CLI placées sous la responsabilité du Conseil Départemental. Le Président de la CLI n’a Flamanville n’a donné aucun engagement sur ce sujet .
L’actualisation du Livre Blanc sur les installations nucléaires du Cotentin En 2016 et 2017, plus de 20 réunions du Groupe InterCLI pour l’actualisation du Livre Blanc sur les installations nucléaires se sont tenues . Elles ont engagé l’audition de nombreux services dont ASN , IRSN, MARN, Préfecture, ORANO, etc.. Les 184 questions ont été instruites et attendent des réponses concrètes notamment sur les risques technologiques, et la prévention: téléphonie, pastilles d’iode, PPI … Le matériau représente plus de 90 pages et sa finalisation a été annoncée par le Conseil départemental dans la revue de l’IRSN en mai 2021. Avec l’annonce du démarrage de l’EPR et de l’accumulation des déchets nucléaires dans le Cotentin, ce travail doit aboutir afin d’informer la population sur l’état des lieux et les dispositions prises pour prévenir les incidents et accidents nucléaires. Ce sujet concerne les 3 CLI et il convient d ‘aller au bout du travail.
La presse est libre. Elle a cependant un rôle important pour l’information de la population sur les questions nucléaires abordées dans les Commissions locales d’information , même quand l’organisation des CLI est mise en cause.
Le 9 février prochain aura lieu aux Pieux l’Assemblée générale de la CLI Flamanville qui doit notamment traiter de notre demande d’expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville.
Article en cours:
Sortir du nucléaire
Les membres de la CLI ont la prérogative de pouvoir décider d’une expertise indépendante sur l’EPR ;
Ilsdoivent pouvoir assumer librement cette responsabilité face au fiasco de l’EPR et aux risques qui y sont liés.
En limitant le sujet à 5 minutes avant un vote expéditif, le Président de la CLI i, aux ordres du Conseil départemental, impose des conditions irrespectueuses tant au regard de la nécessaire information de l’assemblée qu’au regard d’un débat en public.
De plus, le bureau de la CLI refuse au CRILAN l’intervention d’un consultant nucléaire alors que les statuts le prévoient..
L’Assemblée générale doit pouvoir décider de reporter l’examen de notre demande d’expertise à une date ultérieure et dans de bonnes conditions .
Rendez-vous à 9 H, jeudi 9 février
Amphithéâtre du pôle de proximité des Pieux, faceparking Super U
Cotentin: la prévention du risque nucléaire est largement perfectible.
Communiqué de presse
Sortir du Nucléaire
Membre de la CLI de Flamanville, (Commission locale d’information), le CRILAN observe avec satisfaction l’initiative annoncée par la préfecture d’un exercice nucléaire autour de la Centrale nucléaire de Flamanville dans le cadre du Plan Particulier d’Intervention.
Afin de permettre au Cotentin de faire face aux risques nucléaires, des mesures préventives restent néanmoins à développer :
En communiquant sur les PPI (plans particuliers d’intervention) des sites nucléaires de Flamanville, La Hague et Arsenal ; et en garantissant la distribution préventive de pastilles d’iode.
En créant un PPI unique élargi à tout le Cotentin afin que chaque personne, chaque enfant puisse disposer de pastilles d’iode ; que chaque commune puisse disposer d’un PCS (plan communal de sauvegarde) et d’un PPMS (plan de mise en sécurité des enfants des écoles) incluant le risque nucléaire.
En actualisant et en communiquant sur le Livre Blanc sur les installations nucléaires civiles du Cotentin dont les travaux sont toujours en chantier à la suite de plus de 20 réunions de travail.
