LES COMMEMORATIONS OUBLIEES :HIROSHIMA et NAGASAKI- 6 & 9 août 1945

Les Français ont toujours tendance à ne voir, dans l’International que les événements qui les concernent directement…
La seconde guerre mondiale n’a pas vraiment commencé en septembre 1939 : le massacre de quelques milliers de civils par l’aviation nazie avait déjà été commis à GUERNICA, au Pays Basque, ainsi qu’à NANKIN, par les Japonais , en Chine.
La seconde guerre mondiale ne s’est pas terminée le 8 mai 1945 mais à la mi-août, après que les bombes à l’uranium à HIROSHIMA et au plutonium à NAGASAKI ont été expérimentées le 6 et le 9 août 1945 par les Etats-Unis et ont massacré immédiatement et à long terme quelques centaines de milliers de civils.


Les progrès techniques aboutissaient à un formidable bond en arrière, non seulement à l’holocauste, mais aussi à ce qu’Hitler avait appelé “la guerre totale”. Il était mort, mais il avait…gagné : alors que depuis des décennies, on cherchait à réglementer et à humaniser la guerre ( pour les civils, les blessés, les prisonniers…), on retournait à la barbarie. Depuis cette période, le Monde n’a cessé d’être en guerre, ici et là, et aujourd’hui au Sahel, en passant  par la Syrie, Gaza et Israël. Ce sont les civils qui sont les victimes des militaires officiels ou non, des massacres et des épurations, avec ou sans la bombe atomique.
Que signifie d’autre le mépris témoigné aux victimes des essais atomiques, le mépris à venir des civils que la bombe française, si elle était un jour utilisée, supprimerait brutalement, brûlerait, contaminerait à mort lente…

En cette période de commémorations tout azimut, nous avons un devoir de mémoire à propos de Nagasaki et d’Hiroshima. Nous avons un devoir de dénonciation envers ceux qui pratiquent la barbarie aujourd’hui mais aussi envers ceux qui la préparent pour demain. Arrêtons la production d’armes de destruction massive, nucléaires et autres au lieu de les développer et de permettre leur prolifération car l’espoir ne peut être perdu de changer le cours des choses, de changer le Monde. 

Le nucléaire dans l’IMPASSE…

Le réacteur nucléaire finlandais n’est pas le seul à voir sa mise en service retardée : c’est aussi le cas de l’EPR français en construction à Flamanville qui devait initialement fournir de l’électricité en 2012. 
Réseau de Transport d’électricité ( RTE) vient de préciser, 
comme nous l’avions prévu, qu’après une mise aux essais en 2016 ( pour  pouvoir entrer dans les limites d’autorisation du décret de construction-avril 2017), l’EPR aurait une disponibilité réduite pendant deux ans . Il  n’atteindrait son plein régime qu’en …2018, soit 11 ans après le début des travaux, et avec 6 ans de retard ! Coûts à la construction, 9 à 10 milliards  d’euros au lieu des 3 annoncés à l’enquête publique !
Sera-t-il vraiment opérationnel ou sera-t-on obligé de l’arrêter tel SuperPhénix, après avoir démontré, arrêt après arrêt qu’il ne produisait bon an, mal an que 3 à 5% de ses capacités théoriques ?

Dans le même temps, se poursuit sur le site d’AREVA la Hague, le stockage des déchets nucléaires et leur extension (construction d’un quatrième hall d’entreposage), en quantité et en surface. Pourquoi ?
Le pouvoir nucléaire ne trouve plus de nouveaux sites pour construire des installations nucléaires et utilise les places restantes sur les sites qu’il possède.
Ainsi en est-il pour l’EPR de Flamanville ou pour le stockage  des résidus du démantèlement au BUGEY et pour les déchets.
Le site de BURE pour l’enfouissement profond controversé des déchets de haute activité à vie longue est loin d’être prêt.

