Dans une lettre ouverte au Président du Conseil Départemental de la Manche le CRILAN a émis une protestation au regard de l’annulation des Assemblées Générales des 3 commissions d’information près des installations nucléaires du Cotentin et qui étaient prévues en juin.
Pour notre association il est surprenant de leur appliquer le critère de 10 personnes en réunion publique en vigueur dans le cadre du déconfinement quand les offices religieux et les conseils municipaux sont autorisés à recevoir des effectifs supérieurs.
L’actualité des installations nucléaires du Cotentin ne saurait être renvoyée à la fin septembre au moment où le président de l’ASN s’inquiète d’un « recul de la rigueur dans l’exploitation des centrales » et que la centrale nucléaire EDF de Flamanville est placée sous surveillance renforcée par l’ASN,
Passant en revue les incidents techniques et les non-conformités sur Flamanville ou aussi les sujets de la saturation des piscines de la Hague ou du silo 130, le CRILAN estime que l’actualité mérite une communication directe auprès des assemblées de la part des exploitants comme des autorités de sureté.
C’est la raison pour laquelle le CRILAN a voulu associer le Préfet, l’ASN et l’ANCLII à sa démarche.
Le CRILAN demande donc au Conseil Départemental de prendre les dispositions nécessaires pour tenir les réunions prévues, même si le format de celles-ci doit s’adapter à la situation sanitaire.
La lettre ouverte adressée au Président du Conseil Départemental de la Manche:
Intervention du Crilan totalement justifiée.
Apparemment les élus de la Manche ont une conception de la sécurité des populations à géométrie variable dès qu’il s’agit des installations nucléaires.
La pandémie n’est en aucun cas un prétexte autorisant cette annulation.
Elle nous a fourni grandeur nature l’exemple de l’imprévoyance et de l’incohérence de nos responsables politiques.
Allons continuer à être des moutons que l’on tond sans même bêler?