En engageant une expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville avant son démarrage afin de s’assurer qu’il peut fonctionner en conformité avec les règles de sureté nucléaire en garantissant la sécurité de tous. Les conséquences d’un accident nucléaire à l’EPR sont inimaginables. Tout doit donc être fait pour éviter un « FukushiManche » et un effet domino entre les installations nucléaires de la presqu’ile du Cotentin qui est promise à une overdose atomique avec l’accroissement des déchets nucléaires. Selon l’IRSN[1] des recherches concluaient en 2018 à des coûts très élevés : 50 à 240 milliards d’euros pour un accident « maîtrisé », à plus de 430 milliards d’euros pour un accident «non maîtrisé».
Hélas le Bureau de la CLI Flamanville et le Conseil Départemental refusent illégalement l’expertise indépendante demandée par le CRILAN. Une contribution financière de l’Etat via l’ASN serait pourtant possible pour cette expertise indépendante mais à condition de la demander. Son coût serait donc bien relatif au regard des 19 milliards de l’EPR, du coût d’un accident nucléaire et de ses conséquences sur nos vies.
La 4 ème séance du Débat Public sur lle Rex de l’EPR et les nouveaux EPR avait lieu à Caen le 1 er décembre.
9 membres du CRILAN ont fait le déplacement pour participer à la soirée consacrée au sujet de l’EPR de flamanville: Que s’est-il passé à Flamanville et quels enseignements en a-t-on tirés ?.
Etaient présents et sont intervenus :
les responsables du programme et du projet de Penly – EDF ;
Karine HERVIOU, Directrice générale adjointe, chargée du pôle sûreté des installations et des systèmes nucléaires – Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) ;
Jean-Martin FOLZ ;
Jean-Paul ALBERTINI, Président de la section Energie de la deuxième chambre de la Cour des comptes.
Les intervenants ont parlé dans un entre soi qui excluait de la tribune les interventions d’associations qui sont au fait de ce sujet depuis de nombreuses années.
Le CRILAN n’a pu négocier que 2 mn d’intervention « de la salle » Cf ci dessous notre déclaration.
Au moins c’est clair : Les élus départementaux qui musèlent la CLI de Flamanville, redoutent plus une expertise indépendante sur l’EPR qu’un accident nucléaire !!
Des 8 h ce vendredi, trois militants du CRILAN on distribué le document ci dessous aux élus du Conseil départemental réunis en session: Qui à peur d’une expertise indépendante sur l’EPR ? Vu la réaction de l’assemblée ( selon le journaliste de La Presse de la Manche ) , les élus départementaux qui musèlent la CLI de Flamanville, redoutent davantage une expertise indépendante sur l’EPR qu’un accident nucléaire !!
Le refus du bureau est bien « « illégal » le bureau n’ayant pas de mandat de l’AG pour voter sur cette d’ expertise. C’est ce qui motive notre action au TA.
L’Assemblée générale de la CLI n’a jamais pu voter sur la demande d’expertise indépendante en raison de l’opposition du Pdt de la CLI et du bureau.
19 h CENTRE DE CONGRÈS 13 AVENUE ALBERT SOREL14000 CAEN (ET EN LIGNE)
Pour la CNDP ( commission nationale du Débat Public, « La construction de l’EPR de Flamanville a conduit à une dérive importante en termes de calendrier et de coût : un retard dans la construction du réacteur de l’ordre de plus de 10 ans et un triplement du coût de construction.
La rencontre du 01/12 permettra croiser les regards sur le retour d’expérience issu du chantier de Flamanville. Elle doit permettre de débattre de la crédibilité des solutions proposées dans le cadre du programme de construction de six EPR2, tel qu’il est proposé par EDF.
Elle se déroulera au centre des congrès de Caen et en ligne et démarrera à 19H. L’ouverture des portes se fera dès 18h30. »
Le CRILAN sera présent pour donner son avis sur le fiasco de l’EPR et réclamer une expertise indépendante sur cet EPR toujours en chantier.