Ainsi se trouve confirmé ce que nous affirmons depuis des dizaines d’années. L’usine dite de retraitement, pour lui donner une image plus écologiquement acceptable, n’est pas seulement le supermarché mondial du plutonium civil et militaire mais également une poubelle à risques. 
Et pendant ce temps, le pouvoir nucléaire s’apprête pour la première fois à organiser à la mi-octobre au Bourget un super marché nucléaire international au risque de la prolifération “Word Nuclear Exhibition” pour faire du “business” (sic), dans un monde redevenu instable.
L’acharnement français n’est pas thérapeutique …
Quand on n’a pas de solution raisonnable à la gestion du cycle, on arrête chez soi et l’on ne propose pas de commerce à risques.

Le problème posé n’est pas qu’environnemental, sanitaire, sociétal mais aussi moral : comment laisser un tel héritage aux jeunes générations actuelles et à venir !

COMMUNIQUÉ du 17 septembre 2014

Didier ANGER
http://www.reporterre.net/spip.php?article5981 
https://www.world-nuclear-exhibition.com/

La transition énergétique avec le nucléaire une escroquerie politique

COMMUNIQUE (21/06/2014)

L’annonce, le 18 juin, de Ségolène Royal, dans la présentation de la loi sur la transition énergétique, retouchée ensuite par l’Elysée(1), a confirmé sur la question du nucléaire :

  • La valse hésitation à propos de l’enfouissement des déchets nucléaires à BURE (projet CIGEO)(2)
  • L’arrêt de Fessenheim non acté dans la loi,
  • Le maintien de la production nucléaire à son niveau actuel.
  • Le comble, ce sont le cynisme et l’escroquerie d’Etat mis en place par l’équipe hollandaise : promettre que l’on passerait la production d’électricité nucléaire de 75 (80%) à 50 % en 2025 a pour but de laisser croire au bon peuple et aux écolos naïfs ou intéressés par postes et mandats qu’il s’agit à terme de la fermeture d’une vingtaine de réacteurs… En fait, il s’agirait avec…la croissance revenue (?!!) et notamment celle de la consommation d’électricité, de maintenir en place le nombre de réacteurs en fonctionnement avec les risques accrus de leur vieillissement et de leur rafistolage et même d’y ajouter un EPR, inutile, coûteux, dangereux ! Les économies d’énergie et les renouvelables permettant de subvenir aux besoins nouveaux internes de l’Hexagone ( voitures électriques notamment…) et de l’étranger ( lignes vers la Grande Bretagne, l’Italie, la Catalogne…) A nous les déchets et les plus gros risques, à ces régions de l’Europe, l’usage de la fée électricité!

Dans sa campagne présidentielle de 2007, l’actuelle Ministre de l’Ecologie avait  promis d’arrêter la construction de l’EPR de FLAMANVILLE. Promesse réitérée en 2011. 
A la fin des années 80, faut-il rappeler pourtant  que j’ai manifesté avec le mouvement antinucléaire à Neuvy-Bouin ( Deux Sèvres) à ses côtés. Portée par la lutte contre l’enfouissement des déchets nucléaires, elle avait alors été élue députée, pour la première fois.
A la même époque, je manifestais aux côtés de Roselyne Bachelot à Angers contre un projet de stockage  profond de déchets nucléaires à Segré.
Fin 1996, Corinne LEPAGE, ancienne avocate du CRILAN contre le stockage illégal de déchets nucléaires étrangers et les pollutions des rivières Ste Hélène et Grand Bel à la HAGUE, devenue Ministre, finissait par accepter qu’on n’ aille pas rechercher et reconditionner les sources de pollution . Stockage irréversible donc à quelques mètres sous terre. Au moins avait-elle eu l’honnêté de dénoncer par la suite son manque de pouvoir face au lobby nucléaire! (3)
Devenue Ministre en 1997, Dominique Voynet acceptait l’oukase de Lionel Jospin sur l’ouverture d’un laboratoire à BURE (Cela faisait plus propre qu’un centre d’enfouissement de déchets nucléaires de haute activité à vie longue…) sous la condition qu’il soit “réversible”, malgré l’expérience du Centre de Stockage Manche de la Hague.
Quand les choses se répètent, il ne s’agit plus seulement du reniement des promesses de telle ou telle personnalité mais d’un système. Qui gouverne en FRANCE ? Les politiques élus par le peuple comme on tente de nous le faire croire ou les lobbies, en l’occurence , la caste des nucléocrates d’Etat d’une industrie encore en quasi totalité propriété de l’Etat ? En FRANCE, le nucléaire n’est pas un état dans l’état mais c’est l’ETAT lui-même sur lequel les politiques n’ont aucun pouvoir.  Quand donc comprendra-t-on que l’on ne peut pas plus compter sur la Gauche de Gouvernement que sur la Droite et qu’il nous faut reconstituer, en dehors d’elles, un autre rapport de forces  face à l’Etat nucléaire.
Didier ANGER, Président du CRILAN,
Ancien Parlementaire européen, vice Président de la commission Energie, Recherche et technologie et animateur de l’inter-groupe des énergies renouvelables et décentralisées.

