Selon EDF, le réacteur, qui doit être mis en service au premier trimestre 2024, après un retard de douze ans, n’atteindra sa pleine puissance de 1 630 MW qu’en 2035. L’électricien prévoyait auparavant l’atteinte de la puissance nominale en 2028.
EDF explique qu’un délai global de dix ans est nécessaire « pour faire valider le passage à puissance nominale par l’ASN ». 4 ans de montée en puissance, ce n’est pas rien, et passer à 10 ans, vous ne trouvez pas cela bizarre? Mise à jour 27/12/23 et 04/01/24
Montée en puissance trop lente de Flamanville 3 ?
« Le passage à la puissance nominale – c’est-à-dire la puissance maximale que les réacteurs peuvent fournir – de l’EPR de Flamanville. Selon EDF, le réacteur, qui doit être mis en service au premier trimestre 2024, après un retard de douze ans, n’atteindra sa pleine puissance de 1 630 MW qu’en 2035. L’électricien prévoyait auparavant l’atteinte de la puissance nominale en 2028.
EDF explique qu’un délai global de dix ans est nécessaire « pour faire valider le passage à puissance nominale par l’ASN ». Un argument que la CRE bat en brèche : selon elle, « ce délai n’est avéré ni par le cadre réglementaire, qui permet à l’installation de fonctionner à sa puissance nominale à l’issue de la phase d’essais et dans la limite de sa puissance thermique maximale, ni par l’ASN, qui n’identifie aucune échéance aussi lointaine pour instruire ce dossier ».
Lors de la CLI du 14 décembre EDF a indiqué qu’en 2024, l’EPR atteindrait 25 % de sa puissance avec connexion au réseau .
Selon Ouest France du 27 décembre, le raccordement du nouveau réacteur est attendu « à la mi-2024 ».
Toujours à la CLI du 14 décembre EDF a indiqué qu’à la suite d’une progression graduelle sur plusieurs mois il atteindrait sa puissance nominale de 100 % , ce qui autoriserait sa mise en service industriel.
Le 4 Janvier 2024 dans Ouest France « le Chef d’orchestre de ce lancement, le directeur de projet de Fla3 détaille le calendrier, tout juste officialisé par EDF : « On est toujours sur un chargement de combustible au premier trimestre, plus précisément en mars. Avec une production d’électricité à mi-année et l’objectif d’atteindre les 100 % de puissance nucléaire pour la fin 2024. » Douze ans après la date prévue.
Qui croire?
Même si les tests se sont passés « correctement » , ils doivent fournir des résultats REPRESENTATIFS STRICTEMENT CONFORMES aux exigences du cahier des charges . Malgré les satisfécits, on attend le rapport final de tests.
Cruelle responsabilité pour l’ASN : pour autoriser la création des EPR 2 de PENLY 3 et 4, elle doit certifier que FA3 a fonctionné, couplé au réseau, pendant des centaines d’heures; cruelle situation pour la population exposée à un risque accidentel..
Vu l’ état de l’engin et la fuite en avant pour son démarrage avant la fin du second délai de prolongation, le CRILAN s’oppose au démarrage de l’EPR :
Ci dessous notre déclaration à la CLI du 14 décembre dernier:
« Malgré tous les problèmes connus sur le réacteur EPR : cuve et couvercle non conformes , vibrations en sortie de pressuriseur, soupapes, risque hydrogène énoncé par le Canard Enchainé, géométrie et instrumentation de fond de cuve à reprendre , turbulences pouvant dégrader le combustible comme en Chine, tous ces éléments cumulés auraient pu justifier la disqualification de l’EPR qui a été sauvé par de nombreuses dérogations.
Le changement de couvercle et la reprise de l’instrumentation du fond de cuve sont reportés, mais pourquoi pas maintenant ?
Six mois avant le démarrage annoncé il est difficile de penser que tout soit en voie d’être réglé pour ce réacteur prototype mais quatrième de série quand on imagine les risques auxquels nous pourrions être exposés à Flamanville.
Que l’on soit pour ou contre le nucléaire, le principe de précaution devrait nous conduire à l’expertise indépendante internationale et contradictoire sur l’EPR de Flamanville qui est permise par le Code de l’environnement. Il est encore temps ».
Cette intervention n’a pas été reprise par la presse plus préoccupée de faire le buzz avec le retour de 17 éléments combustibles non conformes. Aux dernières nouvelles tout le combustible nécessaire au chargement du plus gros réacteur jamais construit en France serait arrivé.
L’annonce d’une nouvelle consultation de l’ASN sur la mise en service de l’EPR est passée elle aussi à la trappe: La précédente consultation n’était pas accompagnée de l’avis de l’Autorité environnementale ni de l’avis des collectivités locales… C’est ballot pour une consultation aux documents si abondants et destinée à informer les autorités de l’avis du public….
Aux dernières nouvelles, le public pourra à nouveau donner son avis de la mi janvier à la mi février 2024 soit 2 mois avant le top départ ?.
Une occasion à ne pas manquer pour dire ce que l’on pense.
Pendant ce temps on apprend:
Que sur 6 pays, la France est bon dernier de la classe pour les énergies renouvelables: Cocorico !
Que le prix de revient du KW de l’EPR anglais passerait de 0, 10 à 0, 15 euros.. Avant de démissionner, le précedent directeur financier d’EDF avait bien prévenu du risque financier relatif aux EPR d’Hinkley Point…. EDF paiera la différence?
On ne saurait changer une équipe …qui perd…
Très préoccupant au sujet de EPR
Bravo et merci au CRILAN et a son president pour son professionnalisme, son devouement sans faille, son travail titanesque et bénévole, que tout ce qui a été semé ave tant de courage porte les fruits escomptés en 2024
bravo à l’équipe Crilan isolée dans son combat de préservation de la vie au bout du Cotentin si encensé par les élus qui font semblant ou qui nient les risques encourus et ne pensent qu’aux retombées financières!
Hé oui ! Anne Marie, 23 millions de retombées financières annuelles rien que pour l’EPR ça en fait des piscines, patinoires, rocades, salles de spectacles… Perrette et le « Pot au nucléaire » est bien silencieuse sur les risques de l’engin…
En pleine Connaissance des dysfonctionnements des crayons, gaines, et assemblage, on allume quand même la mèche du combustible de l’ EPR de Flamanville le 1er (poisson) d’ Avril 2024 ?
En résumé, pour que l’on ne s’emmêle pas les crayons :
– Des crayons qui casseraient ?
– Des assemblages de combustible qui seraient secoués et frotteraient contre la cuve ?
– Des pastilles d’uranium qui se retrouveraient dans l’eau de la cuve , ect… ?
Pour charger la cuve d’un EPR, il faut 241 assemblages combustible, soit 63 865 crayons, on ne vous fait pas un dessin… ou bien, on tire enfin les leçons du fiasco EPR…
De Patrick Debacker :
La fierté nationale qu’est ce réacteur de ‘nouvelle génération’ en prend un sacré coup. Gageons qu’il sera à l’arrêt quelques six mois après sa mise en service, pour les mêmes raisons, celles qui ont conduit le réacteur chinois Taishan 1 ( de même type que notre bel EPR de Flamanville) à faire une pause de 10 mois, les gaines du combustible, tout cela étant ‘Made in France’, produira les mêmes inquiétudes. Mais à vouloir, par fierté nationale le démarrer à tout prix en 2024, on voit ici qu’on improvise, qu’on bricole, qu’on bidouille… Et en matière nucléaire, par expérience on sait où conduisent les improvisations, enfin, on devait le savoir