Le CRILAN rappellera que « L’EPR est un réacteur raté, largement hors délai et hors budget, c’est un réacteur trop complexe pour être construit », comme le dit Paul Dorfman expert scientifique anglais. Malgré cela l’EPR est « en cours de mise en service comme l’indique la CNDP, malgré les recours en justice et le refus d’une expertise indépendante opposé par le bureau de la CLI de Flamanville qui dépend du Conseil départemental de la Manche.
Il est encore temps de s’inscrire pour y assister et y participer malgré les limites de ce type de débat très encadré…
Ci dessous l’avis de Charlotte Mijeon du Réseau Sortir du Nucléaire à propos de cette concertation
Lors de la CLI Flamanville du 20 Octobre , EDF a indiqué que l’EPR était autorisé à fonctionner la puissance maximale de 1650 MW .
C’est faire fi des défauts qui affectent la cuve et le couvercle pour ne parler que de ces deux éléments majeurs
Le CRILAN est intervenu en séance :
« La cuve reconnue comme défectueuse n’aurait jamais dû être validée par dérogation.
L’annonce de son fonctionnement à 100 % des capacités initiales de l’EPR est inimaginable pour le CRILAN.
C’est un risque accidentel inacceptable pour la population.
Le CRILAN renouvelle donc sa demande d’expertise indépendante sur l’EPR afin de vérifier son aptitude au démarrage. »
La presse n’a repris que partiellement cette déclaration…
Et pourtant le CRILAN et d’autres associations ont fait un recours en Conseil d’Etat qui a été perdu . Il portait sur la dérogation aux équipements sous pression et sur l’annulation du décret ministériel de validation de la Cuve
Deux temps forts sont organisés avec Xavière Gauthier à Cherbourg et dans la Hague samedi 15 et dimanche 16 octobre.
Invitée par le collectif Stop Piscine, en lutte contre le projet d’implantation de 2 piscines de combustibles usés à La Hague, l’autrice Xavière Gauthier sera présente :
Samedi 15 octobre à 16 heures à la Librairie Les Schistes Bleus
19 Place Henry Gréville 50100 Cherbourg-en-Cotentin librairie@schistesbleus.com
« L’usine atomique de La Hague est tristement célèbre par ses accidents répétés. Mais sait-on que c’est le centre de retraitement et de stockage de déchets radioactifs le plus dangereux du monde ? Aucun autre pays ne veut d’une pareille menace. Cette horreur, je la sens incrustée en moi, car elle est construite sur ma terre d’enfance, dans le ventre même de mon enfance, qui devient un gigantesque cimetière de déchets dont rien, ni personne, ne peut arrêter la radioactivité. Et cela pour des millénaires. Il faudra près de 5000 siècles avant que le plutonium 239 ait perdu la presque totalité de sa radioactivité ! Alors, je dis la violente colère qui m’envahit, contre ce qui défigure et empoisonne la terre qui m’a nourrie, contre ce qui menace son avenir, contre ce qui blesse et souille ma chair de femme. Alors, j’en appelle à la révolte de tous pour sauver un territoire de vie, une région, qu’on veut sacrifier au mythe du progrès. Et, dans la désolation des landages de bruyères, dans ma violente tendresse au monde, dans le déchirement de la maternelle passion, un chant d’amour éclate, se répand, et recouvre, avec le bruit de la marée montante, les sirènes de la destruction. » X. G.
Journée du 13 octobre 2022 dédiée à la résilience aux risques technologiques
Le Conseil Départemental, au travers des CLI, (Commissions locales d’information) propose deux expositions ouvertes au public sur la thématique du nucléaire du 10 au 21 octobre : une exposition à la maison du département à Saint-Lô, une deuxième à la mairie de La Hague.
Le CRILAN ne saurait soutenir cette initiative départementale de la journée sur la résilience aux risques technologiques qui inclut le nucléaire.
En douceur il s’agit de nous « acculturer » à une nouvelle vie avec de possibles contaminations et radiations nucléaires, avec ou sans accident nucléaire.