1  http://www.reporterre.net/spip.php?article6034
 http://www.romandie.com/news/Transition-energetique-retrait-de-larticle-autorisant-les-decrets/489952.rom
3 On ne peut rien faire, madame le Ministre, Éditions Albin Michel 1998

EPR de Flamanville : LA VITRINE COMMERCIALE CONTINUE DE SE FISSURER !

La cuve du réacteur nucléaire EPR, amenée de Châlons jusqu’à Flamanville par la Saône, le Rhône, la Méditerranée, l’Atlantique, la Manche puis Cherbourg et Diélette-Flamanville avec déploiement policier, ne peut être  finalement mise en place… Le générateur de vapeur, arrivé par la même voie maritime est resté, lui,  sur le port de Cherbourg. Le pont polaire en charge d’effectuer les travaux de portage et de pose ne s’avère pas en mesure de le faire : une pièce de 4 kilos s’en était déjà désolidarisée et avait détérioré le dôme du réacteur et l’Autorité de sûreté aurait trouvé 15 non-conformités!(1)
L’arrêt des travaux s’impose pour la sécurité des travailleurs du chantier et à terme pour celle des populations si l’on se contente, une fois de plus de rafistoler les défectuosités et les malfaçons. Trois recours sont toujours devant la justice : accidents du travail non déclarés, accident mortel d’un travailleur, et emplois des travailleurs déplacés.
EDF a fini par céder aux injonctions de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et à la mise en  demeure du Ministère du travail.
Arrêtons les frais ! 
On le reconnaît aujourd’hui : ce réacteur n’a été mis en construction à Flamanville que pour servir de vitrine commerciale pour AREVA, son promoteur, afin de le vendre à l’étranger : Chine, Inde et maintenant Grande-Bretagne par l’intermédiaire de British Energy, acheté par… EDF.
Coût d’un réacteur EPR en Grande Bretagne: environ 10 milliards d’euros, alors qu’en 2006, celui de Flamanville était estimé à 3,3 milliards et fin 2011 à  8,5 milliards par EDF elle-même. Combien en 2016, date prévue de sa mise en service avec 4 ans de retard !
Avec un coût du kWh EPR doublé, la vitrine commerciale s’est retournée contre elle-même.

Arrêtons les frais et les risques à venir !

Le décret de création de l’EPR (2) qui  date du 10 avril 2007 ( quelques jours avant l’élection présidentielle de Sarkozy) donne … 10 ans  à EDF pour effectuer son premier chargement en combustible. Ce que l’on peut craindre aujourd’hui, c’est que coûte que coûte, cette dernière ne veuille donc le mettre en marche avant … le 11 avril 2017  !

COMMUNIQUÉ du 17  décembre 2013

(1) http://www.mediapart.fr/journal/international/161213/epr-flamanville-edf-se-voit-ordonner-darreter-le-chantier

http://observ.nucleaire.free.fr/epr-flam-couperet.htm

SORTIE PUBLIQUE de la SYNTHESE DU LIVRE BLANC – InterCLI de la MANCHE

Article de Didier Anger:  En participant à mettre en évidence les faiblesses et les risques inhérents aux installations nucléaires du Nord Cotentin dans le groupe inter CLI créé après la catastrophe de FUKUSHIMA, le CRILAN a répondu à sa fonction d’information.
Mais il n’a pas avalisé et participé aux travaux concernant la gestion du post-accidentel.  Il ne participera donc pas à la suite des travaux du groupe inter-CLI, axés sur cette question
.

