4, 9 milliards de déficit ! L’onde de choc atteint le Cotentin nucléaire !
Licenciements prévus et avantage sociaux remis en cause : on ne peut que comprendre les inquiétudes des personnels et des sous traitants en difficulté.
Mais, faut-il rappeler que la situation était prévisible?
Depuis les années 70, le CRILAN a attiré l’attention sur les risques inhérents à la mono-industrie, nucléaire ou autre car toute industrie a une vie limitée : les crises successives des Régions d’extraction du charbon, puis de la métallurgie, dans le Nord, l’Est et en Normandie-même auraient dû alerter le Cotentin.
Depuis les années 2000, l’industrie du retraitement ne se porte pas bien : l’arrêt du retraitement des combustibles étrangers a réduit l’activité sur le site à une usine sur deux.
- Et ce n’est pas en obligeant EDF, elle-même très endettée, à augmenter ses tonnages de retraitement, à utiliser davantage de combustible MOX, plus coûteux et plus dangereux que le combustible à uranium enrichi classique que les problèmes vont trouver une solution: passer la patate chaude au voisin n’a jamais résolu les choses.
- Diminuer le coût du retraitement de 25 %, comme l’évoque le PDG et comme le demandait EDF ne se ferait-il pas au détriment de la sécurité des travailleurs et des populations voisines?
- Demander à l’Etat de recapitaliser, dans sa propre situation d’endettement et d’un recours à l’impôt de plus en plus contesté n’est pas non plus acceptable.
L’arrêt du retraitement-extraction du plutonium et la reconversion vers d’autres activités dans l’énergie et sur le site- même, offrent des pistes pour les décennies à venir :
- Démantèlement dans d’autres conditions qu’actuelles .
- Détraitement – immobilisation des dizaines de tonnes de plutonium stockées actuellement sous le site.
- Développement des énergies renouvelables décentralisées et aux pouvoirs déconcentrés.
Ces pistes de réflexion ont été proposées depuis 1999, malheureusement sans suite positive. Il n’est cependant jamais trop tard pour bien faire...