Avec le concept de résilience dévoyé pour le besoin de nous soumettre aux risques nucléaires, les autorités veulent nous préparer à devoir vivre en environnement contaminé, sans broncher.
Le Cotentin est particulièrement exposé au risque d’accident nucléaire puisqu’il réunit 2 réacteurs vieillissants, un EPR en chantier et reconnu comme un fiasco. C’est aussi la plus grande concentration de matières radioactives de France et d’Europe (Usine Orano La Hague et CSM Andra) et ils veulent en rajouter ! C’est l’overdose atomique pour le Cotentin. Trop c’est trop !
Le vécu de l’accident nucléaire de Fukushima et ses prolongements depuis 11 ans devraient amener la population et nos décideurs à réfléchir car c’est la tragique illustration de la résilience.
Le CRILAN a réalisé une exposition et publié un livret d’après les travaux d’Akiko Ida ethnologue : « Les paroles des enfants de Fukushima «. Cette exposition commence à être présentée dans le Cotentin et au-delà.
Plutôt que l’acceptation d’une résilience que nous devrions imposer à nos enfants, il nous faut décider de sortir du nucléaire et faire face à la situation du Cotentin par des mesures préventives en cas d‘accident :
En communiquant sur les PPI (plans particuliers d’intervention) des sites nucléaires de Flamanville, La Hague et Arsenal ; en garantissant la distribution de pastilles d’iode.
En créant un PPI unique élargi à tout le Cotentin afin que chaque personne, chaque enfant puisse disposer de pastilles d’iode ; que chaque commune puisse disposer d’un PCS (plan communal de sauvegarde) et d’un PPMS (plan de mise en sécurité des enfants des écoles) incluant le risque nucléaire.
En actualisant le Livre Blanc sur les installations nucléaires du Cotentin.
Pour aller plus loin:
« Contre la résilience à Fukushima et ailleurs », de Thierry Ribault , L’Echappée 2021
Le lien vers notre site qui présente notre exposition : Panneaux et Interview d’Akiko Ida
Le Conseil Départemental a refusé la démarche amiable proposée par le CRILAN en vue d’une expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville. Notre association a décidé d’engager le 9 Aout 2022 un recours contentieux auprès du Tribunal Administratif de CAEN afin de faire annuler la décision illégale de refus de notre demande.
Ci-dessous le texte du Recours déposé par notre avocat près du Tribunal Administratif ainsi qu’un dossier de 25 pages qui développe les aspects techniques et juridiques du dossier de l’EPR « pour une expertise indépendante ».
Dans les prochaines semaines nous allons engager une communication par voie de presse et via les médias pour informer la population sur les difficultés que peut rencontrer une association comme la nôtre pour faire valoir la réglementation environnementale ici dans le Cotentin.
Nous allons également rencontrer des élus, des parlementaires, des responsables associatifs afin de faire valoir nos arguments pour une expertise indépendante sur l’EPR et pour une Commission d’enquête parlementaire sur l’EPR.
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Pour la seconde année de suite, le site nucléaire rejette plus que ce qui est autorisé. Réseau Sortir du Nucléaire 31 août 2022
Mi-août 2022, le site nucléaire de Flamanville (Normandie) a déclaré aux autorités avoir dépassé le seuil limite de 100 kg/an pour les fuites de liquides de refroidissement. Ces fuites, survenues sur pas moins de 11 équipements différents, ont occasionné des rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Les liquides de refroidissement, très utilisés dans les centrales nucléaires pour éviter la surchauffe de l’air et des équipements, sont des composés de différents types. Leurs effets sur l’environnement et leur durée de vie vont être différents selon le type de fluide utilisé. EDF ne précise pas quel fluide il utilise à Flamanville.
Mais tous ces composés, à une pression atmosphérique normale, deviennent des gaz à effet de serre dont le pouvoir de réchauffement global (PRG) n’a rien de négligeable.