Bien qu’invité à assister à la conférence de presse du Président  des Commissions locales d’information de la Manche ( CLIs), Michel Laurent, qui présentera la synthèse du livre blanc interCLI, je n’y serai pas présent, en tant que représentant du CRILAN,  ce 5 décembre, à Cherbourg .

Dès la création du groupe interCLI post Fukushima, au lendemain de la catastrophe, nous avons annoncé que fidèles à notre mission d’information  nous contribuerions à mettre en évidence les risques inhérents aux installations nucléaires du Nord Cotentin, ce qui a été fait de manière pluraliste, dans de bonnes conditions, lors de la première partie de ces travaux. Pour notre part, nous avons regretté qu’à la demande de la France et du Royaume Uni, les installations nucléaires militaires (ici, en Cotentin, l’arsenal de Cherbourg(1)) en aient été exclues, ainsi que les menaces d’attentats. Le Conseil général de la Manche s’est plié à ce “secret défense” incompatible avec la transparence et la démocratie affichées, même s’il s’est résolu à évoquer les risques d’attentats. Mais, au moment où le nucléaire va faire salon au BOURGET(2) en 2014 et compte vendre à l’étranger, et ses centrales et son service après vente post-accidentel, il est hors de question, pour le CRILAN de travailler à des mesures post accidentelles comme celles du CODIRPA(3) (partie 5 du Livre Blanc) ou comme celles que la délégation inter-CLI a pu voir à l’oeuvre au JAPON(4) et qui sous prétexte de faire “revivre” des zones gravement contaminées  ne visent qu’à banaliser l’accident et à faire accepter l’inacceptable.

Fidèle à nos engagements antinucléaires et à notre position par rapport au CODIRPA(5), nous ne cautionnerons pas de tels objectifs et ne participerons donc pas à la suite des travaux du groupe interCLI post FUKUSHIMA.

  1. DCNS ( Arsenal) construit des sous marins à propulsion nucléaire, équipés de réacteurs à eau pressurisée du même type que ceux des centrales civiles. Leurs combustibles irradiés sont entreposés sur le port, près de la digue du Homet, en attente de transfert à Cadarache.
  2. http://www.usinenouvelle.com/article/d-apres-gerard-kottmann-le-bourget-du-nucleaire-attirera-en-france-les-clients-etrangers.N220133
  3. Le CODIRPA : (Comité Directeur pour la gestion des la phase post accidentelle) a pour objectif de préparer des dispositions visant à répondre aux problèmes complexes de la gestion post-accidentelle, en particulier ceux portant sur la gestion sanitaire des populations, les conséquences économiques ou la réhabilitation des conditions de vie dans les zones contaminées.
    Gestion-post-accidentelle-d-un-accident-nucleaire
  4. Le voyage de la délégation interCLI au Japon, en avril 2013, auquel j’ai participé, s’est révélé ambigu voire orienté. La réception du groupe interCLI par le conseiller nucléaire de l’Ambassade de France au Japon, ancien responsable… d’AREVA pour les transports nucléaires avait du sens. Il est apparu que la multiplication par 20 des doses admissibles pour la population avait réduit l’évacuation et rendu le retour plus facile. Un représentant du Ministère de l’environnement nous affirmait même qu’on aurait pu les augmenter de 100 fois!
  5. Le CRILAN avait déjà décliné, en son temps, l’invitation de MUTADIS  sur cette question.

Modification PLAN ORSEC-IODE CALVADOS, IMPOSSIBLE N’EST TOUJOURS PAS FRANÇAIS !

En date du 25 mars 2013, un arrêté préfectoral portant dans le Calvados, modification du Plan Orsec-iode  a été mis à disposition des services concernés, du Président du Conseil Général et des maires.

