Communiqué du CRILAN du 10 août 2022
Au moment où nous commémorons les bombardements des 6 et 9 août 1945 à Hiroshima et Nagasaki, le risque de voir le désastre nucléaire n’a jamais été aussi important. C’est ainsi qu’Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies alerte : « aujourd’hui, l’humanité n’est qu’à un malentendu, à une erreur de jugement de l’anéantissement nucléaire », en ouverture de la conférence qui réunit les 191 Etats qui ont signé le traité de non prolification nucléaire.
Rappelons que le traité d’interdiction des armes nucléaires ( TIAN) est également entré en application et que bien entendu aucun pays possédant l’arme nucléaire ne l’a ratifié. La France comme les autres est dans l’illégalité aux yeux des Nations Unies. Elle participe à l’escalade dangereuse sous couvert de modernisation de ses équipements.
Les tensions internationales actuelles peuvent dégénérer en conflit généralisé, provocant la destruction de la vie humaine sur terre. Est-il utile de rappeler les points de tension susceptibles d’embraser la planète ? :
- L’Iran n’a pas renoncé à se doter de l’arme nucléaire, tout comme la Corée du nord qui pense qu’elle assurera sa sécurité,
- La tension à Taiwan avec la Chine qui déploie ses forces dans la région.
- Le conflit en Ukraine et le chantage nucléaire de la Russie a remplacé la simple dissuasion. L’utilisation de la centrale nucléaire de Zaporizia dans le conflit, fait en plus courir un risque d’accident majeur.
« Nous avons été extrêmement chanceux jusqu’à présent » observait Antonio Guterres « mais la chance n’est pas une stratégie pour empêcher les tensions géopolitiques de dégénérer en conflit nucléaire ». Il ajoute, « éliminer les armes nucléaires est la seule garantie qu’elles ne soient jamais utilisées » ;
C’est possible à condition de le vouloir. Le CRILAN souhaite que la conférence des Nations Unies prenne des mesures à la hauteur des périls et sache convaincre les Etats nucléarisés de l’intérêt pour tous d’ appliquer le principe de précaution.