Par exemple, 1 kg de fluide de type HFC-134a vaut 3710 kgeqCO2 à l’horizon de 20 ans.Une fuite d’un kilo de ce type de liquide de refroidissement équivaut donc à avoir rejeté 3 710 kilos de CO2 [1]
Pour ce dépassement des 100 kilos annuels, EDF a déclaré un incident significatif [2] pour l’environnement le 16 août 2022. Et l’a annoncé au public dans un discret communiqué publié 2 semaines plus tard, tout en bas d’une liste d’incidents touchant à la sûreté [3] déclarés en août et classés au plus bas niveau de l’échelle des incidents nucléaires (niveau 0 de l’échelle INES [4] ). Les incidents ayant des conséquences pour l’environnement survenus dans les installations nucléaires ne sont pourtant pas classés sur cette échelle lorsqu’ils n’impliquent pas de radioactivité (comme les déversements de produits chimiques par exemple). Les faits ne méritaient-ils pas une communication à part, différenciée ?
Déjà en 2021, le site nucléaire avait très largement dépassé la limite fixée par les autorités : la centrale a laissé s’échapper plus de 400 kg de liquides de refroidissement dans l’environnement, plus de 4 fois ce qui lui été permis. La raison ? « Majoritairement » la conception des équipements d’après EDF. Des équipements qui n’ont pas été conçus pour éviter ces rejets délétères pour le climat. des équipements qu’EDF n’a toujours pas remplacés… Ces fuites sont bien connues de l’industriel, mais apparemment, cela n’empêche pas leur survenue. Pourquoi avoir choisi une technologie qui implique des rejets de polluants ? Pourquoi ne pas avoir procédé à leur remplacement pour des systèmes plus « durables » écologiquement parlant ? Pourquoi ne pas surveiller de plus près les matériels qu’EDF sait susceptible de fuir ?
À se demander si l’exploitant nucléaire se donne les moyens de limiter l’impact négatif de ses activités industrielles sur l’environnement.
Ce que dit EDF :
Evènements significatifs – août 2022
Publié le 31/08/2022
Environnement
16/08/2022
Depuis le début de l’année 2022, la centrale nucléaire de Flamanville 1&2 a comptabilisé 103.715 kg d’émission de fluide frigorigènes. Ces émissions ont été relevées sur 11 équipements de réfrigération ou de climatisation répartis sur le site et sont comprises entre quelques kilos et 29,98 kg. Ces pertes cumulées depuis le début de l’année 2022 représentent 1 % de la masse de fluide frigorigène exploitée sur le site. Ces pertes s’expliquent majoritairement par des pertes liées à la technologie du matériel.
Le dépassement du seuil de 100 kg/an a conduit la direction de Flamanville 1&2 à déclarer, à l’Autorité de sûreté nucléaire, un événement significatif environnement, le 16 août 2022.
[2] Événements significatifs : incidents ou accidents présentant une importance particulière en matière, notamment, de conséquences réelles ou potentielles sur les travailleurs, le public, les patients ou l’environnement. https://www.asn.fr/Lexique/E/Evenement-significatif
[3] La sûreté nucléaire est l’ensemble des dispositions techniques et des mesures d’organisation relatives à la conception, à la construction, au fonctionnement, à l’arrêt et au démantèlement des installations nucléaires de base, ainsi qu’au transport des substances radioactives, prises en vue de prévenir les accidents ou d’en limiter les effets. https://www.asn.fr/Lexique/S/Surete-nucleaire
[4] INES : International nuclear and radiological event scale (Échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques) – Description et niveaux ici – https://www.asn.fr/Lexique/I/INES
Le CRILAN a découvert ce dimanche 11 septembre, dans la Presse de la Manche, qu’une consultation flash se déroule sur 2 semaines entre le 30 août et le 13 septembre à propos d’une demande de dérogation à la réglementation environnementale
Il s’agit d’une demande formulée par ORANO à la DREAL au regard de la protection stricte des espèces en vue du projet de construction d’une première piscine d’entreposage centralisé de combustibles nucléaires usés.