En 2005, ceux-ci avaient eu la surprise d’en recevoir une première version. Ne prétendait-on pourtant pas alors que l’accident nucléaire était impossible en France, même après celui de Tchernobyl…                                                                                En 2006, dans la Manche, même dispositif étendu à tout le département, alors qu’en même temps l’enquête publique pour l’EPR de Flamanville en restait aux mesures à prendre (évacuation, confinement) sur 5 et 12Km seulement !


On le sait : ces mesures découlaient d’une obligation faite à la France par les organismes internationaux de l’OMS et de l’AIEA dépendants de l’ONU.  En clair, on admettait, contrairement aux affirmations mensongères de la vieille propagande nucléaire étatique et des entreprises :

1. la possibilité d’un accident nucléaire grave en France

2. que des mesures sanitaires devaient être prises selon l’importance de l’accident, la météo du moment, de la dispersion des fuites et nuages  radioactifs, du Mont ST Michel à Honfleur ( en passant par l’Orne)

3. qu’il fallait mettre à disposition des comprimés d’iodure de potassium naturel, en temps utile, pour saturer la  thyroïde et empêcher l’iode 131, élément radioactif très volatil de s’y fixer et d’y induire des cancers, surtout chez les personnes et enfants plus radio-sensibles.

A cette rentrée 2013, les chefs d’établissement scolaires viennent  seulement d’être avertis de ces modifications concernant la distribution de ces comprimés. Elles précisent :

“… En phase de pré-alerte, les maires des communes désignées prennent possession des comprimés d’iode et mettent en oeuvre leur procédure de distribution dans les centres dédiés. Les chefs d’établissement et directeurs d’école mettent à jour les listes d’élèves, personnels de moins de 40 ans et des femmes enceintes afin de pouvoir retirer les stocks de comprimés nécessaires.

 TANT PIS s’il n’y a pas assez de comprimés pour les plus de 40 ans, considérés désormais comme “non prioritaires”!...

 TANT PIS si les “responsables” de la distribution ne sont pas en mesure d’exercer leurs responsabilités ;

– TANT PIS si on ne sait pas prévenir la contamination interne (inhalation, ingestion) du strontium (cancérigène pour les os et le sang), du césium (cancérigène pour les muscles et fauteur de crise cardiaque, y compris chez les jeunes enfants)

-TANT PIS si l’on ne sait pas gérer les parents pendant la mise à l’abri, pendant le confinement au sein de l’établissement scolaire et l’évacuation.

Qui serait responsable des dysfonctionnements? Les maires, les chefs d’établissement, ou la pieuvre nucléaire qui continue de pénétrer dans les établissements scolaires pour y répandre son agitation-propagande !

FUKUSHIMA a de nouveau démontré que ni les Etats, ni les entreprises ne sont en mesure de gérer une catastrophe nucléaire. Le mieux est d’intervenir en amont, d’ arrêter les centrales, et non en aval quand la catastrophe est arrivée.

Note DSDEN Plan ORSEC IODE

Vendredi 6 septembre 2013 : FUKUSHIMA, l’interminable catastrophe – une soirée CRILAN avec Janick MAGNE

“Fukushima: l’interminable catastrophe”

Réussite de la conférence de Janick Magne, invitée du CRILAN

Janick MAGNE, Française expatriée au Japon depuis 35 ans est professeure d’université à Tokyo. Très impliquée depuis la catastrophe de Fukushima, elle a été candidate EELV aux législatives pour les Français vivant à l’étranger. Actuellement en France, elle en profite pour témoigner de la situation japonaise et fait notamment une tournée en Bretagne; elle a accepté de revenir dans le Cotentin qu’elle avait déjà arpenté en 2012.

Infatigable observatrice de la situation à Fukushima et au Japon et en appui sur son exposition photo, elle a porté témoignage sur le vécu des refugiés de la zone interdite. Prenant le contrepied de ceux qui voudraient nous faire croire que « les incidents de Fukushima » ne sont qu’un aléa dans l’aventure nucléaire, Janick a montré que la catastrophe de Fukushima est toujours en cours. Contrairement aux affirmations officielles, cette catastrophe ne connait pas de fin: la contamination des airs et des mers s’étend. Les futures victimes ne sont pas nées, et les effets ne sont pas encore connus.

