- De semaine en semaine, les révélations à son propos continuent d’effrayer et de défrayer la chronique !
- Le CRILAN demande une enquête à propos de la dissimulation de ces anomalies cachées et exige l’arrêt de la construction de l’EPR.
- Dans ce but, il prépare, d’ores et déjà, avec la coordination antinucléaire Ouest (CANO) un rassemblement les 1& 2 octobre 2016, à Flamanville avant son démarrage prévu .
En septembre 2010, Le CRILAN après ses révélations sur l’abandon du gainage M5 et du combustible à haut taux de combustion s’interrogeait publiquement quant à la “sûreté inégalée”de l’EPR de Flamanville, vantée et vendue par la com d’AREVA/EDF, et posait alors la question : l’EPR est-il le réacteur le moins sûr du monde?( 1)
Aujourd’hui, coup sur coup, ce sont les annonces de la non conformité des aciers du fond et du couvercle de la cuve par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), et la révélation de graves défaillances sur les soupapes, pièces maîtresses de la sûreté, qui doivent s’ouvrir pour laisser partir la vapeur et faire ainsi baisser la pression pour éviter les fuites et l’explosion.(2)
Nous connaissons maintenant la réponse à notre question : l’EPR est bien le réacteur le moins sûr du monde, moins sûr que les 58 autres réacteurs français !
Un scandale : les problèmes et anomalies étaient déjà connus mais cachés par son promoteur AREVA.
Rappelons-nous la demande de moratoire de l’ancien président de l’ASN, A.C.LACOSTE afin de faire un point quant à la construction de ce réacteur, demande “retoquée”par Nicolas SARKOZY, et non reprise depuis par François HOLLANDE qui vient de nommer l’un de ses amis à la tête d’EDF. L’A.S.N. et L’ IRSN confirment par leurs constats EXPLOSIFS, les manques multiples de sécurité de ce prototype, connus semble-t-il de leur promoteur. Une enquête à ce sujet s’avère plus que nécessaire.
Ne reproduisons pas les erreurs commises à propos de Super Phénix, voulu par le CEA, six fois plus coûteux qu’un réacteur classique, improductif ( 3 à 5 % de ses capacités théoriques à force d’arrêts) dangereux, pour en définitive devoir l’arrêter et le démanteler, avec les difficultés financières et technologiques que l’on sait.
Le CRILAN réitère son exigence d’arrêt de la construction de l’EPR avant le chargement du combustible, ce qui, en cas d’arrêt prévisible, augmenterait encore énormément les coûts déjà supérieurs de 300% aux prévisions.
Il en va de l’indépendance de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de la responsabilité, en cas de poursuite du projet EPR, des anciens Présidents et du Président actuel, véritables “Ponce-pilatomiques”, d’une République dépendante du Pouvoir nucléaire.
Article de Mediapart, www.mediapart.fr EPR Flamanville: de nouvelles et graves anomalies au cœur du réacteur
Communiqué (9 juin 2015)