Membre de la CLI Orano, notre association s’étonne que ce sujet ne le soit pas porté à l’attention de la Commission Locale d’Information Orano qui devrait en connaitre.
En effet, cette demande se rapporte au projet de piscine envisagé dans l’enceinte d’Orano qui a fait l’objet d’une consultation tronquée par EDF, d’une forte contestation et de nombreux doutes de la part des élus.
Il semble que sans attendre l’enquête publique, l’Etat s’empresse d’anticiper les travaux pour les rendre inéluctables face à l’embolie des déchets nucléaires… Adieu oiseaux, batraciens, plantes remarquables.. L’atome veut étendre son domaine.
En tant qu’association agréée pour la protection de l’environnement le CRILAN considère que les enjeux de la réalisation des deux nouvelles piscines envisagées à terme méritent plus qu’une consultation express qui discrédite les enquêtes publiques.
Le CRILAN s’oppose à toute dérogation à caractère environnemental dans la Hague déjà fortement concernée par les pollutions radioactives et chimiques dans l’air et la mer.
Notre association attend cependant que s’engagent les consultations pour la dépollution du Ru des Landes, sujet déjà ancien et qui ne bénéficie pas de la même diligence de la part d’Orano.
De source officielle, Orano prépare pour début septembre, soit un an après le précèdent, le huitième transport maritime de combustible MOX destiné aux réacteurs japonais.
Le transport des 16 assemblages de MOX va nécessiter une forte armada policière et militaire pour son transfert de la Hague au port de Cherbourg puis en mer pendant deux à trois mois.
Conséquence des contrats de retraitement passés avec le Japon, le plutonium est retourné sous la forme de MOX , mais ces contrats ne garantissent absolument pas sa non-utilisation militaire ultérieure. Contrairement aux déchets* qui eux doivent logiquement retourner dans leur pays d’origine.
Nous nous opposons au retour du plutonium qui peut contribuer à la prolifération de l’arme atomique..
Ce combustible MOX est composé d’un mélange d’uranium et de plutonium hautement radioactif (durée de la radiotoxicité 1000 fois supérieure ). Il est extrait des combustibles usés à La Hague ; il est exploité sur 22 réacteurs nucléaires français PWR de 900MW.
Sa production connaît aujourd’hui de graves difficultés de fabrication à Marcoule.
Ainsi, une partie de la production échoit à la Hague pour y être stockée comme rebut et ainsi augmenter sensiblement, la quantité de plutonium déjà présente.
En soutien aux citoyens japonais qui s’opposent au redémarrage des réacteurs nucléaires voulu par le nouveau gouvernement de droite et au déversement des eaux radioactives de Fukushima dans l’océan, les associations antinucléaires ci-dessus protestent contre ce 8-ème transport maritime.
Celui-ci est d’autant plus inapproprié que les conséquences d’un nouvel accident dans cette région sensible aux séismes seraient dramatiquement plus graves qu’avec un combustible classique à l’uranium enrichi.
* Il est prévu de retourner une équivalence, en activité sous forme de produits de fission vitrifiés, des déchets produits à la Hague. Nous allons donc garder ici le volume (on nous avait promis le retour « jusqu’au dernier clou ») ainsi que les pollutions radioactives et chimiques dans la mer de la Manche.