Janick Magne mène une analyse politique sur le lobby nucléaire qui est aux commandes au Japon et en France. Ce lobby conduit tout simplement le monde à de terribles catastrophes écologiques, humaines et sociétales. Beaucoup d’attention et d’émotion chez les 150 personnes présentes ce vendredi 6 septembre dans la salle Paul Nicolle des PIEUX . Le débat  qui s’est poursuivi fort tard a témoigné de l’intérêt du public.

DANS LA PRESSE :

Quand la sûreté nucléaire entre en carénage… (Ou “Quand les mouettes ont pied, il est temps de virer “-Dicton marin breton)

Les réacteurs 1&2 de Flamanville , autorisés à fonctionner en 1986-1987 pour 30 ans, pourraient voir leur fonctionnement prolongé jusqu’à 60 ans!


EDF reste dans deux logiques :

  • Celle du capitalisme qu’il soit privé ou d’État, en l’occurrence. Quand l’endettement atteint environ 50 milliards d’euros, on réduit les investissements nouveaux “a minima” en se satisfaisant de “mettre des cautères sur des jambes de bois” ( Changement des générateurs de vapeur et de leurs réseaux tubulaires par exemple, prévus à Flamanville en 2017) et en reportant les coûts du démantèlement et de la gestion des déchets et résidus sur les générations à venir.
  • Celle du centralisme et de la mono-industrie  nucléaire malgré les risques mis en évidence par les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima     ( coût maximal, selon l’IRSN d’une catastrophe nucléaire en France: 5800 milliards d’euros!)

Au même moment, le Gouvernement a lancé  la réflexion à propos de la transition énergétique. Alors, transition ou continuité? 

Ses amis du Conseil Régional de Basse Normandie contribuent à la continuité en soutenant politiquement et financièrement “Nucléopolis” qui s’associe à l’opération “ Grand Carénage“ d’EDF à L’Espace Culturel des PIEUX ce 28 mars 2013.
Pendant qu’on cause, ailleurs, de transition énergétique, ici, aux Pieux, on “s’affaire” à préparer la continuité de toutes les centrales françaises jusqu’à 60 ans !

“ Le Grand Carénage est une opération de maintenance nationale et décennale sur toutes les centrales françaises. Il consiste d’une part à remplacer les composants clés dans la perspective du fonctionnement de toutes les centrales françaises à 60 ans, d’autre part à apporter des améliorations pour renforcer la prévention et le robustesse face aux accidents graves et aux agressions externes…Le Grand Carénage arrivera à Flamanville à l’horizon 2017.” (http://www.nucleopolis.fr)

ON SE FOUT DE NOUS !

Il y quelques jours se tenait dans cette même salle, à l’invitation du CRILAN, l’excellent spectacle de Nicolas LAMBERT “Avenir Radieux, une fission française”, une fresque sur la manière dont a été imposé le nucléaire au pays. On voudrait nous faire croire que les choses ont changé, on nous parle de “transparence” mais…
Qui gouverne en France? Qui  détient le pouvoir? Qui est sous la tutelle de l’autre? Les élus ou la pieuvre nucléaire et ses séides sous traitants?
Sortir de la mono-industrie tentaculaire et aux tentations totalitaires est pourtant un impératif pour la presqu’île au nucléaire, comme pour le Pays , sa survie économique et sociale. Prenons des initiatives pour les alternatives.

POUR FAIRE CONNAÎTRE CE NOUVEAU DÉNI DÉMOCRATIQUE ET DÉNONCER DES PRATIQUES INDUSTRIELLES ET POLITIQUES QUI CONDAMNENT L’AVENIR, LE CRILAN ÉTAIT PRÉSENT DEVANT L’ESPACE CULTUREL DES PIEUX (Chef lieu da canton de Flamanville),  JEUDI 28   MARS .

Dossier de presse : 
carénage