Le vendredi 3 octobre 2014, la commission d’Information du Port militaire de Cherbourg a tenu sa réunion annuelle à la Sous-Préfecture.
Le fonctionnement de cette commission est encore moins démocratique que celui des CLIs du Nord Cotentin :
- Celle-ci est sous la direction de la Préfecture civile de la Manche et de la Préfecture maritime, non ouverte au Public et aux journalistes .
- Sa composition se réduit aux représentants de l’Etat, quelques élus et à 3 associations (ACRO, CREPAN-FNE et CRILAN).
- Les représentants de l’Etat contrôlent réflexion, information et… désinformation :
- Les stress-tests, après FUKUSHIMA, en cas d’accident ou d’attentat, ont été envisagés, sans discussion au sein de la commission.
- Le plan particulier ARSENAL (PPI), prévu en 1991 sur 5 Km (évacuation) et 10 Km (confinement) a été réduit à 2 Km, mais incohérence : l’évacuation pourrait se faire jusqu’à Carentan, Coutances etc… A mes questions, il a été répondu, que selon la météo du jour et l’ampleur des problèmes, c’est-à-dire selon les nécessités, le PPI pourrait être étendu. De même pour la mer, selon la dispersion due aux courants de marée et au Gulf-Stream en Mer de la Manche. Pourquoi alors ne pas alors dire toute la vérité aux populations?
- Lors de la précédente réunion, il m’avait été affirmé que le projet FLEXBLUE (Petites centrales nucléaires sur fonds marins sur les bases d’un réacteur PWR de sous marin) était abandonné depuis l’accident de Fukushima. Or, selon des sources internes diverses, entre 150 et 200 personnes continuent d’étudier le projet. Si l’information n’est pas plurielle et contradictoire au sein de la Commission, la désinformation officielle peut viser, on le voit, la manipulation. Reconnaissant l’existence du projet, il a été dit que cela ne concernait pas la mer de la Manche pour des raisons évidentes de dispersion en cas d’accident sur côtes, mais des régions plus lointaines, sans que l’on sache exactement lesquelles : les îles que l’on dit françaises, les petits états riches du Golfe qui peuvent être intéressés par des techniques et matières nucléaires, dites civiles, pouvant servir, à terme, à des fins militaires? Espère-t-on les remerciements des populations lointaines concernées?
Le commerce de DCNS ne dépendant pas du port militaire de Cherbourg, n’est pas sans problèmes environnementaux, sanitaires et moraux.
Cohérence oblige : il est peu probable que le CRILAN continue de siéger dans cette commission, mais c’est la prochaine assemblée générale de 2015 qui en décidera.
Didier ANGER représentant le CRILAN