En Aout 2022 et à l’occasion de la guerre en Ukraine l’AIEA a averti que plusieurs des 7 piliers de la sureté nucléaire avaient déjà été mis en danger lors des incidents à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, la plus grande centrale nucléaire. L’AIEA a rappelé ces sept piliers :
L’intégrité physique des installations – qu’il s’agisse des réacteurs, des bassins de combustible ou des entrepôts de déchets radioactifs – doit être maintenue ;
Tous les systèmes et équipements de sûreté et de sécurité doivent être entièrement fonctionnels à tout moment ;
Le personnel d’exploitation doit être en mesure de remplir ses fonctions de sûreté et de sécurité et avoir la capacité de prendre des décisions sans pression indue ;
Il doit y avoir une alimentation électrique hors site sécurisée à partir du réseau pour tous les sites nucléaires ;
Il doit y avoir des chaînes d’approvisionnement logistiques et des transports ininterrompus vers et depuis les sites ;
Il doit y avoir des systèmes efficaces de surveillance des rayonnements sur site et hors site et des mesures de préparation et d’intervention en cas d’urgence ;
Il doit y avoir des communications fiables avec le régulateur et les autres.
La notion de défense en profondeur :
Pour l’IRSN: Dans un Réacteur à Eau sous Pression (REP), la prise en compte du concept de défense en profondeur implique l’existence de 3 barrières de confinement des produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur:
1. La gaine qui enveloppe les crayons de combustible retient les produits radioactifs créés dans les pastilles de combustible. Une mauvaise évacuation de la chaleur entraînerait la rupture des gaines, voire la fusion plus ou moins importante des pastilles.
2. Le circuit primaire : les crayons combustibles sont constamment refroidis par l’eau primaire qui circule en circuit fermé entre le cœur et les boucles des générateurs de vapeur. Le circuit primaire constitue une deuxième enveloppe capable de retenir la dispersion des produits radioactifs contenus dans le combustible si les gaines sont défaillantes.
3. L’enceinte de confinement : elle est constituée par le bâtiment en béton qui abrite le circuit primaire.
Faisons de la Journée internationale de la Paix une grande journée de mobilisation pour la Paix ! Stop toutes les guerres ! Stop la guerre en Ukraine ! NON à la guerre nucléaire ! Stop la misère ! Non à une économie de guerre ! Justice sociale ! Respect de la vie et de de la planète
Lorsque la guerre se développe tous azimuts, que les dépenses militaires augmentent comme jamais dans l’histoire de l’humanité (2013 milliards de dollars en 2021), que la menace d’utilisation possible des armes nucléaires réapparaît, et que la paix mondiale est menacée, il est urgent d’agir pour dire stop, ça suffit !
Alors qu’une nouvelle guerre, lancée par la Russie, se développe en plein cœur de l’Europe, avec comme protagonistes non seulement la Russie et l’Ukraine, mais aussi les USA et l’OTAN, une extension mondiale de la guerre n’est pas à exclure. Il est urgent d’affirmer notre solidarité car nos destins sont liés !
Il est donc urgent de se mobiliser pour obtenir des politiques sociales, économiques, culturelles, nationales et internationales de paix s’inspirant de la Charte des Nations Unies et respectueuses de tous les droits humains. L’enjeu c’est la construction d’une Europe et d’un monde de justice, de solidarité, de fraternité, de Paix et de sécurité commune, à laquelle nous aspirons tous et toutes !
Partout dans le monde, des appels se développent pour faire de la Journée internationale de la Paix du 21 septembre 2022 une grande journée de mobilisations pour la paix.
Partout, en France, face aux défis auxquels nous sommes confrontés, c’est le moment de faire entendre nos exigences en faveur de la paix, du climat, du respect de la planète, du désarmement nucléaire, de la justice sociale, du vivre ensemble en paix, de l’amitié entre les peuples et les individus. Non à une économie de guerre, oui à la satisfaction des besoins sociaux (santé, protection sociale, petite enfance, éducation et recherche, retraites, personnes âgées, …)
Aucune de nos différences de conviction, d’appartenance ou de sensibilités philosophiques, politiques, religieuses, syndicales ou autres ne doivent faire obstacle à l’expression de cette aspiration commune.
Osons la Paix ! Agissons pour la Paix ! Gagnons la Paix! Soyons solidaires, nos destins sont liés ! Plus jamais la guerre, Plus jamais Hiroshima !
Le 21 septembre 2022 partout en France, marchons pour la Paix !